Châteauroux – AC Ajaccio (0-2) : une victoire mais un sandwich dégueulasse pour I Sanguinari

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Par la présente, nous venons vous prouver qu’un déplacement à Châteauroux au mois d’avril peut être intéressant.

La trêve internationale, c’est nul, non ? Plus de quinze jours après leur dernier déplacement au Gazelec, I Sanguinari sont de retour. Direction l’Indre, Châteauroux et son stade Gaston-Petit. Pas très glamour ? Et pourtant. Le premier point de rassemblement est fixé à la gare de Châteauroux, pour récupérer Vadim (anciennement surnommé « Vadim Le Gaulois »), venu en train depuis Paris. On jette rapidement (ou pas) un coup d’œil aux filles qui passent dans le coin. Le verdict est sans appel : elles sont trop jeunes. Et trop moches. C’est la première fois en déplacement qu’on ne voit pas UNE SEULE fille jolie pendant notre petite balade.

Deuxième point de rendez-vous, l’hôtel des joueurs de l’ACA : le Relais Saint-Jacques, situé tout près de l’aéroport Marcel-Dassault de Châteauroux-Déols. On s’installe au bar aux côtés de Pierre-Nico et d’Yves, de l’Orsi Ribelli, venus avec l’avion des joueurs. On s’envoie des bières, des whiskys, des rhums, des cacahuètes et des chips quand soudain, Moussa Maazou débarque. Il s’adresse au barman : « S’il vous plaît, vous n’auriez pas une Red Bull ? ». La réponse de l’employé est sèche : « non ». L’établissement ne vend pas de Red Bull, boisson qui « n’est pas du standing » de l’hôtel, nous dit-on.


C’est le branle-bas de combat dans le hall de l’hôtel. Moussa Maazou ne peut pas bien jouer sans avoir bu une Red Bull avant un match. Les caves de l’hôtel sont inspectées, tous les employés sont concertés pour savoir s’ils ont une canette de cette boisson qui donne des ailes sur eux. Personne n’en a. Heureusement, Perfettu est là. Il sort une canette de cette boisson magique de son sac. Le monde est sauf. Moussa Maazou aussi, qui me remercie chaleureusement. Il est l’heure de quitter le Relais Saint-Jacques, un charmant hôtel au personnel très sympathique et accueillant. (Il n’y a eu aucune publicité rémunérée dans ce paragraphe, ni pour Red Bull, ni pour l’hôtel).

Direction Gaston-Petit. C’est le début des problèmes. On apprend rapidement que le parcage visiteurs est fermé, car nous ne sommes « pas assez » pour le remplir. Nous sommes pourtant 10 et son ouverture est obligatoire dans ce cas-là. Après de multiples négociations, le stadier nous apprend qu’ils n’ouvriront vraiment pas le kop visiteurs. Pire, il nous demande de payer la place 12 euros (alors que le prix d’une place en parcage est de 5 euros). On essaye bien de renégocier mais rien n’y fait. Nous devons nous rendre à l’évidence. Enfin nous devons plutôt nous rendre tout au bout de la tribune Intermarché pour y prendre place, non loin des supporters castelroussins.

Au final, dans ce parcage improvisé, nous serons 11 : Perfettu, Louis, Lucas, Lucca et Adrien d’Evry, Guillaume de Melun, Vadim, Pierre-Nico et Yves, Maxime de Niort et le frère (ou le cousin, on ne sait pas trop) de Moussa Maazou.

Nous sommes accueillis par un grand stadier black qui passera toute la soirée à chasser l’essaim de moucherons qui volait au-dessus de sa tête. Nous sommes également accompagnés par des odeurs nauséabondes. Non, elles ne viennent pas de la buvette mais bel et bien des pets de deux de nos supporters, dont on ne citera bien évidemment pas le nom (c’est Pierre-Nico et Yves).

Après ces quelques anomalies, on remarque un autre souci : le manque d’ambiance. L’un de nous ira même jusqu’à dire : « Mais on est à un match de hand féminin ou quoi ? ». Il faut dire que le petit groupe d’ultras de la Berrichonne est essentiellement composé de paysans gros et handicapés dont la moyenne d’âge est d’environ 72 ans.

Le coup d’envoi fictif de la rencontre est donné par le patron de l’Association de la Charcuterie de l’Indre. Et ça, c’est mythique. Le match peut débuter. Malgré notre mauvais positionnement, nos chants se font entendre dans un triste stade. Les sms affluent : « Putain, on vous voit bien », ou encore « On entend que vous ». Un sentiment renforcé après l’ouverture du score de Ghislain Gimbert, qui viendra fêter son but avec nous. C’est sur ce score de 0-1 que l’arbitre siffle la mi-temps. Et qui dit « mi-temps » dit « CASSE-CROÛTE !! ».

Les + :

  • Des sandwichs chauds sont proposés, merguez et saucisses
  • IL Y A DES FRITES

Les – :

  • La queue de la buvette est interminable, l’attente bien trop longue
  • Lorsque l’on arrive, il n’y a plus de sandwichs jambon-fromage
  • Le pain est dur, rassis, passé d’au moins une semaine
  • On a le droit à deux saucisses dans notre sandwich : l’une est trop cuite, l’autre pas assez
  • Il n’ y a aucun accompagnement dans le sandwich, juste deux saucisses posées dans une demi-baguette dégueulasse

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 0,5/5. Nous tenons officiellement la pire buvette de Ligue 2. Le pain est bon à donner au lapin, la cuisson de la viande n’est pas du tout maîtrisée, le serveur retraité était sourd d’une oreille et malentendant de l’autre et le service laisse globalement à désirer. En gros, c’est mauvais de bout en bout (surtout que j’ai échappé l’une de mes saucisses par terre). Heureusement, les frites sauvent les apparences. Les produits vendus ne sont pas de qualité, et c’est dommage car on ne trouve pas un choix aussi important dans la bouffe partout en Ligue 2.

La deuxième période peut reprendre sur un goût amer. Heureusement, Jérôme Hergault et Kévin Lejeune sont là pour nous redonner le sourire. L’ACA mène 2-0 à l’extérieur. Ce sera même le score final. Après le coup de sifflet de l’arbitre, la plupart des joueurs acéistes viendra nous féliciter, nous taper dans la main, discuter un peu et même distribuer des maillots. Mention spéciale à Jérôme Hergault, à Mady Camara et à Manuel Cabit.

Comme souvent depuis mon passage à la télé, des supporters locaux viendront me saluer et me féliciter, me réclamant même des selfies. J’ai même passé un cap dans la célébrité lorsqu’un mec est venu me voir pour me dire « Hey, viens, on fait un snap ». Qui a dit que les supporters étaient violents et dangereux ?

C’est sur cette jolie note que s’est terminé ce déplacement inoubliable à plus d’un titre pour l’ACA, pour I Sanguinari et pour l’Orsi Ribelli, toujours présents. Seul point négatif : la Red Bull n’a pas permis à Moussa Maazou de marquer.

Perfettu

2 thoughts on “Châteauroux – AC Ajaccio (0-2) : une victoire mais un sandwich dégueulasse pour I Sanguinari

  1. Ah oui, forcément à 18 ans les castelroussines se barrent vite fait de leur bled. Châteauroux c’est un des rares endroits en France ou les filles ont des étoiles plein les yeux quand tu leur dis que tu viens de Limoges.
    Sinon Maazou aurait marqué, Eastwood aurait pu en faire un film, c’est dommage.

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