Quoi de plus improbable qu’un match de Coupe de France contre un club de DH réunionnaise un samedi à 13h30 diffusé sur France O et commenté par Fabrice Abriel ? Rien sans doute. Ah si, se qualifier seulement aux tirs au but.

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Pour affronter des mecs pas professionnels qui ont tous un métier à côté du foot, Olivier Pantaloni avait mélangé équipe-type et jeunes. Si Lippini, Nouri et Cavalli étaient laissés au repos, Diallo et Cissé étaient bien titulaires en défense centrale. Laurent Abergel et Vincent Marchetti restaient au milieu alors que Mouaad Madri et Andrey Panyukov occupaient respectivement le flan droit et la pointe de l’attaque. Hugo Vidémont vivait lui sa deuxième titularisation de suite, en meneur de jeu cette fois-ci. Pour le reste de l’équipe, Pantaloni avait fait appel à Borodine et Babiloni sur les côtés de la défense, à Marvin Diop sur le côté gauche et à Riffi Mandanda dans les cages.  

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En face donc, un défenseur central de 40 ans (true story), un numéro 10 presque aussi âgé, et au moins trois ou quatre joueurs d’1m90 pour 125 kg. De quoi faire peur. Si le déséquilibre de niveau et de poids avant la rencontre donnaient l’avantage à l’ACA, il n’en fut rien sur la pelouse. Les Acéistes sont retombés dans leur travers : aucun mouvement offensif, aucune magie, aucun décalage, aucune créativité. Face à une équipe bien regroupée et physique, les hommes d’Olivier Pantaloni n’ont jamais su amener la vitesse de déplacement et la vitesse d’exécution nécessaire pour faire la différence. Combien de passes en arrière ? Combien de passes latérales ? Combien de passes ratées ? Combien de dribbles foirés ? Impossible de compter. Et lorsque la différence avait été faite, personne ne prenait la responsabilité de tirer au but, alors que le gardien était franchement mauvais. Comme si on avait peur de marquer et que l’on voulait rentrer dans le but avec le ballon.

Devant un tel spectacle, les supporteurs qui ne dormaient pas râlaient. Et ce n’est pas les rares jolies actions acéistes qui allaient changer la donne. Heureusement, pour rire et se détendre, il y a toujours les deux frappes réunionnaises qui finiront leur course… en touche. Avec le temps qui défilait, on aurait pu espérer une baisse physique des joueurs de l’Excelsior. Il n’en fut rien, même pas une trace de crampes à l’horizon. Après avoir joué leur chance pendant 90 minutes, les Réunionnais, en prolongations, allaient légèrement descendre d’un cran pour attendre l’ACA en défense, en espérant une issue positive aux tirs au but. C’était sans compter sur un Mandanda maître ès pénalty. Au bout de l’ennui et du suspense, l’AC Ajaccio se qualifie 3 tirs au but à 2. Une chose est sûre, l’Excelsior aurait mérité mieux.

(Ricardo) FATTI DIVERSI :

– Le numéro 2 et le numéro 10, tu additionnes leur âge, ils sont plus vieux que l’ACA.

– Les U19 de l’ACA se faisaient tellement chier pendant le match que certains ont lancé une partie de solitaire sur leur Iphone.

– L’arbitre avait son diplôme pour arbitrer mais aussi un doctorat en musculation tellement il était baraqué.

– Thierry Laurey, l’entraîneur du Gazelec, était présent en tribune. Autant dire qu’il n’a pas eu de mal à se convaincre que son équipe était la meilleure de la ville.

– L’idole de l’ACA, et ancien de l’Excelsior, était présent au stade.

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ANNUTAZIONI :

Riffi Mandanda 4/5 : Il sort plus de tirs au but que Jul d’albums. Après Lens, Mandanda a ressorti le grand jeu aux pénalty en sortant deux tentatives adversaires. Pendant le match, il n’avait rien eu à faire, mis à part une lourde frappe sur coup-franc à arrêter en début de rencontre.

Nicolas Borodine la moyenne/5 : Il a eu la bienveillance de proposer des solutions offensivement, avec notamment un bon centre, mais il n’a été que trop peu et trop mal servi. Parallèlement, il n’a pas hésité à poser deux ou trois boîtes en début de match. Plusieurs loupés par la suite.

Zakaria Diallo 3/5 : Quand on a vu qu’il courait plus vite en reculant que l’attaquant adversaire en avançant, on a compris qu’il n’aurait pas de soucis. Capitaine d’un soir, il aurait pu jouer 6 mois en marchant et en claquettes qu’il n’aurait pas été inquiété. Serein, il marque son tir au but.

Pape Cissé la moyenne/5 : S’il a bien défendu, se permettant même un ou deux coups du sombrero, il a pêché dans ses transmissions avec bien trop de longues transversales mal dosées.

Paul Babiloni la moyenne/5 : On aurait aimé le voir plus entreprenant offensivement mais il a géré sur son côté, jamais pris à défaut.

Vincent Marchetti 3/5 : Il est le seul à avoir tenté sa chance de loin. Il est le seul à avoir vu et réussi des passes impossibles pour amener le danger devant.

Laurent Abergel la moyenne/5 : Il a fait énormément d’efforts, capable de taper un sprint pendant la prolongation. Mais il a manqué de lucidité sur plusieurs passes, plutôt simples, qu’il a raté. Et puis il y a ce tir au but loupé…

Hugo Vidémont 2/5 : Comme si Brahim Asloum combattait contre Vladimir Klitschko, il a été mis KO par un poids lourd dès la 11ème minute. Dès lors, avec une épaule en moins pas facile de faire la différence et d’aller au contact.

Mouaad Madri 1,5/5 : C’est pas Mouaad Madri, c’était Mouaad Madribble. Et surtout Mouaad Madribbles ratés. Il a énervé tout le stade en baissant la tête en en voulant aller au but en tricotant à chaque fois. Et systématiquement l’action se terminait par une perte de balle. C’est quand même lui qui apportera le danger le plus souvent avec plusieurs frappes à son actif.

Andrey Panyukov 1,5/5 : La seule chose que j’ai vu de bien chez lui aujourd’hui, c’est sa meuf. Sur le terrain, il a dû toucher 3 ballons. Un match à oublier.

Marvin Diop 2/5 : Il a pas mal permuté sur le front de l’attaque avant de se positionner en pointe à la sortie de Panyukov. Sans jamais prendre le dessus sur son défenseur, qui avait pourtant 40 ans… À sa décharge, il avait perdu pas mal d’énergie dans ses duels aériens et n’a jamais vraiment été servi dans de bonnes conditions face au but.

I RIMPIAZZANTI :

Karim Saf Saf, 50ème minute, 2/5 : Il a immédiatement apporté de la technique, de la disponibilité et de l’horizontalité au jeu acéiste. Mais il a gâché tout ça avec trop de pertes de ballons évitables sur des dribbles évitables.

Zana Allée, 61ème minute, 2/5 : Par sa petite taille, il aurait pu déstabiliser les grands gabarits adverses. Il l’a fait, mais pas assez.

Anthony Lippini, 103ème minute, NN : Faire rentrer un latéral pour un autre latéral alors qu’il y a 0-0 contre une DH a un intérêt moindre. Mais Pantaloni n’avait pas d’autre choix. Il rate son tir au but. Pas une surprise pour un latéral pas très technique.

Perfettu

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