Dortmund – Madrid (4-1) : La Meringue Académie livre ses notes

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Cristiano Ronaldo est meilleur que Messi

Quiétude chez les Teutons, apoplexie démente chez les ibériques. Le chiasme virevolte dans le ciel en larguant son atroce guano sur le crâne cabossé des Catalans, et maintenant sur celui enfoncé des Merengues. La douce, douce et pourtant si méprisante pilule passe difficilement par le colon espagnol.

 

Pendant que la Bavière, fière et dominatrice, se repaissait des derniers restes du fuet boudiné et troué tel une rapière en fin de vie, la Westphalie s’embrasait en attendant de pied ferme la maison blanche. On pouvait croire qu’il y aurait plus de résistance espagnole dans ce match des dauphins privés de chapitres, mais il n’en fut rien. On pouvait se prendre à lâcher des aphorismes vantant, comparant les deux prestations des pénitents face aux vagues barbares venues du Nord. Elles viennent toujours de là-bas, ces vagues qui déferlent sur les empires pour les anéantir, touches par touches, coups de boutoir après coups de boutoir, jusqu’à la mort, l’anéantissement certain de l’ennemi qui osait se pavoiser devant eux.

Sur la montagne fumante des cadavres madrilènes, le drapeau jaune trône sans conteste. Mais que s’est-il passé ? Où est la maldonne ? Où se terre l’astuce, où se cache la cabale ?

Le prêcheur qui suivait la route de Nazareth s’étant trouvé à court d’eau, s’arrêta chez son oncle pour se ravitailler. Ce dernier lui offrit le gîte, le couvert et l’argent du beurre. Le prêcheur repartit pour délivrer la bonne parole, mais fut tué quelques lieues plus loin par des brigands de grands chemins. La terre d’accueil peut s’avérer prolixe, mais elle ne protège pas des dangers étrangers qui persistent.

Un idéologue chinois, questionné par un occidental sur le risque du métissage de ses congénères avec les européens, dit ceci : «  si l’on casse un œuf et qu’on mélange le jaune et le blanc ensemble, que reste t-il ? ». Woopsie Daisy ! Le Chinois prédisait le match d’hier au soir.

Oyez ! Oyez, Madrilènes, que reste t-il de vos appâts ? Qu’est-il advenu de votre majesté, hommes du Real ? Cette dette-ci, pas même le Roi ne pourra vous l’effacer. Il faudra donc vous y employer vous-mêmes. Ne dit-on pas que l’on est jamais mieux servi que par soi-même ? Alors qu’en dites-vous ? Mision: Imposible ?

 

L’anal-yse de Dudu (comme au bon vieux temps. Les vrais savent):

Elle porte bien son nom pour une fois. Quelle prestation anale du Real Madrid contre Dortmund. Complètement asphyxiés par le pressing des Allemands, les Madrilènes n’ont pas réussi à mettre en place un semblant de jeu . C’est simple : la relance était mauvaise et le ballon revenait systématiquement dans les pieds des joueurs de Dortmund. De plus, que de déchets dans les contrôles et les passes côté Merengues! J’ai pris peur devant tant d’approximations.
Sur la première mi-temps, le Real Madrid s’en sort bien, mais la prestation des joueurs faisait espérer le pire s’il n’y avait pas de réaction. Une construction très brouillonne donc, et une animation offensive quasi-inexistante avec peu d’imagination et peu de mouvement de la part des joueurs. Les solutions étaient donc difficiles et le contraste avec le jeu du Borussia était flagrant, eux qui rentraient comme dans du beurre dans la défense madrilène. Ce qui a été le plus inquiétant, est, je trouve, le but madrilène. Il a fallu qu’il vienne d’un cadeau de Hümmels à Higuain pour que celui-ci aille se présenter face à Weidenfeller et servir CR. Sinon ? Que dalle, nada, rien du tout. Un coup-franc de CR bien tiré mais repoussé par le gardien, et des coups de pied arrêtés mal tirés.
On se disait donc qu’à la mi-temps José Mourinho allait pousser une petite gueulante et que les choses iraient  mieux. Mais ça c’était avant.
La gueulante a peut-être eu lieu, sûrement même, mais sur le terrain, c’était toujours la même chose. Les joueurs du Borussia faisaient le spectacle et Robert s’offrait tranquillement un triplé, en enchaînant par deux fois contrôle, tir et but. Impardonnable à ce niveau-là de laisser une telle liberté à ce joueur.
Que rajouter sur ce match, mis à part que le score est gentil pour le Real Madrid. Sans un grand Diego Lopez, le score aurait pu être facilement de 5 ou 6 à 1. Une fessée, une démonstration de Dortmund. Le plus inquiétant étant le manque de réaction du Real Madrid et de José. Il a semblé sonné par ces buts. Aussi sonné que ses joueurs étaient fébriles.
La tâche s’annonce compliquée voir impossible pour le Real Madrid au retour, car on voit mal comment Dortmund peut rester sans marquer de but à Bernabeu. La Decima, ça sera sûrement pour la saison prochaine.

 

Les notes :

Diego Lopez (4/5) : Auteur de trois arrêts de grande classe, il a évité le marasme et… ah ben non en fait.

Coentrao (3/5) : Une bonne première période, il a apporté de la sécurité derrière, et a proposé quelques combinaisons intéressantes ou presque, avec Cristiano Ronaldo. Reste qu’il s’est fait salement enrhumer par Blaszczykowski, auteur d’un crochet extérieur somptueux. Heureusement Higuain avait fait l’effort de revenir.

Pepe (0/5) : Nullissime. Ridiculisé par Lewandowski de bout en bout.

Varane (2/5) : Il a fait preuve d’une fébrilité inhabituelle, comme en témoigne cette action litigieuse en première période, qui aurait pu coûter un penalty.

Ramos (2/5) : Le replis défensif d’Özil ne lui a pas fait mal. Mais cette seule circonstance atténuante suffit-elle, comme un symbole de Nafissatou Diallo, à excuser une performance globalement médiocre ?

Khedira (1/5) : Le pressing allemand a révélé ses lacunes techniques.

Xabi Alonso (2/5) : Une prestation très loin de ses standards, en termes de qualité de passe notamment. Il concède, en outre, le penalty du 4-1.

Modric (2/5) : Obligé de jouer bas pour exister, il a oublié son football dans les vestiaires à la mi-temps.

Özil (1/5) : Complètement transparent en première période, il a essayé d’exister en deuxième mais ses contributions, émaillées d’erreurs techniques, se sont résumées à ces deux alternatives :

1. Je porte le ballon trop longtemps, je le perds
2. Je balance une praline pour personne loin devant

Cristiano Ronaldo (3/5) : Lui, au moins, on l’a vu ! Réponds à ça, Lionel Messi !

Higuain (1/5) : Meilleur latéral qu’Arbeloa, il accepte les cartes bleues, les tickets restaurants et les cadeaux de Mats Hummels, ce bel homme.

Les remplaçants :

Benzema : Il a dézoné, sauf que Dortmund c’est pas l’Islande.

Di Maria : Il a fait n’importe quoi.

Kaka : Il a fait son jubilé.

 

C’était les 3 Frères, pour une académie qui n’a pas coûté 100 patates. ON A KSA A DIR, TMTC.

(par ordre d’apparition) Marcelin Albert, Dudu Stefano, Loulou La Fraîche.

 

 

7 thoughts on “Dortmund – Madrid (4-1) : La Meringue Académie livre ses notes

  1. On ne peut rien faire sans défense… Il manquait Marcelo et Arbeloa, quoi qu’on dise d’eux. Car Ramos, il peut rejouer latéral pour dépanner, contre des équipes de niveau anale, mais face au BvB c’est pas possible. Sa place était en défense centrale, avec Varane, à la place de Pepe.

    Le Pepe tu peux pas lui demander d’être le patron… Il n’a pas cette capacité. Tu le fous en milieu défensif pour casser les jambes de Gundo et ça va déjà mieux.

    Bref. On a perdu ce bloc défensif qu’on avait depuis ce match contre le Barca avec Varane, et faudra vite le retrouver si on veut pas se manger une humiliation au retour…

  2. Une bien belle prose, ma foi, pour une belle académie de retour dans des conditions difficiles, comme un symbole de Rambo I.
    Je tiens tout de même à attirer votre attention sur un fait central: crise financière, chômage, Grand Reich, Bismarck, jaune et donc Chine sont les termes formant une inquiétante équation. L’Allemagne aurait payé la crise par le biais des Chinois pour truster les places en finale qu’elle ne s’y serait pas prise autrement. Et franchement, ce n’est vraiment pas très sympa. Je prédis de mauvaise surprises sur le tour de France cet été.

  3. Formidable Réal !!!!!
    le Pérez c’est son échec allez dehors, le Réal c’est une institution il doit avoir à sa tête un président pas une larve, la révolution doit commencer par là. Le Mou, Benz, Pépé, F.Coentrao … dehors. Quand le Pérez met dehors des Raul, Gutti, Morientes, qu’il accepte que San Iker soit concidéré par le Mou comme un mal-propre, le Pérez à vendu l’âme du Réal au diable. Je pensais que le Réal avait touché le fond avec l’arrivé de Verratti et Ancelotti il s’enterre , j’espère qu’au élection le madridisme vaincra du Pérez sinon les années noires continueront et l’agonie du Réal en sera sa maladie et dire qu’avec un grand président enfin un vrai et dire que les Villa, Silva , Cazorla, Isco, Mata, Monréal, et nous allons nous tapéer Verratti , Pérez et ses chouchous, formidable programme. Préparez vos mouchoirs, Pérez veut rentrer dans l’Histoire du Réal pour l’instant il est dans les anales et pas près dit partir, dur à digérer !!!!!

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