Lille-OM (0-0), La Canebière académie est ambitieuse

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Ca ne pouvait plus durer, tous ces buts.

Clinus shitis urbs massiliensis fulget.

Aïoli les sapiens,

On peut critiquer les Marseillais sur bien des aspects, mais certainement pas sur un prétendu manque d’audace. Quand en 330 avant Jean-Claude, Pytheas se met en tête de découvrir l’Islande avec sa bite et ses rames, malgré un mistral à foutre les ferry-boat en arrêt technique, nul ne peut lui dénier un certain panache. Quand en 1720, l’évêque Belsunce, anxieux notoire et frappé par la pénurie de papier-bulle à l’Evêché, sort en pleine peste noire pour éclater des bubons afin de dissiper son stress, son héroïsme est encore loué de nos jours. Et, plus près de nous, quand Maurice Martinez, président de l’amicale des copropriétaires de la résidence fermée Notre-Dame de l’OAS, sollicite de la mairie l’entretien de la voirie en même temps que la pose d’un portail privatif pour, je cite, « ne plus se faire emmerder par les bougnoules », l’on se dit que, définitivement, ces Marseillais n’ont peur de rien.

De là, sache Rudi que viser le 0-0 chez le 15e du championnat s’avère non seulement fort peu audacieux, mais a fortiori très peu phocéen. Cet hiver, nous avons recruté des êtres humains dont les extrémités inférieures ressemblent davantage à des pieds qu’à des fers à repasser : or que je sache, on n’a pas fait signer le dix-septième du dernier ballon d’or pour nous offrir 90 minutes de lancer de parpaings en continu. J’avoue, l’idée m’a effleuré de te dédier spécialement un Monsieur Lapin, mais le rappel que ni Anigo, ni Passi ni Michel n’ont en leur temps connu pareil déshonneur doit nous inciter à relativiser. En soi, un nul à l’extérieur enrichi d’une nouvelle cline shiteu n’est pas à dédaigner. Et enfin, comme nous l’évoquions au moment du fiasco messin, nous ne pouvons décemment pas attendre de cet effectif des victoires éclatantes tous les jours.

Certes, Rudi. Mais ce serait là oublier le facteur essentiel, celui qui me fait douter que, comme certains l’ont écrit, tu aies réellement retenu les leçons de défaites antérieures : ce facteur c’est la chatte. En effet Rudi, seul un combiné « réflexe incroyable+barre transversale » a empêché l’OM de perdre dans les dernières minutes du match, juste après avoir pourtant fait entrer un défenseur supplémentaire. Bref, nous sommes passés à quelques centimètres d’une défaite on ne peut plus franckpassiesque, ce qui eût été un comble. Nous n’allons donc certainement pas appeler à l’exécution du nouvel entraîneur en place publique comme le premier journaliste parisien venu, mais le moins que l’on puisse dire, Rudi, est que ta pusillanimité m’a profondément brisé les gonades en même temps qu’elle m’inquiète un peu pour l’avenir. Tu seras gentil de nous rassurer.

 

L’équipe

Vainqueur est suspendu et remplacé par Sertic, qui libère une place en défense centrale pour Rod Fanni. Encore en phase de reprise, Gomis reste sur le banc, au profit de Cabella.

 

Le match

 

Je n’aurais pu mieux exprimer mon sentiment à l’issue de la rencontre.

 

L’OM Champions Project® d’un côté, l’attelage Lopez-Bielsa en gestation de l’autre, les deux équipes avaient à cœur de marquer leur territoire en vue de la saison prochaine, et s’y sont donc employées de la manière la plus instinctive qui soit : en pissant sur le football.

Dès la 2e minute, un mouvement amorcé par Thauvin et Sakai permet aux Olympiens de se projeter en nombre dans la surface adverse, pour la première et la dernière fois du match. S’il est notoire que ses capacités de coaching se rapprochent de celles du vier marin, Franck Passi garde en revanche de la mémoire. Il se doute bien, notamment, que ni Rolando ni Fanni n’ont eu le temps de se transformer en Leonardo Bonucci depuis son départ. Les Lillois nous opposent par conséquent un bloc haut privant notre défense de solutions de relance faciles et, c’est sur ce point que l’aspect tactique me procure encore une légère acidité du pourtour anal, l’OM ne tente absolument rien pour les contrecarrer.

Ah si, au temps pour moi, on a tenté de jouer les six-mètres rapidement. Bilan : coup-franc à 30 mètres.

 

La première période est rythmée par une occasion de Préville, qui après un long ballon – quoi d’autre ? – se débarrasse de Fanni et tire de peu à côté. Pour le reste, hormis une timide action collective autour de la demi-heure, nous ne montrons pas grand-chose d’autre qu’un bloc défensif correct.

L’OM n’est ni plus ambitieux ni moins impuissant au retour des vestiaires, même si Thauvin puis Cabella ont l’occasion de solliciter Enyeama sur des tirs lointains. A la 59e, une passe de Rolando trouve Payet entre les lignes adverses, fait suffisamment rare pour mériter d’être mentionné. Pour le reste, notre équipe ne semble pas se préoccuper du fait que l’essentiel de notre jeu consiste en passes redoublées entre Fanni, Rolando et Pelé.

Avec toutes les conséquences que cela peut finir par impliquer.

 

Les Lillois se montrent globalement plus pressants, mais aussi bien trop empotés pour contrarier nos prétentions défensives. Une seule occasion nous inquiète réellement, mais quelle occasion ! Préville – il faudra que je vous fasse un cours sur l’écriture correcte des noms à particule, tiens, je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé – Préville, donc, centre pour la tête d’Eder : si le ballon lui arrive dessus, Pelé doit tout de même se fendre d’un magnifique réflexe pour le détourner sur la barre sans autre dommage qu’un slipocide de masse dans les ménages provençaux. Ce même Pelé, en gagnant du temps à la 91e, évacue les derniers doutes quant aux non-ambitions olympiennes dans cette rencontre.

L’action emblématique de la rencontre, ou : « échangeons-nous des tartines et restons bons amis ».

 

Les joueurs

Pelé (4+/5) : C’est son arrêt qui valide notre stratégie ultra-pusillanime. Du coup, je me demande si c’est vraiment une bonne chose, d’autant qu’il arrive huit mois trop tard pour montrer aux gardiens d’obédience lyonnaise comment on réussit des clean-sheets devant Eder.

Fanni (2+/5) : Il se lance dans ses matchs comme un Rasta Rockett dans une piste de bobsleigh. Ca panique, ça subit, ça cogne de partout, ça donne franchement l’impression de faire n’importe quoi, mais parfois, on ne sait trop comment, ça arrive en bas sans capoter.

Rolando (3/5) : Avec un tel blocquéquipe, il n’a pas eu à cavaler pour affronter des déferlantes d’attaquants adverses et s’en est dès lors très bien sorti. On retiendra aussi son taux de réussite aux passes digne de Xavi, avec 1589 transmissions sans faute à Rod Fanni et Yohann Pelé.

Bedimo (2+/5) : Rarement loin de son camp, et quand il s’en est éloigné ce fut pour récolter un carton jaune totalement idiot à 85 mètres de ses buts.

Sakai (3-/5) : Sérieux, discret, effacé. Je veux bien lutter contre les clichés sur les Japonais, mais il faudrait qu’il fasse un effort, aussi.

Sertic (2/5) : Si c’était pour trouver les attaquants, ses relances étaient trop hautes. Si c’était pour ouvrir le toit du stade, elles étaient trop basses.

Sanson (2/5) : Un monstrueux retour défensif qui nous sauve la mise, mais qui n’est pas le meilleur signe de vitalité s’il s’agit de son fait d’armes le plus notable.

Doria (82e) : Entré en jeu autant pour renforcer la défense que pour enculer définitivement le football en inscrivant le but victorieux. Résultat mitigé.

Lopez (1/5) : Puisque l’ambition était de produire du sale, je ne comprends pas pourquoi Maxime a été titularisé à la place de Zambo Anguissa. Je veux dire, pour un rôle consistant à se faire crier « je t’encule Thérèse », on choisit Anémone, pas Audrey Hepburn.

Zambo Anguissa (57e, 2+/5) : Le sort de titularisation éternelle a fonctionné : un match comme celui-ci NE POUVAIT PAS se passer de la présence d’André-Frank, de son implication, et de ses inspirations parfois surprenantes mais toujours emplies de joie de vivre.

Payet (2/5) : On dit souvent qu’Einstein serait atterré en voyant les Français se glorifier d’utiliser la technologie nucléaire pour faire tourner des turbines à vapeur. Eh bien Bielsa doit être à peu près dans le même état en voyant l’OM heureux d’avoir recruté Dimitri Payet pour protéger des sorties de but contre Sébastien Corchia.

Thauvin (2/5) : Quelques actions de temps en temps pour rappeler son existence.

Cabella (2-/5) : Peu en vue, mais d’un autre côté, s’il avait réussi à intercepter les missiles que lui adressaient ses équipiers, il aurait été immédiatement recruté par la défense sud-coréenne. Pas de regret, donc.

Njie (61e, 2/5) : Une belle occasion en fin de match, et le reste du temps passé à tenter de transformer des saucisses volantes en ballons d’attaque.

 

L’invité zoologique : Sébastien Corchihuahua.

C’est moi ou il a un peu maigri, le dogue ?

– Les autres : Un plan cohérent et des pieds carrés, bref une honnête équipe qui ne se moque pas du football, elle. Dire que l’autre excité va venir y mettre son bordel l’an prochain, ça me dégoûte, tiens.

– Les images : Je n’ai pas encore trouvé de résumé. Les matchs de merde, c’est le meilleur moyen qu’a trouvé la LFP pour éviter la diffusion de ses images. Du coup je vous mets ce supplément Albatros, puisque de toute façon on n’a guère vu que cela d’intéressant.

– Le classement : Bordeaux explose Montpellier et revient à notre hauteur, en attendant les matchs de ce dimanche.

– Les filles : C’était ce samedi, c’est beau, c’est inattendu, et il se pourrait bien que ce soit un moment fondateur.

– La page abonnement : Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. FX I. remporte le concours zoologique pour la seconde fois d’affilée.

 

Bises massilianales,

Blaah.

6 thoughts on “Lille-OM (0-0), La Canebière académie est ambitieuse

  1. «  » » » » CoucOu aMigoût:) «  » » » »!!!

    6Droit au butSms1

    Jte Paris que c’est l’amour.

  2. L’étude du langage utilisé par JPR va à coup sûr faire avancer le traitement des langues automatisé, pour peu que des chercheurs veuillent bien se donner la peine d’étudier son cas

  3. Si vous arrêtey d’étudier la p5ne dans ton C1s lol on avance®. C’est parce que je ne suis pas mon père, nib mon grand-père.
    Pas de regrets d0nç*

  4. Hého, doucement avec Corchia.
    Tu serais bienheureux de l’avoir dans tes rangs le p’tit, Monsieur Blaah.

    D’ailleurs, l’autre excité devrait en faire des merveilles l’année prochaine.

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