PSG – Bastia (3-1), la Porte de Saint-Cloud Académie livre ses notes

Ce soir, réception de Bastia. A chaque fois qu’ils viennent au Parc, je ne peux m’empêcher de penser à l’une des meilleures banderoles jamais déployées dans le Kop de Boulogne: « Le transfert de l’été : Colonna à Paris » (2 août 2003, 0-0). Ça remonte déjà à 2003… Le temps passe vite. Je n’étais encore qu’un gamin, un p’tit branleur de 6 ans. Tout ça ne me rajeunit pas. Bref. Bastia, c’est aussi la garantie de repartir de la Porte de Saint-Cloud avec le sourire. Déjà 27 fois qu’ils viennent dans la capitale, soldées par 17 victoires parisiennes, et par un partage des points pour les 7 autres rencontres. On traverse d’ailleurs actuellement une série de 7 succès d’affilée.

On se souvient qu’à l’aller, on n’avait fait qu’une bouchée des insulaires (4-0) alors qu’ils nous avaient promis l’enfer. Lol. Y’a pas de raison que ce soit différent ce soir. On est dans une bonne dynamique, et après les critiques adressées à l’équipe sur ses premiers matchs de janvier, Paris a su montrer qui était le patron en finissant le mois sur une nouvelle claque au Stadium. Trop facile. Pas de quoi flipper donc. En tout cas, en cas de contre-performance, je vous annonce que mes arguments sont déjà prêts : les joueurs ont déjà la tête à Valence, certains sont peut-être chamboulés par l’arrivée de Beckham, et les titulaires habituels étaient avec leur sélection nationale il y a 2 jours à peine. Ce sera de la mauvaise foi, mais vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus.

Allez, zou, direction la tribune H.

Après retour du Parc :

Un mot d’abord sur l’avant-match. Paris a eu la délicate attention de faire un montage vidéo en l’honneur d’Hoarau qui était de retour, et est venu faire un tour sur la pelouse. Ovation également pour Bernard Lama, auteur du coup d’envoi fictif de la partie.

On entame la rencontre tambour battant. Les 15 premières minute sont à sens unique, vdW et Maxwell jouent quasiment sur la même ligne que nos attaquants. On s’attend à une déferlante de buts, à une branlée aussi grosse qu’à l’aller. Et puis rien. Peu d’occasions franches finalement. On a galéré à passer entre les lignes, Bastia défend bien et sans vraiment bétonner. Nos coups de pied arrêtés ne donnent rien, et on repart aux vestiaires avec un score de 0-0 sans intérêt, même si la partie est plutôt vivante, notamment grâce à Lucas Moura.

Le scénario de la première période se reproduit après la pause, et nos efforts paient enfin suite à un bon travail de Ménez. Après une bonne feinte de frappe, il crochète puis enchaîne un tir du gauche. Ça fuse, et ça passe sous la main du gardien bastiais, pas irréprochable sur ce coup. Le public lui en sera d’ailleurs reconnaissant. Taquin, on entonne un « merci Landreau ». Carlo effectue ses changements. Lucas continue ses slaloms chaloupés et provoque un pénalty suite à un fauchage de Palmieri (hors ou dans la surface, mon avis n’est pas tranché). Ibra le transforme. On se relâche, et les Corses réduisent la marque. Sirigu n’est pas exempt de tout reproche. On le voit complètement vénère. Pour une fois qu’il est en tort… C’est pas dramatique, mais ça stoppe sa belle série, et surtout, ça redonne de l’espoir au SCB. Contrairement aux années précédentes, on ne se fait pas avoir, et on inscrit un dernier but par le biais de Lavezzi, suite à un centre de Chantôme.

En résumé, notre première mi-temps manquait de joueurs de caractère, et malgré un niveau technique très relevé, on a été incapable d’inscrire le moindre but. Même si l’ouverture du score s’est faite avant la rentrée de Zlatan, le changement d’attitude ensuite a été évident. On se prépare de la meilleure des manières pour notre déplacement à Valence mardi, et surtout on accentue la pression sur Lyon et l’OM. L’écart n’est pas encore définitif, loin de là, mais un bon résultat à Sochaux la semaine prochaine pourrait mettre un coup derrière la tête de nos poursuivants.

Bonus « no one like us, we don’t care »

Pour ceux qui suivent l’actualité parisienne de loin, 2 évènements récents se sont passés en l’espace de quelques jours. Primo, des supporters se sont fait recaler de Toulouse, alors qu’ils avaient des billets pour assister au match. Le récit est ici. Second scandale lors de la rencontre France-Allemagne de mercredi : de nouveau, des supporters se sont fait interdire d’entrée pour cause de port de maillots ou écharpes du PSG. C’est ça la France en 2013. Témoignages à lire ici. Et j’apprends que la consigne venait cette fois-ci de la Fédé’, et non de la préfecture de police. Allez bien vous faire foutre !

SUPPORTER LE PSG N’EST PAS UN CRIME. LIBERTÉ POUR LES ULTRAS !

Prochaine académie mardi soir contre Valence en Ligue des Champions.

Sirigu (2/5) ou comment arrêter une série d’invincibilité de la manière la plus pourrie qui soit… Il a été mis à contribution encore moins que d’habitude, et il encaisse un coup franc direct tout pourrave pendant qu’il plaçait son mur. Rageant. Mais il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.

Maxwell (3/5) il a passé plus de temps dans le camp adverse. Bon, ça risquait pas grand-chose, mais heureusement que Verratti le couvrait parfois. Plus je vois jouer le Brésilien, plus je me dis que le public l’oubliera très vite quand il partira de Paris…

Alex (3/5) un retour à la compétition sans forcer, voire même sans courir. Toujours marrant de le voir mettre la poitrine là où d’autres mettraient la tête.

Armand (3/5) pour que le mec en soit à sa 9^ème année de présence au club, qu’il soit encore parfois titulaire, capitaine aussi, j’ai envie de dire : respect à toi, mec ! Gros big up pour le pilier du PSG.

vdW (3/5) gros débat sur tweeter hier soir en rentrant du Parc avec un journaliste de France Bleu (@bruno_salomon) à propos du Hollandais. Selon lui, Greg a été « en carton ». Perso, j’ai trouvé que c’était une de ses meilleures sorties. Une bonne technique, des dribbles efficaces, une entente avec Lucas pas dégeu’… Même si parfois pris à défaut dans sa moitié de terrain.

Chantôme (2/5) inodore, incolore, trop peu de passes dans la profondeur. Mon chouchou me déçoit en ce moment. Tristesse.

Verratti (3/5) le gamin est vraiment insupportable, le public va finir par le prendre en grippe pour de bon. Il se complique encore beaucoup trop la vie, et il parle bien trop sur le terrain. Sa qualité de passes le sauve d’une moins bonne note.

Lucas Moura (4/5) L’Equipe lui décerne un 4 également. Mais sur 10. Ces gens ont donc de la merde dans les yeux. Ce joueur est un phénomène. Y’a même pas à discuter.

Ménez (4/5) hier, il n’y a pas que les reins de sa chérie qu’il a cassés. Pauvres Bastiais complètement déroutés face aux crochets incessants de Jérémy. Il s’est même permis de dribbler arrêté, vu la faiblesse adverse. Son but nous soulage sacrément.

Pastore (2/5) on a énormément vu l’Argentin, il a touché une tonne de ballons, et en a donc gâché un nombre impressionnant. Que de passes foirées, de contrôles manqués, de mauvais choix, de tirs moisis… Sorti sous les applaudissements parce qu’on menait au score… Ou comment échapper à une bronca méritée. Le Parc, c’est plus ce que c’était…

Gameiro (2/5) au début, j’ai cru qu’on jouait à 10, tant il était invisible. Une présence complètement inutile et superflue en attaque. Ah si, il se jette pour dévier sur le poteau une frappe de Ménez. Du mieux après la pause avec une jolie madjer puis un tir sur Landreau. On l’a vu énervé contre lui-même. Le constat, c’est que le rôle de « super-sub » lui va bien mieux.

Les remplaçants :

Ibrahimovic (4/5) aussi compliqué de lui prendre la balle, qu’un os à un chien enragé. La différence de niveau avec Gameiro est flagrante et cruelle, mais elle saute aux yeux.

Matuidi (non noté) il s’est vite fondu dans l’équipe. Sa rentrée a été utile, surtout après la réduction du score.

Lavezzi (non noté) idéalement placé pour planter la 3^ème brandille. On s’attendait tout de même à plus de percussion de sa part pendant son quart d’heure de présence sur la pelouse.

Les adversaires : très faibles à tout point de vue. Rothen en a encore sous le pied, Landreau nous a bien aidés, Yatabaré est un déchet technique.

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Petit-Louis Fernandel