Aïoli les sapiens !

Comme l’a dit Frédéric Mistral, ou Victor Gélu, je sais plus : « Février, ça pue du vier ». Au Jardin des Plantes, il fait un froid à ne pas sortir un dromadaire. M’en voici réduit à regarder des matches d’un niveau douteux planqué au fond de mon enclos. En plus c’est couillon, ça m’a fait rater une offre d’emploi. Dans l’après-midi un représentant de chez Findus est passé signer des contrats à la ménagerie, il paraît qu’il cherchait du monde pour tourner une pub, ou un truc comme ça. Du coup c’est Roger le ragondin qui a décroché le poste ; je suis content pour lui, j’espère qu’il nous donnera des nouvelles de son tournage, là-bas en Roumanie.

Mais bon, il ne faut pas esquiver son devoir, or le mien est de proposer cette académie pour les quelques déviants qui trouveraient un intérêt à revenir sur ce match. Foin des expérimentations tactiques, Baup revient à une formule ancienne à deux récupérateurs (Cheyrou – Romao) et Valbuena dans l’axe. Derrière, Mendès passe dans l’axe à côté de Nkoulou ; Abdallah prend l’aile droite, envoyant Fanni à gauche (le concept de bon pied / mauvais pied étant tout relatif en ce qui le concerne). Devant, Kadir et Amalfitano sont censés animés les côtés respectivement à gauche et à droite, tandis que Gignac joue en pointe.

La première mi-temps est peu intéressante au-delà du raisonnable, malgré quelques bonnes occasions olympiennes et de timides réactions savoyardes. L’OM hausse son niveau de jeu en seconde période et est rapidement récompensée par un beau but de Gignac, après une récupération de Romao et un une-deux entre Valbuena et l’attaquant. Marseille maîtrise, Evian est inoffensif. Vu que les corners habituels ne vont pas suffire à saloper une telle domination, tu te dis que nos joueurs vont devoir sortir le grand jeu pour foirer cette victoire promise. D’ailleurs même si Khlifa s’échappe tout seul dans la surface, Mandanda est en mesure d’arrêter son tir, et de toute façon une égalisation ne serait pas dramatique à ce moment du match. Pour cette raison, afin de bien être certain de nous mettre dans la merde, Kassim Abdallah réalise un amour de faute qui vaut un pénalty et une expulsion. Mais ça n’est pas suffisant, mon ami : à 1-1 et 10 contre 11, on serait encore capables de gagner le match contre ces brêles. Une nouvelle contribution anale s’impose, dont se chargent conjointement Elie Baup et Jordan Ayew, avec leur enchaînement  « remplacement incompréhensible du meneur de jeu puis expulsion du remplaçant sans avoir touché le ballon ». Qui a dit que l’OM ne savait pas réaliser des actions collectives ?

Heureusement, comme Evian-Thonon-Mescouilles entend fermement ne pas nous laisser le monopole de la nullité, les alpins ne parviendront à nous inquiéter que trop rarement (de leur point de vue ; vu de chez nous, on s’est chié dessus une paire de fois, quand même), concluant mal leurs quelques actions. On termine en sauvant un point, avec la mince satisfaction d’avoir résisté et d’avoir proposé quelques belles séquences pendant la première heure. Pas de quoi se monter la sègue cependant, il faudra montrer un niveau bien plus élevé pour sauver cette troisième place (ou la cinquième si tu veux, dans tous les cas c’est mal barré).

Place maintenant aux notes, qui sont à l’image du thermomètre. Enfin, je veux juste te dire qu’elles sont basses, pas que tu dois te les carrer dans l’anus, hein.

S. Mandanda (3/5) : Toujours ses sorties folkloriques, mais des arrêts précieux qui pour une fois nous rapportent un point.

N. Nkoulou (2/5) :   Surpris par l’appel de Khlifa sur l’action aboutissant au pénalty, il nous propose également deux fautes de main non sifflées dans sa propre surface, ce qui ne l’empêche pas de critiquer l’arbitrage. Patron.

L. Mendes (2/5) : Une belle combativité, certes. Mais justement, quand tu vois les pébrons qu’il y avait en face, tu aimerais voir tes défenseurs moins combattre et dominer plus facilement.

R. Fanni (1/5) : Déjà qu’il semble parfois avoir du mal à reconnaître ses deux pieds, si en plus tu le changes de place… Echappe au 1/5 pour cette raison… non, et puis merde, il n’échappe pas au 1.

K. Abdallah (0/5) : 60 minutes passables, gâchées par sa faute de décérébré. Quand Jordan Ayew l’a rejoint au vestiaire un quart d’heure plus tard, le dialogue a dû atteindre des sommets d’intensité.

A. Romao (3/5) : Même s’il s’est parfois précipité dans la transmission du ballon, notre nouvelle recrue a fait un bon match. La concurrence s’annonce vive à ce poste, avec le retour annoncé du vice-champion d’Afrique… non, je déconne.

B. Cheyrou (4/5) : L’air des alpages lui fait du bien. Totalement retrouvé en première mi-temps, plus discret en seconde, ce qui s’explique au vu des circonstances. Nous lui offrons généreusement ce 4/5 à encadrer, pour regarder plus tard en cas de nouvel épisode dépressif.

M. Amalfitano (2/5) : Une activité trop sporadique pour mériter mieux, mais on doit tout de même reconnaître des progrès. Comme on est en début de saison, il a encore largement le temps de travailler ses automatismes avec les collègues ; si l’on se trouvait au mois de février, ce serait plus gênant.

F. Kadir (3/5) : Presque aussi timide que le précédent mais il obtient la moyenne, pour ses beaux mouvements en début de match, et parce que lui a encore l’excuse d’être un bizut.

M. Valbuena  (3/5) : Même sans fournir une performance exceptionnelle, il démontre encore son importance dans la construction du jeu. De quoi hurler de concert avec les footix sur la nécessité de son placement dans l’axe. Son remplacement à 20 minutes de la fin entre au panthéon du coaching de winner.

AP. Gignac (2/5) : Un moment de gloire au milieu d’une multitude d’interventions à côté de la plaque, le match d’André-Pierre est un hommage à la carrière politique de Dominique de Villepin. Les romantiques de droite peuvent éventuellement lui mettre 3/5.

 

Les remplaçants :

 S. Diawara pour M. Amalfitano (61e) : S’est passablement acquitté de sa mission défensive, nous gratifiant au passage d’une percée « Mathieu Bastareaud » aussi enthousiaste qu’inutile.

J. Ayew (0/5) pour M. Valbuena (73e) : 111 secondes de pur génie.

C’est toujours avec sérénité que Jordan fait connaissance avec ses nouveaux adversaires.
C’est toujours avec sérénité que Jordan fait connaissance avec ses nouveaux adversaires.

C’est toujours avec sérénité que Jordan fait connaissance avec ses nouveaux adversaires.

M. Sougou pour AP. Gignac (87e) : au point où on en était, ça ne nous aurait pas étonné qu’il se blesse, marque contre son camp ou se fasse expulser. Il a réussi à éviter ça, ça suffit à nous contenter.

 

L’invité zoologique du jour : Lorik Térope

Laid et incongru, l’animal familier de Régis semble être un conglomérat d’espèces assemblées par le bon dieu sans autre logique que celle de faire rigoler un bon coup à ses dépens. L’oryctérope était donc bien l’invité approprié pour commenter avec moi ce match contre l’Entente Evian-Durex-Findus-Pompes Funèbres Générales :

1°) Les autres : Ils sont vilains, maladroits, et même pas foutus de nous marquer un but sur corner. Rien d’autre à dire sur ces cons. Ah, si, Khlifa court vite, aussi.

2°) Annecynistrose : Bob-Loulou en vient à souhaiter le retour de Kaboré. Je m’inquiète vivement pour son état mental.

3°) Le réseau : Blaah est sur Facebook, venez lui faire un poutou si vous êtes Marseillais, ou vous foutre de sa gueule si vous êtes bordelais.

Elie Baup a su garder sa maîtrise en conférence de presse.
Elie Baup a su garder sa maîtrise en conférence de presse.

Bises massilianales,

Blaah.

6 thoughts on “Evian-OM (1-1) : la Canebière Académie livre ses notes

  1. ATTENTION !!! Findus vous a tendu un piège, ils cherchent des volontaires pour des accouplements équins en Roumanie !! Ne va surtout pas là-bas, le dromadaire est une race noble, pas comme ces tocards de bourrins.

  2. Jordan nous les brise,Baup sort deux fois de suite Velo et on gagne pas… va-t-il finir par piger ? dit blaah t’aurait de la place dans ton zoo pr quelques olympiens? ils ont déjà le QI et le comportement…

  3. Vu que je suis actuellement de l’autre coté de la planète et que je n’ai pas vu le match je devrais en avoir rien à foutre, mais non. Si je comprends bien, Baup a une nouvelle fois sorti Valbuena à un moment où on avait encore besoin de lui, comme le faisait Deschamps la saison dernière. Serait-ce un hommage? ou peut-être une obligation contractuelle? Choix incompréhensibles, comportements individuels indignes et collectif souvent défaillant, cette troisième place tient du domaine du miracle, nous avons là la principale explication à la démission du pape. Et même si la meute se rapproche, je suis confiant pour l’avenir puisque les Lyonnais connaissent également un trou d’air et que ce ne sont sûrement pas les Rennais qui nous dépasseront. Et les Stéphanois devraient vite se calmer puisque l’on se remet à parler d’eux. Voila pour moi, merci Blaah, je file car ce soir c’est safari nocturne, une activité qu te comblerait, j’en suis sûr.

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