Ajaccio-Rennes (3-1) : L’Aiacciu Académie, Goscinny et Uderzo livrent leurs notes

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Des Bretons qui viennent en Ajaccio, ce n’est rien d’autre que les pires des Gaulois en Corse. Le parallèle avec l’oeuvre de Goscinny et Uderzo, Astérix en Corse était donc vite trouvé. Surtout que cet Ajaccio-Rennes se cale parfaitement entre le festival de la BD d’Angoulême et le salon du livre de Paris. L’occasion rêvée de faire une Aiacciu Académie qui revisite la bande dessinée.

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Pas de surprises pour la composition de la part de Christian Bracconi. Si les médias annoncent un 4-5-1, c’est bien un 5-4-1 au début de la rencontre avec Mostefa et Bonnart placés très haut. Tellement haut que la composition sera vite un 3-5-1-1. Au milieu de terrain, Ricardo Faty retrouve sa place de sentinelle avec Lasne et André autour de lui. En meneur de jeu, c’est également le retour de Johan Cavalli alors qu’en attaque, Tallo est préféré à Oliech. Mais les blessures ont contraint Christian Bracconi à revoir sa copie. Avec les sorties de Bonnart et Hengbart, et vu la physionomie du match, le 5-4-1 s’est transformé en 4-5-1 avec une défense Mostefa, Perozo, Tonucci, Dielna, de droite à gauche.

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Après deux matchs nuls de suite, ce sont les armes à la main que les Ajacciens accueillaient les Gaulois. Un semblant de confiance, des mecs qui en veulent, des retours importants dans le onze de départ. Il n’en fallait pas plus pour que le match s’emballe dès les premières minutes. Ainsi, en dis minutes, il y avait déjà eu plus de spectacles que contre Evian. Un début de match plein d’intensité avec un beau pressing des Corses qui ne veulent en aucun cas que les Gaulois n’envahissent leur territoire. Du coup, tous les joueurs tirent dans le même sens. Une base sur une défense solide, un milieu de terrain conquérant et une attaque qui profite des moindres failles pour se créer des occasions. Mais forcément, lorsque l’on part à la guerre, il y a des blessés. Prématurément, Hengbart et Bonnart sont obligés de se retrancher sur le banc de touche pour laisser place à des soldats fringants. Dans ce premier acte rythmé, c’est encore sur coup de pied arrêté que l’ACA fait la différence. Sur un coup-franc lointain, Cavalli trouve la tête de Faty qui, démarqué, fusille Costil. Corses 1, Gaulois 0. Il faut maintenant maintenir l’avance et garder ses positions. Et comme le début de saison, l’ACA pêche dans ce secteur. Doucouré, un jeune Gaulois, égalise. Les Corses ont perdu une bataille, mais pas la guerre. Surtout que 3 minutes plus tard, Benjamin André permet à Ajaccio de passer devant grâce à un but extraordinaire. A mi-parcours, les Corses mènent 2 batailles à 1.

GAULOIS

Mais le tableau d’affichage ne pouvait pas en rester là au vu de l’état d’esprit des Corses. En deuxième période, c’est une véritable armada qui a déferlé sur des faibles gaulois, pétrifiés. Sous l’impulsion d’un pressing intense et d’un milieu de terrain qui prend le dessus sur celui des adversaires, les Corses dominent. Du jamais-vu depuis le match contre Lyon. De l’envie, de la précision, de la chance, une solidité et une sérénité, un cocktail parfait pour la victoire. Si les Gaulois s’y mettent pour aider les Corses, alors tout ne sera que plus facile. Alors que Moreira faisait battre le ballon en retraite, Cavalli rodait par-là et poussait le ballon au fond des filets d’une frappe maîtrisée. C’est l’explosion de joie. Mais bizarrement, ce n’est pas l’odeur du souffre que l’on ressent mais bien l’odeur de …

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Grâce à cette victoire méritée, qui récompense enfin tous les efforts et les améliorations dans le jeu aperçues depuis plusieurs semaines, l’AC Ajaccio revient dans la course au maintien, à 9 points d’Evian. Si la saison prochaine, les Corses ne veulent pas voir débarquer les Gaulois de Laval ou de Brest dans leurs contrées, il serait bon de continuer sur cette lancée. Mais le maintien passe par un bon résultat la semaine prochaine. Cette fois-ci, ce sont les Corses qui se déplaceront, chez les Gones. Encore un beau chapitre à écrire.

Ordralfabétix a bien raison, l'ACA est de retour dans la course au maintien
Ce Gaulois d’Ordralfabétix a bien raison, l’ACA est de retour dans la course au maintien

ANNUTAZIONI

Memo Ochoa 4/5 : Beaucoup sollicité aux pieds dans un premier temps, il s’est ensuite servi de ses mains. Et de quelle manière. Auteur d’un arrêt réflexe devant Toivonen juste avant le but de Doucouré, Memo avait détourné une frappe N’Tep auparavant. Force est de constater que face à des Gaulois renforcés par les potions magiques nommées N’Tep, Toivonen et Grosicki, Memo n’a jamais tremblé. Ca fait plaisir de te revoir, Guillermo.

Laurent Bonnart NN : Laurent Bonnart est tellement vieux, que lorsqu’il court, il se claque.

Denis Tonucci 3/5 : Si Toivonen n’a pas existé, c’est en partie grâce à Tonucci, toujours solide sur ses appuis et dans les airs.

Grenddy Perozo 3/5 : Dans Astérix en Corse, Goscinny et Uderzo représentaient les Corses comme fainéants et débiles. Dans la version revisitée, Les Gaulois prennent une rouste en Corse, Perozo s’est montré courageux et intelligent dans son placement.

Cédric Hengbart NN : Il est ce que l’on appelle un blessé de guerre. Victime d’une béquille, il a du laisser sa place dès la 23ème minute.

Mehdi Mostefa 3,5/5 : Libéré de ses occupations défensives grâce à des Gaulois inoffensifs, Mehdi Mostefa s’est montré aux avants-postes avec des ouvertures plus lumineuses que le soleil d’Ajaccio le 15 août. Il s’est ainsi fendu de deux magnifiques transversales pour André dont une décisive.

Ricardo Faty 4/5 : Plus sobre que d’habitude, Ricky n’en a que sublimé son jeu. Une conservation de balle incroyable, une simplicité de relance nécessaire et surtout un but magnifique de la tête qui ouvre la voie à la victoire. Précieux dans tous les domaines.

Paul Lasne 3/5 : Eclipsé par les bonnes prestations de ses coéquipiers du milieu, Paul Lasne s’est contenté d’être un joueur de l’ombre. Mais il l’a très bien fait.

Benjamin André 4,5/5 : L’homme du match. Si les Corses devaient monter une armée pour contrer l’arrivée des Gaulois, c’est lui qu’il faudrait mettre en première ligne. Sur le devant de la scène, André a su s’y mettre tout seul face à Rennes. Après avoir passé beaucoup de temps à balayer le terrain en long et en large pour récupérer les ballons, Benji s’est projeté vers l’avant. Très offensif, il était à la retombée de tous les centres ajacciens dans la surface ou à ses abords. Alors si en plus il inscrit un but chanceux d’anthologie, tous les feux sont au vert pour lui. Indispensable.

Johann Cavalli 4/5 : Un but, une passe décisive, un pressing constant. Le chef de clan a montré l’exemple à ses coéquipiers. Un match complet.

Junior Tallo 2/5 : La malédiction des attaquants continue. Après l’invisibilité d’Oliech contre Evian, voici la maladresse de Tallo. S’il a essayé tant bien que mal de gratter les ballons et de jouer son rôle de pivot, ce match de Tallo sera marqué à vie du sceau du duel raté. En deux face-à-face contre Costil, il a préféré ne pas marquer. Sans doute pour préserver le suspense.

I RIMPIAZZANTI :

Claude Dielna, 24ème minute, 3/5 : Une prestation plein d’aplomb de la part de Claude Dielna. S’il n’a pas apporté offensivement, il a assuré défensivement.

Sigamary Diarra, 44ème minute, 2/5 : Il avait bouffé du trioxyde d’arsenic avant le match pour être si faible, Sigamary Dia rat ?

Claude Gonçalves, 80ème minute, NN : Une entrée en jeu qui restera dans les annales grâce à un enchaînement passements de jambes/grand pont sur Bakayoko d’anthologie.

Perfettu Erignacci

1 thought on “Ajaccio-Rennes (3-1) : L’Aiacciu Académie, Goscinny et Uderzo livrent leurs notes

  1. Un bien bel album pour une bien belle académie, cher Perfettu. Ca ferait presque oublier cette défaite et ces actions défensives qui m’auront fait une sorte de fussoir.

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