Ahoj belles et beaux hommes et femmes,

nous vous avions laissés il y a de cela cinq ans plein d’espoir et de drame après une élimination certes cruelle mais logique face à l’Allemagne dans le précédent Euro. Nous voici de retour pour vous conter les aventures épiques de la Repre, une sélection faite d’un bois à la fois noble et délicat, de ces fibres rares que l’on ne trouve que dans la partie slave de l’Europe et qui enflamme des brasiers sublimes consumant les âmes dans un grand édifice de poussière.

Mais avant de nous livrer à nos prévisibles lamentations quant à une élimination prématurée, il est d’usage de vous présenter les agents désignés de la douleur qui fait se pâmer les femmes et serrer le poing des hommes. Et la vodka, aussi, sans distinction de genre ni d’heure de la journée.

Pour cette grande messe du football européen qui inclut malheureusement ces méprisables pleutres de Tchèques, pan Stefan Tarkovic, notre bien aimé sélectionneur a rassemblé 26 éphèbes descendus des monts Tatras pour l’occasion et prêts à en découdre avec quiconque s’opposerait à leur glorieux destin.

Nous n’allons pas détailler chacun de ces nobles chevaliers pour la simple raison que vous autres ignorants occidentaux et autres méridionaux n’y entendraient que peu de choses. Mais comme nous sommes magnanimes, nous allons vous décrire au moins un joueur par ligne afin que vous puissiez prendre la mesure de la puissance inexpugnable de notre Repre.


Hraci

Au poste de gardien, trois grands et beaux sauteurs se proposent en les personnes de Marek Rodak, Dusan Kuciak et Martin Dubravka. Ce dernier sort d’une saison tout ce qu’il y a de plus héroïque avec son club anglais de Newcastle, avec pas moins de treize (13) titularisations pour onze buts encaissés et une douzième place digne des plus grands : nous avons confiance.

Les défenseurs sont légions et ne permettront à aucun impudent adversaire de franchir leurs fourches caudines. Peter Pekarik, Denis Vavro, Martin Valjent, Lubomir Sartka, Milan Skriniar, Tomas Hubocan, David Hancko et Martin Koscelnik auront la lourde tâche de stopper les velléités adverses. Le dernier cité sera surveillé de près au moment de tacler dans sa surface s’il joue, mais l’on attend sûrement plus de Milan Skriniar, champion d’Italie avec son club de l’Inter Milan et grand artisan de cette éclatante campagne.

Du côté des milieux, d’innombrables petites mains aux pieds besogneux s’ébattront aux quatre coins de l’Europe tant pour récupérer le ballon que pour le transformer en or, voici les saints noms de ces saints hommes : Jan Gregus, Vladimir Weiss, Ondrej Duda, Tomas Suslov, Laszlo Benes, Patrik Hrosovsky, Marek Hamsik, Lukas Haralsin, Juraj Kucka, Stanislas Lobotka et Jakub Hromoda. L’homme, que dis-je, le sur-homme à suivre sera bien entendu notre guide suprême Marek Hamsik, capitaine, héros, âme damnée et divinité encrétée de la patrie, celui par qui le nom du stade de Naples sera rebaptisé après sa mort, la figure ultime de toute évolution footballistique sur terre.

En attaque, Robert Bozenik, Robert Mak, Miachal Duris et Ivan Schranz auront à cœur de faire trembler les filets mais pas les leurs et nous ne vous révélerons rien sur eux afin de ne point dilapider leurs secrètes techniques d’attaquants, mis-à-part que deux d’entre eux s’appellent Robert (nous ne vous dirons point lesquels).


Les ambitions

Elles sont immenses, variées et tragiques. Car nous savons dans nos cœurs purs et constamment baignés des larmes de nos pauvres mères qu’un triomphe final est plus inespéré que de voir l’Autriche-Hongrie réunifiée et placée sous la coupe de la belle Zuzana Caputova, notre bien-aimée présidente.

Nous autres Slaves ne visons pas la victoire car toute apparition de Pan Hamsik, brassard au bras et crête au vent, est en soi un accomplissement digne de tous les panthéons. Ne resteront que des méditations graves, vibrantes, lorsque nous goûterons (le plus tard possible, on l’espère), une retraire spirituelle dans l’Eden verdoyant du Paradis slovaque après notre élimination. Et de la Repre, la lumière rejaillira.

1 thought on “La Halusky Akademie s’introduit humblement

  1. Subtile, la réf à notre Lolo corrézien national. En espérant que votre contrefaçon slovaque lui arrivera à la cheville. Ou au tendon d’Achille.

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