ALERT SPOILER : le classement final du groupe B

Moi, Nostradanus, suis de retour pour vous conter le groupe B. Pour ma présentation et les prédictions du groupe A, c’est ici. N’hésitez pas à me demander de prédire des choses spécifiques dans les commentaires.

Groupe B : Espagne–Pays-Bas–Chili–Australie

Tirage du groupe B : vue d’artiste.

L’Espagne :
Je ne veux pas de star pour cette équipe, je n’aime ni les nains séparatistes ni les grosses salopes royalistes.

Cette armada de chorizos compte dans ses rangs un homme tout à la fois rebelle et charmant : le Cid étant un peu décédé, je me rabats sur Sergio Ramos parce que c’est une salope. L’autre interprétation possible du Cavalier de Bâton inversé est une promesse de déclin/fin de cycle/titres tout trouvés pour footmercato. Le 4 de Bâton inversé poursuit cette logique : le meilleur espoir de la Roja est un changement de style de jeu, en plus de réduire le problème du chômage des numéros 9 espagnols (à part Torres qui bénéficie d’un emploi fictif). En contrepartie, le 3 d’Épée inversé – confusion et anxiété – avertit qu’elle subira des moments de doute (par exemple lorsque le pays réalisera subitement que Juan Carlos a abdiqué alors qu’Arbeloa est toujours sur le terrain).

Les Pays-Bas :
Les peintres flamands ne m’ont jamais inspiré, visiblement c’est pas cette année que ça va commencer.

Pour ceux qui ne suivent pas le Tournoi des Six Nations, une innovation tactique étonnante a fait son apparition : la French Chatte. Le principe est enfantin : foutre en l’air son plan de jeu et gâcher tout le talent potentiel de l’équipe – il faut un certain capital de départ quand même –, pour obtenir en contrepartie une source inépuisable de coups de moule, une sorte de pacte faustien avec les démons du rugby quoi. Loin de moi l’idée de digresser ici sur l’ovalie, mais il est de mon devoir de vous avertir que les Hollandais semblent tout à fait déterminés à importer le concept dans le football. En effet, comme l’indiquent la Roue de la Fortune et le fait que cette équipe a tout pour être Cocu, complétés par l’As de Bâton inversé – symbolisant évidemment les troubles de l’érection, physique ou footballistique – nous sommes face à une absence totale de plan de jeu digne de ce nom (non Arjen, une frappe après crochet du gauche n’est pas une stratégie), tout est basé sur la Dutch Chatte. La petite touche batave à ce tableau fort sombre qui ne sent pas très bon est constituée de problèmes de transferts ou de primes pour bien pourrir un état d’esprit déjà dégueulasse : le 4 de Deniers inversé ne fait pas de cadeaux. Quant à la star choisie, le divin-chauve-mangeur-de-feuille-de-match tire la Reine de Bâton inversé, carte de non fiabilité par excellence, il risque donc d’égayer nos soirées avec son one-man-show de penaltys, coup-francs et crochets du gauche ratés.

Le Chili :
Je pensais que leur équipe était surnommée les « Haricots Rouges », en fait non.

Cette équipe que beaucoup d’europhiles voient déjà éliminée en poules (mais crainte à juste titre par les urophiles pour leur alimentation très épicée), nourrit un énorme optimisme sur son destin grâce à l’Étoile, arcane majeur de l’espoir inextinguible. Le 4 d’Épée inversé nous garantit même qu’ils éviteront de trop se prendre la tête, ce qu’on savait déjà pour leur public vu leur slogan, et sauront se reposer entre les matchs : en fumant des clopes, mais surtout en important des hectolitres de putes et d’alcool, d’après la Reine de Deniers aux si charmants appas (quelqu’un a l’adresse de leur hôtel ?). Malheureusement, la star de l’équipe, Vidal, ne participera pas à la fête pour cause de décès, comme l’indique la Mort… Non je déconne, l’arcane sans nom veut simplement dire qu’il n’aura aucun rôle, donc on s’attend à une blessure ou un état de fatigue le transformant en zombie sur le terrain.

L’Australie :
Pour eux le football c’est ça, autant dire qu’ils partent de loin.

Un terme qui revient souvent lorsqu’une équipe n’inspire pas vraiment la sérénité est « fantasque » : l’Australie n’y échappe pas avec le Roi de Coupe, qui peut cependant apporter une certaine créativité – s’ils savent déformer le ballon pour le rendre ovale, ils ont leurs chances. Ceci dit, leur spontanéité de cadets fait plaisir à voir bien qu’à double tranchant : le 7 de Bâton inversé, avec son numéro propre à l’instabilité et aux talents réprimés, assure la défaite en cas d’hésitation, même passagère. Pour leur faiblesse principale, on peut croire à une vanne des esprits éthérés vu qu’ils ont tiré le Monde inversé : après avoir lu le manuel mieux interprété, j’en conclus qu’ils ne sont pas bien ou pas assez préparés pour la Coupe du Monde.

Les matchs :

Espagne–Pays-Bas :

La finale de 2010 revisitée : hachée, tendue, virile, comme prévu par le 6 d’Épée inversé, carte de baston que ne renierait pas l’UFC. Le 7 de Coupe inversé sanctionne quant à lui le repos sur ses lauriers, ce qui ne laisse pas de place au doute ici : l’Espagne pêche par arrogance, Sergio Ramos annonçant même vouloir envoyer Van Persie à la retraite après ce match – ce qui est complètement con vu qu’il en reste deux – mais les Pays-Bas, le postérieur fraîchement bandé de nouilles et le 6 de Coupe inversé (indiquant une séparation avec le passé) en poche, renversent le karma en s’imposant 1-0 sur un but à la con, disons du genou par De Jong – genou étrangement près de la poitrine de Xabi Alonso qui défendait au premier poteau.

Prédiction : 0-1, première performance des Hollandais voleurs.

Chili–Australie :

Le Chariot inversé, associé au merdier mâtiné de violence et de frustration, annonce en grande pompe une adaptation de Portugal-Pays-Bas 2006. Les amateurs de petits jaunes et petits rouges trouveront leur bonheur, les jeux à boire sur ce match s’annonçant extrêmement physiques. Le Chili, longtemps dominé, fait complètement péter la défense kangourou, bien aidé par l’arbitre comme le veut le 5 de Deniers inversé (échanges de bons procédés pour se sortir d’une phase difficile). Quant à l’Australie, le Bateleur inversé – difficultés professionnelles, obstacles nombreux, échecs permanents – lui prédit une faillite tactique et collective totale, les pauvres Socceroos risquent bien de passer pour une vaste arnaque, mais gare aux moqueurs, les poules ne sont pas finies.

Prédiction : 3-0 pour le Chili, et un score du genre de 4-5 pour les cartons jaunes.

Australie–Pays-Bas :

Match sous le signe du Mât inversé (El Loco en vieux français), donc à l’opposé de Marcelo Bielsa : sans aucune prise de risque ni surprise ni coup de chance, bref parfaitement chiant. Heureusement, le 5 d’Épée inversé – bataille de volontés perdue – nous promet la vraie spéciale de Robben : réclamer mordicus de tirer un penalty/un coup-franc intéressant, pour le rater lamentablement comme un vulgaire Bakayoko. Quant à l’Australie, pas grand-chose à dire à part qu’elle brille par sa frilosité jeanfernandesque, le 5 de Deniers indiquant le fait de se cramponner à ses maigres possessions matérielles (avec succès après tout, l’objectif du 0-0 est atteint).

Prédiction : 0-0, pensez à aller honorer votre promise, vous n’aurez pas beaucoup le temps dans ces poules.

Espagne–Chili :

Stupeur au Maracana : le dopage la préparation physique des champions ne fait plus effet pour aucune des équipes: le 6 de Coupe inversé se traduit dans ce contexte par « on est à court de potion magique Panoramix». Faut-il y voir un lien ? Le 4 de Coupe inversé pour le Chili révèle un manque passager de hargne et de passion, tandis que l’Espagne tire le 3 de Deniers inversé qui annonce un trop grand manque d’inzaghisme de l’Espagne pour l’emporter. Un match assez étrange en somme, se soldant logiquement par un nul.

Prédiction : 1-1.

Pays-Bas–Chili :

Le 8 de Deniers inversé, aux antipodes de l’équilibre cher aux 8, promet un match bordélique où tout le monde fait mauvais usage de ses talents : j’attends donc avec impatience de voir De Jong en pointe et Sanchez gardien, peut-être inspiré par Suarez (quoique, personne ne nie leurs talents respectifs pour plonger). Malheureusement pour la Hollande, le 9 de Deniers inversé – lourde perte de ressources – présage une blessure de Van Persie. Un découragement gagne les Oranje après sa sortie, entraînant leur défaite contre un Chili porté par ses jeunes recrues (dont un Valet de Coupe ma foi fort charmant, mais je m’égare, je ne sais plus bien quoi penser après avoir découvert les mystères de la sexualité brésilienne).

Prédiction : 1-2, victoire du Chili.

Australie–Espagne :

Enfin un scandale ! L’homme au sifflet sera après ce match accusé de corruption par Pierre Ménès (10 de Deniers, soit un tiers de la valeur marchande de Jésus-Christ quand même, il se fait pas chier dis donc l’arbitre). Et pour l’Espagne, MAIS QU’EST-CE QUI SE PASSE, LA MAISON-DIEU. INVERSÉE. LA MOTHERFUCKING MAISON-DIEU INVERSÉE EN TROISIÈME MATCH DE POULES POUR L’ESPAGNE. Par acquit de conscience, j’examine la fin du tirage avec pour l’Australie un 5 de Coupe invers&eacute : espoir prudent qui grandit, l’interprétation est claire. Tout concorde, le scénario de ce match restera dans les an(n)ales de l’Espagne, je peux me faire plaisir dans la prédiction. Après plusieurs ratés invraisemblables de Torres (ok ça c’est normal), Ramos met un csc Youtube en première mi-temps, avant un penalty refusé pour délit de sale gueule à Arbeloa, puis une expulsion de Xabi Alonso déclenchant la fureur de Ménès ainsi que de la Ligue Internationale contre le Racisme Anti-Roux. En deuxième mi-temps, alors que l’égalisation semble à portée de pied, Casillas commet une bourde digne du regretté Green sur un tir anodin pour offrir le break à l’Australie, toute heureuse de se voir peut-être qualifiée. La fin du match, déjà terrible pour l’Espagne, atteint le carrément morbide lorsqu’une jeune supportrice enceinte est sauvée d’une mort atroce par la brigade vétérinaire locale, s’interposant courageusement devant un Diego Costa désirant selon les témoins « manger son placenta ».
Une bien triste fin pour les buveurs de sangria.

Prédiction : 2-0 pour l’Australie. Oui.

Classement final du groupe B :
1) Chili: 7 points
2) Pays-Bas: 4 points (Différence de buts: 0)
3) Australie: 4 points (Différence de buts: -1)
4) Espagne: 1point

En conclusion, Sergio Ramos n’aura pas assez été une salope, Iniesta pas assez blanc, et Piqué un peu trop Shakiro (un ami suggérant même insidieusement que sa dulcinée l’épuise encore plus que d’habitude au plumard pour augmenter les chances de la Colombie). L’Espagne sort piteusement, alors que la chance des Pays-Bas – qui ont dû manger des leprechauns au petit déj’ – leur permet de passer malgré deux matchs anaux, et à la différence de buts grâce à un but miraculeux contre le Chili (la Chatte je vous dis). Ces derniers brisent la suprématie européenne, portés par des joueurs jusque-là un peu méconnus : la première équipe de hipsters qualifiée est en marche.