Forcing à sec…

Aduriz-Feghouli-Jordi Alba pour Soldado-Piatti-Mathieu, Emery aligne son MDK en mode forcing à la médiane. Mêmes cages latérales, même défense push-up à 30 mètres du gardien, même « trou » entre les deux lignes et, nouveauté, du temps pour contempler. 15ème, Messi lance Fabregas qui joue avec les rebonds pour tromper Miguel et Alves: 1-0. Isolés de l’équipe à la relance, les centraux valenciens subissent le pressing catalan, Messi intercepte Rami mais Alves et Cuenca ménagent l’intérêt des 70 prochaines minutes. 20ème, Cuenca prend le dessus sur Miguel: début d’une séquence défensive de 70 minutes pour Valence.

 

Diabolo inside…

Version 2.0 du Football Total, la confection de Mandala – situations engrammées par surcompensation cognitives durant la formation – repose sur l’architecture traditionnelle du Football Total 1.0. Abidal-Mascherano-Pique-Puyol constituent ainsi la corde à linge propulsant le diabolo cognitif conçu en Masia, l’objet naviguant de droite à gauche où il acquiert la vitesse nécessaire pour se propulser vers le but. Craignant les flèches adverses, Guardiola dispose Pique-Puyol à droite et laisse la relance à Mascherano soutenu par Abidal. L’argentin devient le sommet d’un angle Abidal-Mascherano-Messi qui délimite le territoire de construction des situations. Inclus dans l’espace déterminé, 7 +/- 2 barcelonais y prennent part. Hors Masia, Abidal-Mascherano-Alexis sont à la frontières tandis que colonisation et exploration sont confiées à Xavi, Fabregas Tiago, Cuenca, Messi (21ème, 24ème, de la 28ème à la 30ème.)

Extrémités du dispositif, les latéraux donnent l’impulsion. Si leur placement raconte la situation en cours, la composition du duo renseigne sur les intentions d’avant-match. En mode 1.0, Barcelone profite de sa conquête du terrain pour laisser s’exprimer ses « pièces rapportées. » Un telle corrida épuise et les blaugrana dispose de picadores pour soutenir le travail de ses tororos. Clone de Daniel Alves, Gareth Bale est pressenti pour renforcer l’écurie mais c’est encore Abidal qui déborde et centre aux 33ème et 44ème minutes. Et si la bête résiste, Fabregas supplée désormais Xavi à l’ouverture et au jeu long (pour Alexis, 27ème; pour Messi, 38ème.)

The Drive…

Pris dans la grande Vague catalane, Banega à la mer (26ème, 28ème, 30ème) et Mathieu en digue de fortune, Emery entame la seconde période en couplant ses latéraux aux centraux. Quadrilatère 4+2 et longs ballons dans le dos des latéraux adverses en guise de contre-attaque (58ème, Arduiz oublie Mathieu.) Le Barça construit, Messi s’écroule (62ème), Abidal descend soutenir l’édifice et Puyol cabré face à Jordi Alba (70ème ; Jordi Alba oublie Mathieu, 72ème) ne se couche qu’au rouge de Feghouli (75ème.)

Valence continue de défendre à 30 mètres de son gardien et Xavi met la machine à vague en route. Le quaterback organise la manœuvre: relance des défenseurs à la médiane, rebond sur les milieux vers la profondeur, 10 mètres de gain, nouvelle possession, même punition. Valence à 4+2 ne peut que céder face aux 7 + /– 2 catalans qui colonisent ses 35 mètres : droite, gauche, droite, le diabolo navigue jusqu’à Xavi: 2-0, 80ème. Entrée pour Alexis, Daniel Alves exige un penalty pour le moral de Messi, Guardiola célèbre la Masia (Tello pour Tiago) et, dans un Camp Nou debout pour la sortie de Fabregas (remplacé par Iniesta), Amazigh se rappelle à tous.

 

Notre Footballologue.

3 thoughts on “Notre Footballologue analyse Barcelone-Valence (2-0)

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