La PL Academy vous présente la vingt-et-unième journée

On a préféré vous présenter la journée avec une semaine de retard plutôt que de tout zapper pour être à l’heure. D’aucuns penseront peut-être que c’est pour raviver des souvenirs pas trop honteux après un week-end difficile pour certains rédacteurs.

Everton 0 – 2 Newcastle

Que paso Carlito ? Se faire manger par Châteauneuf, vraiment ? C’est pas sérieux enfin ! On dirait Mourinho en conférence de presse.
Et quand on dit manger, c’est manger : quasiment rien à se mettre sous la dent pour les Toffees à part une ou deux situations des habitués Richarlison et Calvert-Lewin. Mais quelques miettes à peine. Les meilleurs occaz’ ont été du côté des Magpies et c’est logiquement que Callum Wilson a ouvert le score de la tête sur un corner à vingt minutes du terme. Le même Callum Wilson a mis un terme au suspens du match sur un contre rondement mené dans les arrêts de jeu. Heureusement pour les Toffees, l’humiliation n’a pas été suprême, l’un des chauves les plus renommés du royaume après Guardiola, j’ai nommé Jonjo Shelvey, n’ayant pas réussi à tromper Pickford un peu plus tôt.
Les hommes de Steve Bruce se donnent de l’air et repartent de l’avant après une série catastrophique en ce début d’année ; le match contre Palace quelques places devant sera intéressant. Everton alterne le bon et le moins bon mais reste 8e avec deux matchs en retard.

West Brom 2 – 2 Fulham

Gros début de partie de Fulham aux Hawthorns qui se concrétise par une ouverture du score rapide de Bobby Reid. Les Cottagers ne sont pas venus pour vendre du muguet à leurs concurrents directs au maintien et peuvent s’en vouloir de ne pas avoir alourdi la marque (ils tapent le poteau au quart d’heure de jeu).

Car à peine un but d’avance, c’est trop peu quand la défense disjoncte et offre littéralement l’égalisation à Kyle Bartley qui traînait là. Du coup les Baggies en profitent et passent devant par l’intermédiaire de leur meilleur joueur Matheus Pereira qui trompe Areola facilement au terme d’un joli mouvement.

L’avantage de West Brom est de courte durée toutefois car dix minutes à peine après ce but, Cavaleiro profite de la sieste des défenseurs adverses pour ramener les deux équipes à nouveau à égalité. Ceci n’arrange évidemment personne, les 18e et 19e places commençant à perdre de vue les places du maintien.

Crystal Palace 1 – 0 Wolverhampton

Le Saint-Esprit se rendait à Selhurst Park rencontrer l’archange Hodgson. Résultat ? Pas plus de convertis au football qu’avant la rencontre.
A l’initiative de la majorité des occasions de Palace, on a retrouvé comme toujours Wilfried Zaha. A noter également la belle activité de Nathaniel Clyne sur son côté droit, auteur d’une jolie partie. Mais, mais, mais ! Pourtant, la lumière est venue de Jordan Ayew, passeur décisif pour Eberechi Eze à l’heure de jeu. Elle est peut-être là la solution pour le salut de nos collègues marseillais : le retour de l’enfant perdu. Côté Wolves, ce fut bien souvent laborieux malgré le travail de Pedro Neto et, sur leurs rares occasions chaudes, les joueurs de Nuno ont buté sur un Vicente Guaita en mode David face à Goliath.
Les deux équipes, 13e et 14e avant ce match, se retrouvent 13e et 14e après, mais dans l’autre sens. Un ventre tellement mou que le goitre de Raffarin passe à côté pour un membre victime du sex-appeal de Colin Farell (ce bel homme)

Manchester City 1 – 0 Sheffield

500e victoire en temps que coach pour le divin chauve, voilà qui ravira ses thuriféraires. Au vu du match, pas franchement de quoi se réjouir pourtant, le Pep nous semblant glisser de plus en plus vers le pragmatisme et de moins en moins vers le football champagne de ses débuts.

Sheffield espérait capitaliser sur sa victoire surprise à Old Trafford pour piéger l’autre Manchester et a livré une partie courageuse, mais contre ce City lancé comme un train fou vers le titre, c’était trop difficile.

Un seul petit but de Gabriel Jesus a suffi, le reste n’était que tambouille indigeste, tripotage de ballon et conservatisme égoïste entre gosses de riches (droite).

Arsenal 0 – 0 Manchester United

Bobby says : Manchester avait une revanche à prendre sur sa défaite à domicile en début de saison face aux Gunners. Les Raides et Vils ont été dangereux mais ont surtout déploré les ratés de Cavani, servi deux fois dans sa zone de prédilection et deux fois auteur d’un raté digne de ses plus grandes heures parisiennes. Il reste donc toujours à Solskjaer à faire un résultat face à Arteta, seul coach à ne pas avoir perdu une seule fois face à lui. Toute série se rapproche irrémédiablement de sa fin à chaque étape…

Johny says : Willian démission.

Southampton 0 – 1 Aston Villa

Vous connaissez les 90-second highlights du compte Youtube des Saints ? Non ? Vous devriez, c’est très pratique si vous ne suivez pas la Premier League et que vous voulez faire genre que vous connaissez. En gros, très pratique si vous n’êtes pas un rédacteur de la PL Academy car nous, on bosse.
Les Saints n’ont pas obtenu de péno pour une main pourtant litigieuse, et malgré le VAR. Dommage, Danny Ings avait gratifié le monde d’un grand pont aile de pigeon absolument mignon. Les Villans ont pris l’avantage sur une action menée par l’évident Jack Grealish et terminée de la tête par l’inévitable Ross Barkley. Southampton a plus que poussé mais a vu Emiliano Martinez sortir les parades qu’il fallait ou les défenseurs de Villa mettre un genou ou un orteil au bon moment (sans compter une égalisation annulée par le VAR pour un hors jeu du bras).

Chelsea 2 – 0 Burnley

Les premières conclusions, forcément hâtives, commencent à affluer à propos du Chelsea de Tuchel. Plus hermétique, plus efficace, plus séduisant…les mecs, il a dirigé deux matchs, on peut peut-être se détendre un peu le slip ?

Bref, si les Blues ont effectivement connu un second match sans concéder de but, ils ont surtout fait plier des Clarets d’une faiblesse abyssale qui ont tiré pour la première et la seule fois au but aux alentours de la 85e minute (même pas cadré). Si Callum Hudson-Odoi a pu briller, ce sont deux Espagnols qui ont inscrit leur nom sur la liste des buteurs : Azpilicueta d’une belle frappe croisée et le revenant Kepa Arrizabalaga Marcos Alonso.

Burnley stagne à la 16e place, eux qui ont l’habitude de prendre des points face aux gros. Côté Blues, pas de conclusions pour notre part, mais ça se redresse un poil.

Leicester 1 – 3 Leeds

Ça promettait et ça a tenu les promesses. Au jeu de la contre-attaque, Bielsa est plutôt doué. Pourtant, ce sont ses Whites qui ont été cueillis dans un premier temps par Harvey Barnes et James Maddison. Mais bon, un match avec Leeds rebondit souvent : deux minutes plus tard, Luke Ayling a donné à Patrick Bamford, Patoche a superbement lancé Stuart Dallas d’un extérieur : 1-1. Le portier des Foxes s’est employé plusieurs fois pour repousser les tentatives de Leeds mais n’a rien pu faire après l’heure de jeu sur un délice de Patrick Bamford après une action en une-touche absolument bielsienne. Leicester a poussé pendant 20 minutes sans réussir à égaliser malgré un nombre foufou de situations très caliente. Sur un contre, Helder Costa, servi sur un plateau par Patrick-la-Bamboche, a tué les espoirs de Brendan Rodgers.

Leeds enchaîne et, avec un match en moins, est à quatre points, par exemple de Chelsea. Leicester descend du podium.

West Ham 1 – 3 Liverpool

Ce n’était pas un duel au sommet mais tout de même un match à enjeu : soit les Hammers rattrapaient leurs adversaires du soir et continuaient à surprendre leur monde, soit les Reds confirmaient leur coup de re-bien, recollaient au podium et renvoyaient les ex de Dimitri Payet à leur place naturelle.
Match vierge de tout but durant les 55 premières minutes : dominateur, Liverpool n’a pas eu de grosses occasions, les tentatives de Divock Origi, avant-centre du soir, n’atteignant pas la cible. West Ham n’a de son côté pas proposé grand chose : on espérait légitimement mieux, un peu plus d’ambition, du cinquième de PL. Ceci étant, le frisson a été réel dans le dos des Scousers quand Michael Antonio a vu sa frappe en pivot passer à quelques centimètres du but. Les Reds s’en sont finalement remis au Pharaon Mohamed Salah, d’abord en solo sur une frappe pied gauche puis à l’issue d’un superbe contre en deux passes, d’Alexander-Arnold vers Shaqiri puis du Suisse vers l’Egyptien, conclu de fort belle manière. Le troisième but de Georginio Wijnaldum suite à un beau mouvement avec Firmino et Oxlade Chamberlain n’était pas pour déplaire, au contraire du marquage inexistant dudit Oxlade sur la réduction du score des Hammers par Craig Dawson.
Liverpool confirme que ça va mieux et que le football c’est plus facile quand on marque des buts. A eux de continuer face à Brighton. West Ham reste 5e avant d’aller voir Villans si j’y suis.

Brighton 1 – 0 Spurs

Un seul être vous manque et…blablabla. Privés de Kane, les Spurs sont obligés de s’en remettre au fantôme de Gareth Bale pour espérer se relancer après la défaite face à Liverpool. Manqué : le fantôme est réellement fantomatique et la défense semble avoir pris un coup dans la tronche face à l’envie des Seagulls en début de match. Trossard en profite et trompe Lloris pour le seul but du match.

Brighton a bien joué et a profité du manque d’inspiration des Spurs qui peinent sans leur maître à jouer. C’est Bruno Constant qui doit être malheureux. Car les hommes du Jouzé décrochent sévèrement du groupe de tête et pourraient voir Chelsea et même Arsenal leur revenir dessus plus tôt que prévu.

Les Seagulls prennent quant à eux sept points d’avance sur la 18e place avant d’aller défier Liverpool. Bonne chance.

La suite arrivera. Quand elle arrivera.