Bordeaux-OM (1-0), la Canebière Académie livre ses notes

Vincent Labrune ne perd jamais

Remarques

Une observation ressort de l’échange des fanions, et c’est rare : il y a trois Plasils dans un Mandanda. Un dans chaque fesse.

Si l’OM est la risée du football français en faisant jouer un attaquant amateur, personne ne dit rien à Bordeaux pour sa pelouse de DHR.

Comme le bon vin, le public bordelais se bonifie avec le temps. Alors qu’ils fêtaient l’anniversaire d’un de leurs lol-groupes de supporters, dans un stade rempli pour l’occasion (tous les stades de Ligue 1 font le plein pour la venue de l’OM), l’on a commencé à entendre les bancs de touche dès la 24^ème minute de jeu. Heureusement qu’un hurluberlu a sorti une pancarte de soutien à Dugarry pour nous rappeler quelle était la place du public « marine » : au fond à droite, à côté des chiottes.

En remplissant le stade Chaban-Delmas, les militants UMP n’ont pu se déplacer pour voter, et ce sont ces satanées procurations qui privent aujourd’hui le premier parti d’opposition de chef.

Toutes nos félicitations à Grégoire Margotton, qui place l’OM « au fond du tunnel », alors que l’équipe phocéenne est à une victoire dans un match en retard (à domicile) du fauteuil de leader. Le fond de son anus doit être beaucoup moins sympa que ce tunnel-ci.

Quand Jean-Claude Leblois parle de joueurs de l’OM « alcoolisés de bon matin », personne ne se pose la bonne question : à quelle heure Vincent Labrune donne-t-il ses interviews, et que boit-il avant ?

Les assistants du Mad soutiennent les textes d’MC Foot X sur l’arbitrage, surtout après un match comme celui-ci. Mais plus on parlera des arbitres, et plus ils chercheront à faire parler d’eux, c’est humain. Et si nous nous concentrons sur le jeu, peut-être qu’eux feront l’effort de s’y intéresser, aussi.

Inaugurons une nouvelle rubrique, la citation du match par MC Foot X : « Il y a un ou deux « c » à Académie ? »

Les Notes

Mandanda 2/5 Comme Carrasso avant lui, il est atteint de boulimie compensatoire depuis qu’il s’entraine avec Spinosi. Et si ses rondeurs occupent la majeure partie des cages, elles ne couvrent malheureusement pas les angles du but… Putain de géométrie. Heureusement, MC Foot X le défend encore, et a capella : « Kubiak c’est de la graisse, Mandanda c’est du muscle ». En bonus, une compilation de ses sorties sur corner

Fanni 2/5 S’il a commencé le match en croquant du Pepito, il a semblé s’endormir par la suite : loin de son vis à vis, peu tranchant, inoffensif balle au pied. Et en pleine digestion, le petit mexicain est venu lui griller la politesse pour faire marquer Gouffran. Veni, vidi, fanni.

Diawara 2/5 Visiblement moins à l’aise en terre bordelaise depuis qu’il est passé au pastis, Souley n’a pas retrouvé son meilleur niveau, même s’il semble un peu moins lourd que lors de sa reprise, et toujours à l’aise dans le jeu aérien. Ou peut-être que Gouffran menait l’attaque adverse…

Nkoulou 2/5 Oui, il nous régale par ses gestes gratuits, ses feintes de corps, ses simulations à la Heinze. Oui, il reste classe quand il se relève après un choc, à la force des bras. Oui, le patron de notre défense a 22 ans. Et oui, il va devoir mieux attaquer ces ballons pour franchir un dernier palier.

Mendes 3/5 Joueur au poste indéfini, recruté sur VHS par Anigo alors qu’il représente la moitié du budget recrutement 2012, Lucas a tout pour être l’escroc de la saison. Deux bémols tout de même : son niveau de jeu pas si affligeant et une concurrence très rude (Cheyrou, Kaboré, Abdallah, Fanni)

Cheyrou 1/5 Match après match, Benoit confirme son statut de syndicaliste de l’équipe : puisqu’il négocie les primes, ses coéquipiers daignent lui laisser tirer les corners côté droit qu’il réclame systématiquement. Après avoir mis en danger son équipe à plusieurs reprises sur des pertes de balle dont il a le secret, il a passé l’essentiel de la 2^ème mi-temps à courir autour de la pelouse sans gêner le jeu. Un soulagement pour ses collègues, et 11 km de plus sur Nike+.

Kaboré 2/5 Au sein d’une équipe peu inspirée (c’est peu de le dire), Charles a bien essayé d’amener de la verticalité, coiffant au passage Pepito d’un joli sombrero. Dommage que son volume de jeu soit toujours aussi faible, la méforme de Valbuena révélant l’incroyable transparence du duo KaboChey.

Morel 3/5 Des encouragements pour Jérémie qui a fait ce qu’il a pu à un poste qui n’est, Dieu merci, pas le sien. Présent au pressing, presque inspiré parfois, il même a offert la seule occasion du match à André Ayew. Mais seul Lucho pouvait marquer sur un de ses centres.

Amalfitano 1/5 : Pour une presse nationale déjà enturbannée, sa suspension de deux matchs est beaucoup trop courte. Mais après son début de saison, et un match où il a été le pendant de Jérémy Morel en moins bon, elle semble surtout trop courte pour les supporters de l’OM.

Valbuena 3/5 Mathieu commence à tirer sur la corde, et ça se voit. +1, quand même, pour saluer le geste de Didier Deschamps, qui l’a fait jouer 70 minutes en milieu de semaine devant un milieu Capoue-Matuidi-Sissoko. Valbuena, cadre historique du FC Deschamps s’il en est.

Ayew 3/5 Esseulé, voire abandonné dans une équipe où il était le seul joueur vaguement dangereux (pour l’équipe adverse, tu peux baisser le bras Benoit), il a essayé, en vain. Un beau centre, une occasion ratée (la faute à une bonne sortie de Carasso), et un superbe « fils de pute » lâché à Henrique. Sur un match pareil, ça vaut 3.

Les troubadours

Deschamps ne faisait tellement pas confiance aux jeunes que nous découvrons aujourd’hui des talents de 27 ans pourtant parfaitement novices au plus haut niveau. Heureusement qu’Anigo a repris la main.

Omrani : On se contentera de reprendre ce cher René : « Il nous met OMRANI que tout le monde, un peu au fait du foot à l’OM, sait qu’il est nul! ». Clairement peu au fait du foot à l’OM, nos dirigeants préfèrent sans doute Football Manager 2011.

Aprusseze, Abrusezze, Atrupezze : On ne connaît toujours pas son nom, mais nul doute que twittos, lynx et autres footix l’auront bientôt sur le bout de la langue au moment de parler de l’OM. On devrait l’appeler Ajamélépremié pour les faire taire.

Raspentino : on attend avec impatience son prochain objectif de buts, sachant qu’il passe clairement derrière tous les joueurs offensifs ayant une licence au club. Pour rappel, Skoblar est toujours salarié de l’OM…

Baup : tentative d’auto-dérision ? Communication agressive envers ses dirigeants ? Toujours est-il que l’homme à la casquette s’est enfin essayé au coaching, et avec panache.