Travail, double travail, triple travail, ivresse, fait divers, entretiens, démission, rapports anaux bestiaux, la vie de la Paysan Breton Académie n’est pas de tout repos. Et par-dessus le marché, l’En Avant rejoue dès le mardi. Purée. Et c’est face à Paris en plus, nouveau fief de la Paysan Breton Acad’. Elle s’est donc sentie obligée de faire le court déplacement en terre hostile. malgré l’enculerie ambiante de la place à soixante boules et la pinte à dix balles. Mécréants.
Alors la soirée commence fort, sur la ligne 9, avec les dizaines de Mickey parisiens qui se dirigent vers la porte Saint Maclou. Ça met des sweat à capuche, ça tutoie le piéton, ça sirote de la Hoegaarden rosée en canette et ça se sent viril.
« Pour un retard d’une ambiance au Parc !» s’exclame çui-là en distribuant des tracts à la sortie du métro. Mais ferme-là foutre-à-cul. Regarde autour de toi, regarde-les les décérébrés, ton combat est perdu d’avance. Ils veulent juste remuer leur petit drapeau de séropositif comme des petites faibles et applaudir bien sagement la prochaine talonnade de Javier Pastore.
Et vas-y que ça y va de la blessure de dernière minute côté Guingampais. Pas de Kerbrat, pas de Briand non plus ni aucun autre attaquant d’ailleurs. Lössl entre sur la pelouse avec un maillot acheté à la vas-vite à la boutique, trop grand, trop moche, sans flocage.
On débarque avec une équipe… t’as l’impression que c’est une équipe C en District qui compose avec les mecs qui ont pas gerbé la veille au soir. Eric est pas là ? Non il a chopé une la grosse Magali aux Chandelles hier soir. Merde qui c’est qui va jouer en 4 ? Stéphane peut jouer ? Ben on a pas sa licence.
Putain de Vietnam.

Composition : Lössl – Dos Santos Sorbon Angoua Jacobsen – Coco Mathis Diallo Sankharé De Pauw– Salibur.

C’est plutôt cohérent au milieu avec nos trois milieux défensif dont Sankharé qui se projettera pour soutenir l’avant-centre. Sur les côtés avec Coco et De Pauw, sont loin d’être les plus habiles en phase offensive mais ont le mérite d’être assez pointilleux sur le travail défensif et vont permettre de bien fermer les couloirs. Devant, Salibur n’a rien montré depuis son arrivée et n’est plus titulaire depuis quelques matchs. Jocelyn Gourvennec doit voir des choses à l’entrainement que nous ne voyons pas en match qui justifient le fait de se passer de Briand, Dembélé et Privat pour faire jouer Yannis avant-centre.

le labourage

Hola niña, ¿quieres entrar en mi camioneta?

D’entrée, notre bloc se situe très bas, le ciel s’assombrit, les ailiers se font latéraux et ma raie me sert désormais de gouttière. Les premières alertes arrivent dès les premières minutes avec un bon centre de Van Der Wiel en direction de Cavani qui reprend mais Lössl s’envole et repousse.
Peu après le quart d’heure de jeu, et à la suite d’une lente domination parisienne, l’inévitable arriva : Zlatan, qui est très embêtant lorsqu’il décroche et vient se rajouter dans le coeur du jeu, trouve Pastore à l’entrée de la surface qui se décale et trompe Lössl d’une frappe douce mais précise. Intérieur du pied. PSG 1-0 EAG.
Ça y est, Paris vient de nous ouvrir. Dans les secondes qui suivent, les revoilà à l’attaque avec Maxwell qui déborde sur son côté pour trouver Ibrahimovic à l’entrée de la surface dont la frappe vient mourir à quelques centimètres du poteau de Lössl.
Les assauts se répètent avec Ibra qui prend maintenant appui sur Cavani et qui déclenche aux trente mètres mais Lössl est bien sur ses appuis et repousse.
Guingamp répond enfin par l’intermédiaire de Salibur avec une frappe flottante mais trop sur Trapp qui se saisit de la balle sans difficulté. L’En Avant parvient même à obtenir une nouvelle occasion, la plus belle du match avec un coup franc de Salibur qui prenait la direction de la lucarne mais que Trapp repousse en se détendant parfaitement.

Mi-Temps : Les consignes sont plutôt bien appliquées, avec un bloc très bas qui sort proprement le ballon dès que c’est possible mais qui le perd très rapidement. Ce qui met constamment notre défense sous pression qui finira bien par céder d’avantage.

La deuxième période reprend avec la même rengaine. Paris domine outrageusement notre territoire malgré l’absence d’animation dans le jeu. Zlatan allume une mèche sur coup franc que Lössl repousse à la manière d’un volleyeur.
Puis le Suédois perce notre défense à l’aide d’une combinaison avec Maxwell et Pastore, et ceci malgré la position évidente d’hors-jeu. Il trompe Lössl mais Dos Santos, qui avait bien suivi, sauve sur sa ligne.


Suite à ça, Paris a une période de creux d’une vingtaine minutes. Seules deux erreurs de relance de Sorbon offrent l’opportunité à Pastore puis Di Maria de doubler la mise. Mais Lössl s’impose face au premier et l’absence de talent s’impose face au second.
Lössl semble être l’héros breton, initiateur de la révolte que pourrait offrir la fin de match mais dans la foulé, le portier relâche le ballon sur une frappe presque anodine d’Ibrahimovic et se fait devancer par l’autre atrophié de Di Maria qui inscrit son premier but en Ligue 1. Coup de massue pour les Guingampais.

« Il vient de vous faire le signe du coeur, faites du bruit pour ANGEL ? »
«Di Maria !» s’écrient les spectateurs de fin de série du Parc de Princes. Du sida en barre ce club.

Puis vlà que que l’autre Suédoise triple la mise face à une défense bientôt dans son propre but. PSG 3-0 EAG.
L’Enculerie n’aurait d’ailleurs pas pu être parfaite sans un penalty imaginaire offert aux putàfric, avec un arbitre complice qui ira même jusqu’à donner le carton jaune au mauvais noir. Racisme ordinaire. Fort heureusement, en guise de baroud d’honneur le Jonas il dépose ses couilles sur le grand nez du Zlatan et sort son peno de ménopausée.

Fin du match et nouvelle déception. Dans le dispositif et l’animation, ça ressemblait pourtant à quelque chose, à ce qu’on avait fait lors de la victoire de la saison passée. La différence majeure s’est faite sur le choix des hommes. Il y avait beaucoup trop de présents de dernière minute pour réussir quelque chose. Et des absents notables également. Kerbrat, Lévêque et Briand dans le onze de départ ça aurait pas mal étoffé la feuille de match. M’enfin Déception. Enfin il n’y a pas de déception sur la performance des bretons puisqu’ils ont été pas loin d’être au maximum de leur capacité. La déception c’est quand je regarde le Paris Saint-Germain. Ma doué que ce PSG là est triste, sans imagination, sans âme. Des fonctionnaires qui font du présentiel, intéressés par le chèque de fin mois, peu concerné par les contextes. Et ce qui est d’avantage décevant c’est de n’avoir aucun moyen, dans aucun domaine, de rivaliser avec le PSG et son investissement au moins vingt fois supérieur à chacune des équipes de ligue 1.
Face à toutes ses victoires snobantes et au football souillé du PSG, la Paysan Breton Académie a fait un rêve. Elle a rêvé que les 19 clubs de Ligue 1, las de se faire ouvrir le cul par le PSG dans tout les compartiments, décident à leur tour de snober ce club d’arrivistes en envoyant les U17 B les affronter à leur place chaque week-end. Histoire de mettre le PSG à la marge, en les laissant glaner leur 114 points bi-annuel (avec un investissement de mille milliard, on peut bien leur laisser ça.) De notre côté, cela nous permettrait de vivre un championnat équilibré dans la sérénité en nous désintéressant totalement de la première place devenu désuète. De cette même manière Paris continuerait de se faire éliminer inlassablement en quart de finale de ligue des champions face à n’importe quelle équipe anglaise. Mais cela suffira de contenter le médiocre péteux, supporter- lambda du Paris-Saint-Germain.

Spectateur Parisien parlant de son club de coeur (allégorie).

Ah oui, j’oubliais : Et allez vous faire enculer.

Les Paysans notés :

Lössl (3/5) : Galvanisé par l’enjeu, Jonas aime quand c’est compliqué. Il se surpasse les soirs de grande affiche et ce soir il a longtemps entretenu l’espoir guingampais. Paradoxalement, c’est aussi lui qui l’a enterré.

Dos Santos (2/5) : Il a fait plaisir à voir, sa première c’était aussi face à Paris et aussi en tant qu’arrière gauche. Et comme sa première fois, il a réalisé un vrai match de bon soldat, appliquant judicieusement les consignes malgré les difficultés qu’il éprouve à ce poste. Se permettant même de sauver un ballon chaud sur sa ligne. Futile.

Sorbon (2/5) : Longtemps impérial, il a brillé par ses qualités de placement, d’anticipations et ses relances. Jusqu’à ce qu’il se mette lui aussi à mettre la tête dans le sac et à relancer dans les pieds des adversaires. Certainement épuisé par les assauts incessants Parisiens.

Angoua (2/5) : Benjamin a surtout répondu présent dans les duels en envoyant des grands coups de calot enrobés de violence. Le football n’étant pas la choix priviligié par Benjamin dans les périodes de matchs.

Jacobsen (3/5) : Bien en place, Lars a parfaitement rempli son rôle.

Mathis (3/5) : Bien inspiré dans l’exploitation des maigres ballons manoeuvrés par les Bretons.

Diallo (2/5) : Un poil décevant, on aurait aimé voir un Moustapha qui met un peu plus d’impact dans la mêlé. Il a surtout paniqué à chaque fois qu’il avait la chique dans les pieds.

Sankharé (3/5) : Younousse était chargé de défendre auprès de Diallo et Mathis tout en étant disposé à se projeter pour soutenir Salibur en phase offensive, chose qu’il a plutôt réussi sur nos rares incursions.

Coco (3/5) : Cantonné à un rôle purement défensif, Marcus a su parfaitement gérer les moments où il possédait le ballon et qu’il devait se démerder avec sa bite et son couteau pour en faire quelque chose de pertinent en obtenant la touche ou la faute qui va bien.

De Pauw (2/5) : Un centre ou deux, un repli défensif sérieux. Nill manque un peu de folie et n’a toujours rien fait voir de bien flambant du côté du Roudourou.

Salibur (2/5) : Un peu déçu par son apport au poste d’avant-centre, on doit tout de même lui tenir rigueur des deux occasions qu’il s’est procuré tout seul comme un grand. Avec son gabarit on aimerait le voir d’avantage plus présent dans les duels et plus percutant balle au pied.

Les culs terreux

Bénézet : Deux-trois situations chaudes, une entrée pleine de culot.

Briand : Il a apporté du poids sur le front de l’attaque. De bons appels mais quelques ratés dans les transmissions.

Dembélé : Une entrée tardive.

Gwen Tagrenmer

8 thoughts on “Paris (3-0) Guingamp, la Paysan Breton Académie livre ses notes

  1. Tu parles du hors-jeu d’Ibra ?

    Sinon, je conseille au paysan de reprendre une bolée de cidre, son séjour dans la civilisation semble lui avoir monté un peu à la tête.

  2. Astuce d’un gars de l’argoat monté à Paris:
    Ne pas aller au Parc!!!
    Il existe plein de ddb parisiens qui proposent une ambiance, de la bière et même des épagneuls femelles.
    C’est scandaleux.

  3. Le coup de l’équipe bis a déjà été fait, l’OM avait en son temps envoyé la CFA au « Parc » il me semble. Mais que ce serait drôle si c’était tous les week-end! Tu te reliras à l’occasion (la foulé… breton ou analphabète?) et merci pour le gif, on dirait ma soeur mais sans les poils.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.