Nîmes – FC Metz (2-1) : La Metz Que Un Club Académie se fait refaire le fion

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Chronique d’un fion brisé.
Cette douleur lancinante. Effroyable. Insoutenable. Un mal comme peu peuvent l’imaginer. Je le ressens jusque dans le plus profond de mon être. Il est puissant, vivace. Je n’irais pas jusqu’à dire exaltant, mais presque. Moi qui pensais que ce n’était qu’une légende. Ou à la rigueur, que ça n’arrive qu’aux autres, aux faibles. Mais non. Ca m’est arrivé à moi. Moi et ma candeur inégalable.

Personne n’est préparé pour ce genre d’épreuve. Votre mère ne vous claque pas le fessier le matin de vos 18 ans, en débutant une tirade par « Voilà ce qu’il va t’arriver… » Aucune école pour vous apprendre à vivre ça, à surmonter ça. On n’en parle pas dans les médias. On vous laisse, livré à vous même. Je suis donc seul, seul avec ma souffrance. Et ma honte.

Car oui, j’ai honte. Et personne pour la transformer en bonheur, en faire un bouquet de fleurs. J’ai honte, et je suis seul. Je me saisirais bien du téléphone pour partager ma peine et trouver du réconfort, des solutions. Mais qui appeler ? Un Toulousain ? Un Rennais ? Ces gens là, peu compatissants et pourtant habitués à ce genre de détresse, se gausseraient fort bien de ma peine, et ne feraient que l’élargir.

Il doit exister des solutions pour ce mal-être. Des gens doivent en parler. Je trouve ci et là sur internet des groupes de soutien, des rassemblements de souffrants. Des réunions où chacun vient élargir le cercle, et narre son désastre personnel. On y met la honte en exergue, on la laisse s’exprimer pour qu’elle puisse disparaître. On apprend à dominer sa honte en l’acceptant, on en parle avec des inconnus, avec qui pourtant on partage le plus vif et le plus secret des maux.

Mais non, je suis trop fier pour m’offrir à ce choix. Personne ne doit savoir ce qu’il m’arrive. Ravalant ma salive, éteignant mon téléphone, rehaussant ce coussin qui me fait l’effet d’un millier de poignards, je poursuis mes recherches. Personne ne doit savoir. Ainsi je dois agir vite. Si je ne peux m’admettre à accepter mon sort, je dois en changer, repartir de zéro. Voilà, c’est ça ! Repartir de zéro, à neuf.

Si je peux trouver un porno avec des nains sur internet, je dois pouvoir y trouver mon bonheur. Car là où il y a de la demande, il y a très certainement de l’offre. Et très vite, je trouve les produits qui me concernent. Le choix est large, comme ma plaie. Il y a un vrai marché. Des petits, des gros, des exotiques, des contrefaits, de tout. Mais avant tout achat précipité sur la toile, j’obéis à une certaine règle de prudence en allant lire les avis consommateurs. « Service après-vente laissant à désirer », « modèle trop gros », « Le mien est tombé au bout de trois jours », …

Le désespoir m’envahit à mesure que ma recherche s’éternise. Quand soudain, mon coeur se ressert. Là, une adresse. Ici-même à Paris. La Ville Lumière qu’ils l’appellent. Et bien je me demande quel enculé d’illuminé à pu penser à faire ce genre de commerce. Mais je dois surveiller mes mots, et qu’importe, j’y trouverai des réponses.

Je me traine jusqu’à cette adresse, qui me mène à la rue de Lyon, tout un symbole. Et là, pas de devanture clinquante, juste une légère porte en fer et un escalier qui me mène dans les profondeurs de la capitale. Après une quarantaine de marches et la traversée d’un couloir aussi sombre que mon fondement, j’arrive sur une entrée où je suis surpris d’y voir un homme, immobile. L’homme me dévisage et reconnait ma douleur caractéristique. Dodelinant de la tête, il m’ouvre une lourde porte se trouvant derrière lui. Une lumière diffuse me réchauffe l’esprit, apportant avec elle une légère odeur talquée.

Je m’avance doucettement. J’entre dans une pièce immense, et me trouve saisi par la démence des rayonnages. Il y en a partout. De toutes les couleurs, toutes les formes. Mes yeux brillent au fur et à mesure que je m’enfonce dans les allées. Vendu avec plug. Ayant appartenu à une célébrité. Tatoué aux couleurs de votre pays. Il y a tout. Dans une ambiance tamisée de modern-jazz, quelques clients solitaires n’osent croiser mon regard. J’imagine qu’ils sont là pour la même raison que moi.

Après quelques minutes de fascination, je me sens perdu. Tant de choix. Et si je ne prenais pas le bon ? Comment savoir lequel me correspond ? Hésitant, je tend une main tremblante vers l’un deux. Il est doux. Agréable au toucher. Bien modelé. Je me risque à vouloir tendre un index aussi intrigué qu’hésitant vers son orifice, quand une voix soudaine me fait tressaillir :

« Monsieur, je peux vous renseigner sur nos produits ? »

Un vendeur, tout ce qu’il y a de plus affable, se tient à mes côtés. Je m’abandonne à lui…

« Des Nimois m’ont éclaté le fion récemment, j’en ai besoin d’un nouveau. Aidez-moi, par pitié. »

« Ah, un supporter Messin. Il vous faut quelque chose de solide. Ne vous inquiétez pas Monsieur, nous avons la gamme de cul la plus complète de France. » 

 

J’ai été obligé de venir en vélo

Le match : Nimes Olympique – FC Metz 

Avant d’arriver à ce cassage de cul débonnaire, il convient de rappeler que le Peuple Elu, après avoir sauvé le peu de sa fierté restante en cherchant le nul contre l’ennemi juré Nançois, a perdu encore un peu de sa superbe en concédant une défaite à la maison contre les portuaires du Havre.

C’est donc avec la tronche enfarinée que la bande à Bernard pas très Serin s’avance vers le Stade des Costières, territoire de la pire espèce de sodomite recensée de l’Histoire : le Nîmois.

On y envoie donc 11 pleutres chargés d’effacer l’erreur commise au match aller, à savoir celle de laisser les Nimois et pédés repartir avec trois points et notre santé anale. Pour se faire, un 4-4-2 aussi inédit qu’improbable, avec un regen Football Manager aux côtés de Bekamenga en pointe. Et toujours David Sauerkraut dans les buts.

 

Sans m’épancher davantage sur cette fracture anale, je résumerai le match en un espèce de viol sadique, cruel et plein d’audace. Après une entame de match intéressante qui verra même notre chignon Portugay T. Gomes trouver le poteau sur coup franc (Kamoulox), les locaux trouveront le fond des filets messins sur un corner repris par on ne sait trop qui et trompant un Oberhauser aussi leste qu’un obèse au printemps de la pucelle. 1-0. Cette salope de Maoulida, que le peuple élu portait portant encore un peu dans son coeur, ira dérouler une bandelette de merde, prouvant qu’il est lui aussi passé du côté pédé de la Force. Juste avant la mi-temps, Nafissatou Diallo trouvera à son tour la barre transversale adverse. Comme le disait mon père en posant une main sur mon épaule : « Ca va finir par rentrer, arrête de pleurer ». 

L’espoir renait en seconde mi-temps, quand l’ancienne femme de ménage de DSK, viendra reprendre triomphalement un coup franc de Ngbakoto pour l’égalisation. 1-1. La suite n’est qu’une multiplication d’alertes « slip sale », 8 litres de sang perdus par Nuno Reis, des cris d’encouragements et d’effroi, du chaos dans l’air, puis l’explosion anale.

92ème minute, un Nimois inspiré se glisse dans la défense messine, perce deux fions en direct et glisse une caresse de frappe qui se loge dans la lucarne. Le fondement de tous les supporters Grenats est pris de saignements, et tous les proctologues mosellans se frottent les mains. 2-1.

L’arbitre siffle la mort des Messins dans la foulée, laissant triompher ces catins nimoises bouffeuses de noeuds comme après une victoire en Coupe du Monde. C’est difficile de dire que c’est immérité pour eux, mais Dieu que ça fait mal au derch’.

 

Les 11 types qui mériteraient bien un toucher rectal :

David Oberhauser, 3/5 : Envoyez le en Italie, qu’il apprenne à plonger.

Romain Métanire, 2/5 : Envoyez le en stage de jujitsu, qu’il sache (se) défendre.

Nuno Reis, 2/5 : Envoyez le à l’hopital, qu’il soigne tout ça.

Précédemment, dans Walking Dead…

Jean-Louis Palomino, 3/5 : Envoyez lui son contrat, qu’on le garde putain !

Tiago Gomes, 3/5 : Envoyez moi la cassette de son coup franc sur le poteau, que j’hallucine encore un peu.

Ferjani Sassi, 2/5 : Envoyez le en enfer, qu’on en finisse.

Georges Mandjeck, 3/5 : Envoyez le au front, qu’il casse encore de l’adversaire.

Yeni Ngbatoutmou, 2/5 : Envoyez le en prison pour non assistance à FC Metz en danger, qu’il comprenne son rôle dans l’équipe.

Daniel Candeias, 1/5 : Envoyez le faire un périscope avec Serge Aurier, qu’on soit tranquille.

Christian Bekamenga, 2/5 : Envoyez lui des anal-gésiques, qu’il se détende un peu.

Habib Diallo, 3/5 : Envoyez lui des encouragements, qu’il comprenne qu’il s’est pas trop mal démerdé avec son premier but en pro.

 

Les suppôts :

On s’en branle, ils ont rien apporté au débat.

 

Le Metz Que Un Club est cinquième, à trois points du podium. Ses supporters ont le fion qui baille. Plus le droit à l’erreur ce vendredi contre le Brest de Mèch Tuyot.

On salue au passage l’arrivée de Johnny Précaire, courageux bien que totalement pédé, car Nimois.

Je vous déteste.

Dr Jerhille

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