Ajaccio – Troyes (0-1) : l’Aiacciu Académie livre ses notes
Dommage, ils y étaient presque
Désormais dans le dictionnaire, l’expression « se prendre une quenelle » aura comme synonyme « se prendre une andouillette ». Comment fait-on pour perdre ? Comment fait-on pour dominer tout le match, passer 89 minutes dans le camp adverse sans parvenir à marquer ? Comment fait-on pour ne pas assurer notre maintien sur ce match ?
Pourtant le début de match était prometteur avec la confiscation très rapide de la balle. Mais dès les premières minutes, un problème récurrent apparaît : un déchet inacceptable dans le dernier geste. Et comme un symbole, les acéistes se feront punir de leurs maladresses par Jarjat qui plaça sa tête suite à un corner. Les rouge et blanc allaient désormais courir après le score. Force est de constater que ce n’est pas le point fort des hommes d’Albert Emon. Pendant 75 minutes, ils se casseront les dents sur une défense adverse bien regroupée et surtout sur un Thuram-Ulien des grands soirs. Bon, on l’achète avec l’argent de la vente d’Ochoa c’est ça ? Oliech, Mutu, Delort n’auront jamais réussi à égaliser malgré une bonne volonté affichée. Ce qui a manqué, c’est donc de la justesse technique mais aussi peut être une tactique moins frileuse.
Car la composition du départ ne semblait pas correspondre à l’ambition de l’ACA. On aurait voulu voir, en effet, une attaque à deux têtes, une entente Mutu-Delort ou Mutu-Oliech mais Albert Emon préféra la sécurité avec Mutu en pointe, Diarra et Cavalli sur les côtés. Ne pas faire jouer Cavalli à son vrai poste de numéro 10 alors que celui-ci n’est plus vraiment en confiance ne s’est pas avérer être un choix judicieux sachant que sur le banc on trouvait Sammaritano, Oliech ou Belghazouani. Derrière la ligne d’attaque, trois milieux défensifs : André, Lasne que l’on a vu sur les côtés Cavalli repiquant très souvent au centre et Mostefa en sentinelle. En défense, c’est Begeorgi qui occupait le latéral gauche suite aux blessures de Bouhours et de Saad. Fouss’ Diawara était titulaire à droite alors qu’au centre on retrouvait les indéboulonnables Zubar et Poulard.
ANNUTAZIONI
Ochoa 3/5 : un match tranquille. Zlatan Ibrahimovic ne lui a pas marqué un but, ce n’était pas Bahebeck, Marcos ou Yattara qui allaient lui faire peur.
Diawara 3/5 : le revoir prendre son couloir, attaquer et centrer est la plus belle chose que le monde nous ait jamais offert. Après Alizée.
Poulard 3/5 : un pour tous, tous Poulard.
Zubar 4/5 : il coupe tout ce qui se présente à lui. Si bien que ce sera lui qui coupera les cheveux de Memo avant son départ. Défensivement parfait, il a tenté d’apporter offensivement en fin de match en tirant et en centrant.
Begeorgi 3/5 : +0,5 pour sa volonté et son engagement. Sinon on a clairement vu qu’il n’avait pas les jambes pour tenir 90 minutes en Ligue 1.
André la moyenne/5 : une frappe à la 25ème minute et des tacles utiles ou inutiles à foison. Vite remplacé par Oliech pour un choix plus offensif.
Lasne la moyenne/5 : deux frappes dans la première demie-heure et c’est à peu près tout. Il n’aura donc pas infecté le système des visiteurs. Le Lasne de Troyes n’est donc qu’un cheval de Toie au rabais.
Mostefa la moyenne/5 : seul devant la défense, le jeu assez haut de son équipe ne l’a pas mis en évidence, lui qui est bien meilleur à la récupération qu’à la création du jeu.
Cavalli 2/5 : trop court, trop long, trop lent, trop rapide, trop petit et jamais juste. Mais précis pour s’embrouiller avec un spectateur à la fin du match et lui coller une baffe.
Diarra 3/5 : on sent qu’il peut faire la différence à tout moment mais rien n’y fait, il pêche dans le dernier geste. Défensivement très en vue, il a apporté une aide précieuse à Begeo.
Mutu 2/5 : quand ses coéquipiers n’aident pas Adrian Mutu, Adrian Mutu ne peut pas aider ses coéquipiers.
I RIMPIAZZANTI
Oliech, 51ème minute, NN : de la bonne volonté dès son entrée avec rapidement deux occasions et après plus rien.
Belghazouani, 58ème minute, NN : Belle et Sébastien > Bel et Ghazouani.
Delort, 74ème minute, NN : on sent qu’il est en forme et en pleine confiance. Son coup-franc direct de la 82ème minute aurait mérité de finir au fond.
Le Perfettu se rendra à Rennes samedi pour cette fois-ci assister au match du maintien. Les Sanguinari vont retourner le stade de la Route de Lorient, et la rue de la Soif.
Perfettu Erignacci.