La Breizhou académie suit la Ligue 2

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Si Roazh Takouer ne fait pas de clics avec la Ligue 2 on n’y connaît vraiment rien au web footballisitique.

Nouvel académicien expérimenté Roazh Takouer suit attentivement la Ligue 2 (bretonne) et note les prestations de ses Rennais (ce sera demain ça…)

Parce qu’elle est encore la seule compétition qu’un club breton peut gagner cette année, la L2 est suivie de près par la Breizhou Académie. Et parce qu’un promu pourrait bien être sacré champion de France cette saison, elle mérite également votre attention dès maintenant.

L2- 29e journée

De manière quasi-systématique, la 29e journée précède la 30e journée. Autre vérité mathématique importante, c’est la première des 10 dix dernières journées. Ce qui signifie qu’il y a encore 30 points à prendre pour n’importe quelle équipe. En d’autres termes, tout ou presque est encore possible. D’ailleurs, 2 matchs sur 3 auront vu l’équipe la moins bien classée remporter la confrontation. Preuve, s’il en est, que la L2 serait aussi serrée que la L1 sans Grenoble.

Un triangle breton inquiétant : le terrain vert nuit à l’avenir en rose.

Un peu comme Chelsea, Brest subit un sacré coup de moue et les supporters ont le blues. Défait la semaine dernière par leur bête noire corse, c’est le seul représentant de l’autre dernière région de droite qui vient à bout des ti zefs cette semaine. Pourtant, Brest a mené les débats, et même cru ouvrir la marque à la 4e par Brou, signalé hors-jeu. Les occasions ont ensuite été nombreuses pour les Rouges mais l’unique but de la rencontre a été marqué par l’Alsacien Rodrigo, père ou fils, sur une puissante tête décroisée en fin de match. Les plus optimistes y verront le signe de l’influence bénéfique de Plessis, nouveau président du RCS. Les autres s’en foutront complètement et rappelleront juste que c’est la 3e défaite en 4 matchs pour l’actuel dauphin. La route vers la L1 est encore longue.

Tout aussi inquiètant, Vannes connaît une fuite de résultats qui l’approche un peu plus de la zone rouge. En Auvergne, les gars du VOC se sont faits bouffer comme des bleus face à un concurrent direct entraîné par Der Zakarian. Ça fouette. Cueillis à froid juste après la mi-temps par Najih, sur une idée de génie; les hommes de Stéphane Le Mignan ont montré du caractère, mais se sont heurtés à un Mickaël Fabre qui ne leur a pas fait la moindre fleur. Même pas une églantine. Score final 1/0. Le manque de réalisme des Vannetais que l’on observe depuis quelques matchs devient préoccupant. Surtout qu’en bas, ça pousse. Istres a réalisé une excellente opération en s’imposant à Ajaccio, et croit encore en ses chances de survie. L’autre club corse, Bastia, bon dernier, a lâché prise davantage en s’inclinant au Havre, dans un Jules Dechaseaux à l’ambiance mortuaire.

Passons à une note positive avec cette victoire guingampaise. En ouvrant le score par Scarpelli à la 19e, et en montrant bien plus d’envie que d’habitude, l’En-Avant nous a fait croire pendant quelques minutes qu’il allait enfin gagner un match. Le portier Gauclin réussit un superbe csc, Metz égalise, et on en déduit rapidement qu’on a rêvé. Pourtant, revigoré par le retour de Matthis qui n’est pas un peintre; les autres rouges et noirs bretons, ceux qui ont une équipe toute pourrie mais qui gagnent à la fin, refusent d’abdiquer et après quelques exploits de Marichez, finissent par trouver la faille via Ogunbiyi, détournant une frappe de l’inévitable Matthis, véritable fauve hier soir. Une victoire qui leur permet de quitter la zone rouge, puisque dans le même temps Chateauroux perdait le derby du centre face à Tours dans une confrontation aussi palpitante que les mésaventures du Modem. Une victoire aussi, qui pour une fois satisferont les Brestois, le 3e du championnat restant donc à 6 points.

Terminons sur ce club presque breton pour certains, juste ridicule pour tout le monde : le FC Kita. On le croyait sur une pente ascendante après deux matchs sans défaite, mais les Panaris ont repris les bonnes habitudes en s’inclinant à la Beaujoire face à Dijon. Leur entraineur, Patrice Carteron, ancien latéral droit mythique du Stade Rennais a dû doublement savourer cette victoire, qui doit aussi beaucoup à la maladresse de l’adversaire, incapable de transformer un pénalty. Avec le derby à Laval qui se profile pour la prochaine journée, la pilule risque d’avoir du mal à passer; Guingamp et Chateauroux n’étant qu’à 4 points.

Le match à retenir de cette journée : Arles-Avignon – Laval.

Ce qui est sympa dans ce genre de championnat de seconde zone, c’est que les prétendants au podium ou les équipes menacées par la relégation sont tellement nombreux que chaque journée nous offre au moins un match de la mort et un duel au sommet.

La confrontation entre ces deux promus respectivement 8e et 4e avant le coup d’envoi fait partie de la 2e catégorie. Laval, invaincu depuis 8 journées, ne saisit pas l’occasion pour se rapprocher du trio de tête. Ce sont au contraire les Provençaux qui leur chipe la 4e place à la différence de buts après cette victoire obtenue sur un doublé de Maurice Junior Dalé.

Ce qui est sympa dans ce genre de championnat de seconde zone, c’est qu’on y découvre aussi des prénoms improbables.

Angers, qui reçoit lundi Caen (lundi 22 mars bien sûr) sera seul 4e en cas de victoire. En cas de match nul, il sera 4e à la différence de buts. Quant aux Normands, ils tenteront de creuser un peu plus l’écart avec le reste du championnat.

Le joueur dont j’avais subitement envie de parler : Basile de Carvalho

Formé à Sochaux… enfin presque! En fait à Louhans-Cuiseaux où Guy Lacombe, découvreur auto-proclamé de jeunes talents le remarque, Basile de Carvalho n’est ni portugais, ni noble contrairement à ce qu’on pourrait croire. Il est sénégalais d’origine cap-verdienne. Il fait partie de l’effectif des Lionceaux qui remporte la coupe de la ligue et brille en UEFA. Mais de l’effectif seulement. Contrairement à ces collègues PAF, Péd’ alias la « ptite tarlouze » d’après Loulou Nicollin, ou même Sylvain Monsoreau, Basile de Carvalho n’aura pas même pas fait croire à son entraîneur qu’il avait une grande carrière devant lui.

Après un prêt réussi à Sedan et une demi-saison transparente à Sochaux, Basile rejoint Brest pour de longues années. Attaquant de formation, ses quelques dribbles ne risquaient pas d’enflammer un public qui s’est épris de Cabanas. Et comme il avait encore plus de mal à marquer des buts, c’est finalement sur le côté droit qu’on le titularise.

Moyennement amicalement surnommé « Tocarvalho », Basile laissera davantage de souvenirs aux ti zefs par son énorme melon que par ses coups du chapeau ou sa manière de botter le cuir. Après s’être rendu compte que contrairement à ce qu’il criait haut et fort durant l’été, il n’était pas considéré comme la vedette qu’il pensait être et que l’équipe n’avait pas été construite autour de lui, Basile a rejoint cet hiver Strasbourg et son ex entraineur, Pascal Janin, lui aussi moustachu. Comme quoi, certains Brestois ont vraiment cru déceler des qualités chez lui.

Hier, Basile retrouvait ses anciens partenaires au grand soulagement des supporters, qui préfèrent le savoir dans les rangs ennemis. Et bien qu’il ait été en face du maillon faible brestois, l’ex Lensois Laurenti, il ne se sera guère mis en valeur. En bien ou en mal d’ailleurs, puisqu’il avait raté un pénalty au début du mois.

Sorti à la 78e, hasard ou coïncidence, Strasbourg marque à la 86e.

D’autres trucs à retenir :

Bastia ne sera ni champion, ni vice-champion. C’est mathématique. La 3e place est encore mathématiquement accessible.

Pichot, joueur que j’avais complètement oublié, joue maintenant à Strasbourg, sauf quand il est blessé comme hier.

Le futur montpellierain Olivier Giroud a signé un doublé au stade Gaston Petit. Encourageant avant de le voir jouer contre MU ou Barcelone.

Sedan-Nîmes s’est terminé sur le score de 0-0. Apparemment, c’était chiant.

Si comme Roazh Takouer avec la Ligue 2 et Rennes, et les autres académiciens, tu soutiens un club, manques d’objectivité et de patience, écris nous à editeur@horsjeu.net pour faire un essai et créer ton académie.


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