Belgique – Panama (3-0) : la Pas Normal Papers Académie balance ses premiers noms

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Le pays où les attaquants se sentent aussi bien que les banquiers.

Nous sommes la Pas Normal Papers Académie et nos lanceurs d’Arlette sont fiers

Messieurs,

Ici le Général Norieganal du Panama. La partie la plus compliquée de notre plan a été accomplie avec brio, bien qu’au terme d’un incroyable suspense. Nous voilà en Russie. Notre quête de justice et de transparence peut continuer avec, désormais, une incroyable vitrine internationale, bien plus exposée que les vulgaires feuilles de chou dont nous avons pu tenir la colonne. La Coupe du monde de football. Là-bas, nous crierons à la planète notre mépris du capitalisme bondissant, des montages fiscaux répugnants, de la monter des fanascismes… Tout ça, c’est d’la merde. Le peuple panaméen doit se libérer. Il doit briser les chaines de l’argent et de la décadence qui l’entravent. Les Pas Normal Papers feront briller la veridad. LIBERTAD !

Le fieffé Belge profite grassement des privilèges qui lui accordent nos dirigeants corrompus. Dès qu’il a su que nous serions opposés, le Panama français a été acheter nos fiers agents. Dimitios Kestekoglou, le PDG de Leonidas, déjà épinglé par le passé, a proposé le poids fiscal de notre beau pays en chocolats, contre un succès lors de cette première rencontre. Honteux, répondions-nous, alors que le phase active de notre mouvement débutait, à mesure que nous enfoncions une à une les fèves de cacao dans le fondement de notre interlocuteur. Là ne fut pas la seule tentative de corruption à laquelle nous ayons eu à faire face ces six derniers mois, pour tuer dans l’œuf nos futurs révélations. De la bière, des billets d’avion ou des nuits d’hôtel ne sont que la face immergée de l’iceberg, Fabien Debecq ou son éminence Jacques Rogge n’étant que des noms que nous ne ferons que citer.

Nos fiers agents, après s’être délectés du chocolat fondu – en était-ce vraiment ? – qui couvrait le bout de leurs doigts, ont donc enfilé crampons et tuniques. Nous nous battrons partout, dans les villes et les campagnes certes, mais aussi dans les stades. Voici le nom de nos donneurs d’alerte. Comme vous l’aurez remarqué, l’équipe des Pas Normal Papers n’utilise que des pseudonymes.

Jaime Penedo – Michael Murillo, Roman Torres, Fidel Escobar (putain faut virer le mec qui s’occupe des couvertures), Erick Davis – Gabriel Gomez – Armando Cooper (non sérieux), Anibal Godoy (mais…) – Edgar Yoel Barcenas, Bla(ah)s Perez, Jose Luis Rodriguez. Ainsi que : Gabriel Torres, Ismael Diaz, Luis Tejeda.

J’ACCIOUZE

COUPABLES ! Justes juges de notre état, nous ne dénoncerons que les mauvais bougres ayant tenté de porter atteinte à nos agents. Si ce qui suit, ou ce qui fut susdit, devait nous amener devant une cour de justice acquise à la cause des fanascismes modernes, sachez que tout ceci n’est que fiction et billevesées.

COUPABLE, le dénommé Dries Mertens, simulateur patenté, si bien dans les surfaces (7’) que dans les clubs de Panama City, où après avoir livré ses valises de cash, il se prélasse en compagnie de prostituées de luxe, offertes en guise de « geste commercial ». Dries, amateur de femme robuste, ne s’est jamais rendu compte qu’un de nos agents, nul autre que notre capitaine Roman Torres, s’était caché parmi ces filles de joies. Méconnaissable sous son déguisement, il en profitait pour obtenir de nombreuses informations sur notre larron. Notamment un goût prononcé pour la sodomie, dont Roman nous conta les bienfaits. Nous aurions dû nous méfier, tant Mertens fut prompt, aujourd’hui à nouveau, à nous la foutre au f(i)ond.

COUPABLE, le dénommée Thomas Meunier, latéral droit de l’OM, d’un coup de coude sur l’un de nos agents après seulement 14 minutes de jeu. Un geste digne de ce qu’il a pu laisser entrevoir lors de sa venue dans notre beau pays. À la fois cul et chemise avec le gouvernement corrompu et tentant de séduire les révolutionnaires, s’émerveillant de « la beauté de leurs bannières ».

COUPABLE, le dénommée Romelu Lukaku, qui s’est bien feint de toute habileté en ratant la marche à la descente de l’avion de Jet Air sur l’aéroport Tocumen. Lui qu’on croyait venu cacher des lingots amenait seulement une cargaison de matelas griffés aux noms de joueurs belges, qu’il voulait effectivement, selon ses dires, « planquer pour une blague ». Nous avons ri autour de son projet et d’un cocktail, sans nous rendre compte qu’il nous couchait sur lesdits matelas. Nous y sommes tous passés deux fois. La révolution attendra demain.

INNOCENTS, les frères Hazard, dont la performance lamentable n’aura échappé à personne. Preuve, certes peu discrète, que nos consignes ont été entendues, nos menaces craintes. Ainsi, de par leur match de merde, il ne sera nullement révélé au grand public leurs liens évidents de consanguinité, dont nous détenons les preuves après avoir forcé un coffre-fort anonyme, sur lequel seule la mention « 2358 minutes » figurait.

Nos agents furent efficaces, avec moult tibias accrochés, et cinq cartons jaunes récoltés. Le peuple panaméen est fier. Les Anglais et leurs femmes aux robes trop courtes peuvent trembler, HASTA LA REVOLUCION SIEMPRE ou quelque chose comme ça.

5 thoughts on “Belgique – Panama (3-0) : la Pas Normal Papers Académie balance ses premiers noms

  1. Courage. Votre sort ne laisse pas tout le monde indifférent. Mais faudrait se les sortir quand même un peu.

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