Europa ist Buli !!
En attendant une 8eme journée de Bundesliga qui promet d’être passionnante avec ce rétro-futuriste Borussico (pour suivre cette mode horrible qui consiste à icoiser tous les matches qui ont un peu plus d’enjeu historique, sportif ou économique qu’un Greuter Fürth-Hoffenheim) entre Dortmund et Gladbach, cet intense Leverkusen-Bayern ou encore ce Stuttgart-Werder Brême qui fleure bon les années 90, je me repasse cette belle semaine de coupe d’Europe.
Enfin belle, elle aurait pu être parfaite si le SC Fribourg, cet insolant et malgré tout sympathique club du Breisgau avait su rester à sa place, et laisser Hanovre, Hambourg ou Mayence disputer cette Europa League, mais j’y reviendrai.
Ligue des Champions, et des vice-champions…. Et des 2emes dauphins, voire des 3emes….
L’Allemagne a donc retrouvé sa « Grosse Vier ». Incontestablement, les 4 clubs engagés en CL sont les 4 plus grands clubs allemands du moment. Pas de candidat surprise, pas de passage à la trappe en qualification. La Bundesliga reprezentz, et elle le fait bien !
BVB-OM (0-3): Blitzkrieg version 2.0
L’un des matchs que j’attendais le plus. Dortmund doit se rassurer sur deux points. Premièrement, bien évidemment la défaite face au Napoli qui a corrigé ce Borussia en manque de réussite, mais surtout multipliant les erreurs d’inattention indignes d’un finaliste de la dernière édition. Deuxièmement, ces claques reçues par Marseille il y a deux ans… 3-0 au Vélodrome puis, au retour, ce but de l’insolent lutin Valbuena qui propulse l’OM en 8eme de finale laissant Dortmund à une ingrate 4eme place.
Dortmund avait donc à cœur de laver ces deux affronts et de prouver qu’une fois encore, il faudra faire ses comptes avec la Borussia cette année. L’opération est plus que réussie. Je pourrais faire un long résumé du Match, mais d’autres s’en chargeront. Je prendrais donc simplement l’exemple de ce premier but qui illustre parfaitement la force des hommes de Jürgen Klopp. En 15 secondes, le BVB remonte la balle en passant par 7 joueurs, pour une conclusion de Lewandowski. La mère de toutes les contre-attaques. La dernière fois qu’en France on avait vu un tel déferlement c’était en 1939, et déjà à l’époque les Allemands étaient dans l’histoire.
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City – Bayern (1-3): va falloir racheter du Sopalin !
Une défaite en Supercoupe d’Allemagne : le concept Guardiola ne prend pas !
Victoire en Supercoupe d’Europe : voilà le FC Bayern Barcelona !
Match nul à Fribourg : le fiasco Guardiola ?
Victoire 4-0 à Schalke : le Bayern est redevenue la meilleure équipe d’Europe !
Alors que les médias et l’opinion publique ne savent pas encore quoi penser de ce Bayern version Guardiola, l’équipe continue son bonhomme de chemin en ne perdant pas, en gagnant quasiment tous leurs matchs, et surtout en laissant entrevoir une puissance de feu qui devrait s’intensifier au cours de la saison, une fois que tout sera rodé.
Manchester City était en tout cas mercredi soir la victime d’une démonstration de force comme l’on en voit rarement en Champions League. La comparaison est facile à faire entre le Barça de Guardiola et le Bayern de… Guardiola : 66% de possession, plus de 73% avant la 80eme minute, 89% de passes réussies (chiffre encore plus impressionnant quand on pense qu’une bonne moitié des ballons est récupérée moins de 10 secondes après la perte) près de 700 passes. Mais cette comparaison s’arrête aux statistiques. Le Bayern ce n’est pas du Tiki Taka ! C’est plus que ça, des longues transversales, des frappes de loin, un impacte physique impressionnant, des coups de pieds arrêtés qui commencent à fonctionner. Le Bayern 2013/2014 c’est un peu la version Fusion Super Sayen du Barça TikiTaka et du Bayern Heynckes.
Alors oui, tout ça c’est encore en rodage et parfois, les doigts ne sont pas complètement alignés…Mais cette fusion, une fois qu’elle sera stable, promet encore beaucoup de sueurs froides à pas mal d’entraineurs qui viendront défier le Bayern.
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FC Basel – Schalke 04 (0-1): L’esprit de la mine de Draxler
Gelsenkirchen c’est la Ruhr, c’est les mineurs, c’est le travail acharné ! C’est pas sexy mais ça n’hésite pas à se salir les mains. Une étude de 1971 montre que si Dortmund est plutôt plébiscité par les étudiants et bacheliers, Schalke est historiquement le club des agriculteurs, mineurs et des femmes au foyer. Et c’est dans cette tradition que le FC Schalke 04 a affronté le FC Bâle mardi soir. Bâle a montré en allant s’imposer à Chelsea qu’ils ne comptaient pas être simple figurant dans ce groupe. Et si Schalke a réussi à ramener les 3 points sur une magnifique frappe du joueur qui vaudra bientôt 100.000.000 d’euros, Julian Draxler, ils étaient globalement dominés dans ce match et doivent aussi leur salut à une défense solide, ce qui est plutôt rare cette saison !
Boateng a encore été aligné en pointe ce qui n’est pas du goût de Szalai qui est loin de faire l’unanimité du côté de la Nordkurve de Gelsenkirchen.
La très mauvaise nouvelle est la blessure et l’absence pour plusieurs semaines de Farfan. Alors que Huntelaar n’est pas encore tout à fait prêt pour reprendre du service, l’offensive de Schalke se désintègre peu à peu, mais les jeunes Goretzka, Clemens ou encore Meyer semble pouvoir saisir leur chance.
Leverkusen – Real Sociedad (2-1): On a serré les fesses… mais ça passe !!
Leverkusen, c’est certainement l’un des clubs les plus sérieux de la Bundesliga. En effet depuis 2003 et une presque relégation, le club de l’entreprise pharmaceutique Bayer (qui s’occupe notamment des maux de tête des supporters du Werder Breme ces 3-4 dernières saisons) n’a manqué la qualification aux coupes d’Europe qu’à deux reprises. Tout ça alors que dans le même temps le club s’est séparé de joueurs comme Ballack, Ze Roberto, Lucio, Berbatov (le bon, pas celui qui joue à Fulham en ce moment), Kroos, Vidal ou encore Schürrle !! Ouais, il y a de quoi faire une équipe qui pourrait enfin le gagner ce foutu championnat d’Allemagne. Dans le même temps, en moyenne, Leverkusen achète pour 14.000.000 d’euros de joueurs. Un club donc qui avec des moyens raisonnables est capable de toujours jouer un rôle dans la course au titre (faut pas déconner, Viezekusen a quand même une réputation à tenir).
En face une équipe espagnole donc, et comme si ça ne suffisait pas pour ne pas donner envie de suivre ce match, une équipe surprise à laquelle personne ne comprend rien…Les mecs, finissent 4eme du soi-disant meilleur championnat du monde, ils éclatent Lyon en qualifications (ouais ok c’est Lyon… mais ça reste Lyon… ou vice-versa), puis ils se font taper à la maison par Shakhtar Donetsk qui certes est une équipe qui s’en sort très bien en CL mais qui ne devrait pas poser de problèmes au 4eme du « meilleur championnat du monde » (selon certains « experts »).
J’étais donc assez confiant pour ce match et mon arrogance teutonne naturelle a failli me coûter assez cher. Si Leverkusen compte à la fin du match un but et 14 tirs de plus que son adversaire, c’est quand même la Sociedad qui domine se match et se crée les occasions les plus franches surtout en 2eme mi-temps. Au final c’est un coup franc magistral de la part de Hegeler qui permet à Leverkusen de garder les 3 points à la maison. Le Bayer qui fera tout pour décrocher la 2eme place de ce groupe… ouais, parce que la 1ere, ça ne serait pas digne du standing de Leverkusen.
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Europa League : ou ce qu’il en reste
APOEL Nicosie – Eintracht Frankfurt (0-3) : On s’était donné rendez-vous…. Dans 20 ans
Bon, après avoir longtemps hésité, j’ai décidé de ne faire aucune blague douteuse sur le nom de ce grand club qu’est l’APOEL Nicosie… d’autant plus que la dernière fois que j’ai entendu des gens se moquer du nom de ce club, ces mêmes personnes n’étaient pas bien fières une fois les matchs passés.
Si Nicosie a donc récemment fait parler de lui en coupe d’Europe, pour Frankfurt c’est la première participation depuis 1993. Une époque ou des Jay Jay Okocha, Anthony Yeboah ou encore Andreas Möller faisaient les beaux jours de l’Eintracht. Les temps ont bien changés et l’Eintracht a réussi l’exploit de se catapulter de la 2eme Bundesliga directement en Europa League. Et plus que ça, l’Eintracht a réussi l’exploit de conserver la grande partie de son équipe. Les Trapp, Jung, Aigner, Rode ou encore Meier sont toujours de la partie et permettront certainement à Frankfurt d’atteindre le prochain tour.
D’ailleurs ils ont commencés à enfoncer la porte avec ce deuxième match gagné, et la deuxième fois 3-0, et encore une fois la victoire est totalement méritée. Si Frankfurt arrive à faire un petit quelque chose en Europa League (pourquoi pas un quart, voire une demie, selon les tirages), qu’ils se maintiennent en milieu de tableau et qu’ils arrivent à garder leurs jeunes joueurs très prometteurs, on pourrait bientôt s’habituer à voir cette équipe régulièrement disputer l’Europa League.
Comme quoi ce n’est pas des saucisses à Frankfurt.
FC Seville – SC Freiburg (2-0) : Mais qu’est-ce que l’on fout là ??
J’ai abordé le sujet de Freiburg tout à l’heure. Alors voilà. Freiburg est une ville de 200.000 habitants paumée en plein milieu de la Forêt Noire et dirigée par le parti des Verts. La composition démographique de la ville c’est essentiellement deux choses :
– Des étudiants, qui viennent parce que c’est une ville très tolérante à la fête ou encore la consommation occasionnelle et récréative de certaines substances qui sont inscrits sur la liste des produits dopants.
– Des personnes du 3eme (voire 4eme) âge qui viennent soigner leurs rhumatismes dans les thermes des environs.
Alors, ok, je veux bien que l’on crée un club de foot la dedans… d’accord vous êtes bien sympas donc si vous voulez jouer la Bundesliga ça passe aussi.
Mais pourquoi, bon sang, vous êtes-vous obstinés à être aussi bons sur toute une saison. Vous qualifier pour l’Europa League ? Non mais sérieux les gars !!! Il y en a qui bossent là, c’est pas des enfantillages de hippies en quête d’une expérience spirituelle ou spiritueuse, c’est la coupe d’Europe !!! La compétition tout ça !!
Voilà, vous l’aurez compris, Freiburg, n’est absolument pas un club taillé pour cette compétition, et ce n’est pas la perte de la moitié de l’équipe type de l’année dernière qui viendra me contredire.
Freiburg, dans la hiérarchie naturelle de la Bundesliga c’est le club qui forme des joueurs qu’il vend à des clubs qui ont formés des joueurs qu’ils ont vendus à des clubs qui ont formés des joueurs qu’ils ont vendus au Bayern à Schalke ou encore à Dortmund ! Si on devait comparer la Bundesliga à un océan, le Bayern et Dortmund seraient des requins…. Freiburg c’est du plancton …
Mais comme je le disais, ce club est sympathique, les joueurs sont sympathiques, l’entraineur est sympathique, et le publique est sympathique ! D’ailleurs, ils sont tellement sympas qu’ils ont laissés 3 points à Séville alors qu’ils avaient, au vue de la rencontre presque les moyens de leur arracher un petit nul. Mais voilà, c’est le sympathique Freiburg, qui de temps en temps sort une saison exceptionnelle mais ou le SCF a généralement la décence de laisser les grands jouer les compétitions européennes.
Non vraiment, j’aime bien Freiburg, et je leur souhaite que des bonnes choses… par exemple de se faire éliminer rapidement de cette Europa League pour avoir une petite chance de se maintenir en Bundesliga cette saison.
Et qu’est-ce que ça nous dit tout ça ?
Mise à part la parenthèse Freiburg, les clubs allemands ont bien entamé leurs campagnes européennes. Le Bayern et Schalke semblent pouvoir passer ce premier tour sans trop de problèmes, tout comme Frankfurt. Et si Dortmund a bien trébuché face à Naples, je ne crois pas un seul instant en une élimination du BVB… un match comme Naples, ça n’arrive pas deux fois en une saison, ou alors il faut vraiment te demander ce que tu as fait dans une vie précédente pour que le sort s’acharne de la sorte. Freiburg ne passera bien évidement pas le premier tour et ce n’est pas plus mal. Leverkusen, de son côté c’est la grande inconnue avec un peu plus de réussite ils auraient pu faire plier Manchester la semaine dernière, avec un peu moins de réussite cette semaine ils perdaient contre la Sociedad… On ne pourrait pas le jouer à pile ou face ce groupe ?
Töbias
