Y’a pas vraiment de mots pour dire bonjour en breton, donc, vous m’excuserez de ne pas vous saluer cette fois-ci non plus. Y’en a deux pour dire « bonne année « en revanche, mais là, c’est juste moi qui suis malpoli.

En fait, j’avais prévu de revenir de mon hibernation  annuelle dès la semaine dernière, mais la qualité très moyenne du match et l’horrible blessure d’Alessandrini avait eu raison de ma plus ou moins bonne plus ou moins volonté, me faisant préférer un retour sous la couette illico- presto (je parle un peu italien, et j’ai toujours aimé le parmesan, n’ayant jamais compris ces Français qui mettent de l’emmental dans les pâtes alors que c’est vachement meilleur dans une galette oeuf-jambon) pleurer de mes yeux, et d’ailleurs aussi, parce qu’il faut bien savoir s’occuper un peu sous sa couette.

A propos de la blessure de notre joueur » sensation de l’année », je tiens à dire que je souhaite de tout mon coeur de granite à tous les connards de supporters loscistes qui l’ont sifflé au moment de sa sortie de bien rôtir en enfer avec Nicolas Fauvergue. En plus, j’ai appris que Nolan Roux avait été écarté.  A part Florent Balmont, je ne vois décidément aucune raison de respecter ce club Et pourtant, j’ai toujours aimé les chiens.

Il s’est passé donc de nombreux matches pendant mon hibernation. Plus tous ceux que j’ai pas académisé parce que j’avais la flemme. ça en fait des choses sur lesquels il faudra revenir un jour, mais juste par curiosité, il faut que je le fasse avant ou après avoir enfin académisé la demi contre Quevilly ? Pour faire court, on récapitulera juste les faits essentiels de ces deux mois. Hibernation et courses de noël ou pas, je n’ai pas raté un match officiel du SRFC depuis plus de 7 ans, soit l’âge de raison. C’est pas maintenant que ça va commencer.

– on s’est fait éliminer d’entrée en la coupe de France. C’est un peu triste, mais ça permet de ne pas être ridicule aux yeux de toute la France, les 1/16e de finale arrivant rapidement après.

– surtout que la France retiendra qu’on s’est en revanche qualifié pour la finale de la coupe de la ligue. Surprise, elle a même découvert qu’on avait un  public qui savait faire la fête. Préférant écouter l’after plutôt qu’aller à Rennes vraiment, elle n’était pas au courant.

– Yannou s’en est allé une fois la qualif’ acquise. Ce qui faisait un peu :  « je m’en vais après t’avoir servi un doigt, de whisky par exemple.  » En même temps, on ne parle que de la coupe de la ligue, et c’est pas vraiment Salma Hayek quoi. Cela dit, l’opération « comme ça on arrêtera de me casser les cochonnets » ne s’est pas avérée être une franche réussite.


Yannou a enfin trouvé le moyen d’éviter d’attirer l’attention de la presse.



– Pour le remplacer, Rennes a choisi d’accueillir Alou Diarra. Autant dire que j’ai envie de retourner sous ma couette rien que quand je tape ses lignes.

– J’ai gagné la ligue des champions avec Rennes dans PES 2013 et KTC y est devenu le meilleur joueur du monde avec une note de 109. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.

– Tant qu’on y est, je tiens à dire que mon hibernation s’est globalement bien passée. Même si mon copain ours, Petter, ronfle un peu fort et qu’il prend parfois un peu trop de place, mais il tient chaud.

 

Ar Matc’h

J’aurais préféré mettre un simple lien vers l’académie des collègues sochaliens parce qu’il n’y avait de toute façon pas grand chose  en raconter, mais puisqu’ils y parlent de Nantes comme capitale de la Bretagne, je suis contraint de les laisser dans leur ignorance crasse et le froid de leur stade Bonanal.

En fait, celui qui parle le mieux de ce match, c’est très clairement Totonetti, qu’on a trop tendance à réduire à ses pétages de plombs. La copie rendue par l’équipe n’est pas terrible, et la question du « comment qu’on joue sans Aless alors ? » perdure, même si elle est généralement mieux formulée. Ajoutez ça des joueurs qui ont laissé leurs cannes en Afrique (jeu de mot qui s’imposait presque) alors que nous on a plutôt tendance à prendre la nôtre avec nous quand on veut la mettre au fond (jeu de mot qui ne s’imposait pas du tout, mais au bout d’un moment, il faut savoir balancer la purée) , et des recrues handicapées (seul Diarra jouait, je sais ce que je dis) et vous devinerez aisément que Toto est parti pour des nuits presque aussi blanches que notre palmarès en pro depuis que Pinault ait arrivé (non rien, je voulais mettre une parenthèse supplémentaire).

Même si l’on restait sur deux victoires consécutives à domicile, trois si l’on inclut les déplacements dans le Doubs, les réceptions des Sochaliens sont plutôt durs pour nous. Il y a deux ans, il nous a fallu un tacle rageur de Kader Mangane sur un service de Dalmat (ça ne s’oublie pas) dans les arrêts de jeu pour gagner. L’année dernière, Sochaux s’est vu refusé un but qui semblait valable, mais étant signé Peter & Sloan Privat, on comprend que l’arbitre n’ait pas voulu le valider. Bref, avant le coup d’envoi, la prudence est de mise. Surtout que les Sochaliens ont retrouvé une équipe en battant les Parigots la semaine précédente. Ce qui veut dire qu’on a intérêt à mettre la prudence doublement. Comme… Non, rien en fait.

Opposition de confiance peut-être, opposition de style plus sûrement, les Lionceaux évoluant en 4-4-2 pendant que Rennes préfère tenter un 4-2-3, Alou Diara étant titulaire. Sochaux se trouve donc maître du ballon assez vite, et on espère que Rennes fera aussi fort que le Milan contre le FC Barcelone. Cheick Diarra, qui, Dieu merci, et MBokani aussi, n’est pas la fusion entre Alou Diarra et Cheick Diabaté ouvre le score sur un contre, mais il était malheureusement horsjeu.net au départ de l’action.

Du coup, c’est Sochaux qui ouvre le score peu après, enchainant les passes aussi bien que Yannou, et profitant en plus de la naïveté de l’opposition comme Yannou aussi. Giovanni Sio attire autant les défenseurs que Beckham les caméras, du coup : boulevard côté gauche de la défense, centre devant le but, reprise de Sio qui a plus de ruses pour se débarasser de défenseurs patauds que Beckham des caméras, et but.

Pute borgne ! Y’a pas à dire, ça sent pas très bon. Un peu comme mon ours Petter. Cela dit, les joueurs font preuve d’assez bonne volonté, surtout quand il ne s’agit pas d’essayer de récupérer le ballon. Les Rennais sont récompensés par une égalisation sur coup de pied arrêté, sa majesté Julien Féret ayant réussi l’exploit de faire marquer John Boye en déposant le ballon sur sa tête. Le défenseur ghanéen prend Pouplin à contre-pied. En même temps, l’ami Simon qui se prend un but Route de Lorient, ça n’a rien d’étonnant, on est bien placé pour le savoir.

Mi-temps. Au micro, Alou Diarra avoue que ce sera impossible de revenir si on s’en prend un deuxième. Totonetti a du coup eu la bonne idée de le sortir pour bien lui montrer que si, c’est possible, et sans le remplacer par Hassan Céhef.

Parce que oui, on va se le manger le 2e but. Et c’était presque inévitable tant les Sochaliens donnent une belle image collective, faite de mouvements et de passes courtes. Rennes à l’inverse peine. Corchia portera l’ « estocade » après une touche. Contournant d’abord Pitroipa, il fait ensuite perdre son slip à Alou, avant d’enrouler son ballon dans la lucarne du pauvre Billy.  2/1 pour les Lionceaux.

 

Et le pire, c’est qu’on semble plus proche du 1/3 que du 2/2. Giovanni Sio réussit à rater le cadre en reprenant le ballonà 6 m de la cage vide, et ce n’est qu’un exemple de ces occaz que l’équipe Peugeot arrive à avoir dans notre stade, qui n’est pas vraiment une forteresse. C’est quasiment miracle qu’on tienne l’handicap à -1 seulement. Et une frappe lointaine de Danzé nous laisse espérer un autre miracle, celui de prendre au moins un point dans cette rencontre.

Parce que oui, on est bien placé pour le savoir, quand tu sais pas breaker, t’es jamais à l’abri d’une égalisation stupide. Et preuve qu’on apprend, tranquillement, à notre rythme, l’égalisation stupide, ce sont les autres qui vont se la manger. Sur un corner de Diallo en fin de match, Makoun profite de la lenteur de réaction de la défense peugeot pour frapper en force et boum. Deux partout. On le sentait d’autant plus venir que pour avoir vu le « grand match canal » de la semaine précédente, on savait que Sochaux était capable de se prendre un but n’importe quand, n’importe comment, par presque n’importe qui.

L’arbitre trouvant l’air de Bretagne des plus doux, il improvise quelques minutes supplémentaires d’arrêts de jeu archi-dominées par les Rennais, essayant de forcer un peu une décision qui aurait fait pleurer leur mère aux Francs-Comtois. Dans deux ans, c’est sûr qu’on saurait en profiter cruellement.  En attendant, on n’y arrive pas encore, mais on retiendra qu’au moins, on a participé, et c’est bien l’essentiel.

Score final deux. Comme contre Marseille et à Lorient. Et on s’en contentera largement vu le scénario du match. Comme contre Marseille et à Lorient. Et si, en fait, à part rafler le but du mois tous les mois, l’absence d’Alessandrini allait être moins pénalisante que prévue ?

 

Les gars du Stade

Costil 3/5 : Sans faire une impression de ouf, il a réalisé les arrêts qu’il fallait à 1-2, histoire de montrer qui était le plus têtu entre lui et l’attaque sochalienne. Mention spéciale pour ses doubles arrêts face à Bakumbu, et Bakumbu.

KTC 3/5 :  Match pas évident sur le plan défensif vu qu’il avait à gérer Roudet et les montées de Roussillon, qui a une sacrée pêche. Comme à son habitude, il a refusé de lâcher prise et avait encore l’énergie nécessaire pour déborder à la 95e minute. Mention spéciale pour avoir fait comprendre à Boudebouz qu’il n’avait pas besoin de faire faute pour lui empêcher de faire un petit pont.

Kana-Biyik 2/5 : Une seule montée Jean-mamellienne, très peu de tacles Kana-biens. Il récupère plus de ballons qu’Alou Diarra, façon de dire qu’il a fait le strict minimum, comme trop souvent cette saison.

Boye 3/5 : Vu que c’était notre meilleur défenseur sur la pelouse, il ne faut pas s’étonner de s’en prendre deux quand même. Félicitations aussi pour son premier but de la saison, comme un saint bol de cidre  de Cornouailles de sa maladresse légendaire, qui est peut-être justement plus légendaire que réellement maladroite. Un peu.

Mavinga 2/5 : Bon, cette fois-ci, il n’a pas fait la sieste dans sa propre surface de réparation. En progrès donc par rapport au dernier match. En recul par rapport à ses prestations de 2012, alors Chris, comment veux-tu ?

Diarra 1/5 : Présente un nouvel intérêt aux matches de Rennes avec le jeu du « devine à quoi sert Alou ? ». Hypothèse du jour : donner un petit coup de pression psychologique au porteur de balle quand il se rapproche de lui. En courant aussi vite que je remplis ma déclaration d’impôts après l’avoir découverte dans mon courrier de la semaine. ‘tain, mais passer de Yannou à Alou, c’est un peu comme commander un hotdog chez Quick en arrivant gare Montparnasse.

Makoun 3/5 : Le Sieur Jean II le Bon sauve tout de même un peu sa rencontre par son but égalisateur. Quoi qu’il aurait aussi pu la sauver, voire franchement la gracier en obtenant un pénalty en première mi-temps. Mais classe, Jean II a fait savoir à l’arbitre qu’il ne lui en voulait pas et qu’il était déjà passé à autre chose, la marque des grands.

Fantamady 2/5 : L’évidence saute aux yeux après avoir vu un match d’Alou, there is not only one Diarra. On va l’appeler ici Fantamady pour que ce soit plus simple, et parce que c’est ainsi qu’est floqué son maillot (je le précise pour les éventuels « neutres » qui viendrait me lire et qui se demanderait pourquoi pas Fischermaparlé plutôt ?). A ce propos, il a été rebaptisé Fanta-Marie par Daniel Bravo. Sinon, match très moyen de l’international malien qu’on a surtout vu sur son faux but.

Féret 4/5 : Il signe une passe décisive pour John Boye et a récupéré plus de ballons qu’Alou Diarra selon les stats de la lfp. A partir de là, presque tout est dit. A part peut-être que je commence à avoir un peu faim.

Pitroipa 2/5 : A raté très clairement son retour de CAN, bien qu’il y ait été nommé meilleur joueur. Les Sochaliens qui ne regardent que leur équipe ont dû se dire qu’ils avaient bien raison de ne pas regarder cette compétition. Il a été globalement aussi dangereux que Jean-Claude Dusse peut l’être pour votre relation amoureuse, même celle de vos rêves. Ce qui veut bien dire qu’il a au moins essayé, même si la défense sochalienne n’a pas eu de problèmes.

Erding 3/5 : Dans cette période de crise de confiance digne de la Grèce, ce qui n’est pas une moindre performance pour un Turc, il reste à encourager pour sa belle débauche d’énergie. On préférerait qu’il en fasse moins, et prennent plus souvent de meilleures décisions, c’est sûr. Mais on aurait bien aimé aussi être riches, beaux, intelligents, drôles, cultivés et propres. Alors…

Les entrées en jeu

Danzé pour Diarra, 67e, 3/5 : Il ose de plus en plus frapper de loin, et il a bien raison, ça finira par payer. Par exemple, le jour où on croisera Grégorini. Dommage qu’on ne croise plus Nkoulou cette saison, ça aurait pu marcher aussi. Sinon, on le verrait bien titulaire. Au milieu par exemple. Surtout qu’il sait faire des passes vers l’avant, et que c’est quand même pratique quand on veut marquer. Et l’avantage de Romain, c’est qu’on peut même parvenir à marquer quand il ne les fait pas vers l’avant. Par exemple, sur le but de Makoun.

Sané pour Fantamady, 76e, 2/5 : Trop brouillon, et un peu trop soucieux de gagner sa place de titulaire au point de tout vouloir faire tout seul. Rarement pourtant sont elles meilleures quand on les fait seuls. Il devrait le savoir.

Diallo pour Pitroipa, 82e, Non Noté : Certaines mauvaises langues vont sans doute me rétorquer qu’on a pas attendu Alou pour découvrir ce jeu, vu qu’on avait déjà Sadio. Oui, mais non. Sadio réussit à me faire bonne impression au moins une fois tous les deux mois. Là, c’était juste moyen.

Les autres apparitions

Pouplin 4/5 : Je chambrais un peu tout à l’heure, mais plus sincèrement, ça fait plaisir de le revoir à ce niveau. Alors que le jour où on reverra Patrice Luzi, on reprendra deux fois des pâtes. Et lui aussi, mais lui c’est le cas tous les jours.

Les commentaires canal + 2/5 : Daniel Bravo est sûrement un chic type, mais on préfère quand même BeIn. Surtout quand ça permet de voir Marie Portolano à la mi-temps.

La soirée chez les Girondins 4/5 : On a beau avoir prié les dieux, Jonathan Pitroipa et tout, j’ai beau avoir mis mon maillot gwen ha du… on l’a eu dans le dudu- lulu cette fois-ci. On reprendra notre titre dans 2 ans. Ouais !

La non-apparition

Facile, un gaucher qui joue ailier gauche, qui propose un spectacle inoubliable à chaque apparition, qui restera à jamais dans nos mémoires de supporters, et dont les stats buts marqués et passes décisives suffisent à résumer son intelligence de jeu, voire son talent… Je parle bien sûr d’Abdoul Camara. L’ancien chouchou à l’envers de la Breizhou est parti cet hiver en prêt en Grèce, au PAOK Salonique, et ce n’est pas sale. Pas trop. Un peu quand même parce que l’autre recrue du club grec se nomme Charles Itandje.

 

3 thoughts on “Rennes-Sochaux (2-2), la Breizhou Académie sort de son hibernation

  1. Du très bon cette académie de reprise. Entre l’image d’un croisement Alou Diarra Cheick Diabaté qui m’a fait frémir, le stade anal global de la défense ( dont le pseudo décontracté Mavinga est le plus moche avatar ) et sa majesté briochine qui nous délivre dans le derby PSA tu as bien résumé le match: c’était un peu pourri mais à la fin on perd pas et y a de grands comiques par chez nous.
    A dans 2 mois pour la finale de la coupe Pringles le druide.

  2. C’est vachement plat l’entre jambe du power ranger vert. Comme un symbole?

    Sinon, t’as pas poursuivi ta comparaison jusqu’au bout. Rennes c’est vraiment le Milan AC? C’est vrai qu’Erding et Balotelli se ressemblent.

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