La Calcio Académie vous présente l’actualité du week-dernier en A, B et C

« A porta aperta, anche il giusto vi pecca« Quand la porte est ouverte, même un saint peut succomber à la tentation, et on vous raconte pas le bordel quand c’est un mafieux. On vous embarque pour un petit dans le calcio avec un rapide tour d’horizon dans la A, un Focus sur Brescia en B et les dernières actualités de la C
Ciao ragazzi, sans plus attendre, voici l’édition de la semaine…
Le feuilleton de la A
Sans forcer, l’Inter et Naples s’imposent comme les patrons de cette Serie A 2022-2023.
Sur un nuage depuis la Coupe du Monde, Lautaro marque encore et permet à l’Inter de glaner une victoire précieuse qui les propulse à la 2e place du championnat. De la même manière le Napoli ne perd pas le film et grâce à son duo magique Kvaradona et Osimhen, la Roma subit la foudre.
A l’inverse, deux autres favoris faiblissent et tombent de haut.
La Juve, qui a déjà -15 points, perd à domicile contre Monza … une sacrée contre-performance qui entrave totalement la volonté de la Juve de revenir en haut. Allegri parlera même de maintien à acquérir…
L’autre favori, est le champion d’Italie en titre. Milan perd encore, et prend 5 buts. Une chose inimaginable à domicile, encore moins imaginable contre Sassuolo 17e au classement. Rien ne va plus et la défense encaisse 3 buts de moyenne par match depuis 3 semaines … ce qui est compliqué pour gagner un match de foot. Un sursaut au prochain match est indispensable. Hasard du calendrier le Milan retrouvera le cugino interiste pour se faire pardonner auprès des tifosi … ou bien leur tendre le dos pour se faire battre.
Qui profite de la chute du Milan ? La Lazio et l’Atalanta évidemment.
La Lazio qui en a foutu 4 à Milan ne fait qu’un petit nul à domicile contre une Fiorentina combattante. On attend tout de même mieux d’un 3e au classement et prétendant aux places en LDC. De son côté l’Atalanta marche sur l’eau avec un Lookman en feu.
17 buts en 5 matchs pour la Dea qui montre tous ses atouts offensifs, et surtout la relève de Zapata et Muriel avec Lookman ce jeune international nigérian de 25 ans.
En vrac, le Hellas glane un bon point sur le terrain d’Udine qui sera très utile dans la course au maintien alors que Bologne enfonce Spezia aux portes de l’enfer …
Dans le ventre mou, Salerne grâce à un bon Ochoa l’emporte à Lecce et Empoli, la belle surprise de la saison concède le nul 2-2 face au Torino !
Le feuilleton de la B
Il est temps pour nous d’évoquer notre feuilleton et ses péripéties hebdomadaires…
On ne vous en parlera pas
Cette semaine, nous ne vous parlerons pas de Frosinone et de sa victoire dans la douleur et sur un péno dans les dix dernières minutes. Nous ne parlerons pas non plus de la belle victoire de Palermo à Ascoli avec un doublé de son canonnier Brunori (qui se paie le luxe de louper un péno en plus). On zappera également le nul dans le Derby de la Vénitie animé par la VAR tout le match avec des pénos et un carton qui change de couleur. C’est bien l’animation, ça permet d’oublier le triste classement des deux rivaux d’un soir, pis ça réchauffe les mains. La défaite de Modena ? Encore un truc sur lequel on n’écrira absolument pas. Pourtant Ternana se replace pour les barrages. Et enfin, nous passerons sous silence la victoire poussive mais libératrice de Cagliari contre une « SPAL » équipe.
Brescia vers le bas, Como vers le Haut
C’est un carnage absolu. Brescia est passé d’un possible outsider à la montée à un club qui va lutter péniblement pour ne pas descendre en C. Mais que s’est-il donc passé à Brescia ? Si vous vous posez la question, c’est que vous ne connaissez pas très bien le contexte local. L’an dernier, alors que Brescia est 5e du classement, le président Cellino renvoie Pipo Inzaghi avec pertes et fracas. Un an plus tard, aux portes de la Serie C, Brescia est au plus mal. Après une énième défaite à domicile contre Como dans le derby lombard, il presidente Cellini a menacé ses joueurs de recruter à tour de bras. Le gars était dans une colère noire et ce n’est pas vraiment le genre de personne qu’il faut embêter. Bon, il n’a recruté personne au final.
Pour la petite histoire, Massimo Cellini est aussi l’ancien président de Cagliari et de Leeds. L’homme d’affaire se fait arrêter en 2013 dans une affaire de détournement de fond et de fausse déclaration pendant la construction, enfin la rénovation si on veut être précis, du stadio Is Arenas, éphémère enceinte du Cagliari Calcio. Sur le mandat d’arrêt de Massimo Cellino est noté la remarque suivante : « Homme aux tendances criminelles marquées », ça donne une idée du pedigree du monsieur. En novembre dernier, le président se lance dans une conférence dantesque où il annonce renoncer à ses fonctions de président. Il se dit usé par les procédures judiciaires, le pauvre petit bonhomme. So Foot en avait fait un article (à lire ici lien hypertexte sur ici).

Il n’empêche, en décembre, il est encore aux commandes du club. Après une série de mauvais résultats, en guise de punition, il envoie son équipe en stage forcé à San Filippo, le centre d’entrainement du club. Le coach, Pep Clotet, n’est pas jouasse et le fait plus ou moins savoir à qui veut l’entendre. Cellino décide de le licencier manu militari. Pourquoi ? Car il voulait se faire virer, tout simplement. C’est en tout cas, la justification lunaire du président despote. Pep ne l’aurait pas appelé pour prendre position. Ça suffit à expliquer le licenciement. Alfredo Aglietti débarque sur le banc avec la mission de redresser le club. Le gars sait, avant même de signer, qu’il n’est pas là pour très longtemps. Le mois de janvier ne nous incitait pas à être très optimiste. On espère qu’il n’avait pas encore déballé ses cartons et qu’il louait une chambrette en ville. La semaine, le nouvel entraineur est lui aussi viré. Il est remplacé par… Pep Clotet. C’est pas beau ça ? Samedi, Brescia a encore perdu en produisant une copie lamentable avec en bonus deux expulsions., Ils ne sont désormais plus qu’à un petit point des barrages, mais pas ceux espérés initialement. Et Clotet peut réussir l’exploit de se faire virer une deuxième fois dans la même saison et dans le même club. Ce club est une vaste plaisanterie.
Une idée de la suite du scénario pour Clotet…
En gagnant à Brescia, Como se donne un peu d’air et double leurs adversaires du soir. Fabregas dispute la dernière demi-heure, il est efficace ce petit mi-temps thérapeutique.
Ça se gratine pour Parma, Cosenza encore en vie
A Parma, ce n’est pas la forme non plus. La situation est moins dramatique qu’à Brescia mais elle est néanmoins préoccupante. Les parmesans ne parviennent plus à prendre des points à l’extérieur. Samedi après-midi, ils se sont inclinés une nouvelle fois, chez le moribond dernier Cosenza. Cueilli à froid après un très joli enchainement d’Aldo Florenzi, les hommes de Fabio Pecchia ne sont pas parvenus à renverser la vapeur. Ils ont eu des occasions, ils touchent la barre. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Cosenza finit même à 10 après l’expulsion totalement méritée de Cortinovis. Le garçon était entré quatre minutes plus tôt. Son premier jaune aurait déjà pu valoir un rouge. Quarante secondes plus tard, il en remet une lame, bien joué mon garçon. Acculé dans ses trente derniers mètres, Cosenza va tenir et obtenir enfin une victoire, elle était attendue depuis le 12 décembre. Ils restent, bien entendu, derniers mais ils sont toujours au contact. Parme est encore à portée de point des barrages. Mais pour y parvenir et espérer faire autre chose que de la figuration, il va falloir gagner à l’extérieur. Inglese ne cesse de décevoir, mais ce n’est pas le seul en cause.

Perugia, le maintien en vue
Bari s’essouffle un peu en ce moment. Ils espéraient une réaction après la défaite imméritée subie en Sicile. Mais il n’en fut rien. Les Galletti ont manqué de tout, de justesse, de réaction, de vista. Après un début de match timide, Perugia a commencé à prendre confiance. Dans les dix dernières minutes Di Carmine lance deux fois Giuseppe Di Serio qui venait d’entrer, par deux fois il fait mouche. Perugia remporte de fort belle manière le match. Ils remontent au classement. Ils ont peut-être trouvé les ingrédients du maintien dans les Pouilles.

Le Genoa trébuche…
Ils étaient trente mille dans les travées du Ferraris à espérer voir leurs favoris remporter la partie. A vu d’œil, comme ça, il y avait autant de genoani que de pisani. Après une domination un peu léthargique des locaux, personne ne sera surpris du match nul final. Il y a bien eu quelques occasions et un but annulé par VAR mais rien de bien fou. Pisa, en infériorité numérique après le rouge de Marin, a joué en bloc bas, en mode combat. Gilardino fait entrer Gudmundsson. L’Islandais fera souffrir la défense toscane mais Criscito et Aramu mangent la feuille. Bani marquera un but, annulé pour hors-jeu. Les hommes de Gilardino restent deuxième et prennent même un petit point à la Reggina.
Et la Reggina tombe
Ce n’est plus vraiment une surprise. Semaine après semaine, les petits gars de Sudtirol nous éclatent et nous épatent. Bisoli fait un travail admirable. Contre la Reggina, il faut reconnaitre que les siens ont connu une réussite maximale. Dominé tout le match, Sudtirol a résisté comme ils pouvaient. A force de manquer de réalisme, la Reggina se prend finalement un but sur contre sur la seule action un chouia dangereuse des locaux. Odogwu, notre universitaire en économie, est bien placé aux six mètres. Il ouvre le score et enflamme le Druso. Menez, oui il existe encore, répond du tact au tac. D’une frappe imparable d’une trentaine de mètre, il égalise le plus logiquement du monde. On se dit alors que les hommes de Pipo vont dérouler et renverser cette courageuse équipe du Trentin. Ils ont copieusement dominé mais ils sont tombés sur un Poluzzi des grands soirs. A la 85e, sur un corner de Casiraghi, notre chercheur en économie, Odowo encore lui, trouve la faille et catapulte de la tête le ballon au fond des filets.
Le résumé à ne pas louper
Groupe A
En dépit de deux nuls consécutifs, Pordenone conserve la tête du groupe. Les poursuivants (FeralpiSalo et Lecco) n’ont pas réussi à doubler les Ramarri. Cela profite à Pro Sesto qui, à la faveur de deux succès d’affilée, se replace à deux points du leader. Vicenza dérape à cause de deux revers mais converse encore un espoir. Ensuite, ça se complique pour les autres équipes du ventre mou. Dans le bas du classement, San Guiliano City stoppe enfin l’hémorragie et retrouve le chemin de la victoire. Alors que la Triestina s’enfonce toujours un peu plus vers la Serie D.
Groupe B
Ça plane toujours pour la Reggiana qui survole le groupe B avec sept points d’avance sur son dauphin (Cesena) et neuf sur le troisième (Entella) malgré leurs victoires. Les difficultés se confirment pour Gubbio qui n’est plus du tout en mesure de concurrencer les leaders. La Carrarese met un terme à sa mauvaise passe et s’impose enfin. Dans le bas du tableau, le suspens est encore à son comble. La lutte est grande pour s’extirper le zone de Play-out entre quatre équipes (Vis Pesaro, Recatanese, Alessandria et San Donato). Enfin, Olbia, Imolese et Montevarchi se battent pour éviter d’être la lanterne rouge.
Groupe C
Petit évènement avec le bon résultat nul obtenu par Catanzaro à Messina. Un accroc sans conséquence pour le leader, vite corrigé par une nouvelle victoire en dépit d’une infériorité numérique. Toujours aussi dominateurs, les Calabrais possèdent encore huit points d’avance sur le dauphin Crotone. Les Squali n’avaient pas profité du petit faux pas de Catanzaro pour réduire l’écart de points en concédant également le nul contre Potenza. Après trois succès consécutifs, Monopoli se replace dans le top 10. Dans la seconde partie de tableau, trois ou quatre équipes peuvent encore prétendre à bouleverser la hiérarchie et intégrer la zone de Play-Offs. Par contre, il n’y a quasiment plus aucun espoir pour Viterbese qui devra réussir un sacré exploit pour quitter la dernière position et ainsi se sauver.