Argentine – Croatie (0-3) : L’asado (maso) académie voit son pronostic vital engagé

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Claque mondiale.

L’asado (maso) académie n’a jamais aussi bien porté son nom…

Nous y voilà donc.

Acculés. Au bord du précipice.

Agenouillés, nos paumes ouvertes vers le ciel, psalmodiant à un rythme effréné nos prières dans l’espoir que tu nous entendes.

Pauvres et frêles créatures, hommes de rien, nous remettons désormais notre destin entre tes mains.

Ô seigneur, nourris-toi de notre impuissance, de ce vent de honte qui nous assourdit et nous empourpre les joues.

Ôte donc de ton auguste buste ce poids qui freine l’expression de ton génie, libère-toi, joue, dribble, virevolte, survole, marque ces joutes estivales de tes empreintes de géant.

Ne t’appuie plus sur aucun de tes apôtres, ces moins-que-rien qui sont indignes de ta grandeur.

Oublie ces laborieux, ces besogneux, ces simples sujets qui ne méritent pas de t’escorter sur le chemin qui doit nous mener sur le toit du monde.

Fesse de ta verge immaculée ceux qui se présenteront désormais devant toi, ignore les médiocres, ne réponds qu’à tes pulsions, et ainsi tu enfanteras la gloire pour notre belle et fière nation.

 

Mais, surtout, surtout, éclate bien le fion des Nigérians, VAR ou pas, on s’en branle, fous-nous au fond ce putain de ballon au lieu de te tripoter le chibre. Notre foi est certes inébranlable, mais ça ne te donne pas le droit de t’astiquer en attendant que tout se passe. Car en fait, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, rien ne se passe. Enfin plutôt si, on passe vraiment pour des cons. Mais vraiment. Alors, si son altesse veut bien se donner la peine de bouger son gros cul de hipster, personne ne lui en tiendra rigueur.

Et, si cela peut mieux te motiver, le métrosexuel d’à côté ne t’a pas attendu pour répandre sa putain de semence sur le royaume des soviets. Il en est déjà à 4 pions, et pas des moches en plus, et si tu réagis pas, c’est dans ton fondement que le 6e ballon d’or va venir trouver son foyer.

 

Bref, vous l’aurez compris, c’est avec les fesses qui claquent mais empreints d’une certaine sérénité, à défaut d’une sérénité certaine, que nous nous présenterons mardi prochain devant les Nigérians, qui devraient, à n’en pas douter, faire les frais de notre jeu retrouvé et devenir les victimes concupiscentes de la grandeur retrouvée de Dieu.

D’ici là, reste juste à trouver comment.

 

Car pour ce qui est de l’aimable joute qui nous a opposés hier au 11 à damier, force est de constater que nous avons plutôt bien appliqué le plan prévu, si, bien entendu, ce plan consistait à passer pour des buses en mondovision.

Pourtant nous pouvions raisonnablement espérer tenir là notre fameux match déclitche. Face à des croates talentueux, il ne tenait qu’à nous de faire déjouer les pronostitches et de nous affirmer comme des prétendants sérieux au titre.

Hélas.

Le match a finalement été tragitche, et nous en ressortons le fion bien ouvert, avec l’agréable / la désagréable (pour ne pas risquer de froisser ses lecteurs avec des jugements de valeur, ce qui n’est aucunement son intention, l’auteur vous laisse rayer la mention inutile) sensation d’avoir été les invités consentants d’une de ces fameuses tournantes qui ont fait la renommée des caves des immeubles des comitats de Split-Dalmatie (Wikipedia est un trésor les mecs).

 

Caballero Argentine
En position, prêt, partez !

 

Le 11 de Sampa

Pour cette belle soirée, notre bien-aimé Sampa avait décidé de tout changer par rapport à l’équipe qui avait piteusement obtenu le nul face aux sujets de la sémillante Katrín Jakobsdóttir (quel putain de trésor ce site).

 

argentine croatie
Sémillante, n’est-elle pas ?

 

Il avait même innové en titularisant willitche, lointain cousin de notre bien-aimé willy, choix qui aura son importance comme nous le verrons plus loin.

C’est donc dans un étonnant 3-5-2, système connu sous le sobriquet de « tactique du cul-nu » dans les faubourgs du susnommé comitat – ce que nous ne comprendrons malheureusement que bien trop tard, que nous nous présentons face aux esthètes croates.

 

Willitche

Mercado – Otamendi – Tagliafico

Salvio (Pavon 56’) – Perez (Dybala 68’)- Mascherano – Meza – Acuna

Dieu – Agüero (Higuain 54’)

 

Le match

Quel match ?

Ah, vous voulez parler de cette macabre opposition diffusée hier soir sur TF1 entre ces 11 enfants et ces 11 rottweillers affublés d’une (pour une fois) discrète napapicnic sur le dos pour mieux tromper leur monde ?

Quelle indignité de diffuser un tel programme en praïme taïme sur la plus grande chaine privée d’Europe. Ce choix doit être l’œuvre d’une sous-merde macroniste, je ne vois pas comment cela pourrait en être autrement.

 

Étant homme de peu de mots, mais disposant néanmoins d’une éthique professionnelle à nulle autre pareille, je me dois toutefois de vous relater les quelques observations suivantes qui feront office de résumé si vous le voulez bien.

– A aucun moment l’albiceleste n’a démontré qu’elle était capable de gagner ce match. Ni dans le jeu, ni dans l’animation, ni dans l’envie. Rien n’a fonctionné.

– Dieu était positionné beaucoup trop haut pour avoir une quelconque influence sur le jeu, et a dû se résoudre à descendre chercher les ballons qui ne lui arrivaient pas du fait de la défaillance de Perez et Meza dans l’animation offensive. Mais du coup, Agüero se retrouvait souvent seul au milieu de 5 à 6 Croates, qui fermaient les espaces et coupaient toutes les lignes de passes.

– Mais, quand même, mis à part quelques trous d’air dans le dos de nos latéraux (défaut persistant et réellement inquiétant), nous n’étions pas vraiment mis en danger par des Croates sérieux mais peu entreprenants.

– Jusqu’à cette inspiration de génie de willitche à la 54’ minute, qui a fait basculer le match dans le burlesque.

– Rébitche est non seulement un très bon joueur, mais également un fantastique distributeur de taquets. Avis aux intéressés : il joue à l’Eintracht Francfort, et est estimé à 10 M€.

– Finalement, avec tout le recul qui caractérise cette académie et dont je vous sais friands, il semblerait que l’action dont nous pouvons être les plus fiers ce matin fut l’oeuvre d’Otamendi.

 

Vous voulez un soin, M. Rakititche ?

 

Je conclurais en vous distribuant ce petit bonbon, qui nous a été offert hier par Christian Jeanpierre, et qui résume très simplement ce à quoi nous avons assisté :

« Il y avait infériorité numérique, en taille et en nombre».

Amen.

 

argentine croatie
Et pourtant, le gardien croate était paraplégique. Dommage que nous ne nous en soyons pas aperçus.

 

La note

Bon bah pour une fois c’est pas compliqué, la note c’est 0.

C’est quand même bien foutu parce que c’est très exactement la forme de notre trou de balle ce matin au réveil.

 

Les autres

Bravo à eux, belle équipe. Non, vraiment.

Mais maintenant c’est bon, tout le monde a suffisamment rigolé, vous nous ferez le plaisir de venir récupérer willitche. Vous le trouverez avec une balle en cuir dans la bouche, menotté à son lit dans sa chambre d’hôtel. Force est de constater qu’il semble y prendre goût.

 

La suite

Ne me parlez pas de la suite, bordel !

 

@+ les SM !

Fernando Raiedansledos

6 thoughts on “Argentine – Croatie (0-3) : L’asado (maso) académie voit son pronostic vital engagé

  1. C’est vrai, on dirai que vous vous êtes fait enculitche. Ce n’est pas sale. Vivement la suite !

  2. Je n’ai pas compris la sortie du kun. Pour moi il faisait mal quand il touchait le ballon. Je l’aurais mis à gauche et pipita au centre.

    Tragique pour l’Argentine. Sinon c’était une bonne acad’.

  3. J’ai beaucoup apprécié la réaction de Rakitic : tellement surpris qu’il ne pense même pas à pleurer et veut direct aller casser la gueule à Otamendi. C’est à montrer dans toutes les écoles de football.

  4. Une belle équipe d’enculés, Otamendi en tête. Je sais, photo à l’appui, que ce n’est pas pour vous déplaire.

  5. Beaucoup de douleur anale mais tellement de retenue et de dignité : cette académie force le respect.
    Troudeballistiquement parlant le schéma tactique argentin et le score final me font penser, comme souvent, à la poésie des MC Warriors :
    « Tu l’as voulu, tu l’as eu,
    Un grand coup dans ton cul »

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