Naples – Bologne (3-0): La Napoli Académie livre ses notes
Les grands esprits se rencontrent
Salut les pédés, c’est tonton Diego, bel homme redouté par ses nièces parce que « tonton tu piques », « tonton qu’est-ce donc que ce tuyau de poils? », « tonton, tu fais mal, tonton j’ai la culotte qui saigne ». Ah oui… il est sale tonton Diego; et je vais vous faire une confidence : il fait caca comme tout le monde. Mais il se torche avec les mains. De toute façon il a toujours tout fait avec les mains, y compris marquer des buts. De toute façon c’est pas des pieds qu’il avait, c’est des mains; y a qu’à voir la précision de ses passes, de ses coups-francs. De toute façon Diego parle de lui à la troisième personne, comme Jules César et David Vendetta. Diego est dégueulasse, peut-être, mais il n’en demeure pas moins un homme de goût : il est supporter du Napoli, le club qui lui a tout donné, et qui lui a permis de passer du rang d’anonyme parfait con barcelonais, à celui de légende vivante idolâtrée par les snobs déjà fanas de Jim Morrison et Che Guevara. Diego, c’était pire que du verre brisé pour les clubs concurrents de la botte : 7 ans de malheur, mais pour de bon (Stevie Wonder, si tu nous lis). Diego, ça force le respect, bitch. Tout ça pour dire qu’on est pas là pour beurrer les sandwiches, encore moins pour parler de Bologne, mais bel et bien de Naples la plus belle ville du monde, et la plus sûre à égalité avec Bogota. Niveau foot, ça va (pour les poubelles on repassera) : certes Naples a perdu Mazzarri et Cavani, mais il y avait suffisamment d’argent derrière pour assurer un recrutement mirifique (je sais pas ce que ça veut dire mais quel mot!). Higuain, Callejon, Mertens, Raul Albiol (rayez la mention inutile), Armero dont il fallait lever la clause… Des juments qui sentent pas de la schneck en somme; les mêmes qui sont beaucoup trop chères pour Diego quand il arpente les grands boulevards. Bien sûr il va falloir que les automatismes se créent, que Benitez trouve le bon XI de départ mais parvienne aussi à satisfaire les legos des uns et des autres, que les joueurs qui étaient là auparavant s’adaptent à leur nouveau rôle dans un nouveau système de jeu, qu’une identité de jeu enfin, soit créée à force de répétitions (ça non plus je sais pas ce que ça veut dire, mais tu peux le noter quand même). Si non… c’est la famille de Rafa qui va prendre cher. Les orteils ça rentre parfaitement dans le trou de la boîte aux lettres, surtout quand il s’agit d’enfants. Enfin nous n’en sommes pas là; Rafa a un sursis. En attendant, quoi de mieux pour sauver sa tête, que de débuter la saison contre Bologne. L’adversaire était modeste : les mecs en avaient pris 3 la saison dernière au San Paolo, il en ont pris 3 de plus dimanche dernier. Le recrutement de Bianchi n’a pas fait de différence; Rolando a été absolument transparent. Panzani aussi. Euh, pardon, Diamanti. Un macaroni quelconque de toute façon. Naples a eu la maîtrise du ballon pendant quatre-vingt dix minutes mais, faute d’automatismes, a attendu la fin de la première période pour débloquer la situation sur une frappe de Hamsik détournée par le gardien puis reprise par Callejon en renard, puis faire le break par Hamsik. Bologne n’avait plus rien à espérer avec Lancelot le chevalier à la charrette en fait d’attaquant de pointe; rideau. Ou presque, puisque Hamsik se permettait de corser l’addition en deuxième partie d’exercice. Et vous les journalistes, vous pouvez me pompez le nœud.
À présent la parole est à San Gennaro; Dieu seul est mon juge, ses saints sont mes avocats.
Les notes:
Reina (3/5): Il n’a jamais été inquiété alors pour voir s’il tient la route ou s’il ne vaut rien … tintin.
Maggio (2/5): Pardonnez-lui mes chéris, il n’a plus de gasoline dans la margoulette. Complètement à côté de ses soutanes le zozo.
Albiol (3/5): Un premier match pas dégueulasse pour une lire pour l’ex-Madrilène. La barbe noire par contre, c’est pour JC hein, sinon après il va pleurer dans les jupons de son Dieu de père, en criant au blasphème.
Britos (3/5): Comme un symbole d’apôtre au contact du Fils, il s’est bonifié en côtoyant Albiol. Un comble alors que c’est lui l’ancien. C’est l’hospice qui se fout de la chartreuse de Parme ceette histoire.
Zuniga (4/5): Il a été parfait dans ses courses, apportant systématiquement le danger dans le camp adverse. Omniprésent dans le système de jeu, vraiment. On l’a toujours dit chez nous que les nègres étaient peut-être des êtres infèrieurs mais qu’ils courraient beaucoup plus vite que tout le monde.
Berhami (4/5): Expliquez-moi comment un adversaire peut faire face à un type qui est partout sur le terrain, qui ne laisse aucun ballon passer et qui relance toujours proprement. Parce que là, tout Saint que je suis, je sèche.
Inler (2/5): Evidemment quand on n’a que des miettes pour seule pitance, on devient vite faible et on fait n’importe quoi. Tu ne seras jamais un martyre, tocard.
Hamsik (4/5): Il a été magistral dans l’organisation offensive, distillant des merveilles de passes entre les lignes adverses. Et il plante un doublé pour achever la composition de son cantique des cantiques. Je le prends mille fois comme chanoine de choeur.
Callejon (4/5): Très bon sur son côté en ne ratant pas beaucoup de centres, il se distingue dès son premier match par un joli but. Ca sent bon cette petite saison pour Yosé.
Pandev (4/5): Mon petit moine macédonien s’est senti très à l’aise dans son rôle d’appui de la pointe, tournant à merveille autour du 9. Sa qualité de passe m’a même étonné, confère son coup de pantoufle bien senti sur le premier but ainsi que la petite remise qui va bien pour Hamsik sur le 3-0.
Higuaín (3/5): Pas décisif puisqu’il ne plante pas, mais il a réalisé une belle performance avec des appels intéressants et quelques frappes dangereuses. I believe in you, Gonzalo, le vieux barbu me le pardonnera.
Remplaçants:
Insigne: Les tatoos c’est pêché.
Merthens: Ton roi est une petite salope.
Radoševi?: La poule caquète et Josip croate.
Baci Famiglia,
El Diez e San Gennaro.