La Tour-En-Gel note Tours-Le Mans (2-1)

« La poésie est le plus court chemin d’une sensibilité à une autre. » André Beucler

A méditer. Dans un sens ou dans l’autre.

Le derby de la rillette : Sensations de derby

Par les soirs bleus d’été, j’irai voir le derby,

Exalté par la foule, ébahi par l’ambiance :

Chanteur, je m’égosillerai plein d’arrogance

Je galvaniserai mes joueurs aguerris.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien

Mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Je serai fidèle, comme un mancunien,

Lors du derby, heureux comme avec une femme.

Le match : Tours-Le Mans, l’assonance s’enchaîne facilement.

Premièrement on peut aisément dire que ce match fut relativement emmerdant en 1^ère mi-temps. Tours prend facilement le contrôle du milieu du terrain et s’applique à jouer calmement et joliment. C’est donc très rapidement qu’ils ouvrent la marque d’une frappe magnifiquement flottante qui rentre dans la lucarne des buts du Mans. Les Manceaux réagissent laborieusement et lamentablement : de long ballons vers l’avant pour Moussa Maazou. Tours contrôle donc le match facilement : ce n’est pas comme ça qu’ils se feront manger. Diego joue brillamment et même un de nos défenseurs fait preuve de dévouement en sauvant lucidement une action mancelle résultant d’une erreur ambivalente.

Deuxièmement, la partie s’emballe nettement. Diego joue royalement en slalomant et s’amusant des joueurs manceaux. Les supporteurs sont aux anges et ensemble chantent fidèlement le nom de leur idole. Tours s’emploie même à enfoncer le score en marquant consécutivement à une tête de Titi Buengo : les anciens retrouvent mystérieusement leurs jambes de vingt ans. Malheureusement, la fin de partie est gâchée par un penalty pour Le Mans, obtenu malhonnêtement. Heureusement que le gardien le sauve majestueusement, mais la défense n’est malencontreusement pas concentrée, ne suit pas l’action et offre malicieusement un but aux visiteurs. La fin de match se fait dans l’énervement mais finalement la victoire est acquise légitimement.

Troisièmement, l’équipe entame respectueusement son tour d’honneur et rend longuement hommage au public qui les a soutenu fidèlement cette saison. Diego est le plus entreprenant et le public se joint à eux en envahissant littéralement la pelouse. Il n’y a rien de plus charmant que des adieux fait romantiquement.

La dernière de la saison :

 Sous le pont Mirabeau coule la Loire

Et nos victoires

Faut-il qu’il m’en souvienne

La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l’heure

La saison s’en va je demeure.

Les fesses dans nos sièges ne restons pas atones

Tandis que dans

Le stade nos chants résonnent

Des habituels regrets une voix si monotone.

Vienne la nuit sonne l’heure

La saison s’en va je demeure.

Les joueurs s’en vont lorsque l’arbitre régente

L’amour s’en va

Comme la trêve est lente

Et comme l’Attente est violente.

Vienne la nuit sonne l’heure

La saison s’en va je demeure.

Les Lustucru :

Leroy (4/5) : Le vrai boss de la saison. N’a eu que deux arrêts à faire pour un tir cadré et un penalty manceau. Il s’en est tiré parfaitement mais la défense n’a malheureusement pas suivi suite à l’arrêt du penalty.

Tritz (3/5) : 36 journées toujours puceau. Très peu mis en valeur en première mi-temps, car les attaques passaient plutôt de l’autre coté, il a néanmoins délivré une passe décisive sur son seul bon centre de la saison du match. Enfin dépucelé !

Genevois (2/5) et Satre (2/5) : Déjà en vacances. Les deux compères n’ont presque rien eu à faire tant les manceaux ont été faibles. Une soirée tranquille mais -1 pour ne pas avoir suivi sur le penalty.

Moimbe (1/5) : Le cliché du joueur africain qui ne fait que des gris-gris. Il cherche toujours le dribble, il le réussit rarement et quand bien même il y arriverait, il cherche encore à éliminer.  Résultat : inefficace la plupart du temps. On comprend pourquoi le coach lui préfère N’ganga.

Cardy (2/5) : Du mieux pour le capitaine mais il en faut plus pour se faire remarquer.

Cetout (non noté/5) : Se blesse au bout d’une demi-heure. Remplacé par Gamiette (2/5) qui a du mal depuis quelque temps. Aurait-il déjà signé un nouveau contrat ?

Lejeune (3/5) : Disponible, a eu la volonté de bien jouer. Dommage qu’il n’ait pas marqué.

Diego (0/5) puis (5/5) puis (0/5) puis (5/5) : On commence par une interview donnée à Football365 : « Je suis très bien à Tours, mais j’ai envie de partir. J’ai envie de rejoindre un club plus huppé, de me tester. » Communication M’biaesque, donc 0/5. Puis vient le match, son meilleur match de la saison. Il a violé plusieurs fois la défense mancelle, a fait des gestes techniques incroyables, il n’y avait que lui ce soir et s’il n’a pas marqué, il s’en fallut de peu et d’un bon gardien. D’où 5. Mais pourquoi n’a-t-il pas joué comme cela quand on se gelait les couilles en Janvier et Février ? Ah oui c’est vrai les périodes des transferts et des renégociations de contrat étaient encore trop lointaines. D’où 0. Enfin, sa dernière action qui rattrape tout : un des seuls à avoir donné son maillot aux supporteurs et surtout c’est lui qui est allé high five-er l’ensemble des tribunes lors du tour d’honneur. Depuis Delio ne s’est toujours pas lavé la main… De l’amour à la haine il n’y a qu’un pas disait Fuzati. C’est peut-être à ça que l’on reconnaît les vraies stars d’une équipe.

Blayac (2/5) : on a pas retrouvé le Blayac du match contre Bastia, malheureusement. Régulièrement hors jeu, contrôles manqués et frappes approximatives. Bref, il est retombé dans ses travers.

Gherieni (4/5) : Une frappe magnifique dans la lucarne, des débordements efficaces, des passes réussies. A sorti le grand jeu ce soir comme un symbole de tourangeau place Plummereau le samedi soir.

Les rimes sont magiques, les images sont chics.

La Bise du Stud.

Delio te dit au revoir pour les académies sous cette forme, il espère que ton âme de poète a vibré. Il reviendra sûrement poster le direct live de la Nouvelle République, pour le dernier match à Metz.

Delio Jaunisse