Arsenal-Bayern (0-2), die Bayerne Akademie livre ses notes

Et voilà, après une longue pause hivernale, la Ligue des champions revient. Et le Bayern doit se remettre en route pour conserver son titre. Premier obstacle sur la route : Arsenal. Un obstacle broyé à l’aller l’an dernier mais qui avait failli faire trébucher les futurs champions d’Europe au retour.

Les compositions :

Le match :

Comme à son habitude, le Bayern démarre très doucement et concède de grosses occasions. Il faut attendre la fin de la deuxième minute pour que le Bayern rentre dans le camp d’Arsenal dans une action conclue par une frappe pleine lucarne de Kroos brillamment détournée par Szczczczczczczeszny. A la sixième minute, Dante coupe une incursion de Wilshere dans la surface. A la septième, Dante et Wilshere décident d’entamer une brésilienne dans la surface. Sanogo n’a visiblement pas compris le principe et tire, obligeant Neuer à plonger. Et puis à la huitième, Mesut Özil décide de se lancer contre la jambe de Boateng. Un choix étrange révélateur d’une méconnaissance complète du football. L’arbitre, atterré par tant d’incompétence, décide de donner une seconde chance à Mesut en lui laissant tenter un tir au niveau du gros point rond dans la surface. Malheureusement, là encore, il ne comprend et lance le ballon vers un ours. Ou Neuer. Non c’est bien un ours.

A la 23ème, Alaba couvre bien Oxlade-Chamberlain lancé par Sanogo. Il est devant, il est bien, il décide donc de chier sa passe en retrait. Pour le spectacle. Heureusement, Neuer a suivi et se démerde pour éloigner le danger. Ensuite, il faut attendre encore un peu pour une vraie belle occasion. Et quelle occasion. Kroos adresse un ballon piqué dans la surface pour Robben. Monreal et Koscielny sont à trois mètres (et Koscielny se prend Mandzukic en se retournant). Derrière, Szceszny tente une sortie à géométrie variable, la variable accrochant le pied de Robben. L’arbitre accorde un penalty et expulse Szczesny.

Pour occuper le public le temps que l’arbitre note son nom sur son carnet, les joueurs décident d’interpréter Roméo et Juliette. Après une très belle tirade de Toni Kroos sur son augmentation de salaire, Robben termine en se donnant la mort avec son ballon. Ensuite, Fabiansky rentre et Alaba continue son running-gag des penalties en le mettant sur le poteau.
A la mi-temps, Guardiola décide de sortir Boateng (qui a pris jaune sur le péno) pour faire rentrer Rafinha en latéral droit. Martinez passe en défense centrale et Lahm devant la défense. A onze contre dix, le match est un peu limité. Le Bayern fait tourner et attend la faille. La faille, c’est un marquage trop lâche sur Kroos devant la surface qui a tout le temps d’enrouler en lucarne. 1-0.

Et c’est terminé pour Arsenal. Déjà à onze contre onze bon allez avec un peu de chance pourquoi pas. A dix contre onze on se dit voilà quoi allez hein lol. Mais à dix contre onze en étant menés et sans toucher le ballon autant aller à la douche tout de suite. A la 63ème, Kroos trouve Robben dans la surface mais la reprise platdupiedsécurité du chauve est trop molle et pas assez enroulée, Fabiansky arrête le ballon. Peu après, Guardiola sort Mandzukic pour Müller. Le dernier changement du Bayern, c’est Thiago qui cède sa place à un Bel Homme, Claudio Pizarro. Et puis, alors que le rythme du match se ralentit progressivement, Mertesaker se fait avaler par l’appel de Pizarro, ni Sagna, ni (surtout) Flamini ne trouvent bonne l’idée de suivre Müller. Il se retrouve donc complètement seul dans la surface pour recevoir le ballon de Lahm. Tête piquée, 2-0. C’est plié.

Les notes :

Neuer 5/5 : Parfait, plusieurs arrêts décisifs dont le pénalty. D’ailleurs certains disent qu’Özil le tire mal. Mais Özil assure son tir, partant du principe que, comme 95% des gardiens dans ce cas, Neuer va choisir un côté et plonger. Sauf que Neuer ne plonge pas et attend le dernier moment pour choisir.

Lahm 5/5 : Formidable à droite, génial au milieu. Deux passes décisives, et si la première est tout à fait anodine, la deuxième est fabuleuse.

Boateng 1/5 : On retrouve le Boateng d’il y a quelques années, des courses approximatives, des interventions ratées. Lui qui avait considérablement augmenté son niveau lors des deux dernières années (et surtout l’année dernière), il retombe dans ses travers qu’il n’avait jamais vraiment oublié. Il concède un pénalty sur un crochet évident d’Özil (enfin évident pour moi parce que je regarde à la télé). Remplacé à la pause par Rafinha (4/5) qui a joué latéral droit et dont l’activité a permis de libérer de l’espace au milieu de terrain.

Dante 4/5 : A la peine en début de match, il réalise tout de même une belle intervention devant Wilshere et globalement un bon match.

Alaba 3/5 : Sans le bulldozer Ribéry devant lui pour ouvrir les espaces et Robben (puis Götze) désertant le côté gauche, il n’a pas eu le rayonnement habituel. Un beau déboulé dans la surface sur un service de Robben tout de même. Il continue à tirer les penalties alors qu’il en rate un sur deux.

Martinez 4/5 : Il a eu du mal dans son placement en début de match, dépassé par l’intensité d’Arsenal. Il monte progressivement en puissance et assure après son passage en défense centrale (c’est plus facile quand l’adversaire est à dix).

Götze 4/5 : Un match étrange de Götze. Sans être mauvais, il n’a pas rayonné comme à son habitude. Il a une influence sur le premier but, Flamini lâchant le marquage de Kroos pour le suivre dans la surface et il est proche de doubler le score avec une belle tête plongeante détournée par Mertesacker.

Kroos 6/5 : Il a été partout. Du début à la fin. Passeur décisif sur le penalty et buteur. Un match de géant. Dès le début, il envoie un missile en lucarne sauvé par
Szczesny. Dans le « bras de fer » pour son augmentation, il frappe un grand coup. Et au meilleur moment.

Thiago 3/5 : il a été faiblard par rapport à ses performances habituelles. Et il a souffert de la comparaison avec Kroos. Il montre encore une fois ses limites (pour l’instant) contre un adversaire qui élève l’intensité (comme en Supercoupe contre Dortmund). Remplacé par l’éternel Pizarro, qui a bousillé le cerveau de Mertesacker d’un seul appel, offrant l’autoroute du but à Müller.

Robben 4/5 : Difficile de juger un match de Robben. C’est Robben. C’est beau et c’est moche. C’est intelligent et c’est débile. Mais globalement, il fait 75% de mauvais choix mais les 25% de bons choix suffisent. Son positionnement anarchique a foutu le bordel dans l’organisation de Guardiola qui n’a pas arrêté de lui gueuler dessus (ce qui, pour Robben, est plutôt signe de bonne santé). Superbe appel, superbe contrôle, superbe pénalty obtenu.

Mandzukic 2/5 : Soirée mouvementée pour Mandzukic. Il a été dominé dans les airs par Koscielny et Mertesacker (et même Sagna à un moment, c’est dire sa mésaventure). Excellent dans le jeu de contre du Bayern, il a été inutile à partir du moment où Arsenal n’attaquait et donc que le Bayern ne contrait plus. Remplacé par Müller, buteur après un bel appel plein de malice pour se débarrasser de Flamini qui a découvert que, oui, défendre sur un joueur sans le regarder c’est difficile.