La Merlus académie note Nice-Lorient (2-0) et Paris SG-Lille (2-2)

Superviseur de Lolo pour Horsjeu.net, le peu d’attraction que j’ai ressenti pour le combat face à Nini m’a logiquement fait faillir à ma tâche. Voilà donc un bref retour sur Nice-Lorient, après visionnage et lecture de résumés : premier but au bout de 30 secondes, deuxième à la quinzième, une vague réaction, mais rien de folichon, ce qui donne :

-2 pour Caponne et Ecuele-Manga pour avoir perdu chacun deux duels face à Mouloungui. Bourillon n’est pas mieux sur le premier but.

-2 aussi pour l’ensemble de la ligne d’attaque qui n’a pas été capable de marquer un but à une défense composée pourtant en partie de Mabiala.

– 3 aux latéraux et aux milieux axiaux, pour un match à priori correct, avec une belle action de Morel et une expulsion « sévère mais juste » de Romao.

Fanchone s’est créé deux belles occasions après son entrée, sans réussite, ce qui est comme un symbole de la saison lorientaise.

Lorient rate donc l’occasion de s’assurer définitivement la septième place, battu par une équipe de Nice qui jouait pour sa survie. Les Lorientais ne peuvent s’en prendre qu’à eux même, cependant leur saison reste bien entendue largement correcte et même satisfaisante. Légère déception évidement dans le fait que Lolo rate ainsi l’ascenseur, mais Soso était de toute façon plus fort et plus méritant.

Surtout, je ne pouvais visionner le match, étant au Parc hier soir. Reprenant le mélange ponctuel des académies (et me confrontant peut-être à Petit-Louis), voici donc ce que j’ai à dire pour le match entre Papa et Lili, afin de déterminer le prestige de chacun dans le Club’rope.

Grosse ambiance avec Paris qui domine le match d’entrée comme le témoigne ce premier corner. Problème, il est repoussé par la défense sur Hazard qui gère sa contre-attaque, temporise, transmet à Sow dont la frappe contrée revient sur Obraniak qui, dix minutes de jeu effectif après son but en finale, bat à nouveau Coupet. Cela restera la seule vraie incursion lilloise jusqu’aux alentours de la 35e minute de jeu.

Entre-temps, le PSG a largement dominé cette demi-heure, mais Hoarau n’a pas été en réussite, sans qu’on puisse pour autant l’accuser de «vendanger ». Giuly a également touché la barre, et le Parc y croit fort. Pourtant un faux-rythme s’installe en cette fin de période, et les Lillois sont dès lors nettement moins acculé devant leur but. Mais Nene obtient un dernier coup-franc qu’il joue rapidement sur Hoarau, alors que la défense lilloise pense à autre chose, qui trompe Landreau, et permet au Parc d’être en feu. Lille protestera longuement ce but, Landreau notamment, ce qui lui vaudra d’être raillé par le Kop de Boulogne, déjà pas avare de critiques à son égard pendant toute la mi-temps où le goal avait su s’illustrer. Finalement, un Parisien vient poser avec autorité le ballon dans le rond central et les Lillois se résignent à reprendre le match.

A la mi-temps, un mec gagne 3000 euros de produits électro-ménagers en touchant la barre, alors que les joueurs d’une des équipes réussissant leur tentative au challenge orange soulèvent leur maillot blanc pour embrasser celui du PSG, ce qui leur vaut d’être acclamé (Bravo également au jeune qui a fait un geste identique au Vélodrome…). A nouveau des émotions donc, le challenge se finissant d’ailleurs sur le score de 6-6. Le Parc est donc toujours chaud pour la reprise. Mais au bout de 20 secondes, Hoarau est expulsé pour un deuxième jaune « sévère mais juste » encore une fois. Hoarau sort en pleurs sous les acclamations du Parc, le jeu reprend.

Lille domine alors largement le match et Paris ne touche plus le ballon. A la 55e minute, c’en est trop pour Kombouaré qui est expulsé pour contestation trop véhémente. Le Kanak est acclamé et l’arbitre en prend pour son grade. Les Lillois continuent de faire tourner le ballon, développant un jeu identique à celui du Barça ce qui excède le parc. Et c’est sous une bronca assourdissante que Sow redonne l’avantage à Lille. Les Parisiens sont dépités, et ce sont désormais les Nordistes que l’on entend. Les Dogues gèrent tranquillement le match, lorsque Paris sort un peu la tête de l’eau. Quelques ballons récupérés et le parc pousse de nouveau. Giuly touche cette fois-ci le poteau, puis trois minutes plus tard Bodmer égalise sur une situation « Frappe ! ‘crochet de Bodmer’ Allez frappe fils de pute !!! Ouaaaaiiss !!! ». Le match se termine sans grosse occasion, ni d’un côté, ni de l’autre. Le Parc gronde contre les Lillois qui gagnent du temps, veut y croire, cependant il ne peut que s’incliner. La ligue des champions est toujours envisageable, mais cela sera bien dur…

Les notes :

Coupet (2/5) : Ovationné avant le match, il est battu sur les deux buts. Sinon il n’a pas fait (pas eu à faire aussi) un seul arrêt de la partie contrairement à… Landreau. Un pied-de-nez comme un symbole.

Jallet (2/5) : Embrouillé par Hazard sur la contre-attaque du premier but, on croit également qu’il va réussir à interrompre l’action lilloise du deuxième but mais en fait non. Comme un symbole de son match, où il a été vaillant sans parvenir toutefois à faire la différence.

Camara (3/5) : Un bon match, même s’il est devancé par Sow sur le deuxième but, sans qu’on puisse vraiment le lui reprocher, comme un symbole de son niveau.

Sakho (4/5) : Un gros match, ponctué de super gestes défensifs (ses tacles et la manière dont il se relève lui valent logiquement son statut d’icône du Parc). En bonus cette action à la suite d’une corner où, entre trois défenseurs lillois, il arrive à conserver le ballon puis à le transmettre vers la surface nordiste, comme un symbole de son statut d’idole.

Tiéné (2 /5) : Compensant la montée de Sakho sur le premier but, il est du coup trop loin pour empêcher Obraniak de marquer. Une frappe à signaler, avant d’être remplacé sur blessure à la mi-temps. Comme un symbole du recrutement nécessaire à son poste.

Makélélé (3/5) : Ovationné également. Son match a été fait de petites fautes pour stopper les attaques lilloises, et par de la mobilisation de troupe. Comme un symbole de vieux briscard.

Bodmer (4/5) : Tel un Amalfitano, il est capable de trouver ses attaquants sur des amours de passes. Puis à la 73e minute, tout s’est embrouillé dans sa tête. Il a cru que Claude Puel était toujours l’entraîneur de Lille et que c’était là-bas qu’il avait galéré. Il a alors transpercé la défense avant de loger une mine sous la barre. En courant vers le banc, il a repris ses esprits et s’est contenté de faire le malin avec Sammy. Comme un symbole d’amour du club.

Giuly (4/5) : Le Parc l’adore malgré ses performances en dents de scie. Hier, le beauf a causé beaucoup de problèmes à la défense lilloise et a trouvé deux fois les montants. Comme un symbole de Monaco en ligue 2.

Nene (3/5) : Des roulades inutiles, des hésitations au moment de frapper, mais une performance honorable avec une passe décisive à son actif. Comme un symbole de Ligue Europa.

Hoarau (5/5) : +2 pour le scénario de son match. Un retourné juste à côté pour commencer, il a ensuite mis Landreau à contribution, avant de le mettre à moitié K-O sur un duel aérien. On a alors cru que ce n’était pas le soir de Guillaume, quand soudain, juste avant la mi-temps, il était récompensé de ses efforts. On le croyait cette fois-ci parti pour une deuxième mi-temps de folie, avec une chevauchée interrompue par sa chute. Simulation, deuxième jeune, expulsion. Sort en pleurs sous les acclamations du Parc, avec Sakho venant le voir face to face « On va le gagner ce putain de match ». Comme un symbole du festival de Cannes.

Erding (2/5) : Il a montré des choses intéressantes, obtenu des corners, mais n’a jamais été en position de frapper. Disparu de la circulation une fois que les Lillois se sont mis à faire tourner le ballon. Comme un symbole de sa saison. (PS : je peux témoigner que Gameiro vendange pas mal aussi, faut pas croire)

Les remplacements :

Tiéné par Armand (45e et 3/5) : Fidèle au poste, sans être transcendant. Il dégomme Hazard au passage sur l’action du deuxième but lillois, en vain. Comme un symbole de Lille champion de France.

Giuly par Ceara (77e et NN) : Comme un symbole du manque de profondeur de banc.

Erding par Bahebeck (87e et NN) : Comme un symbole de Makhedjouf à Sedan.

En bonus, article LOL pour le comité :

Article de Denis Chaumier « Soyons des bisounours et réjouissons-nous d’avoir raté la ligue des champions ». Si Paris avait gagné, les Lillois auraient été acclamés (ou félicités, ou pas insultés) vu qu’ils auraient été champions quand même avec le résultat de Marseille. Mais le PSG jouait quelque chose sur ce match (d’où la grosse ambiance, et encore il n’y a plus de chants coordonés), et c’est donc bien de la frustration et pas de la joie que l’on ressent avec un tel résultat.