Sheffield Wednesday 3 – 0 Arsenal : La Gunners Academy se fait voler dans les plumes

Salut à tous,

Conformément aux engagements que nous avions pris en début de saison, en vue de notre réélection à la tête de la Gunners Academy, le Père Fidalbion et moi-même faisons désormais en sorte de vous livrer nos proses d’après-match le plus vite possible. (Seulement voilà, ledit Père Fidalbion est à la bourre sur les publications et ça arrive en retard. Mais sisi, c’était à l’heure à la base). Et croyez-moi, quand il s’agit de parler du genre de performances produites par nos gars mercredi soir, l’exercice a le côté agréable d’une balade dans le Bronx affublé d’une pancarte à la gloire du Ku Klux Klan.

Pour tout vous dire, je ne connaissais pas grand-chose à l’équipe de Sheffield il y a encore quelques jours. J’ai depuis appris que leurs joueurs étaient surnommés les Chouettes (Owls). Encore un club qui a tout piqué à Dijon, tiens. Afin d’éviter que cette Acad’ ne se réduise à un tombereau d’insultes contre nos gars, nous nous tournerons vers LA référence des sites d’actu en matière de foot British : Hat-Trick. Le patron, Romain Molina, étant occupé à jouer au basket à Gibraltar, c’est l’excellent (et je ne dis pas ça uniquement parce qu’il a le bon goût d’habiter en terre dijonnaise) Alexis Cappellaro qui a éclairé ma lanterne.

« Leur début de saison n’était pas terrible du tout, très inconstant. A l’image de la saison dernière en fait. Là, Arsenal a eu le malheur de tomber sur eux alors que Wednesday était dans une bonne passe », m’explique-t-il. C’est pas faux, les  Owls, au tour précédent, ont écarté Newcastle (mais peut-on parler d’exploit, au vu de la saison des Magpipes ? Question sérieuse).

« Concernant les individualités, personne ne sort vraiment du lot. Leur meilleur buteur est d’ailleurs Forestieri avec… 3 buts. Les points forts de l’équipe sont à chercher du côté du collectif (ça, on connaît à Arsenal) et de leur public (ça, on connaît moins), une des meilleures affluences de Championship. On peut aussi évoquer Jérémy Hélan, le Frenchie de service au parcours atypique (son interview est d’ailleurs à lire ici), titulaire au milieu de terrain contre les Gunners ».

Merci Alexis, on n’hésitera pas à revenir vers toi. Reprenons désormais le cours normal de notre séance d’auto-flagellation collective.

ZE GARS

Compo bis assumée par le Boss : Cech dans les bois, une défense remaniée Debuchy (il est donc toujours vivant), Chambers, Mertesacker et Gibbs, Ox, Kamara (un baby Gunner de 20 ans), Flamini et Iwobi (dont les Lyonnais se souviennent bien), Giroud et Campbell devant. Mais bon, vu comme l’effectif marche sur l’eau depuis un mois, ça devrait le faire, hein ?

ZE GAME

Le résumé est ici, Ô Camarade masochiste. Comme mon médecin ne veut plus me prescrire d’antidépresseurs, je me contenterai de te parler des buts.

28^e : Profitant d’un marquage de Debuchy plus laxiste qu’une Garde des Sceaux socialiste dans l’imaginaire du FN, Daniel Pudil déboule dans son couloir. Nullement gêné par l’intervention de l’ancien Lillois à 5m de lui (!), le milieu gauche centre en retrait dans la surface. Aucun de nos Gunners ne souhaitant interrompre ce beau mouvement, le cuir peut donc se diriger lentement vers Wallace. Le cœur brave (vous l’avez ?), il en profite pour ouvrir le score. (1-0)

40^e : Corner joué à deux par les Owls. Wallace profite de l’absence totale d’opposition pour délivrer un caviar à Lucas Joao, dont la tête trompe Petr Cech. (2-0)

46^e : Olivier Gir… Euh non rien.

50^e : Coup-franc pour Sheffield.  Bannan sert Loovels, complètement esseulé au 2^e poteau, qui remet pour le non moins esseulé Hutchinson, qui n’a plus qu’à pousser le ballon au fond (3-0).

Nul besoin d’évoquer le reste de la rencontre, tant les gars se sont montrés apathiques. A croire qu’aucun des habituels « coiffeurs » de l’équipe n’avait envie de se fouler. Certains fans français d’Arsenal m’ont dit hier soir que ce n’était pas grave, parce qu’au fond tout le monde se fout de la Capital One Cup. Je ne suis pas d’accord, on a fêté comme des malades nos dernières victoires en FA Cup (OK, le prestige n’est pas le même) mais là les gars n’ont absolument rien montré durant 90 minutes. Alors que pas mal d’entre eux jouaient ni plus ni moins que leurs places sur les prochaines feuilles de match (coucou les Mathieu, coucou Jojo, comment ça va ?). On a été nullissimes, il faut qu’on l’assume. On a surtout l’impression qu’il n’y a pas d’équipe B à Arsenal, ce qui est d’autant plus inquiétant qu’on a perdu coup sur coup Oxlade-Chamberlain et Walcott…

ZE BÂCHES :

Compte tenu du résultat, j’appliquerais le système binaire pour ma notation. Désolé pour les fans de tel ou tel joueur, je n’ai vraiment pas envie d’analyser la rencontre en détail pour essayer d’harmoniser les notes, comme on dit dans l’Éducation Nationale.

Cech (0/5) : Ok, c’est la Capital One Cup, tu es entouré par une défense en mousse, mais tu pourrais au moins faire semblant d’en avoir quelque chose à foutre, non ?

Gibbs (0/5) : Kieran Gibbs. Dois-je vraiment développer ?

Chambers (1/5) : Ce serait bien de lui donner un peu de temps de jeu, mais plutôt en tant que latéral. Parce qu’il est aussi rassurant dans l’axe qu’un discours gouvernemental sur le chômage.

Mertesacker (1/5) : Point positif de cette rencontre : Gabriel va devenir indiscutable si Per continue comme ça. Allez dans le fond, j’aime bien le gonze, 1 point pour avoir failli marquer.

Debuchy (0 Kelvin /5) : Lord Kelvin a montré qu’en termes de température, on pouvait fixer le zéro absolu  à -273.18°C. La performance de Debuchy ce soir invite à reconsidérer ce calcul en matière de football. J’en viens à regretter Jenkinson. Et dire que ce gars-là sera à l’Euro…

Flamini (1/5) : Le temps d’un match face à Tottenham, on a cru qu’il était redevenu un footballeur. Vu sa propension à ne jouer que vers l’arrière, je crains qu’il ait été contaminé par les Valeurs de l’Ovalie.

Oxlade-Chamberlain (1/5) : Est venu, a vu, a rompu. Remplacé par Walcott, qui a rapidement tiré une carte Chance. Enfin, dans le Monopoly Arsenal : « Allez à l’infirmerie. Rendez-vous directement à l’infirmerie, sans passer par la case départ. Vous ne toucherez donc pas 20.000F ».  Remplacé par Bennacer (1/5), qui a su se mettre au diapason de l’équipe.

Kamara (1/5) : Ce n’était vraiment pas le jour pour faire ses débuts avec l’équipe première. Mais au moins, lui peut encore progresser. Remplacé par Bielik, qui passait par là.

Iwobi (1/5) : Voir au-dessus.

Giroud (0/5) : Dans ce genre de matches, tu dois être le papa et montrer la voie aux jeunes pousses. Et pas leur montrer comment éviter le ballon.

Bon allez vivement qu’on passe à autre chose, et ce dès samedi, face à une de nos bêtes noires, j’ai nommé le Swansea de Gylfi Sigurdsson. Et de Bafé Gomis. Quant à moi je vous retrouve pour le retour contre le Bayern, même si je crains une Blitzdekulotei.

Johny Kreuz (@Ros_Jo21)