Des pitres, c’est sans doute le terme le plus adéquat pour parler des 14 joueurs nîmois qui ont pris part à la mascarade du 8 novembre contre le CA Bastia. Que dire des adversaires cabistes ? La même chose. Sauf que lorsqu’on les voit évoluer sur un terrain de foot, on se dit que la nullité qui est une constante du second club de Bastia – qui terminera bon dernier de Ligue 2 à la fin de la saison (comment pourrait-il en être autrement ?) -, est une maladie sexuellement transmissible que le vestiaire crocodile a attrapé avant d’entrer sur la pelouse. Face à un adversaire aussi mauvais qu’inapte au sport professionnel, le Nîmes Olympique s’est mis au niveau, nous livrant ainsi le pire match qui m’était donné de voir jusqu’ici. Pour vérifier, je suis aller voir le derby (encore un) La Grande-Motte – Aigues-Mortes, rencontre de DH, dimanche, histoire de comparer : le niveau était le même, l’envie en plus. Aujourd’hui encore, je suis encore sous le choc du match et espère que le club mesure la chance qu’il a de n’être pas encore relégable ; il le mériterait mille fois. Les Crocos ont échoué là où tout le monde a réussi : battre – ou du moins ne pas perdre – contre cette équipe de truffes qui doit bénir le ciel de se réveiller tous les matins avec le statut de pro.

Le match :

De la suffisance, Nîmes en a eu beaucoup en début de match, se prenant pour le Brésil ou le Barça, appliquant un tiki-taka de quartier. Sauf que Kovacevic n’est pas Xavi, que Cissokho n’est pas Pedro et que Nouri n’est pas Messi, que les passes tentées à une touche de balle terminent dans une zone déserte de joueurs rouges, et que le respect du jeu – et par conséquent de l’adversaire – était resté dans les loges. Alors les brèches se créent, les espaces sont trouvés facilement par les adversaires : Truchet côté droit a une énorme opportunité au quart d’heure de jeu qu’il bousille en levant trop son ballon. Cette occasion corse rappelle aux Nîmois que l’attaque-défense à laquelle Michel Bénézet, entraîneur-adjoint, les avait préparé (Zvunka purge actuellement une peine de 4 matches pour avoir lancé à un arbitre qu’il était « complètement con » lors d’un amical Nîmes-Martigues ; la classe…). Les Rouges se sortent alors les doigts et manquent une ouverture du score pourtant toute faite. Bien lancé dans le profondeur par Kovac’, Ogunbiyi se présente face à Lombard, place un piqué… qui termine mollement dans les bras du portier qui n’avait pas bougé. Les cris de colère et des éclats de rire accompagnaient l’ « arrêt » de l’ancien du Gazélec dans les travées. Nouri puis Poulain ont eu eux aussi la possibilité du 1-0 mais c’est un corner bastiais qui déverrouillait le compteur buts de ce match en bois. Les applaudissement des Costières sur ce but sont emprunts de moquerie envers leurs propres joueurs certes, mais aussi d’une réelle tendresse envers cette toute petite équipe qui peine à se faire trois passes ; le public est alors certain que Nîmes égalisera et passera devant assez vite, ce but ne fait qu’ajouter du piment à une partie que tout le monde penser gagner sans difficulté…

Sauf que les joueurs ont montré que sans envie et sans professionnalisme, il était impossible de faire un résultat. Regroupés derrière, en pressant fort chaque Rouge, les Corses ont empêché les Nîmois de développer ne serait-ce qu’un début d’idée de jeu. Les 22 acteurs retournent aux vestiaires pour la pause, Ogunbiyi est remplacé par Koura qui ne pouvait de toute façon pas faire pire. Les 45 minutes de la seconde période ont été un festival de passes ratées, de joueurs qui se marchaient dessus, de poulets à qui l’on aurait arraché la tête et qui courent dans tous les sens, sauf dans le bon. Des corners, il y en a eu 12 en tout, et pas l’ombre d’un danger sur la cage visiteuse. Seuls Koura à la 65ème et Benmeziane à la 91ème ont fait peur à l’adversaire, mais la frappe bien trop croisée et la mauvaise idée du Hoarau gardois ont empêchés l’égalisation. Les Nîmois rentraient la tête basse sous une bronca bien méritée. L’heure est au recadrage, certains feraient mieux d’aller faire un petit tour par la réserve pour mieux préparer leur départ. Arrêtons de se cacher derrière des soi-disant « accidents de parcours », il y en a beaucoup trop eu depuis 14 journées !
Les notes :

MERVILLE (2/5)
N’avait qu’une seule sortie à faire mais ne l’a pas fait. Le reste est anecdotique.

BOCHE (1/5)
Le plus mauvais match d’Aurélien. Je ne sais pas s’il a réussi une seule relance.

POULAIN (2/5)
S’il a eu honte de porter ce brassard de capitaine on le conçoit. Qu’il ne gueule pas dans ces moments-là, on le comprend pas.

PARPEIX (2/5)
Lorsqu’il daigne monter c’est pour perdre la balle et ne pas redescendre.

FANCHONE 0/5
Vite pris en grippe par le public, il est l’homme qui a ralenti le plus le jeu ce soir-là. Pas top lorsqu’on est censé être celui qui amène le surnombre depuis son couloir… De nouveau blessé à la cheveille, il est remplacé par SARTRE (2/5) qui a glissé au centre de la défense lorsqu’il n’y avait plus rien à défendre.

KOVACEVIC (1/5)
Tant à la récupération qu’à la relance, il a pratiquement tout manqué. N’a même pas pris un jaune pour se faire pardonner. Remplacé par AMEWOU (1/5) qui s’est très vite mis au niveau de ses coéquipiers.

BOUBY (2/5)
Le meilleur des mauvais. Le Pirlo des Costières était resté à la maison.

NOURI (2/5)
S’agite mais ne gagne pas un duel, dribble mais n’avance pas, se met en position mais ne frappe pas.

OGOUNBIYI (0/5)
A brillé par son absence et son dilettantisme devant le but. On lui reprochera longtemps ce piqué alors qu’il n’avait qu’à placer son ballon pour débloqué la partie et lancer les siens. L’humilité tu connais ? Remplacé par KOURA (1/5) qui n’aura rien apporté.

CISSOKHO (0/5)
Aurait pu avoir 1/5 pour un débordement en seconde période, mais sa première période était tellement catastrophique qu’il n’a pu compter sur la clémence du jury.

BENMEZIANE (0/5)
Uzès le regrette, Nîmes aussi.

Romain.p de What’s The Foot

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