Monaco vs Lyon

Viagra pour Louis II

S’inscrivant dans le débat sur l’identité nationale, le Canal Football Clowns proposait sa vision très « IIIème République » de la société française. Ainsi, en hommage au phallocrate Dassier et ses « dassiettes », Hervé Matoux a humilié Isabelle Moreau tandis que le public était une nouvelle fois parsemé de « créatures » savamment disposées. Après observation, il semble que Matoux « fasse dans la française » là où Ménès ne jure que par les asiatiques…ou inversement, question d’angle de caméra. Expiant cette vision archaïque des rapports homme-femme, Ménès a tenu à proposer sa lecture du « bon sauvage » de Rousseau à la lumière d’un remake arméno-camerounais du documentaire Etre et Avoir. Au sujet de l’affaire Philibert contre Apoula (le « père » blanc réclamant 35000 euros « prêtés » à l’arménien d’approximativement 27 ans selon source officieuse…), Pierrot  oppose les prénoms des présidents de la IIIème République et le fait que Philibert s’exprime de Beyrouth aux sacro-saints Droits de l’Homme. Repentir pour mieux sauter…

Par 5 degrés, les hommes du sosie d’Alain Fiard accueillaient en Louis II le radeau de la Méduse barré par Iaulaos et ses argonautes. Que Puel s’inquiète, Hercule Lacombe a substitué les lunettes d’Ugly Betty pour protéger son président du pouvoir hypnotique de la gorgone.

Lovée dans son « club » Poltrona Frau, la bourgeoise psychorigide interroge viscéralement : « C’est quoi Park ? Une gerbille ? » Il est vrai que la présentation tactique proposée par Dugarry et consorts avait de quoi faire songer à une plaquette promotionnelle du Kit Kat Club : « ouvrir l’espace pour projeter Park en profondeur. » Un jeu principalement défensif, Néné et Park supposés chercher les espaces et temporiser tandis que le bloc de 6 joueurs ultra défensifs remonte. Une « tortue » romaine « tunée » d’une « charnière verticale » N’Koulou-Puygenier, le milieu défensif faisant office de jambes à la tour Savalas.

Dubitatif, Dugarry lance le débat : Travailler la relance pour trouver la profondeur ou chercher la « projection » directe ? Préférant la fenêtre à la lucarne, quand bien même elle traite de rectangle vert, Deleuze crécelle pourtant que la question ne fait pas problème.  Le coefficient de dilatation ne serait pas inversement proportionnel à son corollaire d’érection, et penser que dilater c’est risquer la débandade revient à nier que l’érection puisse être dans la dilatation, comme l’avers et le revers d’un même processus libidinal caractérisé par des mécanismes vaso-dilatatoires. A la 30ème, sans doute consécutif à cette valse hésitation constrictive, un monégaz lacrymogène pèse sur un Louis II pudique, presque à huis-clos. Asphyxié, Lloris s’oublie sur un coup franc de Néné, défenseurs et latéraux sont montés, Traoré au retourné – Puygrenier au casque – Park à la volée : 1 – 1, 34’. L’ASM a dilaté l’OL mais pilonne en vain : 39’, 40’, 45’, 50’, 62’, 64’, 65’, 66’, 81’, 82’. Plus ciné que psychologue, Lacombe s’inspire sans doute de La Vida Loca pour composer son discours de motivation à Juan « Pittbull » Pino, dermadorateur de la Vierge de son état, mais rien n’y fait.

Qu’est-ce que la clarkisme ?

Fovéa n’étant pas disponible, aucune définition académique ne peut être proposée. Il ressort toutefois que le clarkisme désignerait la propension d’une équipe à opérer principalement sur le côté gauche en phase offensive. Le sens de l’expression provient d’une analogie entre le jeu d’une équipe de football et le pénis courbé vers la gauche de l’acteur pornographique français Christopher Clark (ne pas confondre avec le clarckinisme ou pascalisme, propension d’une équipe à s’enthousiasmer pour la bien pensance de gauche et magnifiant l’outisder comme figure christique…contraire de l’anelkisme, dont il est pourtant fan par principe.)

L’OL correspond à cette catégorie de part le profil « ailier » de Cissokho, la présence du canonnier Bastos sur ce même côté ainsi que la propension de son avant-centre, Lisandro, à décrocher dans ce couloir. La paire Bastos-Cissokho pose problème à Puel, les deux joueurs se marchant dessus ou s’annulant l’un l’autre. Exiler Bastos sur le côté droit, soit sur son pied de frappe, a semblé régler le problème en début de saison. Mais le retour de Govou ainsi que la volonté de Lisandro d’évoluer dans l’axe remettent en cause cette animation « blitz », et Puel, fragilisé par les mauvais résultats, préfère revenir à un 451 plus classique mais peut-être inadapté à l’effectif dont il dispose. Ainsi, Reveillere prend de moins en moins le couloir droit et déclenche son centre dès les 35 mètres, tandis que Govou joue attaquant de soutien plus qu’ailier. Lisandro décroche et joue dans les pieds là où le poste exige un avant-centre de grande taille plus ou moins fixe. La versatilité de l’Argentin est ainsi compensée par le positionnement de Makoun, demi défensif devenu 9 et demi. Improbable greffe du modèle Chamakh-Gourcuff sur Lyon via Lisandro-Makoun. Ce dispositif oblige Pjanic à jouer où il peut, le plus souvent près de Gouvou ou de Gonalons, le plus défensif des milieux.

Ce « bordel » n’est même plus bancal tant les lyonnais sont fébriles tactiquement voire physiquement et le jeu des gones se réduit aux coups de boutoir du « petit taureau Lisandro » ou de l’artificier Bastos, comme sur ce coup franc victorieux de la 21ème minute. Bastos et Cissokho doublonnent, tout comme Pjanic et Makoun, Lisandro est spherophage plus qu’efficace, Govou est là pour permettre à Delgado de rentrer…il est évident que dans ces conditions il n’est guère envisageable de mettre en place le « chenillard » bordelais, mouvement pendulaire de circulation du ballon susceptible de déstabiliser l’adversaire. En face, l’ASM a l’axe tout serré et la gerbille aventureuse, l’OL devant s’employer pour ne pas céder.

Clark débande et l’OL n’est plus que vacuité du membre flaccide. A Aulas, tel Origène, de trancher…