Rennes-Guingamp (0-2), la Breizhou Académie livre ses notes

Merde. Merde de merde de merde. Pute borgne de merde de bordel à queues de sa mère l’avaleuse de grosses couleuvres et de serpents vénimeux.

La Breizhou a envisagé de résumer son académie à cette image.

La Breizhou aurait pu tout autant ne rien écrire, se porter absente, puisqu’elle n’a pas vu de match samedi au stade de France.
Mais non. Elle est là. Elle est las, elle est las, elle est las. Peu importe le résultat, hélas, nous, on est las. Malgré l’amour du maillot qu’on porte sur le dos, on est las, on est las, on est las.

Bien sûr, perdre contre Guingamp en finale de coupe de France était déjà interdit. Mais le mal est bien plus profond et bien plus douloureux qu’une simple défaite.
Tout d’abord, la manière pose problème. On a été nul. Archi-nul même. Les stats peuvent toujours argumenter cette vérité qui aura crevé les yeux de tous ceux qui auront regardé ce match, même les aveugles. La seule qui m’intéresse est la suivante : pas un seul carton jaune. Autrement dit, on s’est laissé marcher dessus. Pas une once de réactions. Pour un club qui a eu Cyril Jeunechamp comme capitaine, c’est une honte. Un véritable mollard dans la face de l’histoire du club.
Ensuite, la tactique et l’intelligence de Montanier inquiètent. 3 matches officiels contre Guingamp. 3 défaites sur le même score. Le pire est que c’est uniquement lors du premier match que Rennes a pu préserver sa cage inviolée pendant 45 minutes. Autant, au match retour, Rennes a été nul, mais au moins, on a cru qu’on pouvait égaliser sur un peu moins qu’un malentendu. Là, à 1/0, on avait déjà compris que c’était fini. Roazh Takouer, pas trop. Avant de partir pisser à mi-temps, le druide footballistique tentait encore de motiver encore ses connaissances de gradins : « allez !!! il reste 45 minutes, on va égaliser puis on va marquer le 2e !!! Il faut y croire !!!. » Lorsqu’il était revenu de sa pissotière, le barbu n’avait déjà plus rien à dire : l’avance au score avait été doublée par les Trégorois. Puis le reste de ces 45 minutes… Soyons honnête, on était plus près du 3/0 que du 2/1.
Enfin, l’incompréhension domine. Pourquoi on est aussi nul ? Comme l’a dit Billy, pourquoi se faire chier à aller jusqu’au stade de France pour livrer une prestation finale aussi aberrante ? Pourquoi aux alentours du stade les kébabs sont à 7 euros sans frites  ? Et pourquoi toi, là ?

Mais pourquoi plus toi ?

Pourquoi toi aussi ?

Mais pourquoi plus toi non plus ?

Pourquoi toi surtout ?

Mais surtout pourquoi plus toi ?

AR MATC’H

Entame correcte des Rennais, en gros pendant 7 minutes.
Puis, fest-noz d’occaz et de duels gagnés par les Guingampais jusqu’à la 40e. Avec un but dedans. Marqué par un joueur quelconque qui a tout fait pour bien se faire détester par les Rennais un peu plus tard dans la rencontre. Par exemple, en nous regardant à la 93e minute après avoir obtenu une sortie de but et enlevant les bras au ciel en mode « on a gagné ».

Dans la famille Fauvergue, je demande la morue

Mais mec, pour chambrer des Rennais un soir pareil, faut vraiment être une brèle. C’est encore moins courageux que de pousser un handicapé dans les escaliers ou frapper une petite orpheline à terre. C’est donc ça les fameuses valeurs de Guingamp avec lesquels on nous a rabâché les oreilles toute la semaine ? Moi je croyais que c’était mettre son propre enfant au congel’ ou ce genre de trucs que je suis pas capable de faire même à 5g.

Même pas le courage d’en raconter plus sur cette non-rencontre. J’ai poussé le vice jusqu’à regarder le match sur pluzz le lundi soir. Pas pour autant que j’aurai la force de l’anal-enliser davantage.

On t’oubliera pas la pissotière. Le jour où tu perdras ta femme, ton gosse ou ton job… On sera là pour poser nos zobs et te rappeler que la vie est une garce.

LES GRAS DU STADE

Costil 3/5 : Il peut peut-être faire mieux niveau sorties aériennes sur le premier but et sur le deuxième… bla bla bla. Il peut surtout faire pire, et c’est un des rares de l’équipe à pouvoir l’affirmer.

Danzé 2/5 : Un de seuls rennais qui a dû gagner plus de trois duels dans la rencontre. On l’a même vu tacler et faire des fautes, ce qui est presque autant son genre que moi à mettre du coca dans le whisky. Ou du ketchup dans ma galette saucisse. Ou du sucre dans le café comme une fiotte. Ou de la tendresse dans mon académie post-finale
Je ne lui mets que deux malgré ses duels parce que d’une c’est le capitaine, et parce que de deux, il s’est pris un grand pont par Dorian ‘Pont-‘Lévèque rajoutant un peu à la honte qu’on a tous ressentie samedi.

Kana-Biyik 2/5 : Se fait allumer pour ses déclarations, alors que c’est juste de la maladresse. Tu me lis probablement pas Jean-Mamelle, je suis même pas sûr que tu saches vraiment lire, mais moi, je ne t’en veux pas. En revanche, je t’en veux un peu de pas avoir progressé du tout durant ces 2 voire 3 dernières saisons. Au final, tu fais quand même partie des rares dont la prestation est défendable. Quasiment le seul qui aurait pu marquer samedi. C’est dire.

Armand 0/5 : 1 pour sa prestation d’ensemble, -1 pour son marquage sur Yatabaré lors du 2e but. Ou -1 pour son sourire de con quand on lui file sa médaille en plastoc. Mec, c’est uniquement Makoun qui a le droit de sourire, pas toi. Ou -1 parce que c’est après ce genre de matches qu’on se rappelle que c’est un ancien nantais. Ou -1 aussi parce qu’il devient un autre genre de spécialistes des déclarations trisomiques et que pourtant rares sont ceux à le remarquer.
Bref, qu’il arrive encore à une note non-négative est un miracle. Et merci pour ton « expérience des grands rendez-vous », hein.

Moreira 2/5 : Il a été nul, mais entre son âge, les gars qui l’entouraient sur la pelouse, et son nom pas facile à porter pour un Rennais, ce serait sévère de lui en vouloir.

Konradsen 1/5 : Il a été nul mais… Non pas de mais qui tiennent. Quand on vient du pays des Vikings, du Black Metal, et d’Anders Breivik, on se comporte pas sur le terrain comme si on venait du pays de Candi.
Je précise à Frédéric Lefèvre que quand je parle de Candi, je ne parle pas de l’oeuvre de Zadig et Voltaire.

Doucouré 1/5 : Il a été nul mais il s’est un peu réveillé à 2/0. Voilà. Si les notes décimales étaient recommandées, il atteindrait 1,5/5. Mais avec des si, ce serait un milieu plus tranchant et Jonathan périra

Makoun 1/5 : Il s’est fait dégommer par Mathis 30 secondes après le coup d’envoi, et du coup il a dû avoir peur. Ce qui explique qu’il n’a pas cherché à retoucher le ballon, et à s’en débarrasser au plus vite lorsqu’il arrivait dans ses pieds par inadvertance.

Grosicki 1/5 : Superbe passe à la 50e. On ne l’a pas vu avant. Il a bien réagi ensuite, sur le banc de touche, en faisant la gueule puis en se cachant sous sa capuche. On t’en veut pas, va.

Toivonen 1/5 : Ben où qu’il est le Dieu nordique ? Parce que là, c’était plus dick que noch einmal. Qu’il soit pas aidé par le kick sans rush de la défense, je veux bien, mais ce n’est pas une raison pour montrer que les rouges ne savent pas sauter. On t’en veut pas trop, mais on a quand même un peu l’impression de dessaouler en voyant tes derniers matches.

Enflurini 0/5 : C’est pas réellement de sa faute, mais on va dire que si. Puis même, c’est quand même un peu de sa faute les corners foireux (surtout le premier, qu’il tente de mettre directement), les centres approximatifs précoces contrés en touche, la stérilité offensive de la première mi-temps…
Joueur de coupes… Oui mais de celles de son coiffeur.

Sont entrés en jeu et ont apporté un petit plus _ ce qui était la moindre des choses vu que l’équipe était zéro et que Guingamp à 2/0 avait pris la décision de nous attendre plus bas pour mieux nous contrer :
Sex Ntep, qui a perforé en force pendant 10 minutes avant de rentrer un peu plus dans le rang.
Oliveira qui a apporté sa mauvaise humeur, ses poils et ses idées chelous. Des trucs donc plutôt nécessaires pour la rencontre.
Et Pajot, qui échappe avec surprise au carton jaune, plus par la bonne humeur de Tony Chapron, puisqu’il aura quand même réussi à faire deux fautes -dont une sur Diallo, qui a compris que ce n’était pas la peine de répliquer tellement Guingamp nous a bouffés dans le jeu.

Aucune autre apparition intéressante n’est à signaler. La soirée a été tellement gâchée par ce qu’on n’a pas vu sur la pelouse qu’on pouvait même pas se consoler en se rappelant que Jocelyn Gourvennec méritait bien un titre dans sa vie.

NE PARTONS PAS FACHES QUAND MEME

Je ne dirais rien aujourd’hui sur le cas Kadir. A part que ça permet de dire caca, c’est tout. Ce n’est de toute façon pas la défaite du banc de touche. Enfin, du coach, si. Perdre 3 fois de suite contre Guingamp, et à chaque fois avec un écart qui semble grandissant entre les deux équipes, c’est le signe qu’il y a un truc qui ne va pas dès le départ. Se passer des services de Juju Féret est une belle connerie qui laisse un immense goût de gâchis. Mais j’y reviendrais dans l’académie du match contre Paris, qui ne devrait pas tarder…

…Parce qu’il n’y aura pas beaucoup plus à raconter sur ce match a priori. C’est presque incroyable en une semaine d’ :
– offrir à Guingamp un 2e sacre en coupe de France
– officialiser le titre du PSG
– et permettre à Sochaux de sortir de la zone rouge pour la première fois depuis la 2e ou 3e journée (que j’en sais)en cas de mauvais résultat d’Evian ou de Guingamp dans le même temps.
Presque incroyable, mais tellement rennais en fait. On est là pour quoi ? Faire briller les autres.
113 ans d’existence, plus de 80 ans de professionnalisme et le… même palmarès au niveau national que Guingamp, 30 ans de professionnalisme et quelques passages en National depuis.

Un championnat qu’on ne connaît pas en tant que supporter rennais. On est toujours présent, mais jamais en haut de l’affiche. A mi-chemin entre Danny Trejo et Jacques François, on s’offre quelques scènes d’anthologie (la victoire au parc de l’an dernier en est justement une, celle de la victoire à Nantes aussi) et on est aussi présent dans des soupes au navet infâme que seuls les vrais connaisseurs du genre peuvent retenir (Rennes-Bordeaux, évidemment).

Les joueurs ont en fait incarné l’histoire du club : être là du début à la fin, sans y être vraiment.
Alors qu’on attendait d’eux qu’ils en respectent l’esprit : ne jamais y arriver n’empêche pas de réessayer.

Roazh Takouer