Le Onze Anal Historique du SM Caen

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Ne déplaise à Michel Dahleb, le côté Anal est forcément obscur.

Dans la série des ‘Onze Anal’ c’est aujourd’hui Michel Dahleb qui vous propose de retrouver avec lui ces joueurs qui ont enchanté les meilleures insultes de cour de récré, parce que rares et fines. Bravo Michel d’éduquer nos chères têtes blondes même à douze contre onze.

Dépourvu de références antérieurs à 92 (j’avoue que ma mémoire a du benner les tocards qu’on a forcément eu à l’époque), ce onze laissera une grande place à la période du trou noir 1996-2004 et aussi à l’illustre coaching et aux capacités de recrutement de Patrick Rémy. La colonie yougoslave sera également au rendez-vous.


Luisses

Patrick Rémy (2002-2005) Des capacités de recruteur qui laissent sur place un Anigo (il a vu dès 2005 que Ribéry était un branleur), une aptitude à mélanger les genres que lui envie Courbis (il était l’agent officieux de plusieurs de ses joueurs) et une intelligence de coaching à côté de laquelle PSG-La Corogne 2001 ressemble à une simple toile de Trappatoni. Patrick c’est la classe, Rémy c’est le talent et Patrick Rémy c’est Raël.

Affublé de :

Darkniel (1989-1994) Devant la facilité , la rapidité et l’aspect séduisant de l’adaptation de certains de ses joueurs à de nouveaux postes, il fut la face caché d’Anakin Jeandupeux. Darkniel a cherché à recréer la vie à partir d’atomes de Stéphanium : Paille en Libéro et Dedebant en arrière droit pour conserver un 3-2 acquis à l’aller de la seule rencontre de Coupe d’Europe de l’histoire du club. Bizarrement sans suite

Grooms:

Richard Dutruel (2004-2005) On dit parfois que c’est plus facile pour un gardien de se mettre en valeur dans une équipe qui en chie, qu’il a plus de ballons à négocier et que c’est une chance pour bien figurer à l’Etoile d’or France Football. Pour Dutruel ce fut différent. Car tel un Gerd Müller il avait la capacité de plier un match en un ou deux ballons. Devant une telle efficacité sa doublure n’a jamais eu l’occasion de s’exprimer.

Huissiers:

Vincent Planté (2003-2009) Un jour Steve Elana s’est blessé et il n’a jamais retrouvé sa place. Planté était adulé par toute une partie du Kop caennais mais c’est par ce qu’il avait le style pour ça : spectaculaire et efficace… sur sa ligne. A l’opposé, tous ces trucs un peu chiants que sont le placement, les sorties aériennes et les duels face aux attaquants il s’en fichait bien le Planté. Cas typique du gardien adepte du « C’est bon les gars, J’ai ! » suivi du « Oh merde, but. » qu’ont rencontré tous les joueurs de 3e division de district, il faisait aussi parti de la secte des « Je sors…. je sors pas… ah si je sors ! ah merde but ».

Benoit Costil (2004-2008) C’était celui qui était censé ramener l’équilibre dans la force. Sorte de légende du centre de formation caennais, habitué des équipes de France jeunes, Costil n’a par contre jamais eu de cul avec l’équipe première. Quand il a eu sa chance en 2007-20a08 ça c’est soldé par 8 buts encaissés en 150 minutes entre un 6-1 à Marseille et un 5-0 à Lille (il fut expulsé à 2-0). S’il avait été un super héros il aurait pris Scouman comme pseudo.

Ténors du barreau

Frédéric Danjou (2004-2005) Assez naïvement je ne voyais en lui que le gars pas ridicule en Champion’s League avec Auxerre quelques années plus tôt. Malheureusement Danjou avait du kilométrage au compteur et une technique au-dessus de la moyenne (des arrières centraux du SMC) ne suffit pas à compenser. Ajoutez à ça une lenteur certaine et une motivation visiblement déclinante et vous pouvez cuver plusieurs jours. Un recrutement Patrick Rémy (featuring Dumas soyons honnêtes).

Celio Silva (1993-1994) Mit du temps à s’adapter pour finalement…ne jamais s’adapter. J’attendais José Carlos Mozer l’international brésilien mais en fait c’était Jean-Charles Mercier le cantonal du Lubéron. Aurait pu être recruté par Patrick Rémy.

Quelques solutions alternatives :

Aziz Ben Askar (2003-2006) Aziz avait un port de tête imposant et une certaine classe balle au pied. Pour le reste c’était vraiment pas l’extase. Pas franchement impérial dans le jeu aérien ni régulier dans les duels, quand la défense prenait l’eau, Aziz prenait une cuillère à thé pour écoper.

Karl Svensson (2007-2009) Ouais super un grand, et bon de la tête ! 8 matchs en deux saisons et demi, merci au revoir.
Jerry de Jong (1994-1995) Ancien du PSV, c’est toujours le genre de mention dont on devrait se méfier.
Brahim Thiam (2005-2009) A eu comme mérite de gagner sa place face à Svensson et Boucansaud, ça vous pose un homme.

Label latéraux

Pablo Barzola (2008-??) Après des débuts intéressants Pépito s’est complètement écroulé. Mais pas qu’un peu ! Ces derniers temps il a même poussé son entraineur a chercher, comme l’aurait fait un vulgaire Jeandupeux, à mettre n’importe qui sur le flanc droit pour ne pas avoir à l’aligner (il a contacté ma grand-mère au cas où). Pablo, si tu nous écoute, sors-toi les doigts du fion !

Les « ne peuvent pas rivaliser avec mon chouchou Rankovic cf plus bas »

Gaël Suares (1998-2006) Un très beau cul de danseuse et un rendement qui n’en était pas loin. 30 matchs en 6-7 ans dans l’effectif pro, No comment.

Stéphane Zubar (2006-2009) Frère de c’est parfois dur, et ça l’est encore plus avec le recul quand tu vois que tu fais moins bien qu’un Ronald Zubar. Ancien vice-champion d’Europe des essais infructueux, il est aujourd’hui remplaçant en d3 anglaise.

Matériaux de récupération

Ronald Zubar (2002-2006) A l’instar d’un Grandin quelques temps plus tard, un simple coup de fil aux supporters du SMC aurait évité aux dirigeants de l’Ohème de trop parier sur lui. Zub compensait sans problèmes sur les terrains de ligue 2 sa tendance boulettogène par son impact physique. En L1 c’est souvent plus dur. Aurait pu (dû ?) être le premier ballon de plomb formé au SMC.

Steve Dugardein (2004-2005) Exemplaire dans son implication, Steve n’avait tout simplement pas le niveau de la L1. N’a joué que 20 matchs alors que la concurrence n’était pas énorme (Hébert vieillissant, Dufer transparent et Bakour sans commentaires). Un recrutement Patrick Rémy.

Partiellement recyclables :

Bruno Grougi (2001-2004 puis 2005-2006) Gros espoir du club, il n’a jamais percé à Malherbe. Bien meilleur depuis que la calvitie l’a atteint.

Milieux Inoffensifs

Johann Gallon (1997-2001) Un vrai talent ! Formé au club, il aurait pu marquer le SMC pour longtemps. Mais doté d’un sacré sale caractère il a réussi à se mettre le public à dos. Après son départ on ne reverra que furtivement sa vision de jeu aboutie. Un vrai gâchis.

Jean-Jacques Étamé (1994-1995) Un des sommets, avec Simba et Andersson du putatif triangle de feu 94-95. Malherbe aura été le dernier club à croire, un peu, dans un joueur dont on attendait toujours vainement l’explosion. Mais Jean-Jacques n’a jamais franchi le palier D2-D1, pas suffisamment bosseur pour percer ni suffisamment talentueux pour pouvoir s’en foutre.

Gregory Dufer (2004-2005) Son surnom ? Dufer le petit fantôme. Au début on ne voyait pas bien pourquoi ses partenaires ne filaient pas la balle à ce joueur isolé et foutrement seul sur le flanc droit, on a fini par comprendre. Un recrutement Patrick Rémy.

Ceux qui mordillaient un peu :

Yohann Eudeline (2003-2006) Aurait pu avoir une joli carrière de local de l’étape comme on les aime mais n’a jamais franchi le pas du haut niveau à Caen.

Stéphane Dedebant (1992-1997) Une rupture des croisés à 23 ans c’est jamais bon signe. Stéphane ne retrouvera jamais le niveau qui avait été le sien lors de sa première saison malherbiste où il succéda (scoumoune du poste ?) à Gorter victime d’une grosse blessure.

Igor Matic (2005-2006) Lent mais lent ! On avait tout loisir de regarder ses pompes et d’en admirer toutes les coutures. Un recrutement Patrick Rémy.

Le « il faut bien le mettre kek part sinon ça fait tâche »

Ljubisa Rankovic (2003-2005) Un soir de folie il a sorti le Monaco de Deschamps de la Coupe de la Ligue presque à lui tout seul. Sorti de ça, Ljubisa a été digne de son étiquette : recrutement Patrick Rémy. Pour l’ensemble de son oeuvre, je me permettrais une Jeandupeux : le mettre arrière gauche dans mon Onze Anal.

Attaquants

Kenneth Andersson (1994-1995) Sur le papier ça flairait le bon coup : recruté un peu dans l’anonymat avant la WC94 (pour être exact le transfert se conclut pendant la phase de poules), il s’y révèle avec l’équipe de Suède. Seulement voilà, à son retour Monsieur a pris le melon et sent son talent bien à l’étroit à Malherbe. Comme un ado, il fera payer aux dirigeants de l’époque leur refus de transfert. Il n’en fout pas une, pourrit l’ambiance et s’attire les foudres des tauliers du club (Lebourgeois notamment). Ses stats honorables (9 buts) ne doivent pas masquer sa responsabilité dans le cataclysme (au final 6 de ses buts ont été marqués en 2 matchs). A la fin de saison Caen descend et se prépare à presque dix ans d’errance.

Zoran Jovicic (2003-2005) Il se plaignait régulièrement de ne pas beaucoup jouer mais nous beaucoup moins. Il ne comprenait pas trop pourquoi mais nous beaucoup plus. Lent, maladroit, individualiste avec une haute opinion de lui même : n’en jetez plus ! Ses deux sélections en équipe de Serbie ont un temps servi de cache-misère à cet ancien de l’Etoile Rouge. Un recrutement Patrick Rémy.

Les « auraient pu mais ne chargeons pas la barque »

Amara Simba (1994-1995) Associé à Andersson, Simba a voulu faire plaisir au public et garder sa cote au « Top buts » en passant sa saison dos à la cage adverse en attendant de pouvoir effectuer un de ses fameux retournés acrobatiques (j’exagère à peine). Là encore, ses 12 buts pourraient après coup masquer de façon intolérable un apport et une implication cradingue. Beurkk

David Faderne (Sept 2001-Jan 2002) Auteur d’un début de saison prometteur avec le SMC (8 buts en 17 matchs), Faderne se dit que c’est trop simple et engage un bras de fer pour partir à Ajaccio leader du championnat. Il y gagnera le droit de goûter à la L1 mais pour deux buts en deux saisons. Bien vu l’aveugle !

Yen a un peu plus, j’vous le mets ?

Alen Bajkusa (1996-1997) Un Ovni. Moins prolifique qu’un Gravelaine en nombre de clubs traversés, il a plutôt fait dans l’exotique (Hong-Kong, Hongrie, Malaisie). Quand ton club apparaît dans une liste pareille t’as toujours un peu honte. Le SMC et ses Yougos…
Lilian Compan (2005-2008) La vitesse de Jan Koller au service de la technique d’Eric Di Meco et du placement de Nicolas Anelka. Le tiercé dans le désordre.
Elliot Grandin (2004-2008) Une sorte de blague. Les Marseillais avaient cru à la bonne affaire au bout de 90 minutes . Un peu après ils ont repéré l’entourloupe classique : celui qui est décrit comme pas sérieux doit être over-talentueux si tu veux en tirer quelque chose.
Issam Jemaa (2007-2008) Un état d’esprit douteux couplé à une grosse maladresse devant le but c’est le cocktail détonnant pour un avant-centre. Tourne mieux à Lens malgré tout.

Le Onze Mondial Historique du SM Caen a une saveur particulière pour tout jeune couillon qui a collectionné les cartes de footballeur… Ah, Hippolyte Dangbeto. M’enfin, tout ça c’est ici.

12 thoughts on “Le Onze Anal Historique du SM Caen

  1. Zubar était donc mauvais même à son poste de formation ? Il était quand même en France espoir non ? Dingue ça.

    « Yen a un peu plus, j’vous le mets ? » Le boucher de Moké dit « j’vous le laisse ? » mais c’est la même tactique d’escroc.

  2. Matic c’était du lourd.

    Sinon c’est un peu sévère de mettre Dedebant dans le onze anal.

  3. Ronald zubar avait largement ça place dans une équipe de 3 eme zone comme Caen d’ ailleur il s est révéler la bas.

  4. Un peu dur pour Ronald, je trouve.
    Sinon je pensais aussi à Ibrahima Faye, le Roberto Carlos sénégalais…

  5. Pour R.Zubar et Dedebant c’est vraiment dans l’esprit ballon de plomb. C’est plus cruel pour le second qui a disparu du fait de ses blessures que pour le premier qui n’a jamais franchi les paliers qu’on lui estimait accessibles.

    Ref moké: En équipe de france espoirs, c’est comme la foirfouille, tu trouves de tout…

    Ref ronald: I.Faye était sans doute Onzanalable mais j’avais un ptit faible pour lui en fait ;-)

    MC beaucoup Mr Hamel j’en ai effectivement mis 12, c’est Dugardein qui a du se rajouter par erreur (ils sont forts ces belges!)

  6. Dugardein et Dufer c’est un peu mon chant du cygne sur la Jupiler League. J’étais fan de ce championnat et persuadé qu’ils allaient réussir en France vu ce qu’ils montraient en Belgique. Et en fait non.

  7. Je crois que Mohamadou Iddrissou a été oublié. Prété au CHU de Caen 6 mois pour cause de genou defectueux (recrutement patrick remy), et en cours d’arrivée dans le 11 anal: van la parra: l’espoir que toute l’europe s’arrachait. Dans le 11 anal aussi, hugo panzardo recruté sur cassette VHS

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