Chelsea – Juventus (2-2) : La Bianconero Académie livre ses notes

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Le Champion d’Europe s’est laissé surprendre

Chelsea / Juventus (2-2 : Oscar x2 / Vidal et Quagliarella)

Michel s’est délecté du retour en Ligue des Champions de Madame face aux tenants du titre. Un match intense, palpitant et dont la conclusion aurait pu être Irina Shaykment orgasmique – pléonasme – si la barre n’avait pas repoussée la tentative de Quagliarella en toute fin de rencontre. Indistruttibili.

 

Les faits-marquants du match :

  • Une ligne de défense dans le camp de l’adversaire ? Classe.
  • La déchéance de Torres, même l’arbitre l’ignore.
  • En même temps, quelle idée d’aligner Sandrine Kiberlain en pointe.
  • John Terry, Tahiti Bob et Giorgio Chiellini dans une surface de réparation. Forte concentration de grands penseurs au même carré lors des corners.
  • Lorsque Vidal se permet une reprise de volée sans contrôle en guise de transversale, pourquoi une sensation d’excitation m’envahit ?

 

Michel se prend pour Notre Footballologue :

Au 4-2-3-1 des Blues, la Belle Dame oppose son habituel 3-5-2. Les premiers appliquent un pressing intense, Oscar effectue une individuelle sur Pirlo tandis que Lampard et Mikel font face à Marchisio et Vidal. Les latéraux Londoniens sont également de sortie. L’objectif est de forcer la Juve à relancer rapidement, trop rapidement. La Juve subit, Chelsea use des ailes et profite des libertés dont bénéficient ses latéraux. Avec les montées de ces derniers, Chelski est en situation de quatre contre trois (Vidal, Pirlo, Marchisio), et n’a plus qu’à faire tourner la balle jusqu’au décalage. Hazard se place en soutient de Torres, les protégés de Roman adopte un jeu plus vertical et le belge (qui ne danse pas le jerk) en profite pour effectuer plusieurs pénétrations. Illustration avec l’ouverture du score anglaise. The Oscar goes to score, grâce à une passe vers l’intérieure d’Hazard. Deux minutes plus tard, Oscar me fend le cœur d’une inspiration sublime.

2-0, mais la Juve est indestructible. Si le plan de Di Matteo, à savoir contrer Pirlo, fonctionne à merveille, le coach italo-suisse a oublié deux choses : que les défenseurs centraux sont capables d’amorcer la première relance, et que Vidal et Marchisio sont bien plus que des vulgaires chiens de garde de l’ancien Milanais. Le barbu est coincé, mais reste intelligent : il se déplace pour laisser un intervalle qu’un défenseur Juventino pourra exploiter balle au pied afin de chercher Giovinco ou Vucinic en appui au sol. Devant, le second se place dans les intervalles pour réceptionner les relances défensives. Pendant ce temps, Marchisio compense les décrochages du monténégrin, prêt à prendre la profondeur. A présent les offensives Turinoises se concentrent côté gauche. En effet, Vucinic, intercalé entre Obi Mikel et Lampard oriente le jeu dos au but à destination d’Asamoah, sans adversaire direct. Vidal, quant à lui, pistonne à tout va, que ce soit pour renverser le jeu à droite ou pour se projeter vers les cages de Cech. Exemple avec le but du Chilien avant la mi-temps : Asamoah, côté gauche, sort la balle. Marchisio relaie l’action et trouve Vidal à l’entrée de la surface, qui conclut du gauche après avoir crocheté une défense apathique.

La seconde période des joueurs de Massimo Carrera est excellente. Le trio MVP (Marchisio, Vidal, Pirlo) joue beaucoup plus haut sur le terrain, la Juve insiste sur le côté gauche puisque les appels en profondeur de Giovinco s’ajoutent à la solution Asamoah. La Juventus domine largement, Chelsea ne peut évoluer qu’en contre-attaque par l’intermédiaire de Mata ou Hazard. L’égalisation survient à dix minutes de la fin du temps réglementaire, Obi Mikel insulte le jeu, foire sa relance et s’arrête de jouer sans aucune raison. Marchisio en profite et sert idéalement. Sanction immédiate. Le Nigérian s’excusera plus tard. Les rayés nourrissent des regrets puisque l’ancien Napolitain échoue sur la transversale à quelques minutes du terme.

 

Michel distribue les copies :

Buffon 4/5 : rassurant face à Lampard et Ivanovic pour son 400e match avec la Vieille Dame. Hélas, il ne peut que s’incliner face aux deux tentatives d’Oscar. D’abord trompé par la déviation de Bonucci sur le premier but, puis victime d’un enroulé imparable.

Barzagli 3/5 : la vivacité des petits gabarits de Chelsea l’a mis en difficulté, son coup de bluff dans la surface face à Hazard aurait pu coûter un penalty.

Bonucci 2/5 : loin d’être mauvais, mais il fait marquer Oscar alors que sa frappe n’était pas cadrée.

Chiellini 4/5 : a trouvé un double plus malsain que lui, David Luiz. Impassable, implacable, incassable, inclassable. Si ça ne gagne pas, ça débarrasse et c’est bien le principal. Jamais pris au dépourvu.

Lichtsteiner 3/5 : ses centres n’ont pas été dangereux alors que les offensives se sont polarisées sur son côté pendant trente minutes, un match neutre communsymbole.

Vidal 5/5 : « Le joueur du XXIe siècle, mais l’expression est déjà déposée par Laurent Blanc au sujet de Diaby » Daniel-San voit juste, et ce n’est pas par pur onanisme que je vous en parle depuis 12 mois. Entre les lignes, avec une cheville en moins (ce qui ne l’empêche de marquer, du gauche s’il vous plait), mais doté d’un système duo core, triple burne. Aussi à l’aise pour mettre une boite que crocheter son adversaire. Il a beaucoup reçu, mais aussi donné.

Pirlo 2/5 : bloqué par Oscar pendant une mi-temps, il a la bonne idée de se déplacer afin de laisser un intervalle pour la montée d’un défenseur. Plus haut en seconde période pour soutenir le pressing de ses compères du milieu, et bloquer les solutions de passe de Chelsea par son placement. Un match terne, un déchet inhabituel au point de laisser à Giovinco la responsabilité de tirer un coup-franc menaçant.

Marchisio 5/5 : « OH CE REGARD, QUEL REGARD » s’exclamait CJP dans mon salon. Car oui, je lui laisse commenter les matches de LdC à la maison, il est le bouffon du Roi (Michel). Il sert de relai à Vidal sur le 2-1 et assiste Quagliarella d’un service meraviglioso lors de l’égalisation. Tactiquement, il compense les décrochages de Vucinic, à l’image de son occasion à la 20e minute suite à une ouverture de Barzagli, mais le contrôle est trop long pour conclure son face to face avec Cech.

Asamoah 3/5 : peu habitué à la Ligue des Champions, il a été moyen pendant une heure. Principalement parce qu’Ivanovic accompagnait le pressing des Blues pendant le premier tiers du match, puis parce qu’il a mis du temps à mener des initiatives ambitieuses.

Giovinco 2/5 : souvent au sol, quelques situations bien amorcées mais la conclusion fait défaut. Quelqu’un peut-il lui indiquer que la Boum s’est terminée à 17h. Il s’est perdu dans le carré VIP.

Vucinic 3/5 : dilettantiste. Dévisse son unique opportunité face à Cech, alors qu’il avait plusieurs secondes pour s’appliquer. Des déplacements très intéressants entre les lignes pour recevoir et orienter le jeu dos au but mais absent à la finition.

 

Les seconds rôles :

Quagliarella : 15 minutes en Serie A depuis le début de la saison. 15 minutes en Ligue des Champions : un but, une transversale. Classe.

Matri : est passé inaperçu, sauf quand il défend comme un bourrin, l’arbitre ne s’y trompe pas.

Isla : première apparition sous ses nouvelles couleurs, la faute à une vilaine blessure au genou. Le meilleur est à venir.

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