Valenciennes – Nantes (2-6) : la Canaris Académie livre ses notes

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Sacrée branlée, n’empêche

Salut les p’tits beurres.

Le 10 février 2007, Steve Savidan venait claquer un quadruplé sur le crâne luisant de la Diva Chauve, permettant à Valenciennes de l’emporter 2-5 à la Beaujoire. Ce match marqua le début de la fin pour l’aventure de Nantes en L1. Georges Eo fut licencié, et la carrière d’entraîneur de Michel Der Zakarian débuta. La suite, on la connaît : une descente, Waldemar Kita, et le purgatoire de la L2. Alors, au moment de se rendre au stade du Hainaut pour cette 34ème journée, l’objectif était clair : la victoire, le maintien et la L2 pour les Ch’tis.

De fait, le match se résuma à une intense fessée sur les derrières valenciennois, administrée par l’attaque nantaise pendant près de 60 minutes. A 0-4, les Canaris lâchaient le match, laissaient les Nordistes reprendre espoir, et concluaient de manière autoritaire leur plus large victoire de la saison. 2-6, jeu, set et match Nantes. Paradoxalement, le match ne fut pas des plus palpitants, mais comme chaque attaque nantaise trouvait le trou entre les deux mains de Novaes, le score grimpa assez vite. Il reste quatre matchs aux Canaris, dont deux de gala à la Beaujoire, pour accrocher le top 10, passer devant ces enfoirés de Bastiais à l’ultime journée, et préparer la saison prochaine en se concentrant sur leur qualité de jeu.

Bonus Nantes-Guingamp :

Impossible pour moi de ne pas relayer cette trouvaille d’un forumeur de l’excellent footnantais.com, qui montre que la frontière entre la chaude complicité des vestiaires et le plus abominable des gangbangs est plutôt mince. Sinon, le match était bieng, on a gagné et tout.

Football.
Gay porn.

 

La compo et les buts :

Toujours privés de Djilobodji, Bessat et Djordjevic, les Canaris devaient aussi se passer de Cissokho, suspendu. Riou, en revanche, retrouvait les cages jaunes et vertes, et Alhadhur le couloir droit de la défense. Pour le système de jeu, le coach nantais gardait le 4-3-3 si séduisant face à Guingamp, avec le milieu Bedoya-Veretout-Deaux.

terrain

25ème minute : Shechter décale Veigneau côté gauche, le capitaine nantais centre instantanément pour Audel qui oublie alors toutes les recommandations du staff médical. Contrôle en aile de pigeon et reprise de volée instantanée du droit, si Zlatan marque ce but, on en parle pendant 15 ans. 0-1.

41ème minute : Lancé côté droit, Veretout sauve de justesse la touche et adresse une passe à Bedoya, esseulé dans la surface. L’Américain reprend sans contrôle de demi-volée et trompe Novaes. 0-2.

44ème minute : Melikson tente un une-deux avec Veretout, qui bizarrement ne lui remet pas le ballon. Le milieu de terrain préfère jouer long sur Gakpé, qui traverse le terrain et va tranquillement ajuster le portier nordiste d’une frappe enroulée du gauche. 0-3.

54ème minute : Coup-franc aux abords de la surface suite à une faute sur Shechter. Gakpé le frappe au-dessus du mur, et marque malgré la détente de panda narcoleptique de Novaes. 0-4.

79ème minute : Corner valenciennois que Pujol prolonge de la tête. Au deuxième poteau, Medjani propulse le ballon dans les filets nantais. 1-4.

83ème minute : Sympa, la défense nantaise laisse Bahebeck seul au point de penalty, qui trompe Riou en reprenant un coup-franc de Melikson. 2-4.

86ème minute : Un prêté pour un rendu, puisque Medjani reprend de l’épaule un ballon effleuré par Djidji dans son propre but. 2-5.

89ème minute : Coup-franc côté gauche de Nicolita dans la boîte, Novaes est battu avant même le départ du ballon, qui finit dans son petit filet opposé. 2-6.

 

Les gars de chez nous :

Riou (3/5) : Jusqu’à son bel arrêt devant Greg Pujol, il m’avait semblé encore hésitant sur pas mal de ballons, notamment aériens. Peut mieux faire.

Veigneau (4/5) : La résurrection. En ce week-end de Pâques, la devise du capitaine semblait être : « Lève-toi et fais marquer Johan Audel ».

Vizcarrondo (3/5) : Même lorsqu’il frôle le CSC en première période, El Patron semble maîtriser son sujet. Escroc, va.

Djidji (4/5) : Un roc, dans les airs comme sur le pré. Rien qu’à imaginer son association avec Djilobodji, le zizi de Raynald devient tout dur.

Alhadhur (2/5) : Il a souffert face à Melikson, la faute à un manque de rythme, sûrement. Une seconde période bien meilleure, malgré son marquage défaillant sur Bahebeck sur le second but valenciennois.

Deaux (3/5) : Placé devant la défense, son activité a complètement étouffé l’animation offensive adverse. Par contre, il faut changer de coupe de cheveux, c’est plus possible ça. Hippie.

Veretout (4/5) : Replacé depuis deux matchs dans un rôle de milieu relayeur, il a éclaboussé de sa classe le jeu canari avec deux passes décisives. #Veretout2016.

Bedoya (3/5) : Pas aussi en vue que face à Guingamp, il est en revanche un véritable tueur devant le but, et est devenu le meilleur buteur américain de l’histoire du championnat de France avec cette cinquième réalisation. Easy baby.

Audel (4/5) : L’homme de verre a montré tout son potentiel avec un but de moine shaolin, avant de… se blesser. Remplacé par Bangoura (1/5) (46ème), pas aidé par ses potes ni par ses jambes.

Gakpé (5/5) : Man of the match, avec un doublé pas dégueulasse et une activité offensive précieuse. Remplacé par Nicolita (67ème), doublement décisif sur coup de pied arrêté, mais toujours aussi merdique dans le jeu. L’escroquerie continue.

Shechter (2/5) : Un peu en-dedans par rapport aux matchs précédents, moins bien servi aussi, et serré de près par Kagelmacher. Remplacé par Aristeguieta (61ème), peu en vue lui aussi.

 

Les mecs d’en face (adieu/5) : Par où commencer ? Par le coaching étrange d’Ariel Jacobs, qui laisse Pujol et Dossevi sur le banc au coup d’envoi ? Par la charnière Medjani-Kagelmacher, anale de bout en bout ? Par les fantômes de N’Guette, Enza Yamissi ou Ducourtioux ? Ou par ma révélation de l’après-midi : le gardien Novaes, véritable escroquerie à ce niveau ? Pas de talent, pas de réussite, un public un peu chafouin (et aussi un peu con, qui rappelle celui de Nantes de 2007), bienvenue en L2 les gars.

 

Raynald dépasse les 42 points, et file les images du match.

Câlins beurrés

Raynald Dunoeud

2 thoughts on “Valenciennes – Nantes (2-6) : la Canaris Académie livre ses notes

  1. Mouais, oser évoquer la « qualité de jeu » à l’occasion de la seule victoire probante de la saison, fallait pas avoir peur de perdre une dent en l’écrivant…

    La qualité de jeu, c’était avant!

    Dans un premier temps, je pense qu’il serait bon d’apprendre à remplir une feuille de match correctement…

  2. Rien compris.

    Je disais juste qu’on pouvait se concentrer sur la qualité de jeu sur les 4 matchs à venir, parce que justement, pour une victoire 2-6, on avait pas été si bons que ça.

    Dans un premier temps, je pense qu’il serait bon d’apprendre à lire les acad’ autrement que en diagonale…

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