Manchester United – West Bromwich Albion (0-0) : La Raide et Vile Academy ne livre pas ses notes

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Puisqu’il n’y a pas eu de match.

Chateau de Luke Seafer, salon, intérieur nuit. Le vent souffle sur les plaines, de la Bre… 
Non.

Chateau de Luke Seafer, salon, intérieur nuit.
Le feu de cheminée ne crépite plus, c’est le printemps, on peut se passer du chauffage. La scène n’en reste pas moins solennelle. Notre anti-héros est une fois de plus enfoncé dans son imposant fauteuil de bois et de velours (qui enveloppe les petits coussins). Les bras gauche lourdement appuyé sur l’accoudoir, il fait nonchalament tournoyer le contenant de son verre de vin, qu’il tient du bout de ses doigts, le regard plongé dans le vide. Il se redresse finalement et déclame : 

« … »
Et déclame :
« … »

On a dit « et déclame, monsieur Seafer, s’il vous plaît.
« … »

Monsieur Seafer !
« … »
Peut-être un mot sur la compo’ ?

« … »

Non mais sans déconner là !

« … »
– Eh connard !
– Non.
« Non » ?
– Non.
Bon… Sûr ?
– Sûr.
Vous n’allez pas nous expliquer que ce match a été un sommet d’ennui. Que les absences conjuguées de Pogba, Herrera, Mata et Ibrahimovic (sans parler bien sûr de celle du grand Phil Jones) ne peuvent pas justifier la nullité totale de l’animation offensive, alors que Manchester a littéralement campé 90 minutes dans la moitié de terrain de West Brom’ ?
– Non.
Vous n’allez pas non plus nous parler de la maladresse pathologique des Red Devils lorsqu’il s’agit d’enclencher « le centre », « la passe », qui pourrait enfin amener « le but » ? Nous parler de toutes ces balles qui ont fini en tribune ou dans de biens heureux pieds adverses ? 
– Eh non.
Vous n’allez pas préciser que David De Gea n’a pas eu à effectuer un seul arrêt et pourtant, West Brom’, sans un sauvetage miraculeux de Bailly sur une frappe de Darren Fletcher, aurait pu l’emporter en se créant une seule occasion sur l’ensemble du match ?
– Ne comptez pas sur moi.
– Vous n’allez pas réagir aux déclarations post-match de Mourinho qui réalisent l’exploit d’être aussi drôles qu’agaçantes, parce que quand même, il a son rôle à jouer, clairement, dans cette performance minable ?

– Niet.
Et cette stat’ incroyable, qui veut que Manchester n’ait gagné que 40% de ses matches à domicile cette saison. Une performance qui rappelle la saison 73-74 (avec une relégation à la clé) ?
– On s’en fout.
De savoir que, si l’on considère uniquement les cinq grand championnats, Manchester United est troisième au classement des matches nuls, derrière Rennes et Hoffenheim, ça ne vous fait rien ? 
– Rien. Enfin, je suis content pour Rennes.
Vous n’allez pas noter les joueurs. 
– Non.
Tout juste pensez vous qu’il ait été effrayant de voir que Fellaini a été l’un des moins pires.
– C’est ça.
Et que les 115 passes réussies par Carrick (record du week-end) ne servent pas à grand chose si on passe son temps à tout rater devant.
– Voila.
En parlant de devant, Martial est inquiétant, coincé entre sa volonté de sauver les meubles et sa propension à tout rater.
– Effectivement.
Enfin évidemment, une nouvelle fois vous rendrez hommage à Bailly qui a sauvé les meubles derrière.
– C’est évident.
Et vous concluerez sur le fait que cette cinquième place, franchement, ce n’est pas si mal payé quand on voit le niveau global affiché cette saison. Mais que la quatrième place semble bien bien loin.
– Tout à fait, d’ailleurs je pen… EH ATTENDEZ UNE MINUTE.
C’est tout ce que l’on voulait savoir, merci. 

4 thoughts on “Manchester United – West Bromwich Albion (0-0) : La Raide et Vile Academy ne livre pas ses notes

  1. Je plussoie M. Quedalle.

    L’absence de l’attaquant sur l’image de la compo, c’est comme un symbole de son activité sur le terrain? Ou c’est pour dire qu’il n’est pas facile de remplacer Ibra?

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