François, apprenant que Djamel Bakar vient de marquer.
La surprise reste tout de même le plus savoureux (ou le plus amer) des présents de l’existence. Cette petite pointe de nouveauté non feinte, de sursaut inattendu de cette ligne morne qu’est la catharsis. On se complaît dans cet état monocorde, unisson des plaintes du corps et de l’esprit, et un beau jour la partition a changé de ton, le crescendo se fait maître des lignes et des clés, et l’on devine à nouveau l’incertitude qui point là-bas, au pays des hédonistes allègres.
On en tournait en rond à s’en mordre la queue devant la situation de la Paillade. Sans jeu, sans envie, sans avenir presque. La patte Fernandez peine à imprimer sa trace féroce sur la piste sauvage ? Et si, finalement, c’était ça, la trace Fernandez ? Pas de fond de jeu établi, pas d’animation offensive continue et efficace, et une défense aux abois dès que le cuir se rapproche des barres ? C’est en tout cas ce qui ressort de ce début de saison, qui n’en est plus vraiment un d’ailleurs. Alors, faut-il s’affoler ? Faut-il crier « au secours Danielle Gilbert » en prenant ses jambes à ses couilles pour s’enfuir à travers champs ? Hier, jusqu’à la 91eme, je vous aurais simplement répondu « oui, et n’oubliez pas de fermer le gaz chez vous ».
Mais mais mais, la vie est une sacré coquine quand elle décide de vous faire des clins d’œil. Alors que les petits réalisaient une performance aussi dégueulasse que des endives cuites farcies aux choux de Bruxelles, la lueur apparut d’un concombre qu’on aurait pris pour une vessie de lanterne. Djamel Bakar en personne, mesdames et messieurs. La biquette leucémique à trois pattes, l’insulte suprême au football, l’alien parfaitement tarlouze en surpoids. Le miracle est déjà reconnu par l’Eglise, surclassant assurément Bernadette et sa rencontre mariale en pleine ascension de champi. Djamel lui, ne se souvient plus de rien. L’Immaculée réalisation pour un buteur en mal de reconnaissance depuis son arrivée dans le Clapas. Amen.
La spirale des défaites fut donc stoppée de la plus invraisemblable des manières. Mais la spirale des inquiétudes, le carrousel des doutes ? Non point! Non point! On s’asticote encore la bourriche de ces performances de limaces! On s’empoisonne la fiole!…le carafon!…on se fait du mouron comme pas deux! Car voilà, à nous le point et la palme du nul! La chiantise par excellence! Marre de voir des bicots se tortiller pour brasser du vent, on n’est pas une entreprise de ventilo, sans déconner! Nous c’est le foot, le jeu de baballe, pas la climatisation de cette foutue faune venue gober des cahuètes en singeant la passion du blason! A propos de vent, j’y parle! Mes propos ne servent qu’à rafraîchir le derche de ces fieffés barbots pas foutus de divertir les conos qui raquent pour voir leurs miches se frotter sur le gazon! C’est pas le dernier match dégueulasse que je vais devoir me frapper, foi de Marcelin Albert, même si les deux (foi et foie) sont parfaitement inutilisables dans leurs fonctions primaires… Oh je sais bien que mon frère de cœur et de labeur m’aidera, on se tiendra les paupières ouvertes avec un picrate qui fait cracher les panards par les esgourdes, mon vieux Loulou! Faudra bien s’entretenir la santé avec d’autres loisirs que les matches, autrement on serait capables de devenir des cadres en costard Armand Thierry qui offrent une nuit au Campanile de Moumoute-les-trois-cailloux pour la Saint Valentin! Allez, tous, vous qui nous suivez et nous lisez, soyez forts, on embellira la fadeur des prochaines partasses pour que vous, au moins, soyez divertis!
Les notes:
Jourdren (4/5): assurément le meilleur sur la pelouse. Des arrêts de grande classe et des sorties qui auraient pu lui valoir un Molière.Jebbour (2/5): les ravages de la lenteur de l’appareil judiciaire.Mézague (3/5): prépare le mafé pendant que les copains vont chasser du missionnaire.Congré (2/5): non respect du marquage au sol, recalé.El-Kaoutari (3/5): quel est le con qui lui a dit qu’il avait un pied? Maintenant il veut frapper tous les cf.
Stambouli (3/5): le râteau, c’est sympa ça aide pour la jardinage. Mais si ça reste immobile sur l’herbe, ça sert à rien et en plus c’est dangereux.
Saihi (non noté/5): tel un mauvais coup, il se retire trop tôt, prétextant la douleur au dos. Remplacé par Bakar (et mon cul c’est la vierge/5), voir plus loin.
Camara (3/5): démon tutélaire qui préside à la conception, donc à la destinée d’un homme ou d’une entité. Souley est un démon, un génie. Le Janus du pauvre.
Cabella (3/5): CR7? C’est quoi, un sentier de randonnée ?
Sanson (4/5): Il est partout. Dans la chambre de ta mère ? Dans la cuisine de ta sœur? Partout j’te dis.
Montaño (2/5): il n’a pas inventé le chocolat ni prédit la fin du monde, mais c’est un cas de mayade.
Sont entrés en jeu de l’oie ( en faisant la danse des canards):
Mounier: un bon centre. Tableau d’honneur.
Herrera: comme une âme en peine.
Bakar : je suis le Christ, le zézu des petites gens. Et toi t’es qui putain ?
Exceptionnelle académie ! Comme toujours mais encore meilleure
Manquait quand même un but de Mounier pour que x-files repartent pour une saison.