Ça va faire un an que j’écris pour HorsJeu. Ne prenez donc pas ce retard pour de la flemme mais bien pour ce que c’est : une assimilation des codes.

Et si j’ai raté les deux derniers matchs pour d’excellentes raisons (il faut bien que les barmen gagnent leurs vies), je ne pouvais pas rater ce choc. Apparemment, Lille était la seule équipe capable de prendre des points contre ce PSG. Spoiler : Paris finira avec 114 points.

Pourtant, Galtier pose les balls sur la table en alignant son équipe habituelle, plutôt offensive. Avant le début du match, on a des craintes légitimes de voir s’affronter les vitesses de Neymar et M’bappé et celle de José Fonte, ralenti par le poids des années et celui des hectolitres de classe qu’il porte en permanence sur ses épaules. Mais il passera 90 minutes à prouver que la seule chose qui pourrait salir son nom, c’est un frère qui ferait croire qu’il est footballeur.

 

 

Première mi-temps :

Et pour un temps, la stratégie de Galtier ne marche pas si mal. Vingt minutes qui nous verront faire presque jeu égal avec Paris, et surtout prouver que Nicolas Pépé est un meilleur joueur que Juan Bernat. Problème : Neymar est également meilleur que Celik, Di Maria que Ballo-Touré, et je vais m’arrêter là parce qu’on est pas non plus là pour balancer que des trucs évidents.

Du coup, notre plus belle action de ce début de match sera un slalom de Pépé dans la défense qu’il conclura par une frappe à la précision chirurgicale. Mais un chirurgien aveugle, bourré, qui vous opèrerait à la truelle, et qui viserait le poteau de corner.

À partir de là, on va commencer à se dire que finalement, on est pas si mal dans notre moitié de terrain, et puis merde, il faut bien faire jouer Maignan un peu, le pauvre, il touche jamais la balle d’habitude. Problème réglé grâce à Di Maria d’abord, début de 25 minutes de souffrance. Et pour cela, rien de tel que de revenir aux bases, nous explique FBT en fauchant Neymar dans la surface. Une belle intervention de notre Fodé cuvée 2018-2019, que l’arbitre lui pardonnera.

Le reste de la mi-temps se résumera à des pertes de balles beaucoup trop rapides et une frappe de Leao au-dessus sur une des seules fois où l’on rentre dans la surface parisienne.

Mi-temps, 0-0, petit miracle, notamment dû à Maignan qui ne va pas se calmer en retournant sur le terrain.

Deuxième mi-temps :

La deuxième mi-temps pique. En ce qui me concerne, elle se résume à se retourner toutes les deux minutes vers les personnes qui regardent le matche avec moi pour leur dire « il fait chaud putain ». Parce que les nombreux centres de Paris, chaque fois miraculeusement repoussés, font grossir mes auréoles à vue d’œil.

Et alors que je suis totalement déshydraté, une passe de Neymar déviée par Fonte (seul point noir d’un match jusque-là parfait) termine dans les pieds de M’bappé, qui aurait pu partir défier Maignan tout seul. Mais c’est bien de Kylian qu’on parle ici. Il préfère donc la frappe à la fois enroulée et lobée de l’extérieur de la surface. Cette fois, Maignan ne peut rien faire. Rien non plus sur la frappe quelques minutes plus tard de Neymar, détournée par Soumaoro. Rien encore sur notre jeu de passes catastrophique, le mec est gardien, ne lui en demandons pas trop. Rien toujours sur le pénalty en fin de match, mais aucun rapport, c’est parce qu’il est pour nous. D’une frappe en pleine lucarne, Pépé sauve un match jusque-là très moyen et le point du nul pour mon équipe mpg.

2-1, fin d’un match difficile, et score plutôt flatteur pour nous.

 

Les notes :

Maignan (4/5) :
Impuissant sur les deux buts de Paris, il aura quand même passé une belle partie du match à écœurer les attaquants parisiens.

Ballo-Touré (2+/5) :
Pas forcément le plus en difficulté face à Di Maria, il s’est contenté de défendre et aurait pu provoquer un pénalty. Seul joueur capable de réussir une roulette et un tacle des deux pieds au niveau des tibias dans la même action.

Soumaoro (3/5) :
C’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule ! Et je ne parle pas de son nez, mais bien de ses épaules, qui couvrent une bonne moitié de terrain à elles seules.

José Fonte (4-/5) :
Talent et simplicité, on dirait bien que José a détrôné Georges Abitbol en tant qu’homme le plus classe du monde. Malheureux sur l’ouverture du score.

Celik (1/5) :
Difficile de lui en vouloir d’être systématiquement dépassé par Neymar. J’espère qu’il a gardé le gant qu’il a pris au brésilien en essayant de le retenir, ça doit valoir une petite fortune.

Xeka (2/5) :
Moins précis que d’habitude, il s’est contenté de défendre. Probablement déprimé en se disant que quoi qu’il fasse, il ne serait pas le meilleur portugais sur le terrain.

Mendès (2/5) :
Tout pareil que Xeka, mais avec Brésilien.

Bamba (1/5) :
Il a beaucoup couru. Bravo à lui.

Ikone (1/5) :
Il a beaucoup de chance qu’on ait besoin de lui pour faire un slogan qui claque pour notre attaque.

Pépé (2/5) :
Un but sur péno et beaucoup de dribbles réussis, mais encore beaucoup plus de passes ratées.

Leao (1/5) :
Le M’bappé portugais souffre de la comparaison face au M’bappé français.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.