Châteauroux – Nantes (0-4) : la Canaris Académie livre ses notes

Salut les p’tits beurres.

Après s’être fait faire dans le cul par les voisins angevins (2-0), les Canaris se retrouvaient à égalité de points avec Guingamp, et 1 point devant le SCO. Autant dire que la victoire était impérative du côté de Châteauroux, qui n’avait perdu qu’une seule rencontre sur le synthétique de Gaston Petit. Et c’était pas gagné, sans Djilobodji (suspendu), Veretout et Trébel (blessés). Seul point positif : Madouni était lui aussi sur le flanc.

Et là, c’est le moment que choisit Michel Der Zakarian pour montrer qu’il possède dans son pantalon Armani une énorme paire de couilles : exit les décevants Veigneau, Cissokho et Eudeline, bonjour les jeunes Alhadhur et Djidji, accompagnés des revenants Bessat et Djellabi. Une défense remaniée, à l’extérieur, il fallait oser, respect. Se rendre compte après 32 journées que Djidji et Alhadhur sont des remplaçants de premier choix, c’est beaucoup moins bien par contre.

Quoi qu’il en soit, 90 minutes et 4 pions plus tard, revoilà Nantes avec 3 points d’avance sur le troisième. Certes, les décisions arbitrales très sévères ont été providentielles pour les Canaris, avec un pénalty que n’aurait pas renié Mario Yepes, et une expulsion pas vraiment justifiée qui a laissé des Castelroussins déjà mauvais dans une merde intersidérale. La différence de niveau était dès lors trop grande, les coups de boutoir du quator Aristeguieta-Djordjevic-Bessat-Gakpé auraient même pu rendre le score encore plus lourd.

Le match :

14ème : Sur un corner nantais, Neves ceinture Djordjevic sous les yeux de l’arbitre. Le Castelroussin gagne par ippon tandis que le Serbe transforme la sentence. 0-1.

60ème : Djordjevic décale Gakpé côté droit, qui va fixer le gardien avant de glisser à Aristeguieta seul face au but vide. 0-2.

76ème : Corner de Bessat, Aristeguieta surgit et effleure le ballon que Fournier envoie dans son propre but. 0-3.

81ème : Passe aérienne de Djordjevic pour Aristeguieta à l’entrée de la surface, qui contrôle de la poitrine et ajuste le portier castelroussin. 0-4.

Les gars de chez nous :

Riou (3/5) : Aurait sans doute pu jouer ce match sans les mains.

Alhadhur (3/5) : Techniquement, il fait passer Cissokho pour un joueur de district. Pas toujours heureux dans ses initiatives vers l’avant, et parfois abandonné par Gakpé sur les phases défensives, c’est un joueur qui a besoin de rythme pour progresser.

Djidji (3/5) : Un Madouni dans chaque jambe. Pas vraiment sollicité, Koffi s’est contenté de réciter sa palette de défenseur : jaillissements, relances courtes, jeu long,… Tranquille.

Cichero (3/5) : Le Vénézuélien a stabilisé sa défense. Un match sans faute de goût.

Djellabi (3/5) : Il a apporté ce qu’il manque à Veigneau depuis plusieurs semaines : l’assurance défensive. Bien timide offensivement, l’opposition n’était pourtant pas extraordinaire…

B. Touré (3/5) : Un match sobre, passé à couper les transmissions rouquines et à compenser les montées de ses coéquipiers.

Deaux (3/5) : Ce n’est toujours pas la came de Raynald, mais force est de constater qu’il a sécurisé le milieu de terrain par son activité. Remplacé par A. Touré (78ème), pour ses premiers pas professionnels.

Bessat (4/5) : Il nous avait manqué, lui et ses trois poumons. Pour un match de reprise, il a sorti une grosse prestation. Remplacé par Cissokho (82ème).

Gakpé (2/5) : Placé sur l’aile, Sergio illustre magnifiquement l’expression « être un poulet sans tête ». Au milieu de ses différents viandages, une passe décisive tout de même. Remplacé par Eudeline (75ème), mi-homme, mi-mou.

Aristeguieta (5/5) : Aristide ne sera jamais un grand technicien, mais quelle grinta ! Sorte de chien fou rouquin, l’attaquant presse pendant 90 minutes, provoque une expulsion et un CSC, et plante son doublé. Le deuxième but, un enchaînement poitrine-frappe décroisée dans le soupirail, est à montrer dans toutes les écoles de football, comme disait Jean-Luc Arribart dans PES4.

Djordjevic (4/5) : Il marque son 17ème but de la saison, et est impliqué dans deux autres buts. Capitaine pour la première fois de sa carrière nantaise, une juste récompense de sa saison.

Les mecs d’en face (SOS fantômes/5) : Un pénalty précoce, une seconde période passée à 10, les événements n’ont pas favorisé la performance de Châteauroux. Mon chouchou : Fernando Neves, latéral gauche au look improbable. L’an passé à la Beaujoire, il avait déjà réussi l’exploit de se faire prendre de vitesse par Pancrate. Lundi soir, il a accumulé les fautes inutiles, les gri-gris en toc et les alignements foireux : chapeau l’artiste !

Raynald y croit et balance les images du match. Prochain match à la Beaujoire face à Auxerre, pour fêter les 70 ans du club.

Câlins beurrés.

Raynald Dunoeud