Impact M. – Houston (5-0), l’Impact Académie livre ses notes

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Ma grosse manita dans la tronche à Whitney

« Et comment donc !

– Et comment donc qui je vous prie ?

Et comment donc Houston. »

Juste une illusion ? L’analité de la rencontre de Ligue des Champions au Guatemala a ouvert le débat sur l’équipe alignée. D’un côté, les partisans du trop de jeunes inexpérimentés ou joueurs en manque de temps de jeu d’un coup. De l’autre, les défenseurs de la gestion d’effectif et du turnover. M’est d’avis que le match face à Heredia a clairement été bazardé, ou alors pris tellement à la légère que le staff ne s’est pas rendu compte du team faiblard qu’il alignait.

Quoi qu’il en soit, l’Impact s’est vu fermer sous son nez l’orifice humide et béant des quarts de finale qui se proposait à lui. Restait alors à se reconcentrer sur la Régulière. Pas facile après une visite chez la belle amante étoilée et une fin de semaine où régnèrent les ébats concernant la rotation de l’effectif et le temps de repos accordé aux anciens.

Si l’atmosphère montréalaise a semblé bien viciée jusqu’à samedi, c’est également parce que la rencontre contre les DC United, malgré un blanchissage en règle, n’avait pas totalement rassurée. L’Impact avait d’ailleurs arraché les trois points sur une merveille de Marco, dans les dix dernières minutes et juste après une égalisation prévisible. Quid du jeu, difficilement mis en place face à DC, absent à Houston ? Quid de la forme des joueurs restés dans nos contrées verdoyantes et quid de ceux partis au Guatemala, dont l’avion n’est parti qu’avec un retard fou ? Les réponses samedi 19h, au Saputo.

Matchday

La game à gagner cette année. Le premier surtout d’une série décisive qui démarrait ce samedi. Le peuple Bleu et Noir ne s’y est d’ailleurs pas trompé en se déplaçant en masse au Saputo. 20 000 personnes pour accueillir au lubrifiant le Dynamo Houston, double finaliste de la MLS Cup en lice, mais qui, cette année, manque de gazoline. On espérait donc l’équipe remontée après la claquade prise par les substituts à Heredia, d’autant que coach Schälli a pris place en loge suite à son expulsion de samedi dernier. À noter qu’il a pris deux matches, quand Ben Olson s’en est sorti sans sanction. Maudits niaiseux.

Le bel homme Mauro Biello était donc sur la banquette pour coacher ses troupes lors de ce match à fort enjeu. C’est simple, avec une victoire, on se rapprocher du top, quand une défaite nous entraînerait vers la ligne rouge. Ligne rouge avec laquelle Houston oscille, à seulement deux points de nos miches, nous titillant l’anus du bout de l’index. Le méga XI est aligné. L’inverse aurait été scandaleux tant le turnover fut conséquent au Guatemala. Game on, fini le minouchage, il est temps de se pogner du Texan.

Alignement

Impact de Montréal :Troy Perkins – Jeb Brovsky, Alessandro Nesta, Matteo Ferrari, Hassoun Camara – Hernan Bernardello (Davy Arnaud 73’), Patrice Bernier, Andrés Romero, Felipe, Justin Mapp (Andrea Pisanu 80’) – Marco Di Vaio (Daniele Paponi 88’).

Substituts inactifs :Evan Bush – Adrian Lopez – Collen Warner, Sanna Nyassi.

Dynamo Houston :Tally Hall – Corey Ashe, Jermaine Taylor (Eric Brunner 46’), Bobby Boswell, Kofi Sarkodie – Brad Davis, Boniek Garcia, Adam Moffat (Alexander Lopez 62’), Andrew Driver (Jason Johnson 80’) – Will Bruin, Giles Barnes.

Substituts inactifs : Erich Marscheider – Warren Creavalle – Brian Ching, Cam Weaver.

 impact1alignement

Faits saillants

Présentement paré de son superbe chandail rayé Bleu et Noir, l’Impact reçoit donc les Orange du Dynamo Houston. Ambiance surchauffée au Saputo et début de rencontre relativement calme. Le team se met en place, observe les velléités offensives de son adversaire et prend conscience qu’elles sont totalement inexistantes. Il va falloir faire le jeu et bien le faire, en mettant la pression sur la défense dès que possible.

On aperçoit cependant rapidement revenir certains problèmes récurrents : l’équipe se scinde en deux, le bloc défensif jouant bien trop bas pour un match à domicile qu’il faut gagner. Un jeu qui se traduit par peu d’occasions, seul Justin Mapp lance l’assaut à la fin du premier quart d’heure en pénétrant plein axe depuis la gauche. Aux vingt mètres, il envoie un missile qui vient fracasser la tige de Tally Hall (Tell). Du travail pas botché qui méritait mieux. Comme 20 minutes plus tard, quand il dépose Corey Ashe d’un crochet avant de trop enrouler sa frappe du gauche et de voir la lucarne se dérober.

À peine le temps de niaiser sur ces occasions ratées, que Marco décide de montrer à Justin la voie à suivre. Au même endroit, il crochète de nouveau Ashe du droit avant d’expédier une garnotte du gauche dans la lucarne opposé. 1-0, 35e. Nous sommes enfin lancés.

Deux minutes pour capoter sur le but de Di Vaio que le revoilà déjà aux abords de la surface. Le beau romain tente d’enfirouaper Geoffrey Cendre pour la troisième fois de la même manière. Que nenni, le crochet est contré et Mapp récupère le baloune dans l’angle du grand rectangle. D’une touche, il distille un caviar au second poteau pour Felipe. Le Brésilien fixe Kofi (Annan-Nicolas) Sarkodie et cartouche Hall dans son petit filet gauche. 2-0, 37e. Cœur avec les mains et petits pas de samba.

 

L’idée, c’est de rentrer dans la deuxième demie avec l’esprit Magnotta. Un cadavre n’est pas réellement mort avant d’en voir fait des rondelles et de les avoir violées (les rondelles). Et c’est Troy Perkins qui l’a le mieux compris. À la 47e, un centre de la droite est repris de la tête par Bruins. L’impeccable gardien Bleu et Noir dégaine une manchette à faire pâlir le plus grand des fisteurs. L’arrêt du match au moment parfait.

Le reste de la joute ne sera qu’une immense boucherie-chevaline de spécialités texanes recouvertes de poutine. Jeb Obi Wan KeBrovsky met définitivement l’Impact à l’abri sur un corner de Bernardello, excellent au milieu avec Bernier. Bien placé au second poteau, Jeb reprend victorieusement la déviation bien attentionnée d’un joueur du Dynamo. 3-0, 58e. Soulagement.

Reste alors une demi-heure pour scrapper définitivement Houston et apprécier le beau jeu montréalais. Tout en impact (facile), Montréal asphysxie son adversaire qui a baissé les bras après le but de Jeb. Si on sentait en première demie que la défense de Houston était faiblarde, toute achalée par les avants Bleu et Noir. Preuve en est le quatrième but, parti d’un superbe appel de Bernier dans la profondeur, servi magnifiquement en pivot par Felipe. Filant seul au but, le beau Patrice glisse amoureusement à Marco pour son deuxième doublé consécutif. 4-0, 70e. « How unselfish ».

La cerise confite sur le sundae viendra à la suite d’une interception d’Hassoun à fort potentiel érectile. Felipe récupère le baloune dans le cercle, niaise trois Orange et lance parfaitement Andrea Pisanu dans le rectangle. Celui-ci glisse la gonfle sous Hall pour le 5-0, dans les arrêts de jeu. Petite main. Ramassage de débarbouillette pour les Texans. Un dernier pion qu’auront manqué moult maudits péteux partis avant la fin pour éviter la congestion routière.

Complètement dedans face à une équipe qui m’est apparue vraiment dans le dur, l’Impact s’offre un blanchissage en règle pour grimper au premier rang de l’Association Est, bénéficiant des défaites de New York, Kansas City et Philadelphie. Perfect day et réponse parfaite. Reste désormais à se rassurer à l’extérieur pour entrevoir de plus près le Supporters Shield.

Le tableau

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Un pack de Montréal

Troy Perkins (4/5) : Pas énormément de boulot pour Troy « Ilos » Perkins. Mais il sort l’arrêt parfait en tout début de seconde demie à 2-0. Avec un but à ce moment là, ce n’était plus la même salade. Sort 2, 3 balounes pas dégueux derrière aussi.

Jeb Brovsky (4/5) : Encore un gros match pour le Jebi Knight. Parfait défensivement, il inscrit le but du KO comme un filou et soulage tout le Saputo. Un vrai bel homme. J’aurais aimé le voir monter un peu plus, mais il était du voyage au Guatemala en semaine.

Matteo Ferrari (3/5) : Une première demi-heure difficile pour Matteo, où il a semblé un peu ailleurs. Très bien après, solide et serein. Au moins ses absences ne durent pas toute la game.

Alessandro Nesta (4/5) : Il a bien surmonté le passage à vide de Ferrari en faisant le travail pour deux. Impassable durant toute la rencontre, on ne l’avait pas vu à ce niveau depuis quelques matches.

Hassoun Camara (4/5) : Hassoun enchaîne les performances avec constance, le coquin. Monstrueux physiquement, une bétonneuse en défense, il se permet même d’intercepter le ballon du cinquième but. Même double-remarque que pour Jeb.

Hernan Bernardello (4/5) : Toujours en pleine montée, Hernan se fond de plus en plus dans le jeu montréalais et son attente avec Bernier continue de s’améliorer. Excellent sur coups de pied arrêtés et à la récup’, Petit Bernard promet !

Patrice Bernier (cap) (5/5) : Lui, il ne promet plus, il régale. Parfait dans son jeu posé et dans les transmissions, il récupère 568 balounes par match et lance par sa première passe presque toutes les actions offensives, quand il ne les conclue pas, comme ce cadeau en sucre offert à Marco.

Felipe Martins (5/5) : Je ne sais plus qui est le vrai du faux Felipe, en tout cas celui de ce soir est juste monstrueux. Un pancake dans le petit filet, une mention d’aide au sirop d’érable et une activité folle. Sera-t-il tout pourri le week-end prochain ?

Andres Romero (3/5) : Un ton en dessous, Romero a compensé en courant beaucoup, infligeant un gros pressing sur les arrières de Houston. A fini complètement mangané.

Justin Mapp (4/5) : Formidable Justin, qui place deux mentions d’aide au milieu d’un match énorme. Des centres toujours dangereux, des accélérations impressionnantes et des dribbles précis… Pourquoi pas 5 ? Il lui manque son but, entre la tige et son enroulé du gauche manqué. Je suis sévère, c’est parce que c’est mon crush.

Marco Di Vaio (5/5) : Marco régale. À gauche, à droite, il envoie les pruneaux en lucarne comme pour rigoler. Meilleur buteur de la Ligue, Mauro lui a même offert une standing ovation en le sortant à la 88e, pour célébrer son match de tueur.

 

Substituts

Davy Arnaud (3/5) : Une entrée un peu bizarre, surtout parce que Bernadello était cuit. Discret, mais pas de boulette.

Andrea Pisanu (non noté+) : S’est joint au party, le temps de glisser le cinquième doigt. Pas pire.

Daniele Paponi (non noté) : 2 minutes et rien.

Les faits saillants sont disponibles en vidéo ici, après l’avertissement. http://www.impactmontreal.com/fr/news/2013/08/highlights-impact-5-0-dynamo

À tantôt, soit samedi 31 août, pour une nouvelle game importante face à l’Union de Philadelphie. On va aller leur sonner la cloche de la Liberté.

Becs anaux.

Mauricio Vincello.

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3 thoughts on “Impact M. – Houston (5-0), l’Impact Académie livre ses notes

  1. Y a moyen d’inviter des académiciens à picoler ? Sans déconner, je suis à Montréal, je pourrais réaliser un rêve en me rapprochant un tant soit peu de l’Editeur ce bel homme

  2. tu penses pas qu’ils devraient caler le championnat sur le rythme Européen pour avoir plus de succès ? Après les hiver sont bien bien rudes, je sais pas si ce serait jouable en s’organisant pour faire les matchs dans les équipes du Sud à ces moments là…

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