Etoile Rouge de Belgrade – Arsenal (0-1) : La Gunners Academy livre ses notes.

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Une heure et vingt-quatre minutes d’attente pour cinq secondes de plaisir. L’histoire de nos vies.

Salut vous tous,

Nous revoilà pour vous compter une nouvelle fois les aventures de l’équipe B d’Arsenal en consolante européenne. Après avoir été envahis par une horde de barbares teutons, puis avoir découvert la beauté des cités industrielles ex-soviétiques, nos Gunners se rendent en Yougoslavie … en Serbie-et-Monténégro … en Serbie (jusqu’à la prochaine division) pour affronter ancienne légende du football, l’Étoile rouge de Belgrade.

Si vous dépassez le quart de siècle et avez donc eu la chance de voir évoluer Zidane, Bergkamp et Sébastien Heitzmann sur un terrain, ce nom ne devrait pas vous être inconnu. Les Provençaux parmi vous frissonnent encore probablement en repensant à une séance de tirs au but à Bari, les plus hipsters ont suivi les histoires racontées par les collègues de Footballski (foncez si vous ne connaissez pas) et les Séquanodyonisiens bobos gauchistes vous diront qu’ils vont voir tous leurs matches à Bauer.


ZE GAME :


Connaissez-vous la nouvelle de Dino Buzzati intitulée « Pauvre petit garçon » et perdue au beau milieu de l’excellent recueil de nouvelles fantastiques « Le K » ? Elle présente la particularité de raconter une histoire particulièrement insignifiante sublimée par un incroyable twist final. Le match de jeudi a suivi la même trame. Une rencontre terne au possible, aussi savoureuse et épicée que les chipolatas que tu achètes avec ton RSA par paquet de douze au supermarché, dont on se souviendra pourtant longtemps grâce à ceci.

Pourtant, tout avait été mis en oeuvre pour que je regrette d’avoir passé l’heure de l’apéritif devant ce match. La composition pondue par Tonton, avec ce trio défensif de l’enfer composé de Rob Holding, Mohamed Elneny et Mathieu Debuchy (entre la Bûche et Wilshere, je vais finir par me demander si Tonton ne pratique pas quelques expériences du côté d’Ingolstadt), promettait une soirée difficile, sauf pour mon psy. « Pas grave », tentais-je de me rassurer, « nous avons bien assez de monde sur le banc ». Avant de réaliser que notre banc était en moyenne plus jeune que la liste des « conquêtes » de Roman Polanski.

Je ne m’attarderai pas sur le reste de la rencontre car franchement, entre les énièmes ratés de Walcott, Cech qui nous sauve les fesses, une défense au placement aléatoire et des jeunes pousses qui n’ont pas tous l’air de réaliser qu’ils jouent un match de Coupe d’Europe, cela risquerait de me mettre de la même humeur que le Père Fidalbion quand il te parle de notre prestation contre l’ancien club d’Elton John. On retiendra une troisième victoire en trois matches, qui nous donne cinq points d’avance en tête de la poule et basta.

On a déjà fait bien pire en phase de poules.

 


ZE BÂCHES :


Cech (4/5) : Peu sollicité, mais quand il faut sortir les arrêts de patron, il est là. C’est à ça qu’on reconnaît les grands gardiens, non ?

Debuchy (3/5) : Si l’annonce de la composition m’a fait bien plus frissonner que le remake tout lisse de «Ça », la titularisation de Mathieu m’a en revanche vraiment fait plaisir. Il a quelque peu tâtonné pour s’adapter à un poste qu’il n’a jamais occupé dans toute sa carrière, mais s’en est plutôt bien tiré. Ravi de te revoir, la Bûche, et n’hésite pas à foutre un peu la pression à Fleur Bellerin. Ça lui fera les dents.

Elneny (2+/5) : Quelques gaffes liées à un positionnement inhabituel en défense centrale (je fais encore de l’épilepsie du SIF en repensant à certaines de ses passes en retrait), qui n’ont pas prêté à conséquence. J’aurais préféré le voir plus haut, pour qu’il apporte un peu plus au jeu, mais on s’en contentera.

Holding (3/5) : C’est pas avec ce genre de matches peu animés qu’il va pouvoir prouver sa valeur. Mais bon, une clean sheet pour son premier match en tant que leader de la défense, c’est toujours bon à prendre.

Coquelin (2/5) : Je ne m’en suis jamais caché, j’aime beaucoup Francis, sa hargne, son envie de bien faire pour l’équipe. Sauf que le système à trois derrière ne l’aime pas, car il semble toujours hésiter dans son placement et les projections n’ont jamais été son fort. Pour le coup, je l’aurais plus vu en central qu’Elneny, mais c’est personnel. Sorti sur blessure et remplacé par Sheaf, dont la seule apparition a divisé par deux la moyenne d’âge sur le terrain.

Willock (3-/5) : Pas mal du tout, malgré quelques pertes de balles rédhibitoires qu’on mettra sur le compte de son manque d’expérience. Il enchaîne tout de même deux prestations de haut niveau en Coupe d’Europe. Intéressant pour la suite. Remplacé par McGuane. Voilà.

Nelson (2/5) : Du Bellerin en moins bien. Offensivement, c’est oui, quand il pense à monter. Mais derrière, c’est compliqué. En témoigne le but qu’il manque de nous coûter en reculant à n’en plus finir avant la frappe d’un Serbe, au point de se retrouver contre Cech. Je ne sais toujours pas comment Petr a pu sortir le ballon, d’ailleurs.

Maitland-Niles (3-/5) : Voir au-dessus, en un peu mieux, avec en prime une jolie percée en seconde période.

Wilshere (4/5) : Le meilleur homme sur le terrain. Créatif, technique, inspiré, Jack a en prime initié le mouvement qui amène le but d’un victoire. Le peuple demande maintenant à le voir en championnat. Et pour le coup, le peuple a raison.

Walcott (2-/5) : Aurait pu tuer le match au bout de cinq minutes. A préféré faire une passe au gardien. Il terminera pourtant avec une passe décisive. Comme quoi, les stats…

Giroud (4-/5) : Une demi-occasion, un but magnifique. Rien à rajouter.


IF NOTE :


  • Vous aussi, le chauve qui gardait les buts de Belgrade vous disait quelque chose ? C’est normal, il s’appelle Borjan et officiait à Ludogorets l’an dernier. Entre le but de Giroud et ce petit bonbon signé Özil (pas nommé pour le prix Puskas, rappelons-le), ça ne m’étonnerait pas qu’il se fasse porter pâle pour le match retour.
  • Vous aussi vous vous demandiez comment Petr Cech travaillait ses réflexes ? La réponse en images (j’imagine les Gros Membres s’entraîner avec ce truc le samedi soir des Horsjeuiades et je pense que ça pourrait faire un super jeu à boire).

  • Vu qu’Arsenal se la joue un peu « Nuit des morts-vivants 52 » en ressuscitant Wilshere et Debuchy, beaucoup (moi le premier) espèrent qu’il en sera de même avec Santi. En attendant son retour en janvier, voici de quoi patienter.

  • Dans les autres matches de cette Coupe d’Europe bis, le camarade Camelus Blaah a encore été le plus rapide pour publier son Académie, afin de déclamer son amour pour le grand Rudi. Et le nouvel académicien d’Everton (on vous jure que ce n’est pas le faux défunt FrenchToffees) a également vite dégainé pour parler de sa défaite contre Lyon. Va donc lire tout ça.

 

Allez, sur ce bonne lecture, la bise et à la prochaine.

Johny Kreuz

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