La Meufs Académie note entre deux portes France – Corée du Nord (5-0)

Vous aviez laissé la Marinette quelque peu chafouine après la prestation que nous qualifierons de « moyenne » des Bleues face aux Etatsusiennes-qu’on-est-censées-battre-en-finale ; vous la retrouvez légèrement fatiguée en cette fin de weekend, néanmoins présente pour vous livrer une analyse floue (puisque la Marinette a vu le match de loin, de dos dans le noir dans le brouillard) de cette seconde rencontre de Poule du Groupe G comptant pour les éliminatoires aux phases finales des Jeux Olympiques de Londres 2012.

Donc en style télégraphique, les Françaises rencontraient les Coréennes du Nord (et pas du Sud, souvenez-vous en), supposément 8^es mondiales. Je dis « supposément » parce que l’équipe est renouvelée quasiment à 80% après chaque déconvenue internationale (glup) et que même le staff technique tricolore a eu du mal à retrouver des images de l’équipe alignée permettant de déterminer a minima quel système de jeu est utilisé. Je vous épargne le fameux « Et en plus, comme elles se ressemblent toutes… » sic.

Le film du match qu’on doit gagner pour avoir une chance de « poursuivre l’aventure » (premier match officiel des JO puisqu’elles ont pu défiler pour la cérémonie d’ouverture vendredi soir dans leur hall d’hôtel à Glasgow)

Trois changements dans le 11 aligné pour ce second match de la compétition :

–       Soubeyrand (aka Capitaine emblématique) remplace Camille Abily

–       Eugénie Le Sommer prend le couloir droit à la place d’Elodie-what-dernier-geste?-Thomis

–       Laura Georges pousse (heureusement vu sa dernière performance) Ophélie Meilleroux sur le banc

La première mi-temps à chier où on s’est fait sévèrement chier.

Oui, la Marinette ne déconne pas avec le style télégraphique.

De deux choses l’une : soit le 442 coréen, pressing inclus, a « bien étouffé » le cœur du jeu français, soit le jeu français était juste tout pourri, entre fautes techniques, passes systématiquement foirées et automatismes en mode « incompréhensions ».

Seule satisfaction : la mise en œuvre de l’axiome « Comment ce serait trop un avantage psychologique trop fort si on prenait l’avantage juste avant le retour aux vestiaires! » via une tête piquée et rageuse de Laura Georges qui n’y croyait tellement pas qu’elle est partie direc’ en nervous break down lacrimal… Bref. But. 1-0, 45e.

La seconde mi-temps que les observatrices étatsuniennes présentes en tribune et la Marinette faisant des allers-retours entre la salle télé et le salon, ont pu suivre plus sérieusement:

Bon ben là les Coréennes baissent de pied. Et c’est le drame.

70^e. Louisa Necib trouve Elodie Thomis en contre. A elle, la charge du dernier geste, revient. Là, le désespoir, soudain, m’étreint. Et bim ! but. Waaaaaa… comment elle a trop bien géré le « dernier geste » ! 2-0.

71^e. Elodie Thomis déborde et centre pour Marie-Laure Delie qui la colle au fond sans bavure. En fait, elle cherche vraiment à me montrer que j’avais tort dans mon académie précédente la Elodie, c’est ça ? 3-0.

81^e. Sur corner, Wendie Renard place sa tête. J’écris « place sa tête » parce qu’on ne peut pas vraiment dire qu’elle fasse grand-chose de plus. Quoi qu’il en soit : 4-0.

87^e. Thomis (oui ben c’est bon j’ai compris là !) centre pour Catala qui décoche une tête plongeante imparable. A moins qu’elle n’eut été parable mais en tout cas pas en se jetant comme une dératée deux secondes après le passage du ballon comme vient de le faire la goale coréenne… 5-0.

Le fait zarbi du match : c’est le 5^e but français qui réveille les Coréennes. Heuuuuu… ce ne serait pas un peu trop tard en fait ? Elles aiment peut-être qu’on leur fasse mal ?

Fin du match.

Les notes des Meufs qui ont fini par se réveiller et leur en coller une grosse :

Sarah Bouhaddi : Je préfère ne rien dire/5. Lorsque j’ai entraperçu sa sortie de merde à la 24e, je me suis dit : « En fait, il ne nous arriverait sans doute rien si on ne se mettait pas dans la merde toutes seules, non? ». Après, les Coréennes ont eu deux occas’ et on ne s’est pas pris 2 buts alors, selon le barème officiel, je devrais lui mettre 3/5. Mais j’ai pas envie.

Corinne Franco : 3/5. Pas vu pas pris ? Et si on tentait Laure Boulleau ?

Laura Georges et Wendie Renard : 5/5. Tiens notre défense centrale titulaire capable de :

–       Se comprendre en défense

–       Pallier les conneries de Sarah

–       Marquer des buts de la tête

Sonia Bompastor : 2/5. Alors là va falloir se mettre d’accord : soit elle prend rapidoss des cours auprès de la Royal Academy of Dramatic Art, soit elle arrête ses conneries parce que v’là le carton jaune pour simulation à la 82^e qui fait chier… Elle en prend un autre et paf! Pas de quarts.

Soubeyrand (puis Abily, 62e) et Elise Bussaglia : 3/5. Ont fait le taf.

Necib : 3/5. C’est mieux. En tout cas pas pire que la dernière fois.

Le Sommer (puis Thomis qui aurait sans aucun doute possible eu 4232/5 si elle avait été notée, 62e) : 3/5. Elodie était décidée à récupérer sa place de titulaire et à prouver à ces connards d’observateur(rice)s qu’elle sait tout gérer d’abord. Bref, Eugénie souffre un peu de la comparaison sur ce coup-là.

Gaëtane Thiney : 3/5. A la  80^e, un observateur anonyme a dit « Putain. Dribbler 12 joueuses à elle toute seule pour en arriver à faire ça… *soupir désespéré* ».

Delie, puis Catala (80e) : 4/5. ça marque, ça marque, ça marque ! Je dis oui !

Les notes des adversaires représentées par un drapeau composé de trois bandes horizontales de couleurs bleue (en haut), rouge (de largeur triple) et encore bleue. La bande rouge est bordée de blanc et comporte, du côté de la hampe, un disque blanc avec une étoile rouge à cinq branches. La bande rouge symbolise les traditions révolutionnaires; les étroites bandes blanches sont synonymes de pureté, de  force et de dignité; les bandes bleues signifient la souveraineté, paix et amitié; l’étoile rouge représente le socialisme.
…

Comme le dit mon beauf : « A 3-0 c’est un peu salaud de continuer à enfoncer le clou alors que c’est ce qu’elles vont faire pendant les 4 prochaines années en camp de travaux forcés, de planter des clous. » ©Jurisprudence Equipe Masculine 2010. Je ne vais donc pas en rajouter.

Je vous propose une minute de silence pour les Demoiselles qui font une haie d’honneur aux vainqueurs alors qu’elles vont elles-mêmes vers l’échafaud : Jo Yun Mi, Kim Nam Hui, Choe Yong Sim, Yun Song Mi, Kim Myong Gum (capitaine), Choe Un Ju, puis Kim Song Hui (51e), Jon Myong Hwa, puis O Hui Sun (73e), Kim Un Hyang, puis Kim Chung Sim (58e),Yun Hyon Hi, Ri Ye Gyong, Choe Mi Gyong.

Des fois le sport, c’est dur.

En attendant de savoir ce qu’il va advenir de ces pauvres Colombiennes que nous aurons le plaisir de croiser mardi à 18h15, vous avez officiellement 168 heures pour regarder le match flou de samedi chez ces radins du Service Public (Paix à son âme) : http://www.pluzz.fr/jo-football-france-4-.html

Sachez que pour ma part je vais d’ici là tenter de survivre aux concours de jeux de mots de mon mec. Là, il en est à « La France s’est remise sur de bons rails avant de retrouver de la Colombienne ». Ha. Ha ha. Ayez pitié de moi, chers lecteurs…

La bisette,

Marinette Picon-Bière qui va tenter de ne pas péter sa télé, subir Nelson Montfort et Gérard Holtz pendant 3 semaines pourrait être au-delà de ses forces,

***Le Point sur le Groupe G***A moins que ce ne soit l’inverse***

[Pour rappel, le barème officiel horsjeusien des notes:

1 /5= Catastrophique au point d’être remplacée avant l’heure de jeu par l’entraîneur.
2/5 = La faible performance de la joueuse a handicapé son équipe, obligée de compenser.
3/5 = La joueuse a tenu son poste en professionnelle.
4/5 = Passe décisive, but marqué, intervention défensive décisive, omniprésence de la joueuse dans sa zone d’expression. Il s’agit de signaler ce que la joueuse a fait de plus que tenir son poste.
5/5 = Un 4 serait insuffisant tant la joueuse fut déterminante.]

Le meilleur pour la fin :
Marinette … is on Facebook …and so is l’acad’