La Canaris Académie note Nantes-Metz (0-0)

Résumés des épisodes précédents :

Le calendrier avait donné aux Nantais trois matches d’affilée à domicile : Tours, Châteauroux et Metz.

Les deux premiers cités ont explosé en plein vol à la Beaujoire, battus par une équipe nantaise à chaque fois bien supérieure. 1-0 contre Tours (qui n’a pas vu le ballon du match) et 3-0 contre Châteauroux (qui aurait pu en prendre quatre ou cinq).

Le nouveau schéma de jeu, en 4-4-2, que la grande forme de Pancrate et Bessat a remis au goût du jour, permet une animation offensive enfin digne de ce nom. Djordjevic a reçu le soutien de Raspentino, et comme par hasard le Serbe se remet à marquer tandis que son compère continue sur sa lancée : 2 buts en 2 matches pour nos 2 attaquants, ce qui fait beaucoup de 2 dans cette phrase.

Le point mercato :

On pensait que Waldemar avait mûri, mais en fait non. Deux arrivées dans les dernières heures du mercato, deux ex-Rennais, c’est Roazh Takouer qui doit bien se marrer :

– Damien le Tallec arrive du Borussia Dortmund. Nantes a embauché un Le Tallec. Monde de merde. Enfin, comme dirait Kita : « Un cheupion d’Allemagne dans l’effectif, ça c’est le preustige et c’est très impeurtant« .

– Ismaël Bangoura quitte le challenge sportif du Al Nasr Dubaï pour celui du FC Kita. Le pauvre. Cela dit, Raynald garde de bons souvenirs des années françaises (notamment mancelles) du joueur. Du lourd pour la L2, en théorie. La question est : comment un footballeur qui émargeait à 1,6 millions d’euros net d’impôts aux Emirats Arabes Unis peut-il accepter de diviser son salaire par 6 ou 7 pour jouer en L2 ? Pour l’instant, le joueur est out pour un mois suite à une blessure ramenée de la CAN et est au cœur d’une embrouille entre la FIFA et son ancien club… Bref, ça pue du cul.

Les compos de la Beaujoire :

Après 10 matches de suspension, Granddi Ngoyi fait son retour dans l’équipe, organisée dans un 4-4-2 offensif. Bessat et Pancrate pistonneront les anus lorrains sur les côtés, pendant que Raspentino tournera autour de Djordjevic devant. Sur le banc, Wiltord apprendra à pécho aux jeunes Trébel, Veretout et Zelazny. Ce qui nous donne :

Chez les Messins, on joue le nul et on l’affiche, avec un 4-5-1 des familles bien chiant à manœuvrer. Seul en pointe, Duhamel essayera comme d’habitude de porter la 20ème et dernière attaque de L2.

L’anal Yse :

Pour une fois, l’analyse va être courte, puisque le match n’a duré que 45 minutes, durant lesquelles la blessure précoce de Djordjevic n’a pas permis à l’attaque de reproduire ses dernières performances. Quelques tentatives de loin, des cafouillages sur coups de pied arrêtés, mais c’est tout pour les Nantais. Leurs adversaires trouveront le poteau de Riou suite à un coup-franc de Bouby, sans se montrer dangereux dans le jeu. La seconde période est peut être la pire depuis le début de la saison : un jeu court approximatif, de longs ballons casse-croûte, beaucoup de fautes, bref, un jour sans. Seul Pancrate se sortira un peu du marasme ambiant en se procurant deux belles occasions : d’abord un décalage dans la profondeur sur une passe de Krychowiak, tir du gauche de Pancrate et arrêt du portier messin. Puis un arrachage en puissance du ballon dans les pieds d’un défenseur, ce dernier reprenant ensuite Pancrate in-extremis aux 6 mètres.

Enfin, puisqu’il faut être deux pour faire un match de merde, rendons hommage à Dominique Bijotat pour ses consignes audacieuses : défense à 10, gain de temps dès la 50ème minute, interdiction aux latéraux de dépasser la ligne médiane,… Entraîneurs lorrains et maçons, on a pas le même maillot mais on a la même passion.

Les gars de chez nous :

Riou (3/5) : RAS, mais est sauvé par son poteau en première période. Sinon, il confirme ses dernières bonnes prestations, en mode patron.

Martins Pereira (1/5) : On ne l’a pas vu du match, si ce n’est lorsqu’il se faisait bouffer par un gamin de 19 ans dont c’était seulement la seconde titularisation en pro. Très décevant.

Djilobodji (2/5) : Dans tous les (mauvais) coups ce soir, enchaînant les sautes de concentration et les parpaings en touche. Son physique lui permet de rattraper ses erreurs, mais que c’est limité…

Vivian (4/5) : LE pilier de la défense nantaise. Il a joué à l’expérience et tout en fourberie, comme un symbole de Nestor Fabbri.

Veigneau (2/5) : Il aurait mérité deux notes. Un bon 4/5 pour sa première période inspirée et un joli 0/5 pour sa seconde mi-temps dégueulasse. Du coup, hop, (4+0)/2 =2. CQFD.

Krychowiak (1/5) : Putain, je comprends maintenant pourquoi Gillot a accepté de nous le lâcher… Sensé imposer son physique au milieu, le Polonais a été pris en vivacité et en engagement par le milieu messin. Par Guerriero par exemple.

Ngoyi(3/5) : Le retour du bagnard ! Une première mi-temps plus que satisfaisante, je me demande si ce joueur a la capacité à être décevant. Moins bien physiquement après la pause, et pas aidé par ses clampins de coéquipiers. Remplacé par Trébel (70′)

Pancrate (3/5) : Qui l’eût cru ? Fabrice est en 2012 le meilleur joueur nantais. Des mauvais choix certes, mais une puissance et un volume de jeu qui ont fait de lui l’homme le plus dangereux côté nantais.

Bessat (1/5) : Des articles de presse élogieux durant la semaine, un match de merde le lundi, mauvais timing. Je mets quand même 1 pour sa volonté indéniable d’aller de l’avant. Remplacé par Veretout (60′)

Raspentino (1/5) : Une confirmation. Le petit Florian n’est pas encore au niveau d’un club comme l’Udinese, qui lui fait les yeux doux. Alors il est gentil, il va voir Waldemar et il prolonge. Non mais.

Djordjevic (non noté) : Son match est plombé dès la 8ème minute par une blessure qui le laisse sur une jambe. Remplacé par Wiltord (46′)

Les gars du banc :

Wiltord (0/5) : Nino, je l’adore. Mais là, c’est plus possible. Une mi-temps ponctuée d’erreurs techniques, de mauvais choix et de courses bidons. Quand je pense qu’avant c’était ça…

Veretout (2/5) : Rentrée timide dans une équipe à la dérive. A proposé pourtant, mais les scuds qui lui passaient au-dessus de la tête ne l’ont étrangement pas souvent trouvé.

Trébel (Van Persie /5) : De l’envie, du jeu au sol, quelques combinaisons amorcées, mais il était trop seul, comme un saint bol du Hollandais Volant d’Arsenal.

Coach Chauvin (Gernot Rohr /5) : Des choix étranges ce soir. Autant la mise sur le banc de Veretout pouvait se comprendre (nous jouons 4 jours plus tard à Clermont), autant pour le reste j’ai vraiment eu l’impression que le match lui échappait :

– La composition du banc : un seul attaquant (Wiltord) alors que l’on joue à 2 pointes. Dans ce cas-là, pourquoi ne pas prendre un joueur comme Yongjae Lee, capable de tenir 90 minutes et de remplacer rapidement Djordjevic blessé ? D’autant plus que le Sud-coréen flambe en réserve et que Nino est clairement moins bien depuis 2 mois.

– Le changement de système vers la 55ème minute de jeu. On repasse en 4-3-3 pour gagner la bataille du milieu. On la remporte certes, mais l’axe offensif est dépeuplé (le Wiltord d’hier soir en pointe, voilà quoi…) et notre meilleur buteur (Raspentino) est excentré côté gauche. En fait, dans un match que nous dominons, nous passons d’un système pour faire le jeu à un autre pour jouer le contre. Cherchez l’erreur…

– Le recours systématique au jeu long en seconde mi-temps. Même en enlevant Djilobodji, c’était flagrant. J’espère que ce n’est pas une consigne de Landry, parce que faire rentrer Wiltord, Veretout et Trébel pour faire du kick n’ rush, c’est un peu con quand même.

Raynald est rassuré, il a vu le même match que son homologue. Du coup, il vous file les images du match.

Câlins beurrés.

Raynald Dunoeud.