Chicago F.-I. Montréal (2-1), l’Impact Académie donne ses notes
Le feu au Pack
Samedi 10 août 2013
Branleux, Illinois ses certitudes
Ça y est, l’Impact Académie entre dans le grand bain. Saint Mauricio est là, pour vous prouvez que le soccer est aussi du football. Au stade anal peut-être, mais qui ne demande qu’à grandir.
Alors certes vous me direz : “Mais que foutais tu Mauricio ? La saison est à moitié passée, l’Impact a eu le temps de remporter le Championnat du Canada en mai se qualifiant ainsi pour la Ligue des Champions, et rend un bristol de 10 succès, 6 défaites et 5 nuls en régulière.”
Je vous répondrais alors que vous me semblez, ma foi, bien renseignés sur le club montréalais. Je vous dirais également que la vie d’ermite que je mène depuis 2008 n’est pas sans devoir.
Mais les plus hautes instances québécoises m’ont demandé d’une verve puissante de promouvoir notre forme de soccer outre-Atlantique. La raison fut clairement exposée : après une demie saison d’enfer, l’Impact s’englue dans des matches foireux, coach Schällibaum jonglant systématiquement entre 4-4-2 et 4-3-3, ne sachant trop que faire de ses sept milieux de terrain. L’engouement populaire. La fin des préjugés. Voilà quelle fut leur demande.
J’ai donc logiquement proposé ma personne aux gros membres virils chapotant cette belle communauté de trous du cul. L’accord fut immédiat, ces braves gens semblant très intrigués par l’idée d’un autre football véritable. La fin des préjugés…
Matchday
En ce samedi 10 août, les boys se présentent donc au Toyota Park de Chicago pour y défier le Fire. Une franchise qui fait plutôt penser à une équipe universitaire, avec son stade pourlingue où de gros étudiants se tiennent debout derrière les cages. Le Fire, après un début de saison en demie teinte, refait son retard grâce à une grosse série de blanchissages cet été. Les mecs sont en pleine bourre malgré leur récente élimination en US Open Cup. Le team se forme principalement autour d’un duo pas dégueux Lindpere (ancien coéquipier de Henry à NY) – Magee, et grimpe inexorablement au tableau pour espérer gratter une cinquième place qualificative pour les playoffs.
L’Impact arrive en face en ayant retrouvé un brin de confiance après la victoire lors du premier match de la LdC, mercredi dernier face à San Jose. Mais le viol subi la semaine dernière à DC, face au tout pourri de la franchise (3-1), est clairement dans toutes les têtes et fout le doute après des matches très moyens.
Alignement
Chicago Fire : Sean Johnson – Janil Anibaba, Austin Berry, Bakary Soumare, Gonzalo Segares – Dilly Duka (Chris Rolfe 71’), Logan Pause, Jeff Larentowicz, Joel Lindepere – Alex (Daniel Paladini 63’), Juan Luis Anangono (Quincy Amarikwa 76’).
Substituts inactifs : Paolo Tornaghi – Hunter Jumper, Wells Thompson, Michael Videira.
Impact de Montréal : Troy Perkins – Jeb Brovsky, Alessandro Nesta, Matteo Ferrari, Hassoun Camara – Davy Arnaud (Marco Di Vaio, 55’), Hernan Bernardello (Felipe 55’), Patrice Bernier – Sanna Nyassi (Andres Romero 74’), Daniele Paponi, Justin Mapp.
Substituts inactifs : Evan Bush – Wandrille Lefèvre – Blake Smith, Collen Warner.
Faits saillants
Dès le début du match, on voit nettement la différence d’appréhension. Le Fire est mort de faim, pousse fort d’entrée et accouche d’une horrible chose dès la 6e minute. Sur un centre de Segares, Paponi repousse de la tête bien mollement sur Lindpere (justement) qui, à l’entrée de la surface, enroule une chaussette du gauche. Paponi monté au contre dévie de l’anus gauche et prend à contre pied Perkins. 1-0.
Pas vraiment réveillé par le but du Fire, l’Impact a du mal à mettre un pied devant l’autre et gâche un nombre de ballons faciles incalculable. Le duo de vétérans Nesta – Ferrari est constamment pris de vitesse par la recrue équatorienne Anangano. C’est simple, le mec va à 10 000 à l’heure, et à côté de Nesta on dirait Usain Bolt.
La moitié de la première demie ressemble donc à un calvaire pour le onze et va se conclure par un second but. Dilly Duka prend la balle à 30 mètres, pénètre en diagonal devant Arnaud et Ferrari qui jasettent, profite de 3 contres favorables pour se farcir toute le défense et coller un grand pont à Nesta dans la surface et déjoué Perkins. 2-0, 23e, on est bien.
Le match prend alors la tournure qu’il aurait du prendre dès le début. L’Impact monopolise le baloune (67% au final), tente de construire et accule le Fire bien profond dans ses 35 derniers mètres. Chicago se contente de balancer de parpaings devant pour Speedy Gonzales qui fait passer nos ritals pour des affiliés COTOREP.
La première vraie grosse occaz’ bleue intervient à la 39e : Nyassi fait du Nyassi en récupérant un bon baloune de contre sur l’aile gauche, déboule et transmet dans la surface à Il Papo Paponi qui décale lumineusement Mapp. Justin se foire complet en allumant le gardien Johnson à bout portant. On ne peut plus compter sur personne.
La seconde demie ressemble à la première : Anangano fait grincer l’arthrite de Nesta, l’Impact se crée des situations dangereuses devant la cage du Fire sans pour autant pouvoir conclure. Perkins sort une nouvelle banderille de l’Équatorien, avant que Schällibaum ne se décide à faire quelque chose et tout le Toyota Park tremble en apercevant la silhouette de Marco Di Vaio sur le bord du terrain. Le Romain remplace un capitaine Arnaud fantomatique. Mais le Fire, trop occupé à coller les bobettes de Marco, n’a pas vu venir Felipe Martins. Rentré en même temps que Di Vaio, il place une cacahouète des 20 mètres dans le petit filet de Johnson. Cœur avec les mains. 2-1, 57e. On revient dans le coup.
Malgré une pression constante dans la surface du Fire, les occasions franches restent rares, d’autant plus que Chicago s’est retranché et n’espère plus rien devant depuis la sortie de Anangano. Les défenseurs peuvent souffler et tenter quelques montées. Matteo Ferrari en sera de l’ultime sur un dernier corner. Il place une tête croisée qui file en lucarne. C’était sans compter sur ce fils de redneck de Chris Rolfe qui valide la décision en sortant la balle de la ganache.
Le Fire blanchit donc l’Impact de 2-1, malgré la domination massive des Québécois. Le manque de créativité et de mouvements coordonnés devant ne permet pas de concrétiser une possession énorme. Le 4-3-3 libère largement l’espace et permet un surnombre sur les ailes d’où sont venues les meilleures occaz’. Je suis en tout cas content de voir Schällibaum garder le même dispositif tout le match pour une fois, même si la prestation de Arnaud a obligé Bernardello à un effort défensif qui a déséquilibré toute l’équipe. Ça fait quand même bien mal aux foufounes quand je vois le niveau général du Fire qui se contente de kick-n-rusher et marque deux buts vraiment sales. C’est aussi toffe et désappointant de voir le talent de cette équipe si mal exprimé, quand ça roulera à nouveau ils claqueront but sur but. Sûr.
En attendant l’Impact perd un rang au tableau et passe quatrième, dépassé par le Philadelphia Union. Devant, Kansas City a gagné et fait le plein en attendant les deux matches en retard de l’Impact. Prochain rendez-vous au Saputo samedi 17 pour la revanche contre DC United. Une bonne occasion de montrer aux blaireaux de Washington qui a la plus grosse graine.
Le tableau
Un pack de Montréal
Troy Perkins (3/5) : Pas un mauvais pour le mangeur d’enfants. On peut lui reprocher sa promptitude à plonger sur le but de Lindpere, mais il ne peut rien sur le second et sort deux gros arrêts en deuxième demie.
Jeb Brovsky (2,5/5) : Jeb peut tellement plus. Ok, il fait le taf derrière, s’octroie quelques montées et est assez propre. Mais putain quand je le vois coller un double contact en chaussettes, je me dis que parfois il nous niaise un peu tous.
Alessandro Nesta (2/5) : Je ne lui en veux pas de se faire bouffer à la course, surtout quand le gars en question cavale comme un dingue. Mais se faire bouffer dans la surface comme une bleusaille ça m’pogne les nerfs. Sans oublier le péno dont il fut gracié en fin de match.
Matteo Ferrari (3/5) : Pas terrible non plus derrière le Matteo, un peu jeune fille pas farouche sur le deuxième but, il laisse passer Duka devant lui se slackant tranquillement la vis. Il se reprend bien en seconde en manque de peu l’égalisation. 2 pour la perf’, +1 pour la gnack de fin de match, parce que j’ai les gars qui n’en veulent.
Hassoun Camara (3/5) : Fidèle au poste, Hassoun défend plutôt bien et relance encore mieux. Juste qu’il arrête d’hésiter à chaque montée putain ! Vas y, cours-y jusqu’au bout !
Patrice Bernier (2/5) : Pat’ était dans le mal samedi. Il a ratissé pas mal, a lancé quelques bons balounes, mais il était quand même en dessous du rendement qu’on attend de lui. 20 grosses minutes en début de seconde demie, reboosté par la prise du brassard. La Bernique a quand même l’air bien usé en ce mois d’août, il va pouvoir souffler une semaine.
Davy Arnaud (cap) (1/5) : Captain invisible. Complètement aux pâquerettes en première demie, il a perdu un nombre de ballons pas croyable. Inutile sur le premier but, faiblard en récupération et trop limité techniquement samedi pour envoyer des passes correctes, Schällibaum l’a vite remplacé, dès la 55e.
Hernan Bernardello (2/5) : La recrue désigné a livré une partie très moyennes, à l’image des tous ses coups francs manqués (mention spéciale à celui qui a décollé rejoindre le péno de Sergio Ramos). Par contre, il est intéressant quand il se déplace derrière les attaquants et qu’il combine sur les ailes avec des mecs qui savent déborder. Avec un Davy Arnaud parti dans une lointaine galaxie, ça se complique, Hernan ne peut pas tout faire et perd pied.
Justin Mapp (4/5) : Le dynamiteur était de retour samedi soir ! Passes longues, centres, quenelles sur trois défenseurs en ligne, Justin leur a tout fait. J’y aurais collé ma première note suprême s’il n’avait pas craqué lamentablement son duel en première. Et si on avait gagné.
Sanna Nyassi (3/5) : Il en veut le Sanna. Mais merde qu’est-ce qu’il est brouillon ! Il fait des trucs avec la balle sans vraiment savoir ce que ça va donner. Sa rapidité lui permet de faire quelques coups, et son envie est indispensable. Il a en tout cas combler le vide laisser par Bernadello dans le couloir gauche, mais il manquait un mec dans la surface forcément.
Daniele Paponi (2,5/5) : Match compliqué pour Il Papo. Bien cerné par un plan anti-Di Vaio qui ne lui était pas destiné, il a beaucoup couru dans le vent pour se défaire du marquage. Il aurait d’ailleurs pu concrétiser deux belles occasions et délivrer une délicieuse passe dé à Mapp. Il n’en fut rien.
Substituts
Felipe Martins (3/5) : Il a eu le mérite d’entretenir le suspens avec sa cartouche deux minutes après son entrée. Il a également été plutôt bon dans les courtes transmissions, précieuses aux abords de la surface.
Marco Di Vaio (2,5/5) : Bonne rentrée pour Marco, de retour d’un voyage en Europe pour « raisons familiales ». Il a fait signer son carnet et est venu alourdir l’atmosphère des défenseurs du Fire, qui se sont clairement déféqués dessus à son entrée. Il s’est souvent retrouvé esseulé dans les situations qui auraient pu aboutir.
Andres Romero (pas noté) : Il a pris la place de Nyassi, bouilli, à gauche pour les dernières quinze. A envoyé trois centres sur le parking, mais obtenu une paire de corner. C’est mieux quand il est contré en fait.
Les faits saillants sont disponibles en vidéo ici :
http://www.impactmontreal.com/fr/news/2013/08/highlights-chicago-fire-2-1-montreal-impact
À tantôt, soit le 17 août, pour le match contre DC !
Becs anaux.
Mauricio Vincello.
Retrouvez votre serviteur sur Fessebouc, pour clavarder ou se slacker la vis en toute décontraction :
http://www.facebook.com/mauriciovincello
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Monsieur Vincello, je suis allé sur ce sombre site que vous m’avez suggéré, et comprend encore moins le système. Pas de relégations sportives? Juste des décisions administratives? What the fuck comme disent les gens de chez vous
Bonjour, bienvenue, sauriez vous me renseigner bel homme.
A part le Rouge et Or universitaire, existe t il un/des clubs à Québec city ?
@ WIlly : En effet, comme précisé succinctement dans la première Acad’, il n’existe pas de relégation sportive. Il faut payer pour entrer dans la Ligue et le seul moyen d’en sortir est l’abandon ou la banqueroute de la franchise. La MLS correspond à la D1, la NASL à la D2 et l’USL pro à la D3. Comme tu peux le voir sur wikipédé, après ça les équipes passent sous l’autorité d’une institution regroupant des équipes moins « professionnelles », ce qui transforme la pyramide des divisions en un bordel innommable.
@ Mèch : Tout le plaisir est pour moi bel homme. Pas de club pro à Québec, seul l’Amiral SC (soccer féminin) est semi-pro et joue au plus haut niveau national. Le Rouge et Or est en effet l’équipe de l’université Laval à Québec, après il existe quelques clubs semi-professionnalisant au statut qui m’échappe encore un peu. Le Royal-Sélect Beauport notamment. Quelques clubs amateurs de Québec pour finir : Le Phénix des Rivières, Le Mistral Laurentien, les Caravelles de Sainte-Foy… Quoiqu’il en soit le soccer à Québec reste assez peu compétitif et en plein développement.
Je compte aller voir un petit match du Rouge et Or pour voir le niveau quand j’y serai…
Et je compte devenir le Bruce Harper de Québec si je finis par m’y installer…
Sérieusement les gens que j’ai pu voir jouer au soccer en loisir (ils semblent aimer ça quand même !) c’était d’une faiblesse…