Kansas City-Impact Montréal (4-0) : L’Impact Académie est au fond du trou
La victoire c’est pas maintenant.
Kansastrophique
Aïe… Aïe… Aîe… Dimanche matin… Aïe… Aïe… Aïe… Je me déplace tant bien que mal jusqu’à la machine à café… Aïe… Aïe… Aïe… Un détour aux toilettes ? Surtout pas ! Aïe… Aïe… Aïe… J’ai comme une douleur qui me transperce. Aïe… Aïe… Aïe… Depuis mon anus jusque dans mon cœur. Ci-joint, une photo de mon fondement.
Septième match, quatrième défaite, toujours aucune victoire. Une équipe toujours bancale, des titularisations aléatoires, 4-5-1, 4-4-2, Pearce, Brovsky ou Tissot, Ouimette ou Camara, Romero, Warner… Notre entraîneur ne sait pas, ne sait déjà plus…
Ce qu’on sait, nous, supporters, c’est la faiblesse de cette équipe à l’effectif quasi similaire entre 2013 et 2014. Certes, la fiche de l’Impact est désastreuse : 2 victoires, 12 défaites et 4 nuls sur nos 16 derniers matches officiels. Il nous semble si loin le Montréal de la première partie de saison 2013.
Mais on sait, nous autres, que l’Impact ne marquera pas un but, si ce n’est sur un contre ou sur un malentendu après avoir envoyé un drop devant. On sait également qu’on peut prendre un but sur la moindre action bien menée de nos adversaires. Mal menée aussi, puisqu’on l’a vu samedi, une longue touche à la con est largement suffisante pour nous coller un pion.
Votre serviteur ne sait que dire, las de raconter toujours la même chose, poser les conséquences de choix tactiques discutables et discutés, de la faiblesse technique de certains, physique d’autres. En attaquant ce texte, il ressentait la même chose que son ami guingampais Gwen Tagrenmer :
Alors pour apporter un peu de bonheur dans ce monde de brutes, Mauricio vous propose une Académie imagée, compréhensible de tous, petits et grands !
Alignement
Sporting Kansas City
Impact de Montréal
Faits saillants
Tout auréolé de son titre de champion, le Sporting Kansas City effectue un début de saison fidèle à ses qualités et ses convictions : il est premier de l’Association Est avec 11 points (3-1-2). Dans son Sporting Park chauffé à blanc, il accueille mon Impact malade, avec ce regard dans les yeux… Brrr, j’en ai encore froid dans le dos.
Et pourtant… Pourtant l’Impact fait un début de match correct, relativement bien en place, pas encore trop bas sur le terrain. La défense de Kansas City a du mal, elle, à rester correctement positionnée. Une paire de fois, les contres montréalais sont à deux doigts de faire mouche, comme à la 14e quand Felipe déboule et centre en retrait pour Di Vaio. Le show Aurélien Collin commence. Le Français, héros de la finale de 2013, sauve sur sa ligne la reprise de l’Italien.
L’impact rate une occasion en or qui marque instantanément son déclin. À la 25e minute, Perkins effectue une première sortie dans les pieds décisive. Mais cinq minutes plus tard, sur une touche longue, Mallace au duel prolonge superbement de la tête et lobe son propre gardien. 1-0 SKC.
Le début de la fin. Bernier aligné de façon inédite avec Mallace au milieu n’est que l’ombre de lui-même, multipliant les mauvaises passes, et faisant preuve d’une extrême lourdeur.
L’Impact recule, ne sort plus de ses trente derniers mètres (même quand il pourrait remonter jusqu’à la ligne médiane) et souffre. La mi-temps arrive vite, Dieu merci (Mbokani). Frank Klopas décide de remplacer Justin Mapp, qui n’a jamais réussi à se sortir des griffes de la défense de Kansas City, s’empalant systématique sur les joueurs au maillot jacquard, par Andres Romero. Un choix… douteux.
Mais le début de la deuxième demie n’augure rien de bon. Le Sporting fait courir habilement les Montréalais, les fatigue et se joue des nôtres avec une aisance déconcertante. Voyant que son équipe n’arrive à rien, Marco Di Vaio se la tente blessure à la cuisse et sort à la 56e minute.
Jack McInerney le remplace, on ne le verra pas.
Passé l’heure de jeu, la deuxième mi-temps ressemble plus ou moins à ça.
Sur une touche longue encore mal négociée, Andres Romero peine à ressortir le ballon. Aurélien Collin récupère la gonfle à l’entrée de la surface et trompe Perkins d’une frappe puissante à ras de terre. Preuve que Romero n’a toujours pas pris son rôle au sérieux, le voici dans le bus qui le conduisait au Sporting Park quelques heures auparavant. 3-0 SKC.
Quatre minutes plus tard, Dwyer triple la mise en reprenant un centre tout mou que Matteo Ferrari ne prend pas la peine d’intercepter, trop occupé à faire la course avec Heath Pearce resté sur le banc.
Collen Warner est, lui, incapable de se défaire du marquage et ne touchera pas la moitié d’un ballon en deuxième demie.
Zusi s’amuse des Montréalais, et se fait plaisir en servant Dwyer à 86e minute. Son centre parfait permet au petit attaquant de Kansas City de réaliser un doublé avec ce but de la tête entre les grands Ouimette et Tissot. 4-0 SKC.
Fermez la boutique, c’est terminé. L’arbitre ne prendra même pas la peine de faire jouer le temps additionnel, plein de pitié pour nous autres, pauvres Québécois. Aurélien Collin peut faire le beau, il a réalisé un superbe match, à l’image de son équipe.
Pour nous, la traversée du désert continue. Sans victoire, sans jeu, sans projet apparent, sans conviction et sans assurance, le XI montréalais s’enfonce dans le doute et la sinistrose.
La direction, Joey Saputo, le sportif, Nick de Santis, font la sourde oreille aux critiques des supporters, mais il est clair que les jours de Klopas sont déjà comptés. D’ailleurs, les deux dernières équipes de la conférence ne sont autres que Montréal et Chicago, anciennement coaché par… Klopas.
Les joueurs ont, eux, pris une sacrée claque. Claque que l’Impact méritait depuis le début de saison, les petites défaites et les nuls arrachés miraculeusement masquaient jusque-là aux yeux de récalcitrants la tristesse de notre jeu.
Un pack de Montréal
Troy Perkins (1/5) : Quatre buts encaissés. Pas top sur celui de Collin, encore une fois lobé par une tête à la con sur le premier… Pas aidé faut dire.
Maxim Tissot (1/5) : Première titularisation pour Maxim, quatrième joueur de la saison à tenter le coup arrière gauche. Il manque de compétition et de repères, c’est flagrant.
Matteo Ferrari (0/5) : Non.
Karl Ouimette (1/5) : Abandonné par Ferrari, il a pris cher samedi soir, prenant vague sur vague tel un gardien de phare. Piégé sur le quatrième. Allez, c’est pas ben grave.
Eric Miller (1/5) : Moins bien, trop prudent ou trop laxiste parfois. Reste un cran au-dessus niveau implication.
Callum Mallace (2/5) : Mallace a sorti un énorme volume et une présence impressionnante. Mais à toucher trop de ballons, on voit parfois ressortir les limites du joueur. Un CSC malheureux.
Patrice Bernier (1/5) : L’ombre de lui-même. Lent, stressé, imprécis. Et pourtant il en veut. Et pourtant c’est l’un de nos meilleurs joueurs. Qu’as tu fait Klopas ?
Collen Warner (0/5) : Non.
Felipe (2/5) : Aurait pu donner deux ballons décisifs à Di Vaio. Aurait pu (dû ?) marquer sur l’un de ceux-là. Efficace en contre, c’est sans doute ce qu’on lui avait demandé en début de match. S’est éteint avec les autres par la suite.
Justin Mapp (1/5) : Trop esseulé, trop de tentatives en solitaire, aucun soutien. Et pourtant c’est l’un de nos meilleurs joueurs. Qu’as tu fait Klopas ?
Marco Di Vaio (1/5) : A manqué son occaz’ du match. A joué la blessure à l’heure de jeu. Mouerf.
Substituts
Andres Romero (0/5) : Non.
Jack McInerney (non noté) : Invisible.
Hassoun Camara (non noté) : A remplacé Ferrari à l’heure de la soupe.
Retrouvez ce viol collectif en vidéo après l’avertissement ici
http://www.impactmontreal.com/fr/news/2014/04/highlights-sporting-kc-vs-impact
Le tableau
Il semblerait qu’avec le changement de coach, l’Impact ait déclenché une prophétie diabolique. Une prophétie qui nous promet mille ans de malheur, d’analité et d’excréments.
La solution est unique et, elle aussi, diablement simple. Un soutien maximal et inconditionnel au Stade Saputo samedi. Pour que l’Impact reparte de l’avant et fasse le plein de confiance en battant l’Union de Philadelphie. Sur ce mot d’espoir, je retourne soigner mes plaies anales.
Becs anaux,
Mauricio Vincello
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