Troyes-Lille (1-1) : La LOSC Académie revient et livre ses notes

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Le Sergent Garcia part en guerre

L1, épisode 5
Troyes fois rien

J’ai beau avoir raté une académie, je n’ai pas raté le match face à Ibr… face au PSG. Ayant manqué le début de match, j’ai dû subir 10 bonnes minutes de purge radiophonique, et réaliser avec effroi que la défense losciste avait plié en moins de trente secondes devant la bande a Carlo. Las, le match fut tout de même assez plaisant, si l’on excepte comme il est de coutume maintenant un manque criant d’occasions franches devant le but – mises à part la tête envoyée au fond du but par Chedjou et une reprise acrobatique de Roux. Peut-être y a-t-il eu de grosses situations au cours de la seconde période, mais je dois vous avouer qu’après le deuxième but du Suédois et l’apathie de mes protégés, j’ai regardé le reste du match d’un oeil distrait.

A la mi-septembre, le constat est décevant. Le LOSC n’enflamme pas ses rencontres, ne se montre pas efficace, et « ne se donne pas les moyens pour l’être » (je cite Rudi de mémoire). Si on se concentre sur le championnat, les résultats sont largement en-dessous des attentes, eu égard au standing (pas de méprise, je ne dénigre pas ces clubs) des équipes affrontées. A la rigueur, la défaite contre Paris peut se comprendre. En revanche, les deux matches nuls concédés l’ont été face à Nice et Nancy, soient le dix-septième historique et une équipe coachée par Jean Fernandez. En fait, l’équipe n’a paru transcendée que face à Copenhague au Grand Stade.

Dans le laps de temps qui a séparé ce match de Copenhague (ma dernière académie) et celui-ci, l’équipe n’a pas vraiment progressé. Le match qui s’est déroulé ce samedi n’est pas là pour me faire mentir, même si on ne s’inquiètait guère de Troyes (jeu de mot kiplé : check).

Je me rends compte que je n’ai même pas pu parler de la fin du mercato, du coup. J’ai l’occasion de le faire ici. En réalité… il n’y a rien à dire. Mais on va rire.

Les Aubois
Avant la rencontre, l’ESTAC n’a pris qu’un point depuis le début de saison et a encaissé 10 buts. Il faut gagner. Il faut essayer de gagner. Enfin, je sais pas, il faut au moins ne pas paumer contre Troyes… Merde, elle est où l’ambition ? Bref, Furlan se présente avec une tactique plutôt renforcée dans l’axe, signe évident d’une volonté de défendre en premier lieu, et bien sûr de jouer les contres. Pour cela, les Troyens miseront sur la vitesse de Yattara et sa tronche de Bounty. Le joueur prêté par Lyon pourra s’appuyer sur Marcos, un genre de Tulio De Melo en plus physique, en plus classe, en plus technique, et en plus beau gosse. Mais il est vieux. Le troisième âge aura également comme fier représentant l’historique Benjamin Nivet, première rampe de lancement dans ce système. Pour le reste, le milieu sera composé de Camus, Ngoyi, et du touche-à-tout (un peu comme les curés) Mounir Obbadi. Derrière, ce n’est pas terrible depuis le début de saison, malgré les espoirs placés en N’Sakala, ou l’expérience d’un Bréchet. Le neveu Thuram est dans les cages.

Le banc : Dreyer, Saunier, Jarjat, Othon, Darbion, Bahebeck, Grax.

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Les Dogues
Rudi choisit de faire souffler Rio après ses deux matches pleins avec les Bleus, en prévision de la réception des Biélorusses (encore) du BATE Borisov, mercredi. Naturellement, Balmont prend le brassard de capitaine. Pedretti l’accompagnera à la récup’ plutôt que Gueye. Martin ne bouge pas, Payet non plus, et Tulio encore moins (en même temps, il est lent). Roux est à nouveau balancé sur l’aile, on va se marrer. Debuchy fait son retour, directement dans la peau d’un titulaire. Kalou est suspendu. [voix grave] Rodelin n’est pas là. Klonaridis non plus [/voix grave]. Ah, et Basa est forfait à la dernière minute. Vous êtes surpris ?

Le banc : Elana, Rozehnal, Sidibé, Mavuba, Gueye, Mendes, Bruno.

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« Ce n’est pas de ma faute, patron. J’étais malade.« 

Les buts :

38′ : 0-1. Un centre de Pedretti arrive de la droite sur Rincon, qui repousse de la tête. Malheureusement pour lui c’est dans l’axe que le ballon termine, dans les pieds de Payet à l’entrée de la surface (dans la demi-lune). L’ancien Stéphanois, plutôt que de frapper fort sans réfléchir les yeux fermés (sa technique habituelle), crochète du gauche son défenseur, et adresse une frappe enroulée du droit qui heurte le poteau de Thuram avant de terminer sa course au fond du but. Imparable.

88′ : 1-1. Lancé sur la droite, l’entrant Stéphane Darbion se joue de Lucas Digne, qui finit à terre. Son centre prend à défaut toute la défense lilloise : Béria le dévie légèrement fin qu’il arrive jusqu’à Sébastien Grax, oublié par le football et oublié par Debuchy, qui s’est collé à son pote Franckie sur le coup. Pédés…

« 88ème minute : but de Sébastien Grax !« 

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Les observations :

  • à Troyes, on a un chiffre comme nom de ville. Alors on fait n’importe quoi avec les numéros de maillot : Rincon, défenseur central, joue avec le 11. Grax, attaquant, joue avec le 2.
  • C’est quoi le pire pour un gardien ? Prendre un triplé de Pauleta pour son premier match face à lui ? Un doublé d’Ibra dans la même situation ? Prendre un but de Sébastien Grax ?
  • Pour l’ESTAC, un match nul a saveur de victoire. Pour le LOSC, un parfum de défaite. Et d’habitude.
  • Oh, tiens, un but concédé dans les dernières minutes.
  • Si Mohamed Yattara a vraiment 19 ans, alors la pédophilie n’existe pas vraiment dans le Nord-Pas-de-Calais.
  • C’est quoi le pire pour un arbitre ? Arbitrer une équipe coachée par Furlan ? Arbitrer une équipe entraînée par Rudi ? Arbitrer une rencontre commentée par Canal+ ?
  • C’est évidemment le jour ou je me rends compte que Rincon est le sosie de Nkoulou qu’il se met à briller en défense centrale. Dites, Nolan ressemblerait pas un attaquant qui plante, des fois ?
  • Là-encore, le LOSC a la balle (plus de 60% du temps), mais le match nul n’est pas scandaleux. Conclusion : on ne sait toujours pas s’en servir.
  • La Ligue 1, c’est surfait. Nous on joue l’Europe.

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Le résumé : c’est par ici.

Landreau  : Je ne peux rien lui reprocher. Et même, je lui adresse mon admiration pour le sang-froid et le sourire qu’il garde à toute épreuve.

Béria  : Oh oui ! Très belle imitation de David Rozehnal !

Chedjou  : Engagé, souvent bien placé, mais un peu vexé de ne pas être l’auteur de la roulette-débordement-du-défenseur-central qu’a réalisée Rincon en face.

Debuchy  : Pas 90 minutes dans les jambes, trop de touches de balle, la quasi totalité de ses centres ne sont pas arrivés dans la surface, tout contrés qu’ils étaient. Mal placé sur le but troyen. Il pensait sûrement à Yohan.

Digne  : Stérile mais comique sur le débordement de Darbion (DARBION quoi…) amenant le but de Grax (GRAX quoi…) : dépassé à la course, et floué par le crochet avec une glissade à la Joubert en prime.

Balmont  : A proféré des menaces de mort à l’encontre de ses coéquipiers à la fin du match.

Pedretti  : Une fois n’est pas coutume, on a vu un Beubeu présent à la récupération, quoiqu’un peu énervé. Sans doute a-t-il cherché les appels de Tulio de Melo, en vain.
> C’est ce qui explique sa sortie pour Mavuba qui n’a rien pu faire pour (re)mobiliser sa troupe.

Martin  : Souffrir de la comparaison avec Balmont, c’est normal. Souffrir de la comparaison avec Pedretti, c’est déjà un peu moins normal. Rudi n’a pas encore trouvé son utilité, moi non plus.

Payet  : Clairement le joueur le plus impliqué sur le terrain avec Balmont. Toujours énervant, il faut s’y faire : Dim nous a encore gratifié d’un jeu parfois stéréotypé, et bizarrement, dès qu’il a tenté quelque chose de plus osé, c’est rentré. Son but est une merveille technique.
> Bruno court vite. Son nouveau surnom sera bientôt « la blague belge qui rentre pour les arrêts de jeu ».

Roux : Agaçant et agacé, en totale perte de confiance depuis des mois le Nolan. N’a plus marqué depuis plus de 10 journées de Ligue 1.
> Mendes semble encore un peu court physiquement pour postuler à une place de titulaire, mais au moins ses accélérations font plaisir. A noter une belle frappe qui, non déviée, aurait pu faire mouche.

Tulio  : Si tu n’as pas envie de jouer, ne joue pas, par pitié. RENDEZ-NOUS RONNY RODELIN.

Ils se toucheraient pas un peu chez Canal ?

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Le BATE Borisov, c’est plus fort que Troyes. Prochain match, prochaine académie. La bise anale.
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Sergent Garcia

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3 thoughts on “Troyes-Lille (1-1) : La LOSC Académie revient et livre ses notes

  1. avant de se faire humilier par un crochet de Darbion (mouhahaha, Darbion quoi…), il faut aussi souligner le placement dégueulasse de Digne sur la touche qui amène l’action, où il couvre pas l’intérieur du terrain. Bref, tout ce qu’il faut pas faire pour un latéral, enfin presque puisque Debuchy-dans-la-colle s’est chargé de finir la démonstration à sa place.

    comment se faire apprécier par les nouveaux voisins à 18h50 le samedi…

  2. Rendez nous Nolan, et Tulio en prime, on a une infirmerie qui manque de nouveau, toujours les mêmes qui y sont !

  3. Bon là va falloir se bouger pour le match contre le Pâté, sinon on risque de retrouver des corps dans la Deûle

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