Italie – Espagne (2-0) : la Commendatore Accademia marche sur Madrid
Comment ça c’est pas encore la finale ?
Buongiorno !
La botte s’est levée, puissante, implacable. Sept lieues plus tard, la voici s’abattant sur l’Espagne, cette fière nation qui avait triomphé par deux fois, dont une vengée désormais. Cet alignement putassier arborant des couleurs en désordre national sur une toile blanche, ouais.
Oh cette symphonie en allegretto ! Oh cet orchestre qui laisse couler chaque note en une orfèvrerie lumineuse ! Regardez-le, Antonio, s’escrimer la baguette en main à diriger ses troupes dansantes ! Admirez celui-ci, Gigi, ce soliste au basson souriant de ces dents semi-divines ! Ployez un genou à terre devant le trio turinois aux violoncelles inébranlables !
Tout cela, dans un souffle. Pas à pas, la mélodie monte crescendo, d’un gazouillis joyeux elle devient tonnerre triomphant et emporte les castagnettes timides des concurrents !
Il n’y avait pas de place pour les Espagnols. Rien qu’un credo qui s’égraine comme une prière chrétienne devant l’Apocalypse : ayez pitié, miei signori ! Merci ! Merci ! Clémence pour nos pauvres têtes !
J’ai entendu le mot piège. Piège ? Quoi, nous sommes si petits que cela à vos yeux ? Che piège ? On ne parle pas ici d’un match de Coupe, il me semble. Oh, alors, il est vrai que le jeu tactique a très rapidement tourné à l’avantage des Azzurri. Mais c’est bien parce qu’il n’y avait pas grand chose en face. Regardez-moi ce milieu de terrain tout pâlichon ! Fabregas s’est démené mais n’a fait que brasser du vent et rater des passes. Busquets a fait des fautes, sans récupérer de ballons pour équilibrer. Et Iniesta s’est fait concasser la chique par Parolo. Et cette défense, madonn’, cette défense ! Entre l’ami Ramos qui est mou comme une purée de citrouille et Gérard Saucisse Piqué, que faire ? Qu’une chose : se prendre les vagues bleues en plein dans la tronche, se faire déborder par l’énergie et l’agressivité, et faire ses valises. Niente di più.
À jouer de cette manière, peut-il vraiment arriver quelque chose à cette Nazionale ? Est-ce que les Teutons pourront vraiment lutter ? Ne soyons pas prétentieux, ce n’est vraiment pas le genre de la maison. Rappelons qu’ils n’ont pris aucun but et que leur défense et presque tout aussi solide que la nôtre. Et puis, bon, enfin, je ne vais pas vous faire une démonstration des tenants et aboutissants de la force allemande. Mais prononçons, avant les notes, deux dates (pas plus) : 2006 et 2012.
Titolari
Buffon (4/5) : Le mec sourit, dit bonjour à tout le monde, ne se décoiffe jamais et effectue des parades sans une goutte de sueur. Prends-en de la graine, Arnaud Montebourg.
Chiellini (555555/5) : A plané au-dessus des Ibères, en attendant leur mort, puis est descendu en piqué diagonal pour en dévorer les cadavres fumants.
Giorgio apercevant une chute de Morata
Bonucci (5/5) : Il anticipe tellement bien et tellement à bon (Mickaël) escient… C’est lui qui écrit les scénarios des matches ou quoi ?
Barzagli (4/5) : Souvent là pour faire le nombre en défense. Vu qu’il compte pour 6, tranquillo.
De Rossi (4/5) : Le vieux gladiateur a des beaux restes et commande à la gueulante ses soldats pour aller à la cogne sans passer par le saloir. Sa hanche s’est barrée en fin de partie et on ne le verra pas contre l’Allemagne. Grazie Captain Futuro !
Fiorenzi (4/5) : Il va à 2000 à l’heure et son pied est magistral, que demande le peuple ?
De Sciglio (3/5) : Un peu en deçà en attaque avec des passes et des centres manqués, mais il a fait le travail en défense et n’a rien laissé passer.
Parolo (4/5) : A verrouillé Iniesta à double tour, le suivant à la trace comme un limier de première catégorie. Il a ajouté quelques bonnes passes à sa chasse à courre.
Giaccerichini (5/5) : Ca détale dans tous les sens, ça rebondit sur toutes les parcelles du pré dès que la balle est récupérée. C’est mon lapin crétin à moi, ça.
Éder (4/5) : Un peu brouillon parfois, mais bon sang, ces éliminations sur trois appuis. Un petit pot de lessive ultra forte cet oriundo !
Pellè (5/5) : Oh ce match de cabochard désosseur ! Ramos et Piqué se couchent sur leur linceul à la prononciation de son nom. Il plante une petite volée en guise de récompense.
Sostituzioni
Thiago Motta : un jaune, une suspension. Ca fait cher le footing.
Darmian : ciment efficace.
Insigne : avertissement sans frais pour les Allemands.
Baci, e state pronti sabato per la guerra della fine del mondo.
Uncle Paulie.
Thiago Motta est clairement l’homme du match… J’imagine que vous étiez trop occupé à chercher des recettes de carbonara à la crème sur internet pour le remarquer…
Merci mille fois pour le football.
Oui, merci. Maintenant il faut éliminer les Allemands. Pas pour le football, juste pour nous.
Et ça joue avec qui en 6 sans De Rossi et l’autre sac à merde brésilien ?
Wayne ca joue en equipe quoi qu’il advienne. Parolo et Sturaro peuvent assumer le poste…
Quelle académie ! Grazie ;)