Montpellier – Saint-Etienne (1-1) : la Paillade académie ivre ses notes.

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Marcelin dit bien des choses en somme

« Celui qui ne sait pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien »

Epicure.

 

Cela devient presque une marotte dans le clapas : faire une première mi-temps hachée voire à chier tout simplement, puis se réveiller dare-dare dans la seconde. Faudrait pas que ça devienne le sport national, auquel cas les journées vont être très, très, très longues. Ce sempiternel refrain d’aigreur commence à faire chauffer les esgourdes de Marcelin, qui se dit que vraisemblablement, c’est une saison qui va se compliquer exponentiellement. Dernière chance à Nancy, la semaine prochaine, où il faudra ramener un résultat, sous peine de sombrer dans la crise. Pauvre petite entreprise, dirait la Bâche, rattrapée par ses anciens démons.

Si on devait décrire de façon lapidaire cette rencontre on pourrait dire – oh bien des choses en somme ! – en variant le ton. Par exemple, tenez : fesses serrées jusqu’à la moelle épinière. En d’autres termes, on était crispés comme une débutante à sa première danse sur le pont d’Avignon. Prudence est mère de sûreté, voilà la maxime qu’avaient adoptée les petits en ce début de rencontre. Mais comme les verts mi-sel mi-poivre la connaissaient encore mieux, ce fut un ersatz de domination obsolète. C’est pas faux, hein ? Bon, il est vrai que cela ne dura qu’un petit quart d’heure, car ensuite on revit le fantôme de Ruy Pataca planer sur la pelouse tel un deltaplane de Nicolas Hulot dans le désert de la langue française.

En fin de première période, ce fut la berezina chez la maman de mon papa (c’est mémé!!), un poteau puis ce but dans les arrêts de jeu qui acheva de montrer que oui, le champion a oublié son blase. Oui, le champion ne se souvient plus d’où il vient et où il pourrait retourner très vite si ses performances ne s’élèvent pas ne serait-ce qu’un chouïa dans les semaines à venir. Alors, frappée d’un éclair comme Zeus frappa Marie Trintignant contre le chauffage Rothélec vendu par Jean-Chrysosthome, la Paillade rugit en début de seconde mi-temps : les petits avaient enfin compris. Ils accéléraient sans vergogne, parole d’ivrogne, et poussèrent au cul comme une merde de vendredi saint. Et vint enfin la réaction, belle d’âpreté et d’ambiance colletée.

En fin de match, la chamade était l’invitée principale du stade de la Mosson. Tant va la bride qu’à la fin elle se brise. Mais heureusement, Herrera était hors-jeu. Euh non pardon : heureusement, Aubameyang rata le coche.

Alors, frustrés ? Non. Soulagés ? Non plus. Juste un tout petit peu moins pris de courante et d’ulcère.

 

Titulaires :

Jourdren (2/5) : Un arrêt déterminant qui ne cache pas la forêt d’approximations dans les sorties ou les prises de balles faciles. Faut pas jouer avec le cœur de Marcelin, Joujou, c’est mauvais pour sa descente.

Bedimo (2/5) : Personne ne venant l’attaquer directement, il s’est planqué. A gagné le cache-cache du soir, personne ne l’a trouvé durant les 90 minutes.

Hilton (3/5) : Est parti en vadrouille sur le Mont Canigou pendant que l’équipe prenait le pion. A part ça, une performance soliiiideuh. Calm down bastards, Daddy’s home.

Yanga-Mbiwa (3/5) : Magistral par moments, avec notamment ses montées pour porter le danger, il pète une durite avec l’humoriste préféré de la TNT, amenant le but, où il suit d’ailleurs Vitorino dans sa ballade champêtre.

Jeunechamp (2/5) : Une certaine forme d’envie louable en première mi-temps, avec des montées intéressantes. Mais complètement aux girolles lorsqu’il s’agissait de défendre, et puis n’est-il pas exaspérant quand il se met à faire du Jeunechamp, gueulant sur tout ce qui bouge, qui a un sifflet ou un drapeau ?

Saihi (3/5) : N’avait pas l’énergie nécessaire pour faire un grand match hier. Au bout du rouleau physiquement, il s’est quand même fendu d’un travail non négligeable dans un milieu qui prenait l’eau de toutes parts (remplacé par Estrada).

Stambouli (2/5) : Alors qu’il n’a presque pas joué à Arsenal, comment se fait-il qu’il fut à la ramasse ? Vous avez 4h.

Mounier (3/5) : Un match à l’image de l’équipe toute entière. Première mi-temps maussade, puis un réveil survitaminé en seconde, notamment avec son occase mais surtout son centre sur la limace. C’est bieng. Deviens régulier maintenant, fan de simbel !

Belhanda (1/5) : Bon alors, quand vous aurez bien ri, vous pourrez nous rendre Younes ? On galère un peu avec son jumeau autiste et amorphe, là…(remplacé par Aït-Fana).

Cabella (4/5) : The only one. Dès qu’on lui a offert l’axe, il n’a plus sué pour rien. Passeur décisif, attaquant incisif, poison corrosif. Manque plus qu’une belle coupe de tifs.

Camara (2/5) : Moitié otarie moitié gastéropode, nouvelle race de limace savante, découvrez prochainement dans votre ville, Souley l’emplâtré. Bon ok, +1 pour le but, mais tu t’en sortiras pas comme ça (remplacé par Herrera).

 

Remplaçants (c’est un petit nom charmant) :

Aït-Fana : jumeau maléfique.

Estrada : la boussole qui ne perd pas le Nord, qui oriente comme le CIO de Joffre.

Herrera : pouet pouet.

 

Bonus « François Lambert » :

C’est un type qui rentre dans un Ricard et splash.

 

Le bisou vigneron,

Marcelin.

1 thought on “Montpellier – Saint-Etienne (1-1) : la Paillade académie ivre ses notes.

  1. Une référence Bénureau c’est pour distraire l’attention et ne pas parler de l’attentat ?

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