(Episode 11/32) Après avoir excité nos papilles tout au long de la Coupe du Monde 2014, Parie-Maule revient munie d’un défi de taille : vous proposer une recette par jour, une pour chaque pays qualifié. Aujourd’hui et malgré un service titraille au bord du burn-out, notre experte cunilaire tient le rythme et vous emmène en Pologne.

Hécoucou,

Aujourd’hui mes amis, on part en Pologne, pour s’occuper de chou farci. Hobouducon, qu’est-ce qu’ils viennent faire là, eux ?

Service relecture venant de lire « Pologne » et « chou farci » dans le même article et arrêtant Gwen Tagrenmer juste avant qu’il ne poste un gif d’Hitler et Staline sodomisant Serge Gainsbourg.

 

Boudu, ils sont à cran, le service relecture, aujourd’hui, hé. Hou, enfin, allons-y. Té, ils mre parlent de Serge Gainsbourg, ça me donne envie d’en écouter en cuisinant, tiens. Il était d’origine russe et pas polonaise mais c’est pas grave, avec la coupe du monde ça colle aussi, hé. Allez, zou, y a pas de mal à se faire du bien.

 

 

Alors, ce qui est bien avec le chou farci c’est que ce n’est pas une recette très compliquée à faire, en fait le plus dur c’est de bien rouler la feuille, pour ne pas faire tomber de la farce. Té, regardez, je vais vous montrer à blanc pour bien s’échauffer. Vous prenez des feuilles de chou… moi j’utilise des « Organic de Castelnau-Bretenoux », c’est les meilleures. Vous prenez un peu de persil… oui oui, c’est du persil séché que j’ai dans ma petite blague, là, j’en ai toujours un peu sur moi. Et là… mmmmh, voilà, vous repliez votre feuille de chou en deux autour du persil, vous roulez bien… et voilà, vous avez votre modèle de golabki. Voilà, je celui-ci le pose là, on le savourera plus tard.

 

Vous êtes prêts, vous êtes détendus ? Allez, zou, tout en souplesse.

 

Les golabki

1 chou vert ; bio et non blanchi, de préférence.
1 oignon finement haché
200g riz
300g bœuf (ou veau) haché et 200 g chair à saucisse (facultatif)
2 cs persil haché, personnellement j’utilise celui que je fais pousser moi-même, on a moins de surprise
1 gousse d’ail haché

1,5 l d’eau avec bouillon de bœuf ou de volaille.
Sel et poivre, de Jamaïque si possible

Pour la sauce :
300 g purée de tomates
5 cs du bouillon issu de la cuisson des go??bki
Sel et poivre
1 cc paprika

Alors vous lavez le chou, vous enlevez le trognon, vous le plongez dans l’eau bouillante salée jusqu’à ce que les feuilles deviennent souples. Là vous égouttez, vous laissez refroidir et vous détachez les feuilles sans les casser. C’est là qu’il faut être délicat, hé, vous êtes pas en train de tuer un canard là. C’est pour ça que je mets toujours un peu reggae quand je fais mes choux farcis, ça me détend et ça me permet d’avoir les gestes bien relâchés.

Là vous lavez le riz, toujours à la cool, hein, vous le couvrez deux fois de son volume d’eau, vous faites bouillir et vous salez, et vous cuisez à petit feu. C’est le moment que je me choisis pour me mettre dans le canapé et me détendre avec un petit son de Varsovie, home of reggaemen, peace.

Alors, détendus mais vigilants tout de même, hé. Faut pas qu’il cuise totalement le riz, puisqu’il finira de cuire au four dans la suite de la recette. Quand il est presque cuit… ah non, j’ai rien de plus précis que « presque ». Hé mais c’est fou comme vos vies sont minutées, à vous, chez vous faut tout quantifier c’est ça ; prenez le temps de vivre, un peu, boudu, c’est Babylone, là. Il est un peu cuit, beaucoup cuit, mais est-ce que c’est important, ça, man, tant que tu as à manger ? Faut y réfléchir, boudu.

Attention, là c’est pas très technique mais c’est important : il faut confectionner votre boulette. Vous égouttez le riz, puis vous le mélangez à la viande, à l’ail, l’oignon et au persil, et vous façonnez avec vos petits doigts. Vous étalez vos feuilles et là, pour la farce il y a plusieurs écoles : soit vous faites des petites boulettes qui vont sur chaque feuille, soit vous assemblez toutes les feuilles de chou et vous faites un gros golabki. Dans le Lot, l’été il y a des festivals, hébé j’ai déjà vu des Polonais qui se cuisinaient des golabki-douze-feuilles. Mais honnêtement, hé, je crois pas que ce soit très habituel, à mon avis ils font ça pour impressionner la galerie surtout. De toute façon faut être clair, moi avec un golabki, allez deux maximum, je suis déjà calée pour la journée , hé, après je bouge plus du canapé.

Après, faut aussi calculer parce que sinon, il reste une toute petite boulette à la fin, et je sais jamais quoi en faire. Je me souviens, il y a 30 ans mon regretté mari avait un copain de régiment, Monsieur Garibian, eh bien quand on faisait des choux farcis ça devenait un sujet de dispute sans fin. On se faisait des débats tactiques tous les deux : quand la boule est très petite, faut-il faire un golabki ou deux ? Faut-il tout farcir de suite ou en garder un petit peu ? Lui il faisait un micro-stick de farce et le reste dans un coin, il le gardait pour demain. Moi j’ai toujours trouvé ça super naze mais bon…

Hé, quoi qu’il en soit, vous avez vos cônes de golabki bien roulés, là, hébé vous les serrez bien dans un plat qui va au four, vous arrosez avec un peu de bouillon et vous faites cuire 45 minutes à 160°.

Pour la sauce, vous prélevez des cuillères de bouillon, vous les faites chauffer dans une petite casserole avec la purée de tomates, vous mélangez, vous ajoutez le paprika, le sel et le poivre.

Vous pouvez consommer les golabki tout chauds sortis du four, mais si vous avez un gros week-end prévu par exemple, comme en festival, vous pouvez en préparer plein d’avance et les rallumer le lendemain à la poêle.

Bon, hé, par contre vous déconnez pas, hé, j’en ai vu des, en festival dans le Lot, ils conduisaient après avoir pris trop de golabki, et là, pauvres, avec la fatigue et tout, ils ont confondu les lignes blanches avec les tresses de Lech Walesa et ils ont fini par prendre un platane. Hé, faites pas les cons, je tiens à vous moi. Té, faites comme moi, après vos golabki vous vous faites une petite sieste dans le canapé en écoutant du reggae, et vous faites un peu de spiritualité. Les golabki c’est pas que pour se mettre bien, hé, faut respecter les Polonais. Pour eux, le golabki, c’est aussi entrer en contact avec l’esprit de Jah-Paul Deux, et ça je respecte.

Peace, les amis, et bon appétit bien dur.

Parie-Maule.

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