Impact – Colombus Crew (1-2) : L’Impact Académie livre ses notes

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Criss’ la première place est perdue.

Da Crew’ll screw ya

Une série ? The Shield par exemple. L’heureux blanchissage de la Nouvelle-Angleterre dimanche dernier permet à l’Impact de continuer la lutte pour la première place de la Régulière et le Supporters Shield. Avec les Bull Rouges et le Lac Salé Royal menant un train d’enfer, les trois points gracieusement offerts par le Ref’ à Foxborough faisaient office de cadeau du ciel, comme une blonde trop en boisson qui nous tomberait dans les bras. Participer aux Séries semble désormais presque une obligation, la claquade serait forte en cas de rétrogradation sous la ligne rouge.

Le trophée récompensant l’équipe terminant à la première place de la Régulière semble également accessible, même si l’absence préjudiciable de Bernardello risque de se faire sentir dans l’animation au milieu de terrain. Pour se faire, il faudra que l’Impact réalise une série de bons résultats durant une fin septembre bien animée, qui va les voir jouer quatre matches en 10 jours. Série dans une série pour accéder aux Séries, donc.

Mais les bons résultats de ces dernières semaines semblent être autant de trompes-l’œil. Une victoire arrachée face à DC, une large victoire face à un très faible Houston, un nul peu maîtrisé à Philly et une victoire heureuse et offerte en Nouvelle-Angleterre, le tout sans afficher une véritable maîtrise collective, en profitant d’habiles combinaisons dans des jeux à trois ou quatre. La chance ne pouvant tourner en notre faveur à chaque game, il va sérieusement falloir se mettre à jouer au baloune et afficher une volonté à toute épreuve, sous peine de se faire rapidement punir par les hargneuses équipes américaines, pas peureuses, s’accrochant à nos gosses telles des bibites affamées.

 

Matchday

A nouveau plus de 20 000 personnes au Saputo en ce samedi après-midi. L’horaire changeant nous impose un match à 14h heure locale, un bon doigt dans l’oignon de votre serviteur dont les obligations alimentaires le coincent au boulot. Qu’importe, mal travailler est source de bien-être, d’autant plus lorsqu’il s’agit de voir mon équipe de bels hommes se présenter sur la pelouse avec le même alignement que la semaine dernière.

S’oppose aux Bleu et Noir le Crew de Columbus. La franchise de l’Ohio ne réussit pas à l’Impact, qui reste sur une défaite 2-0 là-bas et un nul au Saputo en avril. Cette troisième confrontation se déroule alors que le Crew est en difficulté dans le fonds de tableau, mais les gars qu’on croirait breakdancers tâtent du baloune et courent comme des diarrhéiques dans un parc à la recherche de bécosses.

 

Alignement

Impact de Montréal : Troy Perkins -Jeb Brovsky, Alessandro Nesta, Matteo Ferrari, Hassoun Camara – Collen Warner (Sanna Nyassi 82’), Patrice Bernier – Davy Arnaud (Andrés Romero 71’), Felipe (Daniele Paponi 79’), Justin Mapp – Marco Di Vaio.

Substituts inactifs : Evan Bush – Wandrille Lefèvre – Andrea Pisanu – Andrew Wenger.

 

Crew de Columbus : Matt Lampson – Agustin Viana, Tyson Wahl, Chad Marshall, Chad Barson – Tony Tchani (Kevan George 84’), Dominic Oduro, Bernardo Anor (Justin Meram 86’), Will Trapp – Federico Higuain, Jairo Arrieta (Ethan Finlay 75’).

Substituts inactifs : Daniel Withrow – Matias Sanchez – Ryan Finley, Ben Speas.

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Faits saillants

La faim, la faim justifie les moyens, ou au moins elle masque nos faiblesses et met en valeur nos qualités. Présentement, on connaît nos faiblesses. Grosse difficulté à mettre du jeu en place, à maîtriser une game pendant 90 minutes, et une habitude très 2012 de se faire culbuter en fin de match. La rencontre face au Crew reflète tous ces points. Pratique non ?

L’Impact a eu une dalle d’Ethiopien pendant une bonne heure, avant de se trouver faussement rassasié, comme après un fast-food où tu te rends compte deux heures plus tard que t’as encore faim et que tu t’es bien fait fourrer. Les Bleu et Noir montrent alors que leurs 13 victoires de la saison ne sont pas volées. La récupération du baloune est efficace, les transmissions vers Felipe et Mapp se font bien, notamment grâce à Felipe ou Arnaud, affutés balle au pied. Les appels de Justin ou Marco sont réfléchis, habiles, et les situations chaudes s’accumulent sur le but de Columbus.

Si la première occasion permet de nous reposer sur le talent de Perkins, qui sort magnifiquement une frappe de Dominic « Killa Bee » Oduro – ce dernier ayant fait grincer les genoux de Nesta sur le duel à la course -, le reste de la première demie est montréalaise. Mapp se met au goût du jour en breakdansant le long de la ligne de sortie de but avant de centre en retrait pour Felipe. La frappe du Brésilien est sortie de justesse par l’expérimenté Chad Marshall. Peu après, Arnaud se montre sous son meilleur jour en grattant un baloune à l’entrée de la zone réparatrice, Justin s’en empare et le lui recentre. Captain Davy, trop court, ne peut marquer.

Qu’à cela ne tienne, sur le corner joué court, Bernier envoie une galette au deuxième poteau parfaitement remisée devant le but par Ferrari. Les défenseurs du Crew et leur gardien se pognent le bacon, Marco en profite pour glisser sa b… sa tête à bout portant. 1-0. 23e. On est bien.

L’Impact continue de montrer une volonté de gagner et des mouvements bien capotants en attaque. Comme à la 35e, quand un jeu en triangle entre Arnaud, Mapp et Di Vaio finit par une reprise dans la surface de Davy, déviée de peu. Une minute plus tard, sur un coup franc de Mapp mal dégagé, Bernier s’essaye au pancake lointain. Matt Lampson claque sous sa barre.

La deuxième demie recommence sur le même ton, mais apparaissent déjà les gros défauts de la fin de match, qui entraîne cet horrible viol final. Le Crew s’est appliqué, dès le début de cette seconde, à crinquer sa défense, resserrant les nombreux orifices de sa défense centrale par lesquels le Onze pénétrait. Le pressing constant que Columbus met en place se montre bien plus efficace, notamment car les joueurs montréalais vont, comme à Foxborough la semaine dernière, s’endormir eux-mêmes. Malgré une grosse occaz’ de Marco à la 55e, terminant un jeu intéressant de décalages par une puissance frappe en angle fermé.

Pis quasi-plus rien côté Impact, à part être à côté de la track et vedger sur le terrain comme des carottes dans un champ. Conséquence : le Crew en profite immédiatement sur coup franc. Higuain envoie une belle courbée dans la boîte. Marshall, à la base marqué par Hasouun et Matteo, bascule le Franco-Sénégalais, pendant que Ferrari se slack la vis comme un jean-foutre. Le plan de Marshall fonctionne à la perfection et sa ganache puissante ne laisse aucune chance à Perkins. 1-1. 66e. On sent déjà que ça va mal finir.

Car, oui, mis à part une ouverture d’Hassoun sur un Mapp qui préfère garocher en tribune plutôt que de transmettre à Felipe, l’Impact continue sa sieste, ce que comprend bien Columbus qui joue plus haut et est plus agressif. Le coup de grâce, le plan cul qui finit mal après une sodomie mal amenée… Cette cruelle désillusion va arriver à la 78e. Ce qui nous laisse, soit dit en passant, un quart d’heure pour disjoncter sur l’incapacité des Bleu et Noir à aller chercher ne serait-ce qu’un point. Un enchaînement de boulettes qui commence par une remise très mal ajustée de Mapp en retrait. Hassoun anticipe mal et se jette corps et âme pour une interception qui n’arrivera jamais. Higuain profite de cet élan de bonté pour lui coller un grand pont et offrir un caviar à Oduro, laissé complètement seul aux six mètres par un Matteo préférant s’arrêter, lever le bras et demander un hors-jeu fantaisiste. L’abeille Oduro ne pique qu’une fois, mais sur le trou d’balle, ça fait mal. 1-2, les jeux sont faits.

L’Impact s’incline lamentablement à domicile après une dernière demi-heure catastrophique au niveau du jeu et surtout de l’envie et de l’attention. NY passe devant grâce à un but de Henry et au blanchissage de ces zéros de Toronto. La série commence très mal.

Maya l'abeille black
Maya l’abeille black

 

Le tableau

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Un pack de Montréal

La plupart des points engrangés par les joueurs de ce match l’ont été avant la 60e minute. Après, c’est la foire à la perte de points et aux pertes brunes.

Troy Perkins (3/5) : Un match sans boulette encore une fois pour le Troy. Deux arrêts déterminants, mais deux buts encaissés. Une tête imparable pour le premier, il est livré à lui-même sur la déviation à bout portant d’Oduro, dont il avait impeccablement sortie la patate en première demie.

Jeb Brovsky (2/5) : Jeb continue dans la veine de ses dernières sorties. Souvent en difficulté, il a subi les assauts du Crew sur son côté, sans se montrer autoritaire comme il en a l’habitude. Mauvaise passe.

Matteo Ferrari (4 puis 1/5) : Matteo fait une super première demie. Passée l’heure de jeu, il devient un anti-lui, à la bourre, passif et parfois franchement énervant, notamment sur le second but où il se contente de demander un hors-jeu plutôt que de suivre Oduro qui lui la colle bien profond.

Alessandro Nesta (2/5) : Quand ça va vite devant, Alessandro en chie des vertes comme de la peinture. Propre sur ses interventions, il a fini avec les yeux dans la graisse de bines, comme l’a démontré son manque de lucidité en fin de game.

Hassoun Camara (2/5) : On n’a malheureusement pas vu le Hassoun monstrueux de la Nouvelle-Angleterre. Usé, il a cependant fait le boulot sur son côté, surtout du point de vue offensif en se muant en bonne rampe de lancement. Il gâche cependant ses efforts en partant à l’aventure sur le débordement d’Higuain amenant le second but.

Patrice Bernier (2/5) : Comme pour les autres, le Pat’ a livré deux matches. Un premier de 60 minutes relativement propre, où il délivre un superbe centre sur Ferrari pour le 18e but de Marco. Bien plus discret par la suite, il est le chanteur de la berceuse qui endort l’équipe, comme il peut en être le détonateur dans un bon jour.

Collen Warner (2/5) : Hargneux mais finalement un peu perdu sur le terrain, il ratisse mais ses problèmes de placement entraînent de gros soucis défensifs durant les contre-attaques. A également parfois tendance à coller les bobettes de Patrice.

Davy Arnaud (3/5) : Peut-être le meilleur montréalais samedi après-midi. Besogneux comme jamais pendant les 71 minutes qu’il a jouées, il est à l’origine de nombreuses occasions Bleu et Noir et son envie a vraiment fait plaisir à voir.

Felipe Martins (3/5) : Très bon également, Felipe et sa justesse technique peuvent faire très mal. Son coup d’œil est toujours aussi affuté. Sûr que s’il reste à ce niveau, il va claquer quelques foufounes.

Justin Mapp (3/5) : Si Justin n’a pas retrouvé l’explosivité et l’impact qui faisait de lui le meilleur joueur du team il y a peu, il a néanmoins été très intéressant en première demie, délivrant plusieurs centres dangereux. Croque un peu sur la dernière action de Montréal à 70e. Se craque complet sur sa remise à Camara amenant le 2-1.

Marco Di Vaio (3/5) : Toujours là où il faut, il inscrit un but de renard dans la défense endormie du Crew. Aurait pu doubler la mise à l’heure de jeu. Efficace, disponible, propre.

 

Substituts

Andres Romero (1/5) : Avoir des jumeaux n’aide pas à bien jouer au soccer. C’est dit.

Daniele Paponi (inutilité/5) : Ses entrées se suivent et se ressemble. A probablement une gêne anale tant sa présence se remarque peu.

Sanna Nyassi (non noté) : Pas vu, pas pris.

 

Les faits saillants sont disponibles en vidéo ici

http://www.impactmontreal.com/fr/news/2013/09/highlights-montreal-impact-1-2-columbus-crew

 

À tantôt, dès mardi 17, pour une rencontre capitale en Ligue des Champions en Californie, face aux Tremblements de Terre de San Jose, en espérant ne pas de prendre le Big One dans la gueule.

Becs anaux.

Mauricio Vincello.

 

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