Une partie de la PL Academy a acceptée d’échanger à l’oral, publiquement, sans insultes ni débordements. En espérant, bien sûr, pour l’autre partie, que cela marque les prémisses d’un retour de karma violent pour la seconde partie de saison.
Liverpool 0 – 0 Chelsea
Deux moribonds, un choc, zéro but. Les deux clubs, chacun à dix points de la LDC, ont livré le match attendu : nul. Liverpool a même été plus que nul dès le début en encaissant un but d’Havertz à la troisième minute, heureusement ruled out pour cause de VAR. Pour le reste du match, deux équipes en mal profond de confiance devant et derrière, une équipe décimée au milieu, des coachs dont la barbe soit est apparue pour cause de dépression soit a grisé pour cause de dépression…
Malgré une flopée de “situations” concédées à cause de défenses aussi sûres d’elles que moi dans ma capacité à ne pas être vulgaire en voyant Nathalie Saint-Cricq et Alain Duhamel lustrer le bâton de leur maître, peu de réelles occasions à cause d’attaquants tirant à chaque fois partout sauf où il faut et tout le temps sauf quand il faut – ils devraient donc sans problème être embauchés par la police nationale française. Pour espérer être européens l’an prochain, que Liverpool ne compte pas rattraper les dix points de retard : qu’ils visent directement la victoire finale en LDC. Après tout, ils jouent le Real en huitièmes, rien de bien méchant.
Leicester 2 – 2 Brighton
L’autre course-poursuite du week-end, avec le bonbon à l’Emirates (voir infra). Kaoru Mitoma, en feu en ce moment (n’est-ce pas Didier ?) ouvre le score en rentrant sur son pied droit à l’entrée de la surface et en glissant le ballon en lucarne pouf, comme ça, sans effort. Trop facile.
Vexés, les Foxes réagissent et égalisent par une action très Football Manager core : deux frappes contrées reviennent dans les pieds des locaux, ce qui permet à Marc Albrighton (peut-on parler de traître le concernant ?) d’égaliser. Les hommes de Brendan en rajoutent une couche à l’heure de jeu en prenant l’avantage grâce à Harvey Barnes, sur un corner mal dégagé par les Mouettes. Mais Brighton ne se démonte pas et égalise en toute fin de match sur une tête déposée d’Evan Ferguson hors de portée de Danny Ward. Un nul qui permet aux hommes de De Zerbi de rester dans la course à l’Europe, après avoir pourtant subi un pillage en règle.
Southampton 0 – 1 Aston Villa
Après leur quatrième victoire de la saison en 19 matchs, certains supporters des Saints se sont dit : “alors peut-être ?”. Mais non, vraiment, il semble qu’il n’y aura pas moyen pour eux cette année… En accueillant des Villans situés en milieu de tableau et plutôt sur une bonne dynamique, le chantier paraissait compliqué, mais faisable.
Le match, fermé en première période, s’est peu à peu ouvert en seconde : si Etmonpéno Martinez a sauvé les miches de Villa sur un bel arrêt (le prénom exact de cet homme m’échappe, je ne sais plus pourquoi), c’est le VAR qui a sauvé Unai Emery en annulant – à juste titre – un but des Saints. Le moment était passé, les Saints pouvaient donc encaisser un but d’Ollie Watkins et repartir, comme d’habitude, avec zéro (0) point.
West Ham 2 – 0 Everton
La défaite de trop pour Franck Lampard. A notre grand regret, le voir baisser la tête semaine après semaine étant notre source infinie de Schadenfreude (cela signifie « le fou » en espagnol et « cheh » en allemand). Un premier but de Jarrod Bowen, complètement esseulé à la suite d’un long ballon dévié par Michail Antonio, et on prend les mêmes et on recommence à l’issue d’un contre rondement mené. Les Moyes Boys relèvent la tête et envoient probablement les Toffees en enfer.
Bournemouth 1 – 1 Nottingham Forest
Match nul mais pas naze au Vitality stadium où au moins on a vu des buts dans cette journée morose. Ce sont d’abord les locaux qui ouvrent le score par Anthony après un bon débordement de Ouattara. Ils tardent néanmoins à faire le break et se font punir en seconde période grâce à un super but de Surridge.
Ça va quand même beaucoup mieux pour les élagueurs qui n’ont plus perdu depuis quatre matchs. On ne peut pas en dire autant du côté de Bournemouth. Les Cherries enchaînent les défaites et ne prennent ici qu’un point contre un concurrent au maintien.
Crystal Palace 0 – 0 Newcastle
Newcastle lâche deux points mais reste une menace. Comme convenu, les hommes d’Eddie Howe ont été dominateurs, il leur a seulement manqué de l’efficacité cette fois. Bon, ils peuvent aussi remercier Nick Pope qui a sorti une sacrée parade (élue arrêt de la journée par la PL) autour de la 70e pour garder le score. C’est beau un gardien qui fait ce qu’il faut quand il faut.
Sinon pas grand chose à se mettre sous la dent à part que le soft power des pétromonarchies est plus fort que jamais en PL, les Toons jouant désormais avec des kits extérieurs aux couleurs de l’Arabie Saoudite. Après tout, c’est leur droit. Regardez Palace, eux jouent bien avec des kits domicile dégueulasses.
Manchester City 3 – 0 Wolves
Anecdote de fabrication : quand City n’affronte pas un de nos trois clubs, le résumé de leur match est toujours réservé à l’académicien le plus en retard. Il faut dire que voir la Team Calvasse écrabouiller un relégable ou une équipe du ventre mou ne nous vaut que des siestes réparatrices. Ce fut encore le cas : un triplé d’Erling Haaland, emballez c’est pesé, merci. Que voulez-vous qu’on fasse de ça ?
Leeds 0 – 0 Brentford
Des Bees en pleine confiance se rendaient chez des Whites bien au courant que le maintien allait être leur seul objectif des 18 matchs restants. Au terme d’un match particulièrement insipide, c’est pourtant Leeds qui, aux points, aurait mérité de repartir avec trois d’entre eux. Mais le manque de tranchant et quelques ballons repoussés par le portier adverse ont privé les coéquipiers d’Ilan Meslier d’une petite bouffée d’air au classement.
Arsenal 3 – 2 Manchester United
Bobby says : J’ai déjà parlé dans la boîte (avec l’ami Luke Seafer, papa de la Raide et Vile Academy), je vais pas non plus me faire chier à scribouiller sur ce match, merci. Allez-y quand même, c’est là :
Moi (Johny hein, Didier était pour l’arbitre) j’ai bien aimé. Battre un Manchester en plein regain de forme, après avoir concédé l’ouverture du score sur une LOURDE de Marcus Rashford et en inscrivant le but de la victoire par Eddie Nketiah dans le Fergie Time, c’est un délice. Plusieurs points sont à noter côté Gunners : la construction qui amène le premier but de Nketiah, avec une combinaison d’école entre Sasha Zinchenko et Granit Xhaka, un Martin Ødegaard en fusion et une autre LOURDE signée Bukayo Saka à l’heure de jeu. Et surtout, cette impression laissée par Arsenal : même quand l’alignement des planètes semble contraire, l’équipe a confiance en ses forces et finit par s’en sortir. Une vraie attitude de leader du championnat en somme.
Fulham 0 – 1 Spurs
Ça n’en avait peut-être pas l’air comme ça sur le papier mais ce match opposait le 6e au 5e de Premier League – la surprise venant bien sûr de Fulham, étonnamment si haut placés pour d’aucuns, logiquement si haut placés pour les connaisseurs qui savaient bien que la présence de Layvin Kurzawa à Craven Cottage aurait immanquablement des effets positifs immédiats.
En tout cas, ce match aura servi à relancer Tottenham : défaits deux fois de suite par des vrais gros (City et Arsenal – oui, maintenant, Arsenal est un gros, que voulez-vous), les Spurs sont repartis de l’avant grâce à une petite victoire pas franchement méritée, survenue à l’occasion du 266e but d’Harry Kanenculé pour les Spurs, égalant le record de Jimmy Greaves.
The table : Difficile de suivre le rythme d’Arsenpanul même pour City en tête. Derrière, ça se bagarre fort pour les places européennes avec deux invités surprises qui ne laissent pas de nous réjouir : Brighton et Fulham. En bas ça sent le sapin pour les Saints, mais on pourrait accuser Everton de fausser un peu le classement à l’envers.
