FC Rouen – AC Ajaccio (1-1, 3-2 tab) : l’Aiacciu Académie a honte mais livre ses notes quand même

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« Aïe Caramba » comme on dit en Corsien.

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FC Rouen 1899 (Ligue 1) 1

Athletic Club Ajaccio (National) 1

Bonne année et bienvenue Albert Emon ! Par contre, pour souhaiter une bonne santé aux supporters acéistes, il faudra repasser. Parce qu’à ce rythme-là nos nerfs et surtout nos cœurs ne tiendront pas longtemps. Celui d’Albert Emon non plus. Lippini, Cavalli et Pierazzi auront-ils sa peau après avoir eu celle de Dupont ? Vu comme c’est parti, c’est très probable. Car des erreurs, l’ancien coach de Marseille en a fait. Si aligner Zahibo en défense centrale était une bonne chose, ne pas faire jouer Sammaritano était tout le contraire. Mais parlons plutôt des sorties précoces de Eduardo, André et Lasne alors que Cavalli, Pierazzi et Lippini (tiens encore eux) avaient montré moins bien de qualités sur le terrain que les trois cités auparavant. L’entraîneur est à blâmer, les joueurs aussi. Baladés par les virevoltants rouennais, les défenseurs n’ont pas répondu à l’appel, mis à part Zahibo encore une fois. Le milieu n’a pas su ressortir le ballon proprement et quand il le faisait, ce n’était pas assez rapide alors que les attaquants se sont autant montrés que Yvan Colonna durant sa cavale dans le maquis. Malgré les deux divisions d’écart, malgré le statut professionnel de certains, ce sont bien les joueurs amateurs qui se sont mis en évidence. Surtout les joueurs offensifs. Nous citerons Dugimont, Cissokho (pas l’ancien de Lyon hein), Jahier et Zerdab, le buteur. D’ailleurs, la meilleure chose à faire pour se maintenir en Ligue 1 serait de recruter ces joueurs, bien meilleurs que certains acéistes.

Ces derniers ont seulement commencé à jouer avec l’entrée de Sammaritano qui a dynamisé l’équipe. Malheureusement, l’apport non-négligeable de l’ancien auxerrois a été effacé par la présence d’un David Gigliotti revenu de nulle part et d’une séance de tirs au but extrêmement mal gérée. Comment est-ce possible de louper trois tirs au but ? Comment est-ce possible d’être si désinvolte au moment de frapper ? Pourquoi toujours tirer du même côté ? Cette défaite, aussi cruelle mais méritée soit-elle, aura au moins le mérite de rétablir une vérité : certains joueurs n’ont pas leur place dans l’effectif professionnel, Gigliotti le premier.

La défaite n’est pas une surprise sachant que l’ACA est coutumier de ce genre de contre-performance mais elle aura éclairé certaines personnes sur le véritable niveau de l’équipe et sur sa faiblesse en l’absence de nombreux cadres blessés ou partis à la CAN.

Le week-end prochain, l’ACA se déplacera au Parc des Princes pour affronter le Paris Saint-Germain alors que le FC Rouen jouera contre Uzès Pont du Gard. Vous êtes sûrs que vous voulez pas échanger le calendrier ? Parce que bon, on serait peut être un peu moins ridicule. Quoique…

 

(Ricardo) FATTI DIVERSI

– La tribune visiteur de Robert-Diochon était garnie d’une petite dizaine de membres des I Sanguinari, dont le Perfettu et d’une quarantaine de sympathisants. Le résumé du déplacement est à retrouver ici.

– Le 7 rouennais était en fait Christian Kinkela qui avait signé au FCR juste avant le match pour jouer un mauvais tour au club qui n’a pas voulu le faire prolonger.

– Le premier tué par balle de l’année n’est pas corse, mais rouennais. Il est décédé après avoir reçu une balle perdue d’un attaquant rouge qui visait les cages de Sissoko.

– Subir des « Olés » du public de Rouen c’est dur. Très dur.

– Assister à la joie de ceux-ci après l’exploit l’est encore plus.

– Valérie Fourneyron était dans les tribunes. Michel Fourniret était lui présent sur le terrain. Il a même violé onze victimes consentantes vêtues de bleu clair.

– Des fumigènes rouges, des joueurs et le public en rouge et blanc, des pétards, des projectiles. Putana, on se serait cru au Timi.

– L’intendant qui nous confie après-match « Vous avez vu l’équipe qu’on avait ? On ne pouvait pas gagner ! » et « on connaît les deux joueurs qu’il va falloir envoyer en CFA », c’est assez drôle et empreint d’optimisme non ?

– Au prochain tour, le FC Rouen recevra l’Olympique de Marseille. L’élimination dès les 32èmes a finalement été une bonne chose.

tactique Rouen

 

ANNUTAZIONI :

Sissoko 3/5 : pour son premier match depuis son arrivée, il a brillé par deux arrêts réflexes qui ont permis à l’ACA de survivre un peu plus longtemps. Il a aussi fait durer le suspense de la séance de tirs au but en stoppant le tir d’un rouennais. À noter sa capacité à s’imposer dans les airs, ce qui n’est pas le point fort de Memo.

Bouhours 2/5 : dans la lignée de ses derniers matchs. En plus de sa main de Mickey, il doit avoir les pieds palmés de Donald. Dépassé par les événements et par les attaquants rouennais en plus d’être inutile offensivement. Un petit + pour son tir au but bien exécuté.

Poulard 2.5/5 : il avait laissé son déambulateur au vestiaire, ce qui était une assez bonne idée pour faire face à la vivacité des adversaires mais cela ne l’a pas empêché d’être pris à défaut dans le jeu aérien à une ou deux reprises.

Zahibo 4/5 : la seule satisfaction du match. Aligné pour la première fois en pro, il pourrait être la révélation de la seconde partie de saison acéiste. Élégant et sobre, il a dominé la plupart des rouennais dans les airs et à terre. Il a notamment sauvé son équipe à plusieurs reprises en intervenant alors que tous ses coéquipiers étaient dépassés. Par ailleurs, il a apporté un peu offensivement à chacune de ses montées sur les coups de pieds arrêtés. C’est sur l’un d’eux qu’il égalisera en taclant le ballon qui tardait à être dégagé par la défense adverse. C’est bien, c’est beau, c’est Zahibo(sch).

Lippini 1/5 : plus à la rue qu’un SDF. Constamment pris dans son dos par Cissokho ou par le latéral gauche adverse, il n’a jamais su rattraper ses erreurs qui ont mis en difficulté sa défense. Ses quelques centres dangereux de la première période ne lui permettent pas d’augmenter sa note surtout qu’il a fini complètement cramé. Sifflé par les supporters du FC Rouen, Lippini a commis son lot de fautes et a même pris un carton jaune à la 62ème minute. Par contre, il a été victime d’un énorme tacle de Cissokho en deuxième mi-temps qui a seulement valu un jaune à l’attaquant. Si Lippini avait fait ce geste, il ne fait aucun doute que Lannoy aurait mis un rouge au corse.

Pierazzi 1/5 : trop lent, trop imprécis, trop maladroit au moment de tirer son tir au but, trop corse pour ne plus faire partie de l’équipe-type.

Lasne 2.5/5 : sa titularisation, il l’a eu. Malheureusement, il n’a pas montré grand chose. On l’a vu combattre à droite, à gauche et au centre sans parvenir à apporter le surnombre devant.

Cavalli 2/5 : sur le terrain ce n’était pas Johan qui jouait mais son père Jean-Michel. En tout cas, c’est la seule solution possible au mauvais match de Cavalli. Il ne fut dangereux que sur une frappe lointaine à la 81ème minute. Sinon, ses passes dans le dos de la défense étaient trop compliquées à réaliser pour pouvoir espérer des fins heureuses. Mais lui au moins réussira son tir au but.

André 2.5/5 : encore une fois il a su garder le ballon. Encore une fois, il l’a gardé peut être un peu trop mais au moins il a eu le mérite de se montrer sur le plan offensif. Par malheur, Emon le fit sortir bien trop tôt pour faire rentrer… Gigliotti.

Eduardo 1/5 : l’EduarDodo : espèce en voie de disparition que les zoologistes ont aperçu pour la dernière fois un samedi 5 janvier sur les coups de 18h19 à proximité de la ville de Rouen. Remplacé par Frédéric Sammaritano.

Delort 3/5 : prestation encourageante à défaut d’être totalement aboutie. S’il a énormément joué en déviation, il a aussi été l’ajaccien le plus menaçant devant le but grâce à deux frappes lointaines. Fatigué, il finit le match encore plus cramé que les hérissons que font cuire ses cousins. La cause ? Une débauche d’énergie importante lorsqu’il s’évertue à redescendre récupérer les ballons qu’il perd. Les « Crève-le » lancé à son égard par le public corse l’a sans doute motivé un peu plus.

 

I RIMPIAZZANTI

Sammaritano, 63ème, 2/5 : une bonne entrée gâchée par un tir au but foiré. Toutefois, ce sera assez pour gagner sa place de titulaire contre Paris.

Gigliotti, 73ème, 1/5 : capable de rien, incapable de tout. Sur ce match, il a gagné un surnom : GigliAutiste. Une frappe puissante repoussée miraculeusement par Defourny, des fautes et un tir au but mal exécuté sont à mettre à son profit. Qu’il retourne d’où il vient, c’est à dire en réserve. Ou alors qu’  « il retourne faire le ménage dans le vestiaire » comme diraient certains.

Begeorgi, 82ème, 2/5 : il a enfin rejoué et il s’est contenté de cela. Et d’un ou deux débordements. Car oui, il a retrouvé sa place de milieu offensif qu’il avait connu dans sa jeunesse marseillaise. +1 pour sa gentillesse et son sourire. C’est en effet le seul à avoir fait signe aux supporters acéistes présents à la fin du match et le seul à venir nous parler avant le départ en but. Il a d’ailleurs assuré que rejouer à ce poste lui « avait fait bizarre ». On sent qu’il prend du plaisir à défaut de nous en donner. Mais bon, c’est le principal.

 

Alors quelle équipe Albert Emon alignera t-il vendredi soir contre le PSG ? Sachant que Arras a réussi a planté trois buts aux qatarisiens, combien de buts marquerons nous ? Mutu va t-il marquer un sextuplé qui le rapprocherait d’Ibrahimovic ? Toutes ces questions n’auront de réponses que vendredi peu avant 23 heures. D’ici là, nous pouvons rêver. Ou nous suicider.

 

Perfettu Erignacci.

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