Espagne-Pays Bas (1-5), l’Oranje Akademie livre ses notes

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Jour de fête pour Rhinit Michuls

Van Gaal, el goitro (le goitre en espagnol), a réussi son coup contre les champions du monde, avec une équipe joueuse et imprévisible qui a démontré une fois de plus que tout va très vite dans le football, surtout Robben.
Le début de match est conforme aux prévisions. L’Espagne comme à l’accoutumée se garde bien de garder le ballon comme des petits égoïstes, les Néerlandais courent beaucoup, de Jong ne met pas 15 minutes pour sécher Busquets, et la défense se fait prendre facilement sur les ouvertures en profondeur. Même faiblesse en face, la mobilité de Robben et van Persie ouvre l’axe à Sneijder à 5 doigts de Casillas d’ouvrir le score. La faille est là, El Goitro le savait. Malgré le penalty de Xabi Alonso, au final difficilement contestable, le placement aléatoire de la charnière Ramos-Piqué est enfin exploité par l’envolée van Persienne sur l’ouverture de Boerienne de Blind. Un but d’anthologie, comme on dit, et l’espoir d’une 2e période à l’avantage des Oranje suffisent à péter quelques vaisseaux de mon corps effervescent.

Et purée, le but de Robben sur une nouvelle ouverture magistrale de Blind m’a tout remué de l’intérieur. J’avais peut-être abusé de la tarte aux cerises au diner, mais ce scénario impensable m’a…purée, j’étais tout remué.
La reprise de van Persie sur la barre, la cagade de Casillas, puis le contre avec la volée irréelle de Robben détournée par Casillas, sont des moments de folie d’un des plus grands matchs de la sélection néerlandaise.
Passé l’hystérie d’une rencontre aux innombrables évènements, l’immense talent des attaquants et la science tactique de van Gaal ne suffiront pas à compenser les limites défensives de l’équipe. Et l’excès d’individualisme de Robben, excusé par l’euphorie et l’ampleur du résultat, sera à nouveau dénoncé lors de l’élimination (au second tour).

Le 5-3-2 qui a tout pété :

Cillessen
Janmaat – de Vrij – Vlaar – Martins Indi – Blind
de Jong – de Guzman
Sneijder
van Persie – Robben

Les notes :

Cillessen 3/5 : Moins précis que d’habitude dans les relances, il réalise la raie du 13 juin.

Vlaar 4/5 : Le plus solide, exemple de son retour sur Costa en 1ere, là où de Vrij quelques minutes plus tard se jettera comme un neuneu, provoquant le penalty. Wenger voit en lui « un jeune prometteur », qui à 29 ans est promis à une belle carrière.

Martins Indi et de Vrij 2/5 : Engagés, physiques, brouillons, des contrôles ratés, des heurts avec Costa, un but marqué. Une défense à l’arrache, mais qui n’a pas arraché tant que ça Costa sur le penalty.

Blind 5/5 : Enorme, toujours appliqué, et doublement décisif. Il ajoute à sa palette les ouvertures longues et précises, et complète sa panoplie du super joueur.

Jaanmat 3/5 : Moins en vue que Blind, alors je ne sais plus.

De Jong – de Guzman 4/5 : Si de Guzman a été perdu par moment en 1ere, puis perturbé par son jaune, son ¼ d’heure en 2e mi-temps fut bien meilleur pour éteindre avec de Jong le milieu espagnol. de Jong, fidèle à lui même, a couru et aboyé sur l’adversaire avec colère et technique. Technique et punch ont aussi été apportés par Wijnaldum.

Sneijder 3 /5 : Effacé par les deux furieux devant lui, il n’a pas été déterminant, mais a quand même bien emmerdé Busquets.

Robben 5/5 : Grand numéro de soliste d’el Mano Solo (l’homme solitaire en espagnol) qui a mis plus qu’une manita à Piqué, Ramos et Casillas.

Van Persie 5/5 : El zorro argentado (le renard argenté en espagnol) avait du flair et des ailes, même pour charger Casillas sur le 3e but. Je ne l’avais jamais vu courir aussi vite et passionnément pour fêter son 1er but.
Peu importe la suite (au second tour quand même), 5-1 contre l’Espagne bon sang ! Quand je serai grand-père, au coin de la cheminée, ou du radiateur électrique, je radoterai avec plaisir ces chevauchées de Robben et tous ces évènements du 13 juin 2000 quelque chose. Tout ça bien entendu en me trempant des harengs dans le bazar, tradition chez les Michuls, pour exprimer un bonheur indicible au coup de sifflet final hier soir.
Anaal kusjes, et à mercredi pour confirmer contre l’Australie.

Rhinit Michuls

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